Publié dans Otome Game

Les otome games sont maintenant sur Switch ! Je teste Café Enchanté…

Bon, ce n’est pas tout à fait nouveau, je suis juste un peu retard… mais oui, vous avez bien entendu, après des années à être localisés pour la PS Vita, les otome games sont passés sur la nouvelle console de Nintendo. Si vous avez lu un de mes récents articles, vous savez que la Switch et moi… ce n’est pas une grande histoire d’amour… mais je trouve la Lite totalement adaptée aux otoges, et comme on est particulièrement gâté-es à ce niveau-là en ce moment, ça me permet d’un peu rentabiliser cette console. C’est dingue de se dire qu’on a un peu plus d’une dizaine de titres qui arrivent en 2023, et si on a l’habitude qu’Aksys nous régale, d’autres éditeurs s’y mettent également. Et en attendant toutes ces nouvelles sorties, on a déjà un bien beau catalogue !

Faute de temps et d’argent, je me suis penchée dessus seulement récemment, mais je compte bien rattraper mon retard. J’avais réussi à faire le tour de tout ce qui était sorti sur la Vita (ou presque… il y en a encore un dans mon backlog, je ne l’oublie pas), mais couvrir toutes les sorties Switch va me prendre un fameux moment. M’enfin… il faut bien commencer quelque part ! Et ça sera avec… Café Enchanté.

Kotone Awaki quitte un emploi qui lui faisait frôler le burn out pour reprendre le café de son défunt grand-père. Mais, très vite, elle se rend compte que les habitués d’Enchanté ne sont pas d’attendrissants petits couples de retraités ou bien des jeunes branchés de la capitale tokyoïte. Chevalier sans tête, bête sauvage, ange déchu, roi des démons… tous les clients les plus fidèles passent par la mystérieuse porte au fond du café, un portail vers d’autres mondes où vivent toutes sortes de créatures non-humaines. Après tout, pourquoi pas ? Du moment qu’ils paient leur café… Mais ces allers-retours entre mondes magiques et celui du commun des mortels ne sont pas sans conséquence… et le gouvernement s’en mêle.

C’était la sortie Switch qui me faisait de l’œil : c’est totalement mon type d’univers et de chara design, j’adore le concept du café (très coffee shop AU) et les développeurs sont allés jusqu’au bout avec une interface aux petits oignons. Le menu du jeu nous met tout de suite dans l’ambiance : il faut choisir « New Customers » pour démarrer une partie, sélectionner « Regulars » pour charger une sauvegarde et les « Daily Specials » sont tous les contenus bonus, présentés sous la forme du menu du restaurant. Chaque personnage est associé à un plat qui donne accès à ses CGs, sa section « question-réponse » et son générique de fin. Ce sont des petits détails comme ça qui rendent le jeu si charmant avant même qu’on se lance dans l’histoire !!!

Visuellement, le jeu est un vrai petit plaisir pour les yeux. On doit tout ça à Yuuya, également artiste sur Cupid Parasite, que j’ai acheté directement après avoir fini Café Echanté pour cette seule et unique raison !

La musique colle aussi parfaitement à l’ambiance, rien que quand on lance le jeu, on est tout de suite transporté-es dans l’univers distingué de ce café enchanté… Moins convaincue par les BGM des scènes d’action, mais c’est peut-être juste moi. Je les ai trouvés assez génériques, répétitives et parfois pas toujours adaptés à la scène associée, mais bon, ça ne m’a pas sorti du jeu pour autant donc passons !

Parlons plutôt des choses sérieuses : l’histoire. La common route est particulièrement longue, elle s’entend sur des heures et des heures et fait très exactement 8 chapitres. Ensuite, chaque route fait 4 chapitres supplémentaires, exceptée pour la dernière qui en fait 6.

La common route en question est cependant très sympathique. On apprend à connaître notre héroïne, Kotone Awaki qui sort du lot puisque, croyez-le ou non, elle n’est PAS amnésique ! C’est aussi une femme indépendante, elle travaille dur, elle prend des risques, elle est ouverte d’esprit, bref, quelqu’un de bien. Elle se rapproche pas mal du genre d’héroïne d’otoge qu’on aimerait voir plus souvent, même si je vous avoue que moi, ça ne me suffit pas. J’en ai marre des filles trop gentilles, trop innocentes, trop dociles, j’ai besoin d’un peu plus… !!! Mais au moins, elle a une vraie personnalité et elle est assez agréable à incarner : elle est actrice de l’histoire et elle n’a pas de comportement ou de décision frustrante, ce qui est déjà un grand pas en avant. En plus, elle est trop jolie.

La common route est peut-être un peu longue mais elle permet de voir les relations entre les personnages évoluer et se renforcer ; au bout des 8 chapitres, on a vraiment une belle bande d’amis et pas juste un harem pour l’héroïne. Plusieurs personnages secondaires avec des intrigues intéressantes sont introduits et on explore bien toutes les particularités de ces mondes fantastiques dont viennent les habitués d’Enchanté.

La seule chose que j’aime moins, ce sont les scènes d’action… et elles sont nombreuses. Autant dans les derniers chapitres de la common route que dans les routes des love interests. Je crois que ce n’est juste pas mon truc et, en plus, c’est assez dur d’écrire de bonnes scènes de combat au format visual novel (à mon humble avis). Là, je vous avoue que j’attendais juste que ça passe. J’étais plus intéressée par les longues scènes de world building et tous les passages mélodramatiques. Je suis d’ailleurs contente que le jeu se termine sur ce genre de scène avec juste un combat très rapide plutôt qu’une longue démonstration de force contre le grand méchant.

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La weeberie en 2022 — Les 10 anime que j’ai regardés cette année

Il faudrait vérifier en allant déterrer quelques vieux articles mais je suis sûre que, dans ma jeunesse, il y avait des saisons où j’entamais au-delà de 10 anime à la fois… Certes, j’en abandonnais plein en cours de route mais j’avais soif de découvertes, je voulais tout voir et tout commenter ici, sur ce blog. Aujourd’hui, en 2022, regardez-moi… 10 anime, c’est ce que je regarde en DOUZE MOIS ! Ridicule !!!

Mais vous savez ce qu’on dit… Parfois, il vaut mieux de la qualité que de la quantité… Aujourd’hui, je vous présente ces séries triées sur le volet qui ont fait mon année. Oui, ils sont classés par ordre de préférence, et non, je ne vais pas faire durer le suspens, je commence direct avec le meilleur !!!

1. LE TOP DU TOP : IDOLiSH7 Third Beat, deuxième partie

Cette année, on a eu le droit à la deuxième partie de la troisième saison d’IDOLiSH7, un anime qui, comme vous le savez déjà, est cher à mon cœur. Je pense que c’est un des meilleurs sortis ces 10 dernières années, et je maintiens cette position après avoir regardé cette nouvelle salve d’épisodes très croustillants sur l’ascension de ZOOL et la chute de TRIGGER. Beaucoup restent encore sûrement rebuté par le fait que ça soit un anime d’idols mais si on peut bien retirer une chose de « Ainana », c’est que les anime d’idols ne sont pas fondamentalement mauvais, il faut juste les bons ingrédients.

Ne vous y méprenez pas, il y a bien tous les codes des anime d’idols, ça chante et ça danse, mais l’histoire est d’une qualité indéniable, encore plus quand on sait qu’elle est issue d’un jeu mobile et qu’elle n’a pas eu besoin de quelconque réécriture pour être adaptée à l’écran. La formule est pourtant la même que dans les saisons précédentes : une industrie toujours plus corrompue, un nouveau groupe rival peut-être pas si méchant que ça, des relations familiales et amicales tendues, des secrets qui éclatent au grand jour… mais ça marche toujours autant, on rigole, on pleure et, surtout, on se délecte des relations entre les personnages, de leurs interactions toujours plus attendrissantes, de leur évolution et de leurs conflits internes si bien mis en scène. Bref, je redis la même chose à chaque fois, mais c’est si vrai, et j’espère que ça pourra vous encourager à sauter le pas et à regarder cette série ! Crunchyroll ne la met pas trop en avant et je suis sûre que, à cause de ça, des personnes à qui ça pourrait plaire passent à côté.

Les derniers épisodes arriveront en début d’année et j’en trépigne d’impatience ! En attendant, j’ai même repris le jeu pour combler le vide que laissera la fin de la saison.

2. Ca y est, je suis une normie : JoJo’s Bizarre Adventure: Stone Ocean

Je n’ai jamais eu l’occasion d’en parler sur ce blog mais, depuis l’année dernière, je rattrape un long retard sur un classique qu’on ne présente plus : JoJo. Ce mois-ci, les derniers épisodes de la partie 6, Stone Ocean, sont sortis et je suis donc officiellement à jour sur l’adaptation anime. Wouhou !

Et que dire de cette sixième partie ? C’est sans doute ma préférée et, pour cela, il y a une raison pas du tout objective : c’est tout bêtement que c’est la première dont j’ai assisté à la sortie. Malheureusement, elle est produite par Netflix qui a décidé de la sortir en trois fois ; une expérience totalement différente que de regarder un épisode chaque semaine. J’ai même eu du mal à me remettre dans le bain pour la deuxième partie parce que trop de temps s’était écoulé et j’étais un peu frustrée par ce rythme de parution. Il n’empêche que ça y est, je découvrais une nouvelle itération de l’anime JoJo avec le reste des fans et ça la rendait un peu plus spéciale que les autres à mes yeux.

Outre cet aspect purement personnel, c’est aussi une saison qui était aussi tout simplement excellente. J’adore Jolyne, j’adore sa seiyuu, j’adore que ça soit une fille. Les personnages secondaires sont tous très bons, l’antagoniste est incroyable et, à mon humble avis, à la hauteur de Dio, très peu d’épisodes peuvent être qualifiés de « moyens » et la fin est exceptionnel. C’est un très gros tournant dans l’histoire de JoJo et il est parfaitement exécuté. Ca aussi, je suis contente d’avoir pu le vivre au moment de sa sortie. Les derniers épisodes m’ont hypnotisée comme je ne l’avais pas été depuis la fin de la partie 3 : c’est prenant, c’est grandiose, les enjeux sont monstrueux, le pouvoir de Pucci est terrifiant et l’issue imprévisible. J’étais presque angoissée, j’avais la tête qui tournait !!! Ce qu’il se passe à l’écran est dingue et on ne voit plus le temps passer.

Le seul bémol pour moi, c’était le deuxième opening que j’ai trouvé bien en-dessous du premier, mais on s’est réconciliés lorsque sa deuxième version a été dévoilée.

Que du plaisir.

3. Pourquoi cette saga n’est pas davantage populaire en France ? : Lupin The Third : The Woman Called Fujiko Mine

J’ai commencé à m’intéresser à Lupin en 2020 quand je suis allée voir le film Lupin The Third : The First au cinéma, un vrai régal pour les yeux que je ne peux que recommander…

Depuis, j’ai vu le film Goodbye Partner, la série animée de 2015 qui se passe en Italie, le premier Lupin VS Détective Conan, le film de Miyazaki qui s’intitule le Château de Cagliostro et je compte bien regarder Lupin ZERO qui est en cours en ce moment.

Lupin, j’ai l’impression que tout le monde connaît mais personne ne regarde. Grosse grosse licence au Japon, un peu méconnue en France, ou en tout cas c’est l’impression que j’ai. Toutes les adaptations sont indépendantes les unes des autres et même si parfois il y a quelques références, on peut, sans aucun souci, regarder ce qu’on veut, dans l’ordre qu’on veut. Suivant le réalisateur ou la réalisatrice, le style et le ton peuvent beaucoup changer et je pense sincèrement qu’il y en a pour tous les goûts.

Le film « THE FIRST » est une vraie pépite de l’animation japonaise que je vous recommande vivement et, en termes de séries, s’il y en a une qui est susceptible de vous intéresser, vous qui avez l’habitude de me lire, ça serait sans doute The Woman Called Fujiko Mine. Pourquoi ? Parce que cette série est réalisée par nulle autre que Yamamoto Sayo. Oui, oui, oui ! La réalisatrice de Yuri!!! on ICE, entre autres. J’adore tout ce que j’ai vu d’elle et je n’aurais pu rêver meilleure personne pour réaliser une série consacrée à la femme fatale de la saga, Fujiko.

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Publié dans Slice of Life

Slice of Life — Un nouveau départ

Vous n’avez pas idée d’à quel point j’ai retardé la lecture de cet article… ce n’était jamais le « bon » moment ! Je crois que je me cherchais juste des excuses… Ca fait plus d’un an que je n’ai pas écrit de « Slice of Life »… alors qu’à une époque, c’était tous les 1er du mois, sans faute ! J’ai ralenti le rythme quand je me suis rendue compte que je n’avais pas forcément quelque chose d’intéressant à raconter tous les mois, mais maintenant, c’est l’inverse… j’ai tellement de choses à vous dire que je ne prends plus le temps de me poser et de vous les raconter. Mais aujourd’hui, c’est mon anniversaire, et je me suis dit que c’était peut-être le « bon » moment pour faire le bilan. On va reprendre là où je m’étais arrêtée en juin 2021, date de mon dernier article dans cette rubrique.

J’ai fini mes études ! Je suis une adulte maintenant ?!

Waw. Ce n’est pas une page qui se tourne, c’est tout un chapitre qui touche à sa fin. Après cinq ans, je quitte les bancs des amphithéâtres de la fac de la fac de Strasbourg.

Entre vous et moi, je ne me sentais déjà plus étudiante depuis un moment… j’ai choisi un parcours en enseignement à distance pour ma deuxième année de master, où, je vous l’avoue, j’ai assisté à très peu de cours… et où l’alternance occupait une place plus importante dans ma vie que les études en elles-mêmes. Je ne me faisais pas trop de souci quant à la validation de cette dernière année, j’ai eu la petite mention, des compliments sur mes travaux de fin d’études… tout m’apparaissait un peu comme une formalité. Je regretterai cependant le statut d’étudiant et les avantages qu’il allait avec… je m’autorise encore parfois à prendre des places étudiantes au cinéma en espérant qu’on ne me demande pas de présenter un justificatif. Pour le moment, ça marche.

Maintenant que tout ça est derrière moi, je me sens enfin à l’aise de vous dire dans quel master j’étais inscrite : c’est… roulement de tambours… le master CAWEB, petite exclu de l’Université de Strasbourg, qui touche un peu à tous les métiers du web et qui m’a permis de me spécialiser dans la communication digitale. Donc si vous envisagez de candidater à ce master et que, par hasard, vous tombez sur cet article, n’hésitez pas à me poser vos questions, je me ferai une joie d’y répondre.

Comme je le disais donc plus haut, ce qui a surtout marqué cette dernière année d’étude, c’est l’alternance. Si vous avez lu mon dernier Slice of Life, vous savez déjà que je l’ai faite dans un sex shop, où j’ai fait de la communication digitale comme mon master m’y prédestinait, mais où j’ai aussi fait de la vente. J’étais aussi cheffe de projet sur le jeu de société érotique développé par ladite boutique. Autant dire que j’étais bien occupée !!! Si ça vous intéresse (et je sais que ça intéresse bien du monde mais peut-être que vous, vous êtes surtout ici pour les anime… je comprends…), je consacrerai peut-être un article à cette expérience.

C’était pour le moins enrichissant ; j’ai pu toucher à plein de choses (dans tous les sens du terme, pour le coup), j’ai énormément évolué en communication, j’ai pu suivre le lancement et le développement d’un produit et j’ai eu la chance d’avoir une tutrice (aujourd’hui une amie) qui m’a fait confiance et m’a confié beaucoup de responsabilités au fur et à mesure que je faisais mes preuves. C’était aussi très formateur de faire de la vente et je suis contente d’avoir pu faire ça dans une boutique atypique où la clientèle est (généralement) assez relax. Mais je reviendrai dessus dans un article dédié (peut-être).

J’ai trouvé un boulot ! Dans le Nord !! Je suis une adulte maintenant !!

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Un indispensable : Wii U Panorama View – Pousse-pousse à Kyoto

Gameuses… gamers… vous n’êtes sans doute pas sans savoir que le 27 mars 2023 marquera la fermeture du Nintendo eShop sur les consoles Wii U et 3DS. L’heure tourne et il est temps de faire vos derniers achats.

Je ne pense pas avoir besoin de vous vanter les mérites de la 3DS mais la Wii U, elle, été un échec commercial comme Nintendo n’en avait encore jamais connu. Elle a écoulé finalement très peu d’unités, surtout comparé aux autres consoles du géant, et je ne crois pas qu’il y ait une année où l’entreprise a atteint ses objectifs en termes de ventes. La production a été arrêtée en 2017 et, à partir de là, Nintendo a tout misé sur la Switch, qui a été un succès sans précédent.

Il y a des choses comme ça qu’on ne s’explique pas. Je trouve que la Wii U est une sympathique console injustement boudée. Elle était ambitieuse, elle avait un beau catalogue avec plein d’exclusivités (des titres qu’on retrouve quasiment tous sur la Switch aujourd’hui), le Online était gratuit, on pouvait regarder Netflix dessus, elle était rétrocompatible avec la Wii, la Console Virtuelle permettait d’acquérir des jeux de 7 consoles différentes !!!

Et, à côté de ça, j’ai vraiment du mal avec la Switch. Elle n’a aucune personnalité. Trop épurée, trop silencieuse, presque austère… l’interface n’a pas le charme de toutes les consoles Nintendo précédentes. Tout est payant. Le Online est payant. Tu veux jouer à Animal Crossing avec des gens, ce qu’on pouvait faire gratuitement dans tous les autres opus, bah là, non !, il faut donner ses sous. Tu veux jouer à des jeux rétros, ils t’appartiennent aussi longtemps que tu paies un abonnement. Les Joy-Cons sont tous petits, il y a plein de jeux pour lesquels ils ne sont vraiment pas pratiques, sans parler du problème de Joy-Con drift qui n’est toujours pas résolu. J’ai enchaîné beaucoup de frustrations avec cette console. Parfois le problème vient de moi, parfois le problème vient vraiment d’elle.

Bref. Ce n’est pas un concours. Si ça l’était, la Wii U aurait gagné. Mais ce n’est pas un concours. Aujourd’hui, je voulais vous parler d’une exclusivité Wii U sur laquelle vous pourriez vouloir mettre la main avant qu’il ne soit trop tard.

La Wii U était innovante parce que c’était une console de salon mais, en plus de l’écran de la télé, elle disposait aussi d’un écran tactile sur sa manette. C’est son GamePad, sa mablette, sa manette-tablette. Appelez ça comme vous voulez. Le fait est que c’était original, unique, pratique, débordant de potentiel.

Pour mettre ça en avant, quelques mois après la sortie de la console, Nintendo a mis en vente une série de « Panorama View » sur sa boutique virtuelle. Vous pouvez faire plusieurs voyages : un petit tour en bus à Londres, une soirée folle au carnaval de Rio ou… voler avec des oies sauvages en Italie. Mais nous, ici, on est des weebs. On veut aller au Japon. Après une attente interminable, absurde, incompréhensible, les frontières sont enfin ouvertes. Mais l’inflation est passée par là… les prix du kérosène, on peut le dire, flambent ! Et pour ne rien arranger, les avions ont besoin de plus de carburant qu’avant car ils ne peuvent désormais plus passer au-dessus de certaines zones (pas besoin de vous faire un dessin je pense), ce qui rallonge quelque peu le trajet. Qu’est-ce qu’il nous reste donc comme solution ?

Wii U Panorama View – Pousse-pousse à Kyoto, bien sûr. Ce n’est pas un jeu, c’est une expérience. Un voyage à Kyoto depuis le confort de votre salon. Vous êtes confortablement assis·e dans un pousse-pousse, aux côtés d’une ravissante maiko. L’immersion est totale. Vous pouvez suivre cette visite guidée depuis votre télé mais le GamePad vous offre une véritable vue panoramique qui permet de regarder tout autour de vous et de découvrir les ruelles de Gion sous tous les angles.

Ma foi, c’est fort plaisant et plutôt bien fait. Après, je suis bon public, je suis toujours ravie de voir des images du Japon, de revoir des coins dans lesquels je suis passée, la simple vue d’un distributeur de boissons me met en joie, le guide, bien que très enthousiaste, est quasi inaudible tellement la musique est forte mais ça me fait plaisir quand même d’entendre ses intonations. Ce qui est un peu dommage, c’est que ça dure 7 minutes à tout casser. J’aurais pu tourner le GamePad dans tous les sens pendant deux heures, pendant neuf heures même !, j’ai regardé Tokyo Reverse (Tokyo Reverse qui, je le découvre en écrivant ces lignes, est disponible en intégralité sur Vimeo). L’autre petit bémol, c’est que cette visite guidée n’est pas sous-titrée. Mais bon. Le but premier, c’est de montrer ce qu’on peut faire avec le GamePad et pas ce qu’on peut faire à Kyoto. Soit.

C’est aussi une façon de vivre sans culpabilité aucune une expérience à laquelle je n’aurais pour rien au monde pris part dans la vraie vie. J’ai cru comprendre que des athlètes tiraient ces pousse-pousses de bon coeur mais ça a quand même tout l’air d’un travail qui n’a pas lieu d’être. Curieuse quant à la rémunération. Quoi qu’il en soit…

Ce moment bref mais unique coûte 1,99€ sur le eShop. C’est maintenant (ou à un autre moment, mais avant le 27 mars 2023) ou jamais.

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Si je vous dis que c’est bien, c’est que c’est vrai

J’essaie d’écrire un Slice of Life depuis des mois, en vain, donc je m’autorise aujourd’hui à écrire un article court, sans pression, où je vous parle des derniers films que j’ai aimé. Il y a des films que je regarde et que j’apprécie mais je les oublie assez rapidement. Ceux-là… j’y pense encore, souvent. Je ne vais pas longuement argumenter sur le pourquoi du comment, vous allez devoir me faire confiance.

Très fan du dernier Jordan Peele, le réalisateur derrière les films d’horreur Get Out et Us. J’ai mis du temps à aller le voir et, entre temps, je n’en avais entendu que du bien donc je ne me faisais pas de soucis sur la qualité du moment que j’allais passer en achetant mes tickets de cinéma hors de prix. Ceci dit, j’avais été sceptique pendant un moment car, après avoir adoré Get Out, j’avais été fortement déçue par Us. Mais dans Nope, j’ai retrouvé tout ce que j’avais aimé dans Get Out… et bien plus !! Peut-être mon film préféré du réal’ maintenant…

L’ambiance pesante, les thèmes, les subtilités, la cinématographie… C’est le genre de film qui vous travaille, j’y repense encore souvent alors que je l’ai vu il y a plusieurs semaines mais certains passages incroyablement bien mises en scène sont restés gravés dans ma mémoire et j’ai pris beaucoup de plaisir, les jours qui ont suivi, à lire les analyses et à me rendre compte de petits détails que j’avais loupés. Je trouve ce film superbe et, encore une fois, Peele s’approprie le genre et propose quelque chose d’unique.

J’avais quelques préjugés avant de lancer Do Revenge, je l’avoue ! Je m’attendais à quelque chose dans la veine de Kissing Booth, Sierra Burgess ou n’importe quel autre film pour ado signé Netflix juste bon à être hate watch entre potes. Hé bien pas du tout, rien à voir, je le dis haut et fort, ce film est fantastique et va devenir un classique au même titre que Mean Girls, Clueless, 10 Things I Hate About You et autres teen movies des années 2000 auxquels il fait référence tout en étant bien inscrit dans notre époque.

Le film est clairement daté mais c’est à son avantage car il a tout pour devenir iconique de notre génération, avec son esthétique et ses musiques, mais aussi son cast (et, fort heureusement, aucune référence à des memes devenus ringard dans la seconde). Et, à ma grande surprise, les dialogues sont drôles, malins, certaines scènes ont le potentiel de devenir « cultes », l’intrigue est bien pensée et pas si prévisible, les personnages sont complexes… C’est tout ce que j’aime ; je l’ai vu deux fois en une semaine et je compte bien le proposer à chaque soirée où on cherche un film léger mais quali à regarder.

Laissez-moi vous dire que les gens exagèrent ! Ce film n’est pas si mauvais. Et on se moque (à juste titre) de l’éloquence d’Harry Styles mais… je dois admettre que… maintenant, je vois ce qu’il voulait dire par « a movie that feels like a movie »… C’est un très beau film, cinématographie au top (et je ne vois pas grand monde le souligner ?) et il sait nous tenir en haleine. C’est un bon divertissement, on ne s’ennuie pas, l’atmosphère est bien dérangeante, et Florence Pugh est excellente (ça, tout le monde le dit, et heureusement !). C’est un bon moment au cinéma et j’imagine que c’est ça qu’il voulait dire. C’est juste que, une fois qu’on sort de la salle, on se rend compte qu’il y a beaucoup de questions sans réponse, trop de choses qui n’ont pas été assez développées, voire même pas explorées du tout alors que ça aurait donné un peu plus de substance à l’histoire et… et donc on oubie assez rapidement le film, surtout que, finalement, il n’invente rien.

Beaucoup de potentiel gâché et, au moment du générique, on reste sur notre faim, oui, certes, mais je trouverais ça exagéré de dire que c’est un navet… Et le cirque médiatique autour nous a régalé·es, on doit bien l’admettre ! Dans 10 ans, on repensera à #spitgate et on rigolera encore.


Donc ça, c’est un peu ma sainte trinité en ce moment, ce sont les films qui m’ont le plus marquée dernièrement… mais, cette année, il y en a eu d’autres ! C’est juste que je n’écris plus jamais d’articles donc je n’ai pas eu l’occasion d’en parler… J’en profite donc pour caser deux films qui sont aux antipodes l’un de l’autre mais qui ont fait partie de ma personnalité pendant quelques mois cette année.

Ce film a littéralement changé la trajectoire de ma vie.

Je ne comprends pas pourquoi les amateurs du genre n’osent pas reconnaître que ce film est bon parce que même moi, dont la culture Batman se limite à Telltale et Batman Ninja, arrive à voir que c’est une très bonne adaptation !! En sortant de la salle la première fois, je ne criais pas au chef d’oeuvre non plus, je me disais surtout que c’était long d’être 3 heures au ciné. Mais à force d’en discuter et de voir les réactions qui se voulaient modérées à tout prix pour une raison qui m’échappe, j’ai commencé à défendre ce film comme ma mère. Et finalement, je l’ai revu (ça fait 6 heures de The Batman dans un laps de temps assez court quand même) et je l’ai apprécié à sa juste valeur.

Pour quelqu’un qui a justement joué et aimé la série Telltale, je trouve qu’on est un peu dans le même esprit, avec quasiment les mêmes personnages, la même approche quant à la famille Wayne et le même Batman détective, le tout dans une ambiance film noir qui était, je trouve, assez maîtrisée. Il y a évidemment des trucs de blockbuster que je n’aime pas (la romance hétéro forcée par exemple), mais dans l’ensemble, on ne peut pas dire qu’on ne s’amuse pas. Il est très bien le Battinson emo !


Et voilà les films dont j’avais tout simplement envie de vous parler ! En avez-vous d’autres à me conseiller ?

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Je lis encore des manga !

Vous vous dites sûrement « tiens, tiens, Léa… tu es bien active pour quelqu’un qui n’a quasiment rien posté en deux ans »… Hé bien la raison est très simple : j’ai un mémoire à écrire, et c’est bien plus intéressant pour moi de procrastriner et d’écrire ici plutôt que de rédiger ledit mémoire !!! Et parmi mes autres façons de constamment repousser le moment de travailler, il y a aussi… la lecture ! Mais pas la lecture d’ouvrages en rapport avec mon mémoire, non… quel intérêt ? A la place, je lis des manga !

C’est quelque chose que j’ai repris récemment. Ca faisait bien quelques années que je ne lisais plus régulièrement : pas le temps, pas l’argent. J’avais un peu décroché, je n’étais plus au courant des nouvelles sorties, je n’arrivais pas à compléter mes séries. Puis c’est revenu tout seul ! Je suis dans une période où j’achète, j’achète, j’en termine un, j’en rachète deux autres derrière. Je pense que je suis dans une période où j’en ai bien besoin.

Par contre, je ne consomme plus comme avant : principalement des one-shots, que des séries courtes. Je me remets doucement dans le bain, on verra plus tard pour les séries qui font plus de 30 tomes !

Bref, je parle, je parle, mais qu’est-ce que je lis ? Je vous présente mes dernières découvertes.

My Broken Mariko de Waka Hirako, disponible aux éditions Ki-oon.

C’est une lecture courte… mais qui restera longtemps avec moi.

Tomoyo est chamboulée lorsqu’elle apprend le décès de son amie Mariko. Après une vie d’abus et de violences, elle s’est finalement donnée la mort. Après tout ce que son père lui a fait subir, Tomoya est folle de rage à l’idée qu’il ose seulement lui rendre hommage. Ni une ni deux, elle se rend chez lui, s’empare des cendres de son amie… et fuit.

C’est un récit bouleversant, qui déborde d’émotions. Qui déborde de douleur et de rage. Le trait est brut, plein d’énergie, à l’image de Tomoyo qui fonce, qui va droit de l’avant, pour essayer de comprendre l’incompréhensible, accepter l’inacceptable, trouver le moyen d’offrir à Mariko un dernier adieu. Les thèmes sont durs mais traités avec beaucoup de justesse et de sensibilité, et l’autrice dépeint avec brio la relation qui en découle entre les deux jeunes femmes : un mélange ambigu d’amité, de jalousie, de dépendance affective, de sentiment maternel et d’amour. Tout va très vite, aussi vite que les émotions contradictoires de Tomoyo se bousculent dans sa tête, et tout est très fort.

Ki-oon nous propose une très belle édition avec une jolie jaquette gaufrée, fidèle à l’originale, une interview de l’autrice et Yiska, son one-shot western en bonus.

J’ai particulièrement apprécié l’interview où elle explique sa volonté de dessiner une héroïne impulsive, clope au bec, qui ne soucie pas de son apparence, qui hurle, avec la morve qui lui dégouline encore du nez.

« Ce que je recherche, ce sont des héroïnes moins genrées, plus nuancées, qui ne sont pas dépeintes de manière conventionnelle, même si elles sont bien dotées d’un corps féminin. »

Moi aussi Waka Hirako, moi aussi !

Je suis née dans un village communautaire de Kaya Takada, disponible aux éditions Rue de L’échiquier.

Je triche… ce n’est pas du tout une lecture récente ! Mais je veux en parler depuis tellement longtemps sans jamais vraiment avoir eu l’occasion que je me permets de le caser ici.

Si vous me connaissez un peu, vous savez que j’aime beaucoup tout ce qui est inspiré de faits réels, et plus particulièrement, les autobiographies, les témoignages… J’ai donc trouvé mon compte dans ce manga où l’autrice raconte les 19 ans qu’elle a passé au sein d’un village communautaire, une sorte de société alternative auto-gérée et où les biens matériels sont partagés.

C’est un concept qui me fascine, un mode de vie auquel je pourrais totalement aspiré de prime abord, et un sujet que j’avais rapidement survolé en cours lorsqu’on avait étudié l’oeuvre de Saneatsu Mushanokôji, un romancier de l’ère Shôwa appartenant au mouvement Shirakabaha qui a notamment fondé un village communautaire, Atarashiki-mura. Les villages communautaires font partie des idées qui ont l’air fort chouettes sur le papier mais qui sont la porte ouverte à moultes dérives une fois mises en oeuvre.

Kaya Takada le montre très bien dans son récit où les enfants sont maltraités et exploités. Quand je n’étais pas révoltée, j’étais presque émue aux larmes lorsque l’autrice relatait certaines anecdotes : battue, affamée, parfois même torturée. Les adultes ne vivent pas forcément mieux. Alors que cette société se veut égalitaire, les personnes en charge des ressources abusent de leur pouvoir et vivent confortablement pendant que certains foyers peinent à s’habiller en hiver.

C’est une réalité très dure qui est comptée dans ce manga, mais l’autrice se remémore ces souvenirs avec légèreté. Le ton, qui est celui de l’enfant insouciante qu’elle était à l’époque, contraste avec les horreurs dépeintes. Dans son récit, on sent une fillette curieuse, bornée, innocente et intelligente, qui était vouée à choisir une vie en dehors de cette communauté.

Je n’entends jamais parler de ce manga mais je ne peux que vous le recommander. Même si elle souffre parfois de quelques longueurs et répétitions, c’est une histoire qui vaut la peine d’être lue !

blanc, tomes 1 et 2, de Asumiko Nakamura, disponibles aux éditions Hana.

J’adore Doukyuusei, j’adore Asumiko Nakamura, c’est un manga que j’ai lu il y a des années et, encore aujourd’hui, il suffit que je le feuillette pour qu’il me mette dans tous mes états. Presque dix ans plus tard, blanc, c’est la suite de l’histoire de Rihito et Hikaru, maintenant adultes, leur promesse de se marier toujours en suspend.

Evidemment, j’adore aussi ! Rien que les couvertures qui se complètent sont magnifiques… et reflètent bien toute la douceur de l’histoire. Histoire qui n’en est pas moins chargée d’émotions ! Certaines des thématiques me touchent tout particulièrement, surtout la relation à distance à une période si charnière pour les deux héros ; blanc s’attarde sur le passage à l’âge adulte, les questionnements qui l’accompagnent et sur comment les gens changent et s’éloignent malgré eux. D’autres thèmes lourds sont abordés : le deuil, l’homophobie… Au début, naïve que j’étais, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus feel-good ! Heureusement, l’autrice sait récompenser ses personnages en leur offrant une conclusion aussi belle qu’émouvante. C’est un manga qui m’a fait beaucoup de bien, et ça aurait été une belle façon de dire au revoir à ses personnages… mais !…

Il semblerait qu’Asumiko Nakamura n’en ait pas encore fini avec eux puisqu’elle publie actuellement les chapitres d’une nouvelle série : Futarigurashi. J’espère qu’on l’aura aussi en France dans quelques années !

Boire pour fuir ma solitude de Kabi Nagata, disponible aux éditions Pika.

Ici, on aime beaucoup Kabi Nagata. J’ai parlé de ses trois précédents titres, tous publiés en France depuis : Solitude d’un autre genre (My Lesbian Experience with Loneliness) et Journal de ma Solitude (My Solo Exchange Diary), tomes 1 et 2.

Ce nouveau manga est consacré à ses problèmes de santé liés à son alcoolisme, un problème qu’elle a déjà évoqué par le passé mais qui prend la place centrale de cet ouvrage puisque sa consommation a entraîné une pancréatite. Maux de ventre insupportables, séjour à l’hôpital, une alimentation particulièrement restrictive, et une interdiction formelle de retoucher à la boisson… l’autrice est confrontée aux conséquences de ses actions de manière brutale et est contrainte de changer son mode de vie.

Kabi Nagata est la reiiiine de l’introspection et elle n’hésite pas à dévoiler des détails très sombres qui ne la mettent pas en valeur. En ressort un récit authentique, honnête, complètement transparent. C’est la grande force de son écriture, poignante tant elle est crue et dure.

Ceci étant dit, je dois avouer que c’est, jusqu’à présent, son manga qui m’a le moins parlé. Peut-être parce que je peux moins m’identifier à ces problèmes-là, ou peut-être parce que tout le jargon médical et le passage à l’hôpital m’intéressaient moins… mais je n’ai pas été chamboulée par cette lecture comme ça a pu être le cas avec My Lesbian Experience et My Solo Exchange Diary.

Par contre, j’ai trouvé très intéressant qu’elle parle de sa démarche artistique et de comment elle comptait arrêter les autobiographies au profit de la fiction pour ne plus faire de mal à sa famille qui souffrait de voir tous ces détails exposés. Je serais curieuse de voir une histoire originale de sa plume, mais elle brille tellement dans l’autobiographie que je suis aussi très contente qu’elle ait continué dans cette voie. My Wandering Warrior Existence, qui parle de son parcours pour trouver l’amour, est sorti en mars dernier chez Seven Seas en anglais ; j’ai très hâte de le lire.


Et ce n’est pas tout ! Mais je garde la suite pour un prochain article… En tout cas, ça me fait très plaisir de relire beaucoup de manga. En contraste, je ne regarde plus aucun anime… mais ça aussi, ça reviendra.

J’espère vous avoir fait découvrir des titres sympathiques et, en retour, je suis à l’écoute : si jamais vous avez des titres similaires, one shots ou séries en quelques tomes, je suis preneuse de vos recommandations !

Publié dans Chronique

MANKO MONOLOGUE #2 — Boy’s love : fétichisme ou féminisme ?

J’entends d’ici vos cris de surprise… moi non plus, je ne pensais pas qu’il y aurait vraiment une suite à cette série, mais force est de constater que ce débat ne s’éteint jamais et ça m’a toujours démangé d’écrire sur le sujet. Vous l’aurez compris au titre, nous allons parler de boy’s love, un terme qui englobe toutes les histoires de relations amoureuses et/ou sexuelles entre personnages masculins… un genre extrêmement populaire et connu pour être écrit par des femmes, pour des femmes.

On pourrait être tenté de parler de féminisme, car il s’agit de femmes qui ont créé leur propre espace. C’est une façon, autant pour les autrices que pour les lectrices, d’explorer leur sexualité, leur rapport au corps, à l’abris du male gaze. Sur internet, on va trouver beaucoup de gens qui défendent cette idée et nombre d’articles et études l’appuient.

Mais on a également un autre camp, qui prend tout autant de place dans la discussion, qui considère que cette libération se fait au détriment des hommes gays, fétichisés par ces oeuvres qui mettent en scène des schémas relationnels parfois toxiques, véhiculant des idées homophobes, et souvent éloignés de leur réalité.

Pendant des années et des années, quand j’étais encore au collège/lycée, j’étais plutôt de cet avis-là. Si on ne creuse pas trop, c’est facile de réduire tout ce débat au fait que le boy’s love fait de l’ombre aux concernés qui, dans une société encore homophobe et très hétéronormée, ont encore du mal à faire publier leur propre histoire, tandis que des femmes a priori hétéros les traitent comme des fantasmes et se font de l’argent là-dessus. J’ai même un article qui part de ce principe. J’y pose la question suivante : est-ce que le BL et, par extension, toutes ces oeuvres destinés au public féminin qui se servent d’un sous-texte homoérotique pour vendre, peuvent être considérés comme de la représentation LGBT+ ? ou est-ce simplement de l’exploitation ?

Je ne l’ai jamais supprimé parce que, de toute évidence, il attire encore du monde et je pense qu’il pose quand même quelques questions intéressantes, mais mon avis a quand même beaucoup évolué depuis. Déjà, je me prends beaucoup moins la tête… mais je me considère aussi un peu plus renseignée sur la question et je vais profiter de cet article pour partager le fruit de mes réflexions avec vous.

Un peu d’histoire

J’ai eu l’occasion de le mentionner quelques fois mais, durant ma licence, j’ai rédigé un mémoire de taille bien modeste sur la revue Takarazuka et le travestissement chez les femmes japonaises. Si le sujet vous intéresse, j’ai un article qui précède mon travail de recherche qui traite aussi du sujet.

J’y analyse notamment pourquoi la revue, exclusivement féminine, a eu autant de succès auprès des jeunes femmes mais aussi comment elle a inspiré le shôjo manga, en particulier l’oeuvre de Tezuka. En 1953, il sort Princesse Saphir, considéré comme un des premiers manga du genre et dont les éléments visuels s’inspirent de la revue Takarazuka. Son héroïne a deux coeurs : celui d’une femme, et celui d’un homme. Elle est basée sur les actrices « otokoyaku », qui incarnent les rôles masculins.

Lire la suite de « MANKO MONOLOGUE #2 — Boy’s love : fétichisme ou féminisme ? »
Publié dans Visual Novel

Week-end à Hinamizawa avec Higurashi When They Cry – Rei

Je ne pensais pas remettre les pieds à Hinamizawa pour une nouvelle aventure de si tôt… c’était sans compter sur la sortie de Higurashi Rei, le fandisk sorti au Japon en 2009, enfin disponible chez nous depuis début juin !

Petit rappel pour les néophytes : un fandisk, c’est du contenu bonus sous forme d’un nouveau jeu. Généralement, ce sont des histoires inédites, des scénarios alternatifs, de nouvelles illustrations, parfois des mini jeux, des nouvelles OST ou pistes audio… c’est, de manière totalement assumée, du fanservice ! et ça, on adore !

Ici, ce sont trois nouveaux chapitres, pas nécessairement canon, et beaucoup plus courts que ceux de l’histoire principale. C’est la première fois qu’ils sont officiellement traduits en anglais mais le contenu vous sera peut-être familier si vous avez regardé les anime Higurashi Rei et Higurashi Kira. Ce n’était cependant pas mon cas donc tout était complètement nouveau pour moi et j’ai adoré pouvoir, en 2022, continuer cette histoire que j’aime tant, sous le format que je lui préfère, écrite de la main de Ryûkishi07 en personne (ce que j’estime avoir bien mérité après Gou et Sotsu).

Après… qu’est-ce que ça vaut ? Il y a un peu de tout dans Rei : une écriture brillante, des réflexions profondes, mais aussi des moments déjantés, voire vulgaires. Qu’on aime Higurashi pour son histoire, son humour, ou les deux !, on trouve forcément son compte (et c’est un peu tout ce qu’on peut espérer d’un fandisk).

Saikoroshi : le meilleur de Higurashi

Cette histoire se déroule après les évènements de Matsuribayashi, le dernier chapitre de Higurashi. C’est une sortie d’épilogue et, pour vous en parler, je vais forcément devoir vous divulgâcher la fin du visual novel. Il va donc sans dire que si vous ne l’avez pas encore terminé, il vaut mieux pour vous que vous ne lisiez pas les lignes suivantes !

Dans la lignée des deux derniers chapitres du jeu, nous suivons l’histoire du point de vue de Rika, de retour une ultime fois en juin 1983 après avoir été percutée par une voiture. Mais ce fragment est de loin le plus singulier jusqu’ici : aucun conflit n’a eu lieu autour du projet de construction de barrage puisque les habitant·es ont accepté sans trop faire de vagues. Les parents de Satoko sont donc restés en bons termes avec le reste du village, Satoshi n’a jamais disparu, les parents de Rika sont encore en vie, ceux de Re(i)na sont encore mariés, Keiichi n’a jamais déménagé à Hinamizawa, le club ne s’est pas formé, et Rika mène une vie solitaire, à l’écart de la classe. Takano Miyo non plus n’est jamais venue à Hinamizawa et aucune recherche sur le syndrome n’a lieu à la clinique du village.

Quelque part, c’est le monde parfait : aucun des personnages n’a commis de meurtre ou de violence, personne n’est victime du syndrome, et nul ne menace le village qui va de toute façon être submergé, cette fois-ci avec le consentement de ses habitant·es. La seule personne qui ne se sent pas à sa place ici, c’est Rika. Elle n’a plus sa bande d’ami·es, Satoko la harcèle, les habitant·es ne la vénèrent plus et même Hanyuu manque à l’appel.

Dans cette configuration, où toutes les personnes à qui Rika tient le plus n’ont eu à endurer aucun traumatisme, est-ce bien raisonnable pour elle de vouloir perturber le cours de ce fragment pour retourner dans son monde ?

Je suis trop trop contente que ce chapitre existe !!! C’est un scénario presque évident qui méritait d’être exploré et l’écriture est largement à la hauteur des chapitres qui le précèdent. Les enjeux, le conflit interne de Rika, les moments glaçants, l’émouvante conclusion… c’est du Higurashi dans toute sa splendeur.

Et j’apprécie tout particulièrement que, contrairement à Gou et Sotsu (que j’apprécie quand même dans une certaine mesure), l’histoire de Saikoroshi fait suite à Higurashi sans entâcher le canon et complètement dénaturer les personnages.

Rien que pour ce chapitre, je ne peux que conseiller d’acheter Rei, qui fait partie intégrante de l’histoire à mes yeux. C’est aussi un peu l’attraction principale : on en a pour 3 ou 4 heures de lecture et les deux chapitres sont suivants sont beaucoup plus légers, n’ont pas la prétention d’être canon, et durent respectivement ~1h et ~30 minutes.

Hirukowashi : Higurashi sous crack

Ce chapitre se prend nettement moins au sérieux et se base sur le jeu de combat Higurashi Daybreak où deux trésors sacrés du sanctuaire Furude se perdent dans Hinamizawa.

Ici, Rena avale par mégarde le magatama rouge qui va la rendre inconditionnellement amoureuse de quiconque détient le magatama blanc. Le problème, c’est ce deuxième talisman va faire le tour du village, et passer par Tomitake, Takano, Oishi… entre les mauvaises mains, le destin de la Rena pourrait basculer.

gay

Là encore, on est sur du classic Higurashi, mais le Higurashi bon délire et sans prise de tête des débuts de chapitre quand rien n’a encore tourné au vinaigre. C’est cette ambiance-là, sous stéroïdes.

Aucune doute que le scénario va mettre certaines personnes mal à l’aise, et… à juste titre, parce que Higurashi a la sale habitude de sexualiser ses personnages qui sont, quasiment tous sans exception, des enfants… Donc voir Rena se jeter dans les bras des différents adultes de la série, dont certains prêts à accepter ses avances malgré son jeune âge, c’est discutable voire malaisant mais… ! Je dois dire que… sur l’échelle du malaise dans Higurashi, ce n’était franchement pas méchant.

Les sentiments de Rena sont innocents et évidemment faux, ils ne sont pas réciproques, les situations sont drôles et virent rarement au glauque, Oishi profite de Rena seulement pour ses talents au Mah-jong, la fin est toute mignonne et régalera les fans de Rena et Keiichi… C’est assez sympa à lire.

Par contre…

Batsukoishi : le pire de Higurashi

Ce chapitre, très court mais aussi très pénible, est un condensé de tout ce qui ne va pas dans Higurashi. Je parlais un peu plus haut de la sexualisation des enfants : hé bah on est en plein dedans ! Batsukoishi devait, à l’époque, être l’afterparty de Meakashi, le chapitre 5. Ryukishi07 s’est cependant ravisé, jugeant que le ton était trop différent, trop frivole. Sage décision ! Mais (mal)heureusement, ce fandisk était un bon prétexte pour utiliser malgré tout ce scénario.

Abattu après plusieurs défaites consécutives durant les activités du club, Keiichi se morfond dans sa chambre. C’est alors qu’apparaissent Oishi, Irie et Tomitake pour le donner un regain de motivation. Comment ? On partageant avec lui toutes les situations dégradantes dans lesquelles il pourrait mettre ses camarades si, enfin, il gagnait. Quatre gros porcs partagent donc leurs fantasmes les plus tordus, fantasmes mettant bien sûr en scènes des fillettes qui ont entre 10 et 14.

Ridicule et sale. La fin est vaguement sympa parce que les filles se vengent en imposant leurs propres fantasmes, tous très humiliants pour Keiichi. On termine sur une parodie de la fin d’Onikakushi qui, je l’avoue, m’a fait sourire !! Mais ce chapitre aurait pu rester aux oubliettes sans que je ne verse une larme.


Vous l’aurez compris, il y a du bon, il y a du mauvais, mais pour la qualité de Saikoroshi et le prix dérisoire du fandisk, je ne peux que vous conseiller de vous le procurer.

Mon seul regret, c’est qu’au lieu de deux histoires humoristiques, il n’y en a pas eu au moins une qui soit complètement inscrite dans le genre horreur parce que c’est quand même quelque chose que Higurashi fait très bien. Mais bon ! Je suis quand même contente d’avoir eu quelque chose de quali à me mettre sous la dent après toutes ces années.

Higurashi When They Cry Hou – Rei est disponible sur Steam et MangaGamer à 4,99€ !
Publié dans News

Free! -the Final Stroke- : la deuxième et dernière partie sort aujourd’hui au Japon !

Est-ce que j’ai abandonné ce blog ? Peut-être. Peut-être un peu. Mais, aujourd’hui, en ce 22 avril 2022, il était impératif pour moi de ressusciter Otome Street, car s’il y a bien une chose qui me fait toujours revenir ici, c’est Free!. Et ce vendredi, Free! se termine au Japon. C’est la fin d’une ère, d’une longue et merveilleuse aventure et, même si je pense sincèrement que la série continuera d’une manière ou d’une autre, Free! tel qu’on l’a toujours connu prend fin. Une page se tourne et je tenais à en garder une trace ici, parce que j’écris sur cette série depuis les tous premiers jours, qu’elle et ses personnages ont grandi avec moi, et que ce petit article est ma façon de lui dire au revoir, même si… on se reverra.

C’est un jour spécial, donc j’écris un article, un petit, mais ça ne sera pas le dernier. Déjà parce que je compte bien faire une review une fois que j’aurai vu le film… mais aussi parce que je suis persuadée que Kyoto Animation n’en a pas fini avec Free!, et les spoilers que j’ai pu lire sur la fin du film me le confirment… J’ai bon espoir que Free! reviendra, même si c’est sous une autre forme, avec d’autres personnages… je pense que le studio se laisse la possibilité d’éventuellement continuer à traire sa vache à lait un jour. Et je serai au rendez-vous.

Mais en attendant, j’ai un petit pincement au cœur, pas tant parce que ça se termine, car ça, je l’ai déjà plus ou moins accepté et je pense même que c’est ce qu’il y a de mieux pour la série. Non, ce qui me chagrine, c’est surtout que ça se termine si loin de moi. Je vis cette fin à travers des tweets, des images, des spoilers. Nous autres fans internationaux ne pourront pas visionner le film avant plusieurs mois (et je ne parle même pas de le regarder légalement car ça n’a l’air d’intéresser aucun éditeur…). Quelque part, ça retarde l’échéance, d’un autre, ça me frustre !!! J’aurais aimé pouvoir profiter un peu plus de Free! une dernière fois.

J’essaie de me dire que l’émotion ne sera que plus grande quand, enfin!, je verrai cette conclusion de mes propres yeux. Une conclusion tant redoutée, mais je suis fière et satisfaite que Free! soit la seule série que KyoAni ait fait durer aussi longtemps, alors que jusque là, le studio, même pour ses séries les plus populaires, n’allait jamais plus loin que deux saisons. Free! nous a beaucoup offert. Peut-être même qu’il n’a pas fini. Merci, pour tout. Les émotions, les rencontres, la passion.

Publié dans Voyage

Eté 2021. Cologne, Athènes, Dunkerque, Bruges, Colmar, Rulantica.

Nous sommes à cette période de l’année où il fait froid, le ciel est gris, aucun manteau n’est trop chaud, il fait nuit à 17h et on a la déprime facile. J’ai donc eu envie de me replonger dans mes souvenirs de cet été ; un article que j’avais déjà envisagé d’écrire à la fin des vacances mais il aura fallu attendre que les températures baissent radicalement pour que je me décide à ressortir mes photos.

J’ai toujours envie de tout partager avec vous, même si je me doute bien que, quand les articles se font rares comme en ce moment, ce n’est peut-être pas ce que la majorité d’entre vous à envie de voir en priorité, mais j’espère réussir à vous emmener avec moi dans mes aventures estivales. J’ai de nouveau eu la chance de pas mal bouger donc, comme pour l’été 2019, on va se poser en mode soirée diapos…


Cologne, Allemagne

Dans un premier temps, j’ai profité du confort et de la généreuse flexibilité des trains à grande vitesse allemand pour aller rendre visite à une amie récemment installée à Cologne pour ses études.

Tant bien que mal et malgré les grandes inondations qui touchaient la France, l’Allemagne et la Belgique à ce moment-là, j’ai réussi à trouver un train direction séjour retrouvailles entre amies le temps d’un week-end même si, situation chaotique oblige, nous n’avons malheureusement pas pu être au complet.

Petit coup de coeur pour cette ville où l’on se sent si bien (en même temps, je suis rarement déçue par l’Allemagne !).


Athènes, Grèce

En manque de catastrophes naturelles, je me suis ensuite rendue à Athènes, en Grèce, pour une petite semaine de vacances en famille, pile au moment où des incendies faisaient rage dans la périphérie de la ville.

J’avoue ne pas être tombée sous le charme de cette capitale mais il n’empêche que j’y ai pris énormément de photos : si vous aimez les ruines, vous allez être servi-es.

Après, je dis que je n’en suis pas tombée sous le charme, mais ça ne veut pas dire que je n’ai pas aimé ce séjour ! C’est juste, je pense, qu’il était long de 10 jours et qu’on n’a franchement pas besoin d’autant de temps pour visiter cette ville (et en plus, il faisait tout le temps 40 degrés, ce qui ne m’a pas aidé à pleinement apprécié le temps que je passais dans les rues d’Athènes !!). Au moins, même si, à un moment, je n’avais plus grand chose à visiter, j’avais toujours de délicieuses choses à manger.


Dunkerque, France / Bruges, Belgique

J’ai terminé mes vacances d’été dans le Nord, dans le coin de Dunkerque, pour voir mon copain. Je n’étais jamais allée dans cette région, ni même dans ses environs, donc tout était à découvrir !


Colmar, France / Rulantica, Allemagne

C’est la fin de l’été, retour à Strasbourg. Mais !…

Juste avant la rentrée, on a fait un saut à Colmar. J’ai pris deux/trois photo alors je les case là.

Peu de temps après, on a aussi eu l’occasion d’aller à Rulantica, le parc aquatique d’Europa Park qui a ouvert fin 2019. Là, je n’ai pas vraiment pu prendre de photos : mon portable était dans un casier et l’endroit n’est pas spécialement photogénique (les seuls endroits d’où je pouvais éventuellement photographier quelque chose étaient des points de vue pas top). Ceci étant dit, j’ai quand même envie d’en parler un peu, donc je vais quand même caser quelques clichés de l’extérieur pour la forme.


J’ai bien cru que je n’allais pas sortir cet article avant 2022 ! Mais le voilà enfin. J’espère qu’il vous aura plus. Toutes les photos ne sont pas de la meilleure qualité : il est loin le temps où je prenais la peine d’utiliser un appareil photo !! Maintenant tout est en format portrait !!! Mais avec un peu de chance, ça ne vous aura pas empêché de voyager un peu.

On se retrouve au plus vite avec du contenu moins perso (une petite review, peut-être ?). En attendant, passez de bonnes fêtes et n’hésitez pas à me raconter votre année 2021 dans les commentaires !