Ici, comme vous le savez, on aime tout ce qui s’adresse aux filles. Les anime destinés à un public féminin, les otome games, les jeux où on peut se rincer l’œil, tous ces médias clairement destinés à plaire aux jeunes femmes.
Parmi eux, les shôjo et les josei. Ce sont des manga qui sont publiés dans des magazines qui ont pour cible les jeunes filles et les jeunes femmes, respectivement. Pour la bonne mesure, on rappelle que ces termes sont des catégories éditoriales et n’indiquent en rien le genre de l’œuvre. Ca donne juste une information sur le public visé.
Ces manga, dans la majorité des cas, sont également écrits par des femmes. Et comme tout ce qui est fait par des femmes pour des femmes et qui plaît aux femmes, c’est très souvent dénigré, ignoré, boudé, stigmatisé… Je ne pense pas avoir besoin de vous faire un dessin.
Mais les consommatrices sont nombreuses et ne s’en cachent pas ! Au cours de l’année dernière, plusieurs comptes dédiés ont fait leur apparition sur Twitter : @shoujocrave, @ShoujoseiWorld et, dans la sphère francophone, @JoseiActu ou encore @shojosphere. Les exemples ne manquent pas ! Et ça fait plaisir.
Pour englober shôjo et josei, il n’est pas rare de croiser le terme « shôjosei ». Simple et efficace.
Je crois bien que c’est une petite invention occidentale : je n’ai jamais vu de japonais-es l’utiliser. Peut-être me trompe-je mais en tout cas il est clairement plus répandu dans nos espaces à nous. Mais je pense qu’il a du sens. Je comprends son utilisation, son utilité, j’estime qu’il rempli plutôt bien sa fonction. Certain-es craindront sûrement que ça créé une plus grande confusion quant à la nature de ces manga, qu’on finisse par penser à tort que les deux se confondent, ce que j’entends tout à fait. Je trouve personnellement ça assez inoffensif.
Quand je vois le terme shôjosei utilisé, c’est souvent par des habitué-es des deux, et c’est juste une façon de dire « voilà, ils ont beaucoup en commun, la tranche d’âge ciblée n’est pas la même, il n’empêche que c’est pour les meufs ». Pour moi, ça se tient !
Là où c’est un peu plus problématique, c’est quand on colle cette étiquette à des œuvres qui n’appartiennent à aucune de ces deux catégories. IDOLiSH7, Diabolik Lovers, Umibe no Etranger… quelques fois déjà, j’ai vu ce genre de titres cités aux côtés de shôjosei. Pourtant, ils n’en sont pas, les termes shôjo et josei n’ont d’ailleurs aucun sens quand il ne s’agit pas de manga ou d’adaptation d’un manga. Mais alors c’est quoi exactement ? Quelle étiquette leur coller ? Boys Love, harems inversés… ce ne sont que des œuvres encore une fois très clairement destinées à un public féminin. Je comprends donc qu’il soit tentant de faire le raccourci… ça serait tellement plus simple !
Sauf que bon. Moi je veux bien fusionner deux termes ensemble quand c’est cohérent. Mais si on range tout et n’importe quoi dans cette catégorie, ça n’a pas de sens non plus !
Si on prend l’exemple de Umibe no Etranger, c’est un BL. Pas la même cat’ éditoriale, pas la même cible.
Diabolik Lovers, c’est un otome game. Pas le même support, déjà.
IDOLiSH7, c’est un jeu avec un cast masculin, également pour un public féminin. Mais pas de romance. C’est différent d’un otome game et encore plus différent d’un shôjo ou d’un josei.
Mais alors qu’est-ce qu’on peut dire !!! Certes, il y a des différences majeures, mais la finalité, c’est quand même que, tout ça, c’est pour les femmes ! Et d’ailleurs, souvent, si on aime l’un, on est susceptible d’aimer l’autre !! Quel nouveau terme on va bien pouvoir inventer pour englober tout ça ?
Et le but de cet article, c’était de vous dire que ce terme existe déjà. Joseimuke. Josei, femme. Muke, « dirigé vers », « en direction de ». C’est tout ce qui s’adresse au public féminin, y compris les shôjo et les josei. Et pour le coup, ce terme-là est utilisé au Japon depuis un moment, il a déjà fait ses preuves. Je le vois aussi dans les cercles francophones et anglophones, je pense qu’il y a beaucoup de personnes à qui je n’apprends pas du tout ce terme, mais il semblerait que « shôjosei » ait pris le dessus au point d’éclipser totalement « joseimuke » alors que les deux pourraient co-exister.
Gameuses… gamers… vous n’êtes sans doute pas sans savoir que le 27 mars 2023 marquera la fermeture du Nintendo eShop sur les consoles Wii U et 3DS. L’heure tourne et il est temps de faire vos derniers achats.
Je ne pense pas avoir besoin de vous vanter les mérites de la 3DS mais la Wii U, elle, été un échec commercial comme Nintendo n’en avait encore jamais connu. Elle a écoulé finalement très peu d’unités, surtout comparé aux autres consoles du géant, et je ne crois pas qu’il y ait une année où l’entreprise a atteint ses objectifs en termes de ventes. La production a été arrêtée en 2017 et, à partir de là, Nintendo a tout misé sur la Switch, qui a été un succès sans précédent.
Il y a des choses comme ça qu’on ne s’explique pas. Je trouve que la Wii U est une sympathique console injustement boudée. Elle était ambitieuse, elle avait un beau catalogue avec plein d’exclusivités (des titres qu’on retrouve quasiment tous sur la Switch aujourd’hui), le Online était gratuit, on pouvait regarder Netflix dessus, elle était rétrocompatible avec la Wii, la Console Virtuelle permettait d’acquérir des jeux de 7 consoles différentes !!!
Et, à côté de ça, j’ai vraiment du mal avec la Switch. Elle n’a aucune personnalité. Trop épurée, trop silencieuse, presque austère… l’interface n’a pas le charme de toutes les consoles Nintendo précédentes. Tout est payant. Le Online est payant. Tu veux jouer à Animal Crossing avec des gens, ce qu’on pouvait faire gratuitement dans tous les autres opus, bah là, non !, il faut donner ses sous. Tu veux jouer à des jeux rétros, ils t’appartiennent aussi longtemps que tu paies un abonnement. Les Joy-Cons sont tous petits, il y a plein de jeux pour lesquels ils ne sont vraiment pas pratiques, sans parler du problème de Joy-Con drift qui n’est toujours pas résolu. J’ai enchaîné beaucoup de frustrations avec cette console. Parfois le problème vient de moi, parfois le problème vient vraiment d’elle.
Bref. Ce n’est pas un concours. Si ça l’était, la Wii U aurait gagné. Mais ce n’est pas un concours. Aujourd’hui, je voulais vous parler d’une exclusivité Wii U sur laquelle vous pourriez vouloir mettre la main avant qu’il ne soit trop tard.
La Wii U était innovante parce que c’était une console de salon mais, en plus de l’écran de la télé, elle disposait aussi d’un écran tactile sur sa manette. C’est son GamePad, sa mablette, sa manette-tablette. Appelez ça comme vous voulez. Le fait est que c’était original, unique, pratique, débordant de potentiel.
Pour mettre ça en avant, quelques mois après la sortie de la console, Nintendo a mis en vente une série de « Panorama View » sur sa boutique virtuelle. Vous pouvez faire plusieurs voyages : un petit tour en bus à Londres, une soirée folle au carnaval de Rio ou… voler avec des oies sauvages en Italie. Mais nous, ici, on est des weebs. On veut aller au Japon. Après une attente interminable, absurde, incompréhensible, les frontières sont enfin ouvertes. Mais l’inflation est passée par là… les prix du kérosène, on peut le dire, flambent ! Et pour ne rien arranger, les avions ont besoin de plus de carburant qu’avant car ils ne peuvent désormais plus passer au-dessus de certaines zones (pas besoin de vous faire un dessin je pense), ce qui rallonge quelque peu le trajet. Qu’est-ce qu’il nous reste donc comme solution ?
Wii U Panorama View – Pousse-pousse à Kyoto, bien sûr. Ce n’est pas un jeu, c’est une expérience. Un voyage à Kyoto depuis le confort de votre salon. Vous êtes confortablement assis·e dans un pousse-pousse, aux côtés d’une ravissante maiko. L’immersion est totale. Vous pouvez suivre cette visite guidée depuis votre télé mais le GamePad vous offre une véritable vue panoramique qui permet de regarder tout autour de vous et de découvrir les ruelles de Gion sous tous les angles.
Ma foi, c’est fort plaisant et plutôt bien fait. Après, je suis bon public, je suis toujours ravie de voir des images du Japon, de revoir des coins dans lesquels je suis passée, la simple vue d’un distributeur de boissons me met en joie, le guide, bien que très enthousiaste, est quasi inaudible tellement la musique est forte mais ça me fait plaisir quand même d’entendre ses intonations. Ce qui est un peu dommage, c’est que ça dure 7 minutes à tout casser. J’aurais pu tourner le GamePad dans tous les sens pendant deux heures, pendant neuf heures même !, j’ai regardé Tokyo Reverse (Tokyo Reverse qui, je le découvre en écrivant ces lignes, est disponible en intégralité sur Vimeo). L’autre petit bémol, c’est que cette visite guidée n’est pas sous-titrée. Mais bon. Le but premier, c’est de montrer ce qu’on peut faire avec le GamePad et pas ce qu’on peut faire à Kyoto. Soit.
C’est aussi une façon de vivre sans culpabilité aucune une expérience à laquelle je n’aurais pour rien au monde pris part dans la vraie vie. J’ai cru comprendre que des athlètes tiraient ces pousse-pousses de bon coeur mais ça a quand même tout l’air d’un travail qui n’a pas lieu d’être. Curieuse quant à la rémunération. Quoi qu’il en soit…
Vous vous dites sûrement « tiens, tiens, Léa… tu es bien active pour quelqu’un qui n’a quasiment rien posté en deux ans »… Hé bien la raison est très simple : j’ai un mémoire à écrire, et c’est bien plus intéressant pour moi de procrastriner et d’écrire ici plutôt que de rédiger ledit mémoire !!! Et parmi mes autres façons de constamment repousser le moment de travailler, il y a aussi… la lecture ! Mais pas la lecture d’ouvrages en rapport avec mon mémoire, non… quel intérêt ? A la place, je lis des manga !
C’est quelque chose que j’ai repris récemment. Ca faisait bien quelques années que je ne lisais plus régulièrement : pas le temps, pas l’argent. J’avais un peu décroché, je n’étais plus au courant des nouvelles sorties, je n’arrivais pas à compléter mes séries. Puis c’est revenu tout seul ! Je suis dans une période où j’achète, j’achète, j’en termine un, j’en rachète deux autres derrière. Je pense que je suis dans une période où j’en ai bien besoin.
Par contre, je ne consomme plus comme avant : principalement des one-shots, que des séries courtes. Je me remets doucement dans le bain, on verra plus tard pour les séries qui font plus de 30 tomes !
Bref, je parle, je parle, mais qu’est-ce que je lis ? Je vous présente mes dernières découvertes.
My Broken Mariko de Waka Hirako, disponible aux éditions Ki-oon.
C’est une lecture courte… mais qui restera longtemps avec moi.
Tomoyo est chamboulée lorsqu’elle apprend le décès de son amie Mariko. Après une vie d’abus et de violences, elle s’est finalement donnée la mort. Après tout ce que son père lui a fait subir, Tomoya est folle de rage à l’idée qu’il ose seulement lui rendre hommage. Ni une ni deux, elle se rend chez lui, s’empare des cendres de son amie… et fuit.
C’est un récit bouleversant, qui déborde d’émotions. Qui déborde de douleur et de rage. Le trait est brut, plein d’énergie, à l’image de Tomoyo qui fonce, qui va droit de l’avant, pour essayer de comprendre l’incompréhensible, accepter l’inacceptable, trouver le moyen d’offrir à Mariko un dernier adieu. Les thèmes sont durs mais traités avec beaucoup de justesse et de sensibilité, et l’autrice dépeint avec brio la relation qui en découle entre les deux jeunes femmes : un mélange ambigu d’amité, de jalousie, de dépendance affective, de sentiment maternel et d’amour. Tout va très vite, aussi vite que les émotions contradictoires de Tomoyo se bousculent dans sa tête, et tout est très fort.
Ki-oon nous propose une très belle édition avec une jolie jaquette gaufrée, fidèle à l’originale, une interview de l’autrice et Yiska, son one-shot western en bonus.
J’ai particulièrement apprécié l’interview où elle explique sa volonté de dessiner une héroïne impulsive, clope au bec, qui ne soucie pas de son apparence, qui hurle, avec la morve qui lui dégouline encore du nez.
« Ce que je recherche, ce sont des héroïnes moins genrées, plus nuancées, qui ne sont pas dépeintes de manière conventionnelle, même si elles sont bien dotées d’un corps féminin. »
Moi aussi Waka Hirako, moi aussi !
Je suis née dans un village communautaire de Kaya Takada, disponible aux éditions Rue de L’échiquier.
Je triche… ce n’est pas du tout une lecture récente ! Mais je veux en parler depuis tellement longtemps sans jamais vraiment avoir eu l’occasion que je me permets de le caser ici.
Si vous me connaissez un peu, vous savez que j’aime beaucoup tout ce qui est inspiré de faits réels, et plus particulièrement, les autobiographies, les témoignages… J’ai donc trouvé mon compte dans ce manga où l’autrice raconte les 19 ans qu’elle a passé au sein d’un village communautaire, une sorte de société alternative auto-gérée et où les biens matériels sont partagés.
C’est un concept qui me fascine, un mode de vie auquel je pourrais totalement aspiré de prime abord, et un sujet que j’avais rapidement survolé en cours lorsqu’on avait étudié l’oeuvre de Saneatsu Mushanokôji, un romancier de l’ère Shôwa appartenant au mouvement Shirakabaha qui a notamment fondé un village communautaire, Atarashiki-mura. Les villages communautaires font partie des idées qui ont l’air fort chouettes sur le papier mais qui sont la porte ouverte à moultes dérives une fois mises en oeuvre.
Kaya Takada le montre très bien dans son récit où les enfants sont maltraités et exploités. Quand je n’étais pas révoltée, j’étais presque émue aux larmes lorsque l’autrice relatait certaines anecdotes : battue, affamée, parfois même torturée. Les adultes ne vivent pas forcément mieux. Alors que cette société se veut égalitaire, les personnes en charge des ressources abusent de leur pouvoir et vivent confortablement pendant que certains foyers peinent à s’habiller en hiver.
C’est une réalité très dure qui est comptée dans ce manga, mais l’autrice se remémore ces souvenirs avec légèreté. Le ton, qui est celui de l’enfant insouciante qu’elle était à l’époque, contraste avec les horreurs dépeintes. Dans son récit, on sent une fillette curieuse, bornée, innocente et intelligente, qui était vouée à choisir une vie en dehors de cette communauté.
Je n’entends jamais parler de ce manga mais je ne peux que vous le recommander. Même si elle souffre parfois de quelques longueurs et répétitions, c’est une histoire qui vaut la peine d’être lue !
blanc, tomes 1 et 2, de Asumiko Nakamura, disponibles aux éditions Hana.
J’adore Doukyuusei, j’adore Asumiko Nakamura, c’est un manga que j’ai lu il y a des années et, encore aujourd’hui, il suffit que je le feuillette pour qu’il me mette dans tous mes états. Presque dix ans plus tard, blanc, c’est la suite de l’histoire de Rihito et Hikaru, maintenant adultes, leur promesse de se marier toujours en suspend.
Evidemment, j’adore aussi ! Rien que les couvertures qui se complètent sont magnifiques… et reflètent bien toute la douceur de l’histoire. Histoire qui n’en est pas moins chargée d’émotions ! Certaines des thématiques me touchent tout particulièrement, surtout la relation à distance à une période si charnière pour les deux héros ; blanc s’attarde sur le passage à l’âge adulte, les questionnements qui l’accompagnent et sur comment les gens changent et s’éloignent malgré eux. D’autres thèmes lourds sont abordés : le deuil, l’homophobie… Au début, naïve que j’étais, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus feel-good ! Heureusement, l’autrice sait récompenser ses personnages en leur offrant une conclusion aussi belle qu’émouvante. C’est un manga qui m’a fait beaucoup de bien, et ça aurait été une belle façon de dire au revoir à ses personnages… mais !…
Il semblerait qu’Asumiko Nakamura n’en ait pas encore fini avec eux puisqu’elle publie actuellement les chapitres d’une nouvelle série : Futarigurashi. J’espère qu’on l’aura aussi en France dans quelques années !
Boire pour fuir ma solitude de Kabi Nagata, disponible aux éditions Pika.
Ce nouveau manga est consacré à ses problèmes de santé liés à son alcoolisme, un problème qu’elle a déjà évoqué par le passé mais qui prend la place centrale de cet ouvrage puisque sa consommation a entraîné une pancréatite. Maux de ventre insupportables, séjour à l’hôpital, une alimentation particulièrement restrictive, et une interdiction formelle de retoucher à la boisson… l’autrice est confrontée aux conséquences de ses actions de manière brutale et est contrainte de changer son mode de vie.
Kabi Nagata est la reiiiine de l’introspection et elle n’hésite pas à dévoiler des détails très sombres qui ne la mettent pas en valeur. En ressort un récit authentique, honnête, complètement transparent. C’est la grande force de son écriture, poignante tant elle est crue et dure.
Ceci étant dit, je dois avouer que c’est, jusqu’à présent, son manga qui m’a le moins parlé. Peut-être parce que je peux moins m’identifier à ces problèmes-là, ou peut-être parce que tout le jargon médical et le passage à l’hôpital m’intéressaient moins… mais je n’ai pas été chamboulée par cette lecture comme ça a pu être le cas avec My Lesbian Experience et My Solo Exchange Diary.
Par contre, j’ai trouvé très intéressant qu’elle parle de sa démarche artistique et de comment elle comptait arrêter les autobiographies au profit de la fiction pour ne plus faire de mal à sa famille qui souffrait de voir tous ces détails exposés. Je serais curieuse de voir une histoire originale de sa plume, mais elle brille tellement dans l’autobiographie que je suis aussi très contente qu’elle ait continué dans cette voie. My Wandering Warrior Existence, qui parle de son parcours pour trouver l’amour, est sorti en mars dernier chez Seven Seas en anglais ; j’ai très hâte de le lire.
Et ce n’est pas tout ! Mais je garde la suite pour un prochain article… En tout cas, ça me fait très plaisir de relire beaucoup de manga. En contraste, je ne regarde plus aucun anime… mais ça aussi, ça reviendra.
J’espère vous avoir fait découvrir des titres sympathiques et, en retour, je suis à l’écoute : si jamais vous avez des titres similaires, one shots ou séries en quelques tomes, je suis preneuse de vos recommandations !
J’entends d’ici vos cris de surprise… moi non plus, je ne pensais pas qu’il y aurait vraiment une suite à cette série, mais force est de constater que ce débat ne s’éteint jamais et ça m’a toujours démangé d’écrire sur le sujet. Vous l’aurez compris au titre, nous allons parler de boy’s love, un terme qui englobe toutes les histoires de relations amoureuses et/ou sexuelles entre personnages masculins… un genre extrêmement populaire et connu pour être écrit par des femmes, pour des femmes.
On pourrait être tenté de parler de féminisme, car il s’agit de femmes qui ont créé leur propre espace. C’est une façon, autant pour les autrices que pour les lectrices, d’explorer leur sexualité, leur rapport au corps, à l’abris du male gaze. Sur internet, on va trouver beaucoup de gens qui défendent cette idée et nombre d’articles et études l’appuient.
Mais on a également un autre camp, qui prend tout autant de place dans la discussion, qui considère que cette libération se fait au détriment des hommes gays, fétichisés par ces oeuvres qui mettent en scène des schémas relationnels parfois toxiques, véhiculant des idées homophobes, et souvent éloignés de leur réalité.
Pendant des années et des années, quand j’étais encore au collège/lycée, j’étais plutôt de cet avis-là. Si on ne creuse pas trop, c’est facile de réduire tout ce débat au fait que le boy’s love fait de l’ombre aux concernés qui, dans une société encore homophobe et très hétéronormée, ont encore du mal à faire publier leur propre histoire, tandis que des femmes a priori hétéros les traitent comme des fantasmes et se font de l’argent là-dessus. J’ai même un article qui part de ce principe. J’y pose la question suivante : est-ce que le BL et, par extension, toutes ces oeuvres destinés au public féminin qui se servent d’un sous-texte homoérotique pour vendre, peuvent être considérés comme de la représentation LGBT+ ? ou est-ce simplement de l’exploitation ?
Je ne l’ai jamais supprimé parce que, de toute évidence, il attire encore du monde et je pense qu’il pose quand même quelques questions intéressantes, mais mon avis a quand même beaucoup évolué depuis. Déjà, je me prends beaucoup moins la tête… mais je me considère aussi un peu plus renseignée sur la question et je vais profiter de cet article pour partager le fruit de mes réflexions avec vous.
Un peu d’histoire
J’ai eu l’occasion de le mentionner quelques fois mais, durant ma licence, j’ai rédigé un mémoire de taille bien modeste sur la revue Takarazuka et le travestissement chez les femmes japonaises. Si le sujet vous intéresse, j’ai un article qui précède mon travail de recherche qui traite aussi du sujet.
J’y analyse notamment pourquoi la revue, exclusivement féminine, a eu autant de succès auprès des jeunes femmes mais aussi comment elle a inspiré le shôjo manga, en particulier l’oeuvre de Tezuka. En 1953, il sort Princesse Saphir, considéré comme un des premiers manga du genre et dont les éléments visuels s’inspirent de la revue Takarazuka. Son héroïne a deux coeurs : celui d’une femme, et celui d’un homme. Elle est basée sur les actrices « otokoyaku », qui incarnent les rôles masculins.
Je vous retrouve aujourd’hui pour un article qui, je l’espère, sera le premier d’une série. « Manko Monologue ». C’est le nom d’un projet qui n’a pas décollé, un blog auquel je n’ai pas su consacrer le temps nécessaire. Manko, c’est de l’argot, ça veut dire « chatte » en japonais !, et monologue, c’est bien sûr une référence aux Monologues du vagin d’Eve Ensler. Les monologues de la manko, c’est un petit clin d’oeil à une idée que j’ai eue à une époque, mais c’est surtout l’occasion de discuter ! Discuter des sujets qui divisent, des débats qui innondent les réseaux sociaux et polluent les fandoms, de toutes les choses sur lesquelles je suis curieuse de connaître votre avis.
Et cette série, je ne me voyais pas la commencer autrement que par un article sur celles et ceux qu’on qualifient « d’antis » et de « pro-shippers », acteur-ices d’un débat auquel il est difficile d’échapper de nos jours, qu’importe le ou les fandoms qu’on fréquente. Il se peut cependant que ces mots soient flous pour certain-e-s d’entre vous donc, avant d’aller plus loin, revenons sur ces termes.
Les antis, qu’on appelle aussi fancops, fantis, ou qu’on désigne parfois subtilement par un emoji fourmi, ce sont les gens qui s’opposent de manière plus ou moins virulente à un ship (un couple fictif) parce qu’il est considéré comme « problématique » (et si le débat est né autour des relations entre personnages de fiction, ce jugement peut également s’étendre à un personnage seul ou à une oeuvre entière). Problématique, c’est un terme très vague mais qui englobe généralement tout ce qui est moralement répréhensible, et, dans le cadre de ce débat, c’est surtout l’inceste, la pédophilie, les relations toxiques voire non-consensuelles,…
En face, on retrouve les pro-shippers, qui, au contraire, tolèrent toutes ces choses, aussi choquantes soient-elles, en partant du principe que ce n’est jamais rien de plus que de la fiction et que ça ne fait de mal à personne, surtout si le contenu est tagué de manière à ce que les personnes de moins de 18 ans mais aussi toutes celles qui ne voudraient pas y être exposé puissent facilement l’éviter. Leur postulat, c’est que, même si quelque chose les dérange à titre personnel, chacun-e est libre de ship ce qu’iel veut.
Voilà les deux camps qui se sont dessinés au fur et à mesure que ce débat a pris de l’ampleur ces dernières années.
Vous souvenez-vous de mon article sur l’apprentissage des bases du japonais ? Il est maintenant vieux d’un an, et moi, j’ai maintenant deux ans de japonais derrière moi. Je vous propose donc de continuer à vous partager mes techniques, mes ressources, ce que j’utilise pour apprendre, à un niveau qui maintenant se situerait entre le N4 et le N3.
J’utilise les niveaux du JLPT juste pour vous donner une idée d’où j’en suis, mais mon apprentissage est davantage centré sur mes études que sur cet examen donc vous ne trouverez pas de ressources ou de manuels pour préparer le JLPT dans cet article !
Et si depuis tout à l’heure, vous vous demandez ce que ce sont que ces histoires de « JLPT » et de « Nmachinchose », laissez-moi vous mettre un peu en courant des choses : le Japanese-Language Proficiency Test est un test permettant de certifier votre niveau de japonais, à l’instar du TOEIC pour l’anglais. Il y a cinq niveaux de difficulté qui vont du N5 au N1, et, si maintenant il fallait les comparer aux niveaux de notre CECRL, le N4 et N3 correspondraient respectivement aux niveaux A2/B1 et B1/B2.
Encore une fois, je vous recommande mon article sur les bases du japonais si vous débutez :
J’en suis assez satisfaite et je trouve qu’il propose de bonnes… bases, justement. Alors que là, j’ai quand même l’impression que mes méthodes d’apprentissage de cette année étaient beaucoup plus… chaotiques, et je ne sais pas si les partager va beaucoup vous aider, mais sait-on jamais.
Aller plus loin en grammaire
Pour la grammaire, j’ai continué à travailler avec le Bunka Shokyu Nihongo ; j’avais déjà entamé le deuxième volume l’année dernière, et j’en suis arrivée à bout cette année. C’est un manuel auquel je suis habituée et que j’apprécie, mais après plus d’un an d’apprentissage, on commence à en voir les limites, surtout au niveau de son cahier d’exercices, et pour cette raison, en cours, on nous faisait travailler avec un manuel en parallèle, qui est le Genki.
Et en particulier son « workbook », dont les exercices étaient un peu plus poussés que ceux du Bunka qui, il faut le dire, ne mettait pas vraiment nos capacités à l’épreuve.
Par contre, je me dois de préciser que je n’en ai jamais possédé un : quand le Bunka ne se suffisait pas à lui-même, notre professeur nous scannait et/ou nous photocopiait les pages du Genki qu’il jugeait utiles. Ceci dit, c’est arrivé assez souvent (pour ne pas dire systématiquement) pour que je puisse y avoir observé quelques avantages qui pourraient bien faire pencher la balance si jamais vous hésitez entre ce manuel là et le Bunka.
Les points de grammaire sont expliqués ! en anglais ! Le problème du Bunka, je vous en parlais déjà dans mon premier article, c’est que les points de grammaire sont accompagnés de phrases exemples à partir desquelles il faut déduire à quoi sert ledit point de grammaire… Faisable, mais pas toujours évident, surtout quand il n’y a pas de professeur à côté, et!, en plus!, le Bunka, bien que généreux avec les furigana, est entièrement en japonais, ce qui peut-être un peu impressionnant quand on débute et que, encore une fois, on est seul-e face à une leçon.
Il y a des pages de vocabulaire et de kanji qui vous feront gagner du temps en vous évitant d’en composer vous-même.
Les exercices sont un peu plus stimulants, et ceux de compréhension orale m’ont vraiment permis de progresser. (Par contre, contrairement au cahier d’exercice du Bunka, il n’y a pas de corrigé à la fin je crois ? Ce qui est pourtant bien pratique quand on est en autodidacte. Cela dit, si j’en crois Amazon, il est possible d’acheter un corrigé des deux volumes du Genki, pour ~7€ sur Amazon Japan.)
Parlons d’ailleurs prix ! Le Bunka et son cahier d’exercices (volume 2) sont respectivement à ~25€ et ~10,50€ sur Amazon Japan, tandis que le Genki est à ~27€ avec un cahier d’exercice à ~14€ (toujours volume 2, et toujours sur Amazon Japan). A vous de voir ce qui vous correspond le mieux !
En complément, je vous recommande les dictionnaires de grammaire que voici :
Peuvent s’avérer utiles si vous avez un problème avec une structure grammaticale. Vous ne pouvez pas baser votre apprentissage dessus parce qu’ils s’utilisent bien comme des dictionnaires et non comme des manuels (les points de grammaire y sont classés par ordre alphabétique donc la difficulté n’est pas progressive), mais les explications très détaillées peuvent vous aider à y voir plus clair quand vous ne comprenez pas quelque chose dans votre manuel ou quand vous tombez sur une forme que vous ne connaissez pas dans un texte, par exemple. Le premier volume va bien au-delà de ce qui est considéré comme « basic » et couvre tous les structures grammaticales dont vous pourriez avoir besoin pour l’instant, si vous en êtes au même stade que moi (N4/N3) (et vous y trouverez aussi tout ce dont vous avez besoin pour le N5 du coup !), « l’intermediate » est déjà beaucoup plus avancé (N3/N2), et « l’advanced »… aborde des formes grammaticales vraiment obscures dont vous n’allez probablement jamais vous servir ailleurs que dans le cadre du N1…
Ensemble, ils coûtent ~139€ (et sur ce coup, les acheter sur Amazon Japan ne revient pas beaucoup moins cher donc pas besoin de passer par là). Le premier coûte ~39€, le deuxième ~49€, et le dernier ~50€. Ce n’est pas donné, je le conçois ! Vous ne l’avez pas lu ici mais il y a moyen de les obtenir pour beaucoup moins cher. Beaucoup moins cher. Vraiment… rien du tout.
Et sinon, vous pouvez toujours vous en remettre à internet ! Je vous redonne les sites que j’avais déjà partagé dans mon premier article, parce que je les utilise toujours… ce sont des valeurs sûres !
De temps en temps, quand une structure grammaticale me pose problème, je vais faire un tour sur internet pour le voir expliqué différemment, et… tout s’éclaire…
L’apprentissage par la lecture
Cette année, un certain nombre de cours de traduction obligeant, j’ai commencé à beaucoup, beaucoup, lire en japonais. Je ne recommanderais pas forcément de traduire le même type de textes que ceux que j’ai été amenée à travailler tout au long de l’année, et encore moins de le faire au même rythme que celui qui m’a été imposé, mais je ne peux que vous conseiller de vous prêter à l’exercice, au moins de temps en temps, puisque c’est le meilleur moyen de travailler votre compréhension écrite, et que ça vous permet de voir plein d’expressions et de formes grammaticales en contexte (et ça rentre toujours mieux de cette façon !).
Mais… que lire ?! Ce que vous voulez ! Vraiment, faites-vous plaisir. C’est plus facile de se motiver quand on lit quelque chose qui nous intéresse : un livre qui a l’air bien sympa mais qui n’a pas l’air d’intéresser les maisons d’édition françaises, ou un manga qu’on adore et qu’on a envie de redécouvrir à travers sa version originale,… Je ne sais pas vous, mais moi, avant même d’envisager d’apprendre sérieusement le japonais, j’avais déjà amassé un certain nombre de livres que je m’étais convaincue que j’allais pouvoir lire « un jour »… et le jour est arrivé ! et quelle satisfaction ça a été (et continue d’être!!).
Le 18 juillet, un incendie criminel a causé le décès de trente-quatre personnes, et en a blessé trente-cinq autres. La cible de cette attaque était le Studio 1 de la compagnie Kyoto Animation, situé dans l’arrondissement de Fushimi. Je n’étais pas sûre de vouloir écrire à ce sujet, parce que je n’étais pas sûre d’avoir quelque chose de pertinent à dire, pas sûre de trouver les mots justes pour exprimer ce que je ressentais à propos de la situation, mais je ne me voyais pas non plus reprendre ce blog comme si de rien n’était, sans jamais évoquer ce qu’il s’était passé. Pour moi, comme pour tant d’autres, KyoAni a, et a toujours eu, une place importante. Dans nos vies, dans nos cœurs. On ne connaissait pas les victimes personnellement, et leurs noms, quand on les apprendra, ne nous seront peut-être même pas familiers, mais on connaissait leur passion, on admirait leur travail, et on a appris de leurs valeurs. Iels nous ont apporté joie, rêves, espoir, et aujourd’hui, on compatit, non pas seulement car on est attaché-es au studio et à ses employé-es, mais aussi simplement parce que des vies ont été perdues et mises en danger dans un acte cruel, violent et injuste, qui affecte les familles et les proches des victimes, mais aussi l’industrie, et le pays.
Et cette tragédie est toujours en cours. Les victimes qui ont survécu sont toujours hospitalisées, certaines grièvement blessées, des employé-es sont toujours porté-es disparu-es, des familles souffrent, et l’avenir est incertain. C’est dur, et ça le sera encore pendant un moment. Nous ne sommes pas à l’abris d’autres mauvaises nouvelles. Mais le courage et la force dont fait preuve Kyoto Animation et son président en ce moment sont admirables, et le moins qu’on puisse faire est de continuer à les soutenir, maintenant plus que jamais. Le soutien dont font preuve aussi bien les différents acteurs de l’industrie à travers le monde, que les administrations des lieux qui ont inspiré des productions du studio, et bien sûr la communauté d’amateur-ices de japanimation, font chaud au cœur dans ces moments difficiles, et on peut tous et toutes y contribuer.
◊ Pour faire un geste afin d’aider financièrement Kyoto Animation, vous pouvez effectuer des achats sur leur boutique de téléchargements d’images (Free!, Hibike! Euphonium), fichiers audio de discussions entre créateurs (Free!, Tsurune) et « mascottes » pour votre ordinateur (Free!). https://kyoani.shop-pro.jp/ Une image ne coûte que 216 yen, soit 1,78 euro, et Kyoto Animation touche directement l’argent puisque les droits ne sont pas partagés. De plus, les produits étant au format digital, les employé-es n’ont pas besoin de s’embêter à envoyer des colis. (Vous pouvez vous référer à ces tweets si vous avez des difficultés à vous servir du site.)
◊ De nombreux établissements ont également mis en place des boîtes de dons à l’intention du studio. Vous pouvez en trouver dans tous les magasins Animate à travers le Japon (ainsi qu’à celui de Bangkok), à l’Université Kyoto Seika (où ont été formé-es de nombreux-ses membres de Kyoto Animation) et au Musée international du manga de Kyoto (qui est le fruit d’une collaboration entre l’université et la municipalité de Kyoto), dans différentes mairies et bureaux de la préfecture de Tottori (dont le village d’Iwami a servi d’inspiration au village d’Iwatobi de Free!), dans la ville d’Ogaki (qui a servi de modèle à celle de Koe no Katachi), ainsi qu’à l’office du tourisme d’Uji (ville où non seulement se déroule Hibike! Euphonium mais aussi où Kyoto Animation a son siège).
◊ Sentai Filmworks, qui distribue certaines séries de Kyoto Animation à l’étranger, a également lancé une cagnotte.
◊ Si vous en avez l’occasion, vous pouvez aller voir le film Free! Road to the World, actuellement en salles au Japon, le studio touchant évidemment une partie des recettes.
◊ Enfin, Crunchyroll accepte en ce moment les mots et photos destinés à Kyoto Animation.
Gardons les familles et les blessé-es dans nos pensées, on ne peut que leur offrir nos condoléances, et souhaiter un bon rétablissement aux victimes.
Si par hasard vous ne connaissiez pas Kyoto Animation, ne vous souvenez pas seulement du studio comme celui victime d’un terrible attentat domestique, et découvrez leur travail. C’est un modèle à suivre dans l’industrie, un studio auto-suffisant avec une identité propre, d’excellentes conditions de travail, et qui embauche majoritairement des femmes ; c’est l’un des seuls, si ce n’est le seul, à pouvoir s’en vanter. Son succès et sa bonne réputation sont amplement mérité-es, et si vous voulez apprendre à le connaître, je vous conseille la lecture d’un article que j’adore (en anglais) : The Evolution of Kyoto Animation: a unique anime studio and its consistent vision. Certains de leurs anime sont disponibles gratuitement sur Crunchyroll (Miss Kobayashi’s Dragon Maid, Free!, Hibike! Euphonium, Tsurune, Myriad Colors Phantom World) et une de leurs récentes productions, Violet Evergarden, est sur Netflix. Vous comprendrez pourquoi Kyoto Animation est si apprécié.
Dire qu’il y a une semaine jour pour jour, j’étais à l’une des tables du Swallowtail… Vous lisez bien. Liloun et moi avons rendu un grand service à la science en allant dans un « butler café ». Et pas n’importe lequel ! Le Swallowtail a plutôt bonne réputation… Situé au sous-sol d’un bâtiment d’Ikebukuro, aux abords d’otome road, on y entre seulement sur réservation.
A l’entrée, on est accueillies par un premier butler, très classe, qui nous demande à quel nom on a réservé et… si on préfère se faire appeler « oku-sama » ou « ojou-sama ». Ca annonçait tout de suite la couleur. Je commence à réaliser où je suis et dans quoi je me suis lancée et je suis dans tous mes états !!! La porte s’ouvre, et deux butlers nous souhaitent la bienvenue, à nous, les ojou-sama. L’un nous débarrasse et l’autre nous conduit à notre table. On est bien sûr traitées comme les princesses que nous sommes : on nous tire la chaise, nous dépose une serviette sur les genoux, tout le baratin.
Là, je regarde autour de moi, et je me rends compte que ça ne rigole pas au Swallowtail. Mes préjugés et moi, on s’attendait à un décor cheap et à un jeu d’acteur gênant, mais il s’avère que l’endroit est très classe, et que le personnel est à fond dans son rôle. On y croit et on se prend vite au jeu.
Même la clientèle est chic et distinguée ! Comme on pouvait s’y attendre, elle était exclusivement féminine. Quelques femmes âgées. Beaucoup de jeunes filles seules (il y a d’ailleurs un certain nombre de tables individuelles ; c’est visiblement courant de venir dans ce genre d’endroits seule. Et chacune d’entre elles était sur son 31, dans le thème bien sûr, avec de belles robes d’inspiration victorienne. On est loin du client solitaire creepy du maid café; l’atmosphère est totalement différente.
Nous, en revanche, on n’était pas exactement habillées pour l’occasion, et laissez-moi vous dire qu’il n’y avait rien de plus cocasse que de voir ces élégants butlers avec mon sac en forme de requin entre les mains. A la fin, on me l’a carrément enfilé, ohlala, j’ai pris sur moi pour ne pas exploser de rire.
Le sac en question pour que vous vous imaginiez mieux la scène.
Un nouveau butler arrive rapidement pour nous tendre des menus. Jusque là, on nous faisait de longs speechs en japonais dont on comprenait un mot sur cinq parce que, même si on se débrouillait toutes les deux en japonais, on était là dans un établissement où le niveau de langue était beaucoup trop soutenu (c’était la première fois que j’entendais le pronom « watakushi » en vrai par exemple ! pour vous dire à quel point la situation était formelle), mais là, le butler s’est efforcé de nous expliquer toute la carte en anglais !
On était là à l’heure du thé, donc on avait le choix entre deux desserts de saison, deux types d’afternoon teas, et une sélection de repas légers. On a toutes les deux opté pour le dessert « Selva » : une gelée de mombins et d’oranges, accompagnée d’une meringue au citron, d’un biscuit, de chantilly, et de chocolat blanc, un sorbet aux fruits rouges et une gelée de fruits, et pour décorer, un coulis mangue-banane et une mousse de mojito. Enfin, une verrine cacao avec de gros morceaux de gelée aux fruits, une tuile au chocolat, et de la menthe.
Le tout pour 3 500 yen (environ 27€), thé compris. C’est bien simple, tout était entre 3 000 et 4 000 yen (et à l’heure du repas, on monte à 5 000 yen). Je ne savais pas trop à quoi m’attendre au niveau des prix, mais dès que j’ai posé le pieds dans la salle principale, j’ai su que ça allait tourner autour des 30€; mais laissez-moi vous dire que ça les valait. C’était délicieux ! J’aime la gelée en petites doses donc j’avoue que vers la fin, j’ai saturé, mais c’était vraiment très bon, et je n’en ai finalement pas laissé une miette.
Le thé aussi était fort bon. J’avais « le thé du mois », un thé à la pêche : excellent. Et surtout, hors de question de s’en verser soi-même : dès que notre tasse était vite, notre butler s’empressait de venir nous resservir.
De toute façon, c’est bien simple, tu ne fais rien seule dans ce café : pour le moindre truc, tu fais retentir une petite clochette, et un butler accourt pour te servir.
Et ça, même pour aller aux toilettes. Comme aucune de nous n’a même envisagé de se servir de la fameuse clochette, c’est notre butler qui a fini par nous demander si l’une de nous avait besoin de s’y faire accompagner. De ma place, j’avais vue sur la porte qui menait aux toilettes, et quand une cliente y est allée, le butler est entrée avec elle ?! Même si j’avais eu besoin d’aller aux toilettes, j’aurais pas pu… qui sait à quel point ils t’assistent dans le processus… non merci…
Le café est toujours plein et les réservations s’enchaînent, donc on a très précisément 90 minutes pour en profiter. On nous donne l’addition 20 minutes avant. Avant qu’on parte, le butler qui nous a servi nous a un peu fait la conversation : il nous a demandé depuis combien de temps on était au Japon, d’où on venait,… c’est là qu’on a appris qu’il avait fait une formation de sommelier à Lyon ?! et il nous a sorti un merveilleux « Comment vous appelez-vous ? ».
J’ai regretté de ne pas mieux maîtriser le japonais, parce que j’imagine bien que l’expérience est encore plus sympathique quand on peut tenir une vraie conversation. Quoique je pense qu’on s’est épargnée bien de la gêne en ne comprenant pas tous les discours à base de « ojou-sama »… trop intense… Après qu’on ait récupéré nos affaires, et qu’on m’ait passé les bretelles de mon fameux sac requin, deux butlers nous ont hurlé de prendre soin de nous et de revenir prochainement. Alors à ce prix-là, je ne reviendrais pas tous les jours, mais j’ai constaté qu’ils avaient pas mal d’habituées. On a entendu une fille appeler le butler posté à l’entrée par son prénom ! en lui disant « tadaima » ! Et à l’intérieur, plusieurs filles faisaient la conversation aux majordomes comme s’ils étaient amis de longue date… on a d’ailleurs reçu une carte de fidélité, donc peut-être qu’un jour, on sera l’une d’elles…
Juste en face, la boutique de souvenirs de Swallowtail, où l’on peut notamment acheter du thé et des CD. Parce qu’ils en chantent aussi ! Beaucoup, vu comment le rayon était fourni.
Préparez-vous, c’est vraiment un bon son. Décidément, ces butlers… ils ont tous les talents, ils ne cessent de surprendre.
Bilan de notre passage au butler café ? Une agréable surprise, une expérience insolite, Sebastian n’a qu’à bien se tenir !
Japon, 〒170-0013 Tokyo, Toshima, Higashiikebukuro, 3 Chome−12−12 正和ビル
J’ai acheté Gohan + Kareshi dans le même état esprit que j’ai acheté beaucoup d’autres livres : « pour quand je saurai lire le japonais »… Un futur qui me paraissait lointain… incertain… pas des plus réalistes… et pourtant ! Plus d’un an après avoir acheté ledit livre, avec quelques mois d’apprentissage de la langue japonaise maintenant derrière moi, je l’ai, sur un coup de tête, dépoussiéré et feuilleté, et je me suis aperçue que même si ma lecture n’était pas fluide, j’étais capable de lire et comprendre pas mal de trucs ! J’ai donc entrepris de le lire en entier, d’essayer d’en comprendre un maximum, et d’en profiter pour enrichir mon vocabulaire. Une lecture laborieuse mais qui en valait la peine ! je suis fière d’en être venue à bout !
Edité par Fusion Product et sorti en octobre 2016, Gohan + Kareshi fait partie d’une série d’anthologies mettant en scène des « petits amis » autour d’un thème, comme par exemple ici le thème du « repas ». Quant à la petite amie… c’est vous !
C’est un concept dont je fais sans cesse l’éloge depuis la sortie de Makura no Danshi. Pour celles et ceux qui n’en ont aucun souvenir, c’était un anime avec des épisodes de tout juste 4 minutes, et où chaque semaine, on s’endormait aux côtés d’un nouveau personnage, personnage qui s’adressait directement à la caméra pour donner la sensation qu’il parlait en fait aux spectatrices.
On n’est pas loin de Dora l’Exploratrice finalement.
Ici, c’est la même chose, au format papier. C’est bien plus maîtrisé, et moins gênant (!!!), que les anime qui s’y sont essayés comme, justement, Makura no Danshi, Room Mate, ou encore Sleeping with Hinako pour le public masculin.
L’anthologie rassemble une vingtaine d’artistes ayant chacun-e dessiné un chapitre de trois pages : court et efficace. Chaque chapitre propose donc un personnage et à un plat différent ; à la fin, on a le droit à une recette et à un profil du personnage. Aussi, le livre est découpé en plusieurs catégories (légumes, desserts, boissons, régime, etc.) pour un peu diversifier les scénarios.
C’est un format bien pratique si, comme moi, vous débutez dans le japonais : c’est un manga donc pas trop de texte, d’autant plus qu’il n’y a même pas vraiment de dialogue puisque c’est à chaque fois qu’un seul personnage qui parle, et comme les chapitres tiennent en quelques pages, même les chapitres les plus « complexes » ne sont pas indigestes, et on peut se fixer des objectifs simples de tant et tant de chapitres par jour. Et ce qui aide aussi beaucoup à la compréhension, c’est qu’on reste toujours plus au moins autour d’un même sujet, et on finit vraiment pas parfaire son champ lexical de la nourriture et la cuisine.
Concernant le contenu, si les mecs mignons et la nourriture alléchante sont votre truc, vous y trouverez votre compte. Les personnages se suivent et ne se ressemblent pas, il y a plein de profils différents, des jeunes hommes androgynes aux quarantenaires baraqués, et à l’exception de 4 ou 5 personnages adolescents, ils sont tous majeurs donc pas de malaise.
Et si l’idée vous plait mais que vous voulez voir autre chose que de la nourriture, rassurez-vous, il y en a pour tous les goûts, pour le meilleur comme pour le pire… Dans la même série on a aussi Majordome + Kareshi, Thé + Kareshi, Hentai + Kareshi, Professeur + Kareshi,… la liste est longue et ne fait que de s’allonger avec deux ou trois nouvelles additions tous les mois.
Convaincue par le concept, je n’étais pas contre l’idée de lire un autre volume de la série, et en parcourant les différents titres à la recherche d’un thème intéressant… je suis tombée sur… quelque chose… tout droit sorti de mes rêves… Yuri + Kanojo. Une copine !!! On peut avoir une copine !!! Dans l’univers très hétérocentré des médias japonais pour femmes, c’était pour le moins inespéré. J’ai dégainé ma carte bleue, j’étais prête, j’avais l’impression d’avoir attendu ça toute ma vie. Mais faut croire que j’étais pas la seule parce que le bouquin était en rupture de stock partout ! Je m’obstinais, j’ai cherché partout, j’ai même participé à une enchère, et c’est seulement après avoir perdue cette dernière que je me suis résignée, et que je me suis rabattue sur le tome 2 qui sortait en février.
Et c’était finalement un mal pour un bien parce que le tome 2 est deux fois plus épais que son prédécesseur ! (Ce qui veut aussi dire que j’ai mis deux fois plus de temps à le lire, d’autant plus que c’était à une époque où je n’avais pas le temps que j’aurais voulu lui consacrer, mais je ne m’en plaignais pas puisque j’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais).
Si ce livre-ci ne s’articule pas autour d’un thème (autre que le « yuri »), il est divisé par « tranches d’âge ». On a donc des histoires qui se passent au collège, au lycée, à l’université, au travail, etc. Ca veut aussi dire qu’il faut attendre très exactement la page 101 pour enfin voir des adultes !!! Mais je dois dire que j’ai bien aimé le partie « lycée », parce que la dernière partie du livre est consacrée aux mêmes personnages mais devenues adultes ! Très sympa. Deux chapitres m’ont néanmoins refroidies, à savoir celui où on a une relation ambiguë avec notre petite-sœur, et celui où on a une prof à la limite du harcèlement sexuel.
Tout le reste est très plaisant à lire, j’ai passé un super moment. De nouveau une grande diversité au niveau des personnages et des scénarios. Il y a certaines filles avec qui on sort déjà, d’autres avec qui on est amies depuis toujours tandis que certaines sont de nouvelles rencontres,… on est mises dans plein de situations différentes. Et j’ai aimé que la nature de la relation soit claire (pas d’ambiguïté, de « gal pals » et d’amitié très forte), et qu’on ne soit pas sans cesse accablé par le fameux « but we’re both girls !!! » (ou du moins je n’en ai pas le souvenir, ce qui signifie que même si c’est arrivé, ça avait au moins le mérite de ne pas être récurrent).
Même si les chapitres sont courts, on a l’impression de mieux connaître les personnages que dans Gohan + Kareshi grâce aux profils détaillés, qui consistent non seulement en une description mais aussi d’un petit mot « écrit de leur main ».
Je suis curieuse de savoir auprès de quel public ça a tant marché (ce deuxième tome étant aussi en rupture de stock, et un troisième étant sur le point de sortir !), et j’aimerais aussi mieux connaitre les auteurs ou autrices derrière ces histoires mais ce genre d’artiste poste toujours très peu d’informations à leur sujet donc impossible de savoir ne serait-ce que leur sexe (vu le contenu sur lequel ils/elles travaillent d’habitude, y’a fort à parier que ce sont pour la majeure partie des femmes mais allez savoir).
Que vous aimiez les bishounen, les bishoujo, ou les deux, il y a quelque chose pour vous dans cette série ! C’est un concept que j’aimerais beaucoup voir plus répandu ! Quand c’est mal fait, c’est cocasse, et quand c’est bien fait comme ici, c’est vraiment sympa : dans tous les cas, ça fonctionne, et j’en veux plus. En tout cas, cette série là fait très bien son job, et pour ma part, j’ai déjà pré-commandé le nouveau Yuri+Kanojo, et je n’exclus pas la possibilité d’acheter un autre ~+Kareshi si un thème m’intéresse assez !
Je renais de mes cendres pour vous parler… d’Animal Crossing. Jadis, quand j’avais encore le temps d’écrire sur ~l’actualité~, je vous avais dit que Nintendo avait pour projet de sortir Animal Crossing sur mobile, et à peu près un an plus tard, nous voilà tous sans exception avec Animal Crossing « Pocket Camp » sur notre téléphone.
Et quand je dis « tous sans exception », je ne pense pas exagérer, tant et si bien que je ne pense pas avoir vraiment besoin de présenter le jeu et ses différentes fonctionnalités, vous êtes probablement déjà bien au-delà du niveau 20 et je n’ai plus rien à vous apprendre… Présentons-le quand même en quelques lignes pour les sceptiques qui hésitent encore à l’installer, ou pour les rares qui n’ont jamais joué à Animal Crossing, n’ont pas l’intention de le faire, mais qui lisent quand même cet article pour x raison.
Si dans New Leaf, le précédent opus de la franchise sur 3DS, on était maire d’un village, ici, on est responsable d’un camping ! C’est important de savoir se renouveler.
On cède donc notre maison pour un camping-car, avec lequel on peut se déplacer à différentes locations. On y trouve des campeurs, que des visages familiers, qui bougent toutes les trois heures, et pendant ce laps de temps, votre mission si vous l’acceptez est d’accéder à trois de leurs « requêtes ». Il s’agit de leur ramener des fruits, des poissons, des coquillages, des insectes,… En faisant ça, on augmente notre « niveau d’amitié » avec eux,et on reçoit des petites récompenses diverses et variées. Si on veut vraiment les garder près de nous, il faut faire construire tous leurs meubles préférer pour les convaincre de s’installer de façon permanente dans notre camping.
On peut aussi se rendre à la place du marché (où il y a aussi un système de rotation entre les commerçants), à la carrière Cascayas (pour obtenir certains matériaux), ou à OK Motors (pour customiser votre camping car!!).
Dans les grandes lignes, c’est ça.
Et je ne vais pas vous mentir, ce jeu et moi, on a eu des débuts difficiles. Des chaussures hideuses que j’ai mis un temps fou à changer, des problèmes de connexion incessants, mais surtout, un concept qui ne m’emballait pas. Pourtant, j’adore Animal Crossing, depuis toujours!, et j’y ai joué sur toutes les consoles, et j’attendais cette version mobile avec impatience, mais une fois que je me suis retrouvée devant… je n’ai pas pris tant de plaisir que ça à y jouer. Mais cette histoire a une fin heureuse, je vous rassure. Parce qu’en effet, c’est très… répétitif, mais ça devient très vite addictif et au bout de quelques jours, j’y ai pris goût. Stefaon et Bibi ont aidé.
Ce que je trouve plutôt cool:
C’est gratuit. Et c’est sur mobile. Alors évidemment, ça ne remplace pas un Animal Crossing sur console, et de toute façon, je ne pense pas que ça soit le but (et c’est pour cette raison que je pense qu’il est futile de le juger selon les mêmes standards qu’un Animal Crossing sur console). Mais il est plus accessible, il y a déjà une très grande communauté autour, et pour ceux qui n’y avaient pas joué depuis Wild Word, ça fait plaisir de retrouver l’univers par ce biais-là.
Bien sûr, il y a des microtransactions, et je redoutais qu’on ait du mal à avancer dans le jeu sans sortir sa carte bancaire, mais, n’en déplaise à Tom Nook, c’est pas le cas du tout ! Parce que, pour la petite info, en plus des « clochettes », Pocket Camp a une autre monnaie, les « tickets verts », qu’on peut gagner mais aussi acheter, et, à ma grande surprise, on les accumule assez rapidement et on n’a jamais vraiment la nécessité d’en acheter pour faire quoi que ce soit dans le jeu (d’autant plus que la quasi totalité des trucs qui requièrent ces tickets peuvent aussi être obtenus avec un peu de PATIENCE).
Le filet de pêche et le miel pour attirer les insectes: bonne idée ! Je m’en sers jamais, certes, mais c’est quelque chose que j’espère revoir dans un futur Animal Crossing sur console.
C’est trop mignon.
Ce qui est quand même un peu dommage, à mon humble avis:
On ne peut pas jouer avec ses amis ! Un comble, je trouve. Alors oui, on peut visiter le camping des autres et donner des misérables « coolos » mais ça s’arrête là. On n’est pas ensemble, au même endroit, comme c’était le cas sur DS. On ne peut pas interagir avec ses campeurs non plus. C’est un peu frustrant et je vais espérer une mise à jour qui remédiera à ça dans le futur.
On ne peut pas nommer son camping, et à quoi sert Animal Crossing si je ne peux pas passer six longues heures à me décider sur le nom que je donne à mon camping et passer les six prochaines années à le regretter au point de parfois carrément recommencer ma partie juste pour pouvoir le renommer.
Je regrette aussi de ne pas voir plus de nouveaux personnages. Tout ce qu’on a, c’est le trio d’OK Motors. Mais pas l’ombre de nouveaux villageois. Pocket Camp aura au moins le mérite de faire ressusciter Grignote, villageois qui date du tout premier opus Animal Forest e+.
En cherchant cette image, j’ai découvert qu’OK Motors était une agence de location de voitures en République Dominicaine. The more you know.
Quitte à garder une majorité de personnages déjà existants, j’ai trouvé étrange de ne pas revoir Joe ! Si vous avez joué à Animal Crossing New Leaf, et que vous avez fait la mise à jour « Welcome amiibo », qui consistait, justement, en un CAMPING (officiellement une « caravanerie ») vous connaissez le chien hippie, Joe, son gérant. Il avait tout pour faire partie de ce jeu, mais soit.
Et d’ailleurs ! Autre grand regret ! On ne peut pas visiter les tentes des villageois ! Alors qu’un truc assez chouette dans Animal Crossing, c’était de voir comment chaque personnage décorait son intérieur. Ici, que dalle. Alors que dans Welcome amiibo (encore lui!), on POUVAIT. Mais bon, là encore, rien ne dit qu’une mise à jour ne le permettra pas dans le futur… on peut espérer !
Et avec ça, même en cherchant bien, je pense que je n’ai rien de plus à dire. Ce que vous pouvez maintenant faire, c’est m’ajouter dans vos amis ! (Promis, je vous prêterai main-forte pour la carrière.)