Publié dans Chronique

En vrac : Visual Prison, Yakuza, Hannibal, etc.

Celles et ceux qui sont là depuis vraiment très longtemps, vous vous souvenez des articles où parlais de plein d’oeuvres sans rapport les unes avec les autres et que j’appelais ça un « vrac » ? C’est l’ancêtre de mes articles Slice of Life, et comme aujourd’hui, je ne suis pas vraiment là pour vous raconter ma vie mais que je ne suis pas non plus très inspirée pour un titre, j’ai pensé qu’il était approprié pour le vrac de faire un petit come-back.

Contrainte par le temps d’espacer un peu plus mes articles, j’ai dû mettre un terme à ma longue tradition d’écrire systématiquement sur tout ce que je regardais, lisais, écoutais,… C’est une bonne comme une mauvaise chose. D’un côté, je ne vous cache pas que ça m’a enlevé une certaine pression : j’en arrivais parfois à repousser le moment où je terminais une série ou un jeu parce que je savais que j’allais « devoir » écrire dessus. Maintenant, je me prends moins la tête, je m’autorise à faire des trucs sans prendre des notes. Mais… d’un autre côté, ça m’embête de ne plus avoir une trace de ce qui m’a marquée, de partager de moins en moins de choses avec vous…

Je vais essayer de m’y remettre doucement, sans trop me prendre la tête.

https://youtu.be/e0VRtRYoEuo

Evidemment, je regarde Visual Prison… Comment aurais-je pu passer à côté de cette daube presque radioactive tant elle dégouline de kitsch et d’edginess ? C’est d’ailleurs le seul anime que je suis cette saison mais je pense qu’il se suffit à lui-même.

Pensée par le créateur d’UtaPri, l’histoire met en scène des vampires appartenant à des groupes de musique et s’affrontant lors du fameux « Visual Prison », un évènement où chacun présente sa plus belle chanson à la « Lune écarlate » dans l’espoir de gagner et d’amasser plus de pouvoir grâce à des petits cristaux rouges qui font office de récompense. Bref ! Comme vous pouvez vous en douter, c’est éclaté, ça n’a pas de sens, mais ça vous parlera si vous avez eu une période visual kei il y a 10 ans. Perso, j’adore cette esthétique et j’adore que l’anime ne fasse pas les choses à moitié : on tape dans tous les clichés au niveau des thèmes (la différence, le deuil), on mentionne Satan, on frôle la frontière avec l’inceste, et, évidemment, on a le droit à des scènes homoérotiques où on suce le sang de ses potes.

Y’a rien de plus divertissant et, en plus, la musique est franchement bonne (j’estime que l’opening est d’ores et déjà iconique ne serait-ce que pour sa transition vers le « aaaaaaaAAAAA »). Si vous tentez, ne vous arrêtez surtout pas au premier épisode qui, il faut bien l’admettre, est vraiment bordélique et pas du tout convaincant. Heureusement, l’histoire ne tarde pas trop à devenir croustillante ! A l’épisode 3, j’étais déjà à fond.

Je ne sais plus si j’ai déjà eu l’occasion de le mentionner mais, suite à des conseils avisés, je me suis lancée dans Yakuza avec Kiwami, le remake du tout premier jeu de la série, sorti près de 10 ans plus tôt.

On est sur un jeu d’action-aventure avec de la BAGARRE, un peu loin des visual novels dont je vous parle d’habitude donc je ne suis même pas sûre qu’un article vous intéresse mais, en ce qui me concerne… un coup de coeur !! Entre temps, j’ai joué à Yakuza 0 et je joue en ce moment même à Kiwami 2.

C’est très story-based, des personnages excellents, un bon équilibre entre des histoires sérieuses et des quêtes secondaires perchées… et, surtout, qu’est-ce que ça me donne envie de retourner au Japon !!! Les quartiers de Kabukichô et Dôtonbori sont reproduits avec un très grand soin et j’ai hâte de jouer aux autres opus pour continuer ce voyage.

Je ne sais pas encore si j’y consacrerai un article parce qu’on est un peu en dehors de ma zone de confort donc j’ai peur de ne pas réussir à bien en parler mais, en tout cas, je recommande chaudement.

Un peu après tout le monde, je me suis aussi mise à Hannibal ! Série en trois saisons qui s’est terminée en 2015, déjà ! Si vous ne l’avez pas vue, vous connaissez au moins sûrement de nom ; en revanche, ce que, personnellement, j’ignorais, c’est que c’est un prélude et une adaptation de Dragon rouge, le premier livre de la tétralogie Hannibal Lecter.

J’y ai retrouvé beaucoup de choses que j’avais aimé dans Killing Eve, notamment cette dynamique homoérotique où les deux protagonistes se tournent autour à défaut de pouvoir s’entretuer. Ce duo n’est cependant pas la seule force de la série : la mise en scène est aux petits oignons, l’histoire nous tient tout le temps en haleine, les acteur·ices sont au top, et même si le scénario se perd un peu en court de route au début de la saison 3, il se relève admirablement pour une excellente adaptation du film de 2002 et un final exceptionnel.

Je sais que nombre de fans (et même l’équipe !) aimeraient une suite mais cette conclusion était parfaite, sans fausse note, et, à mon humble avis, la meilleure manière de dire au revoir à la série.

J’essaie aussi de me remettre un peu à la lecture de manga, et ça tombe bien !, parce que j’ai reçu un titre qui était dans ma wishlist depuis un moment :

I Don’t Know How to Give Birth, un manga autobiographique de Kazama Ayami qui retrace sa grossesse en tant que nerd qui ne se sent pas tout à fait adulte et qui n’a qu’une vague idée de ce qu’être mère implique.

J’ai bien aimé parce que je suis une grande amatrice de tout ce qui est autobiographique et c’est raconté avec beaucoup d’humour mais… ! Je reste mitigée…

En tant que personne susceptible d’un jour être enceinte, j’ai trouvé plein de choses très intéressantes dans son récit mais aussi perturbantes. Outre le fait que les pratiques du personnel médicales étaient parfois douteuses et absolument pas remises en question (au hasard : appuyer sur le ventre de l’autrice pendant l’accouchement, chose maintenant interdite en France), j’étais un peu déconcertée par le fait que Kazama avoue avoir fait un enfant simplement parce que son mari en voulait un.

Son histoire a le mérite d’être honnête mais c’était presque triste de voir tout le mal qu’elle se donne pour tomber enceinte (elle a même dû passer par une fécondation in vitro) en se posant seulement très tard dans le processus la question du pour « quoi » et pour « qui » elle fait ça. Sa conclusion sera finalement qu’elle n’a pas besoin d’une raison, c’est juste son « instinct de mammière femelle »…

Mais bon, c’est son vécu et ça reste intéressant d’avoir ce genre de témoignage, d’autant plus qu’il y a des moments vraiment drôle et « relatable » (première chose qu’elle fait après l’accouchement ? lancer ses gacha games).

Niveau musique, je pourrais vous parler de plein de choses mais un seul album me fait réellement vibrer en ce moment et c’est, sans surprise, Blue Banisters, de Lana del Rey. Je ne pensais pas qu’il sortirait vraiment, et je pensais encore moins qu’il allait surpasser, et de loin!, Chemtrails over the Country Club sorti quelques mois plus tôt… et pourtant !!! Lana nous régale avec des mélodies réconfortantes, des paroles pleines de poésie, des textes beaucoup plus touchants et personnels que dans COTCC, quelques titres qu’on connaît depuis longtemps qu’elle partage enfin officiellement, perso, chaque chanson me parle, me transporte, me transcende,… je l’adore et je ne jure que par cet album.

Dur d’en choisir une seule dans le lot…

…donc j’en mets deux !!!

En ce moment, je joue aussi à Cooking Mama: Cookstar sur Switch… Ca non plus, pas sûre d’en faire un article, bien que sa sortie chaotique mériterait qu’on y consacre quelques paragraphes. Le jeu en lui-même, par contre ? Pas tant à dire dessus.

C’est sympa, ça me détend que les recettes soient un peu courtes et répétitives même si je devrais sans doute considérer ça comme un défaut, et j’apprécie qu’il y ait un mode végétarien.

Par contre, le jeu a cruellement perdu de son charme, et, si on joue sur une Lite, on est un peu limité au niveau des mouvements (j’ai aussi eu l’occasion de jouer avec les joycons et c’est quand même un peu plus dynamique).

On peut personnaliser sa cuisine, on débloque de nouvelles couleurs pour notre matériel et on peut changer la tenue de Mama ainsi que la couleur de peau de notre personnage, ce qui est chouette, mais je regrette qu’on n’ait pas la possibilité de débloquer de nouveaux cadres et filtres pour nos photos.

Car c’est quand même ça la grande nouveauté de cet opus, bien mise en avant sur la jaquette : la dernière étape de chaque recette, c’est maintenant de prendre un joli cliché pour Instagram (« Don’t forget to tag Mama! »). Ce qui est dommage, c’est que pour la mise en scène, on alterne entre les quatre même endroits (la cuisine de mama, un diner, un resto chic, et un pique-nique), ce qui fait que même en travaillant et en personnalisant à fond ses photos, elles finissent par toutes se ressembler.

Mais bon, mon plus gros problème avec Cookstar reste la tentation de jouer sans le son tant Mama me tape sur les nerfs. Dans un effort désespéré de rester dans l’ère du temps, elle lâche des « Pic or it didn’t happen! », « You’re insta-famous! » et j’en passe des meilleures, dont l’occasionnel « SUGOI NE! »… A chaque fois, mon visage se tord en une drôle de grimace et l’image de « How do you do, fellow kids? » me vient systématiquement en tête. Le pire, c’est qu’elle ne se tait jamais !!!

Enfin, si vous avez joué à l’original, merci de me dire si le compte-à-rebours est aussi intraitable dans vos souvenirs… Dans Cookstar, il me botte le cul, et je n’avais pas l’impression d’être aussi maltraitée sur DS, mais peut-être que ma mémoire me fait défaut.

Je vais terminer avec quelques mots sur la sixième saison de Riverdale… Elle vient de commencer et la saison débute sur cinq épisodes spéciaux se déroulant dans l’univers alternatif de « Rivervale » et même si, pour l’instant, on en a vu que deux épisodes, je suis là pour en dire du bien… parce que si je ne le fais pas, qui le fera ?

Riverdale n’attire plus autant de spectateur·ices qu’avant, et peut-être qu’il l’a un peu cherché : la série peine à se renouveler, les intrigues sont de plus en plus tirés par les cheveux, les personnages sont mal écrits… Moi, j’aime toujours autant !!! Je continue à croire que c’est un bon divertissement et plus c’est absurde, plus j’aime.

Et là, j’ai l’impression que tout le monde déteste la direction que prend la série avec Rivervale, alors que je suis à fond pour la première fois depuis longtemps : on a une ambiance un peu plus « horreur », qui tire son inspiration de plein d’oeuvres chouettes (Midsommar, Evangelion!!!!!!, La Llorona), les couples ont un peu été chamboulés pour la première fois depuis le début de la série (et je préfère largement ces nouveaux pairings) et l’histoire est… fun. Ce qui est un peu tout ce que je demande à Riverdale. Oui, c’est toujours claqué au sol, mais l’excuse de l’univers alternatif permet de vraiment s’éclater et prendre plein de libertés par rapport au paranormal et, aussi et surtout!!, aux décès des personnages principaux donc… on s’amuse, on s’amuse ! Et j’ai hâte de voir les prochains épisodes.


Et voilà, je n’ai pas couvert tout ce dont je voulais parler mais c’est quand même un bon début. N’hésitez pas à venir discuter de ce que j’ai mentionné dans les commentaires, à me dire quels article vous voulez voir sur le blog, ou même à me recommander vos récents coups de coeur !

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