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7 titres que j’écoute tout le temps !

J’ai un peu hésité avant d’écrire cet article car, comme j’écris de moins en moins, j’aimerais éviter que, lorsque je fais un come back, ça soit pour une playlist, mais bon… je me suis rendue compte que je n’en avais pas publié depuis décembre, et j’ai quand même écouté deux/trois trucs qui méritent d’être partagés depuis.

On commence avec I’d Be Your Wife ; je redécouvre ce titre de Mary Lambert sorti en 2017. Je l’écoutais déjà pas mal à la sortie de son EP Bold, qui contient d’autres adorables chansons du même genre comme Hang Out With You et Know Your Name, mais ce n’était pas forcément ma préférée, jusqu’à ce que je la réécoute plus récemment et là : coup de cœur. ne sais pas si j’ai déjà eu l’occasion de parler de Mary Lambert sur ce blog mais c’est une artiste que j’aime beaucoup, elle a des chansons toutes mignonnes et d’autres plus percutantes sur des sujets très sérieux, mais quoi qu’elle fasse elle est toujours très ouverte et authentique : je l’adore !

Ca, par contre, c’est une découverte que j’ai fait complètement par hasard sur Spotify. La première fois que j’ai entendu le duo Broods, c’était sur la chanson Ease de Troye Sivan, et ma foi, j’avais bien aimé !, mais je n’étais jamais allée voir plus loin. Puis des années plus tard, je tombe donc sur Hospitalized, de l’album Don’t Feed the Pop Monster sorti le mois dernier, et je n’ai pas grand chose à dire dessus si ce n’est que j’aime beaucoup… Le refrain est très entraînant et est fun à chanter, ce qui est toujours un critère important pour moi.

Coup de cœur pour Happy Without Me, des sœurs Chloe x Halle, duo de R&B contemporain que je découvre avec ce titre issu de leur album The Kids Are Alright, sorti l’année dernière. Là non plus, je ne vais pas faire semblant de savoir de quoi et de qui je parle parce que je découvre tout juste, mais en tout cas… ce titre-là… une pépite… je l’écoute sans cesse depuis que je suis tombée dessus par hasard, encore une fois sur Spotify. J’adore le style, ce qu’elles font avec leur voix, le bridge EXCELLENT!!!, la partie de Joey Bada$$,… ça ne fait aucun doute qu’elles ont beaucoup de talent et pour un premier album, ça a l’air d’être du solide (je n’ai pas encore pris le temps d’écouter toutes les pistes de ce généreux album qui comporte 18 titres!). C’est impressionnant pour leur jeune âge (l’une est de 1998, elle a le même âge que moi!!!, et l’autre a deux ans de moins !).

On revient sur du connu : Hayley Kiyoko. Et oui, encore, encore et toujours. Mais cette fois-ci, on ne va pas parler d’Expectations, parce qu’on en a déjà parlé en long et en large, et que je le connais par cœur, non, aujourd’hui, retour aux sources avec l’EP Citrine. J’en ai déjà parlé, ce n’était pas un coup de cœur et ce n’est pas ce qui m’a fait tomber amoureuse d’Hayley et son travail (c’est avec Sleepover que je suis vraiment devenue fan même si à l’époque de Citrine j’écoutais déjà beaucoup Gravel to Tempo), cependant… y’a quand même des sons sympas dessus, notamment Palace. C’est une chanson sur le deuil, avec un refrain très puissant qui me donne toujours des frissons.

Je ne sais pas grand chose de Kelsey Karter si ce n’est qu’elle a fait parler d’elle en début d’année après s’être fait tatouer le visage d’Harry Styles sur la joue. Si ça vous choque, rassurez-vous, ce n’était qu’une petite farce ! un coup de pub pour promouvoir son single Harry, déclaration d’amour de fangirl, entraînante, rock’n’roll, sans prise de tête. J’aime bien, et c’est drôle parce que je n’avais même pas entendu parler de cette histoire de tatouage, c’est la vidéo où elle en parle qui m’a fait découvrir le titre quand elle s’est glissée dans mes recommandations Youtube… Je m’attendais à une storytime en cliquant dessus et… c’est ce que j’ai eu, en un sens, mais pas n’importe laquelle. Je me demande ce que Harry Styles pense de tout ça.

J’ai entendu parler de King Princess pour la première fois quand son EP Make My Bed est sorti l’année dernière, mais je n’ai jamais véritablement accroché à ce qu’elle faisait. Pourtant, j’aime bien ce que j’ai entendu jusqu’à présent, fut même un moment où j’écoutais pas mal Talia, mais je n’ai pas eu de coup de cœur ou de chanson sur laquelle j’aurais fait une fixette et que j’aurais écouté non-stop. Ceci étant dit, récemment, je suis retombée sur Holy, et là, j’ai eu une illumination, j’adore ?! J’aime particulièrement le refrain. Même si Make My Bed ne m’a pas entièrement convaincue, je suis curieuse de voir ce que donnera un album.

Enfin, il faut savoir que depuis quelques temps, je m’intéresse à Godzilla, et ce nouveau centre d’intérêt m’a fait repenser à une chanson de Kesha du même nom, que je me suis remise à écouter et que j’apprécie maintenant davantage. Même si elle n’a finalement pas grand chose à voir avec Godzilla, c’est une chanson qui parle d’accepter et aimer la différence, la nôtre et celle des autres, et elle est… très mignonne. Elle me fait presque penser à une chanson pour enfant. Je suis presque sûre d’avoir déjà parlé de Rainbow, album sorti au cours de l’été 2017 qui marque le grand retour de Kesha après des années à se battre contre ses troubles, un procès compliqué avec Dr. Luke et un contrat avec ce dernier qui l’empêchait de sortir ses nouvelles musiques, mais… impossible de remettre la main sur l’article où je l’aurais évoqué ? Donc, au risque de me répéter, je vais dire que j’aime beaucoup Rainbow, le simple fait que cet album ait pu sortir me rempli d’émotion, et même si toutes les chansons dessus ne sont pas à mon goût, je suis contente de pouvoir entendre Kesha se relever, s’amuser, être elle-même et dévoiler tout son potentiel. Godzilla est l’un de mes nombreux coups de cœur sur cet album.

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7 titres que… j’écoute assez souvent.

Pour ne pas dire « que j’écoute en boucle », parce que oui, je fais ces articles depuis un moment maintenant, avant régulièrement, et maintenant quand ça me prend, mais le fait est que j’ai un peu de mal à me renouveler niveau titre. Là j’avais vraiment envie de faire un article rapide avant de disparaître pour de bon au profit des révisions, et quoi de mieux qu’une playlist ? Donc je fais revenir le concept le temps de 7 chansons. Au tout début, j’écoutais beaucoup plus de musique japonaise, et plus ça va, plus je tombe dans le mainstream américain donc je ne sais si vous allez faire beaucoup de découvertes aujourd’hui mais je crois les doigts pour que ça soit le cas.

Par exemple, là on va commencer avec Dua Lipa. Tout le monde connait Dua Lipa maintenant, non ? I got new rules I count them, tout ça tout ça. Je connaissais, comme la plupart d’entre vous j’imagine, ces singles les plus connus, mais je n’étais jamais allée voir plus loin, et un jour, je suis tombée sur la chanson Room for 2 que… j’adore ! J’arrive un peu tard, elle est sortie sur son premier album déjà vieux d’un an, mais coup de cœur immédiat, ambiance très particulière qui me plait beaucoup, et celle-ci, on ne l’entend pas trop à la radio donc : trouvaille sympa.

On enchaîne avec Troye Sivan, qu’on ne présente plus non plus. Là aussi, hasard total, comme pour Room for 2, c’est Spotify qui m’a recommandé la chanson, mais je ne serais pas allée la chercher moi-même parce que c’est vrai que maintenant je ne m’intéresse plus trop à Troye Sivan. J’étais très fan à l’époque de Blue Neighbourhood en 2015, avant ça je le suivais déjà sur Youtube, mais au moment où son second album, Bloom, est sorti, j’étais passée à autre chose. J’avais vite fait entendu quelques singles, notamment My My My!, mais je n’étais pas convaincue. En revanche, j’avais bien aimé The Good Side ; je ne savais pas trop quoi en penser d’un point de vue… moral ? mais je trouvais original d’écrire une chanson du point de vue de la personne qui était vite passé à autre chose après une rupture difficile, et qui a eu la belle vie pendant que l’autre souffrait. Seventeen est un peu pareil à mes yeux dans le sens où il traite ici d’un sujet grave mais en se contentant de partager une expérience et sans essayer d’en tirer une quelconque morale. Son intéressant, je trouve.

Là par contre on passe à ma découverte de l’année, un groupe largement moins connu : The Aces. C’est un groupe de pop indie et alternative américain composé de quatre femmes : les sœurs Cristal et Alisa Ramirez, McKenna Petty et Katie Henderson. Jamais deux sans trois, c’est une nouvelle fois par hasard que je tombe sur elles, mais pour le coup j’ai vraiment envie de croire que c’est le destin qui les a mises sur mon chemin parce que tout dans ce qu’elles font me parait… fait pour moi. J’aime déjà beaucoup l’idée d’un groupe féminin qui s’est formé au lycée, qui écrit, compose et joue ses propres chansons,… elles font tout elles-mêmes, et elles ont un style un peu années 80 que j’aime beaucoup. Tout au long du mois de novembre, j’ai écouté leur premier album, When My Heart Felt Volcanic, en boucle, et il y a tant de chansons que j’adore dessus mais celles que j’ai envie de partager avec vous aujourd’hui est Bad Love. Parce que, cerise sur le gâteau!!!, les Ramirez sont lesbiennes ; je ne le savais pas quand j’ai commencé à les écouter mais dans des chansons comme Bad Love, ça se sentait, c’est sous-entendu dans les paroles, et pour moi c’est un vrai bonus de pouvoir écouter des chansons qui font écho à mes propres expériences (c’est si rare). Si vous voulez en entendre plus, je vous conseille Just Like That, Volcanic Love, Stuck, Lovin’ is Bible, bref, tout l’album !

On repasse à des noms qui ne vous ont sûrement pas inconnus, comme par exemple celui de Willow Smith. Vous la connaissez sûrement, non pas seulement parce que c’est la fille de Will Smith mais aussi parce qu’elle a commencé sa carrière musicale très tôt, en 2010, avec le single « Whip My Hair ». A cette époque-là, elle avait quoi ? 10 ans ? Depuis, elle a grandi, son style aussi, et il n’a plus rien à voir avec ce qu’on a pu entendre d’elle dans un premier temps. Malheureusement, j’ai l’impression que ses productions plus récentes passent inaperçues comparé au « hit » qu’était Whip My Hair, mais j’imagine que les publics visés sont différents. Maintenant, elle fait dans de la pop expérimentale, alternative, un peu de soul et de R&B,… En 2015, j’étais tombée sur un de ses freestyles, « Female Energy », que j’adorais, et un peu à la même période, je suis tombée sur une des chansons de son premier album, ARDIPITHECUS, dont elle a écrit et produit elle-même chaque piste !!! La chanson en question était Marceline, je l’écoute encore souvent aujourd’hui, toutes ces années plus tard. Mais entre temps, j’ai aussi un peu redécouvert son album et en ce moment je n’ai de cesse d’écouter Not So Different. C’est donc celle que je conseille aujourd’hui, mais comme pour The Aces, je vous encourage à aller écouter d’autres de ses chansons, elle est si talentueuse et son style est si unique !!! L’année dernière, elle a même sorti un deuxième album, que je connais un peu moins bien mais dont je ne doute pas de la qualité.

Pour rester dans le thème des artistes qui ont sorti des chansons un peu « superficielles » jadis et qui continuent à faire de la bonne musique aujourd’hui mais qu’on a du mal à prendre au sérieux, il y aussi… Yelle ! Si vous êtes de ma « génération », vous connaissiez par cœur « Je veux te voir », « Parle à ma main », « A cause des garçons »… on était d’ailleurs sans doute un peu jeunes pour chanter certaines paroles, mais bref, Yelle était partout. Et elle n’a pas disparue, elle est toujours là !, mais plus discrète, toujours avec le même style mais avec des chansons peut-être un peu moins humoristiques. Je ne la suivais pas de près mais à l’époque de la sortie de Complètement fou, en 2014, j’avais entendu deux/trois chansons et j’avais pu constater que ce qu’elle faisait maintenant était chouette, assez plaisant visuellement. Je me suis repenchée dessus récemment en prévision d’un de ses concerts auxquels je vais assister l’année prochaine, et je suis allée de bonne surprise en bonne surprise même si, à mon grand regret, la majeure partie de mes chansons préférées ne figurent pas sur sa setlist… Par exemple, ma préférée en ce moment, Florence en Italie. Très belle chanson, je l’écoute tout le temps ! Et je recommande tout autant « Un jour viendra », la piste qui la suit sur l’album, aussi l’une de mes favorites. Si vous êtes nostalgiques de Yelle, et curieux-ses de savoir ce qu’elle fait en ce moment, je vous conseille de jeter un œil ou même plutôt une oreille à ses dernières chansons !

J’ai l’impression d’avoir fait des pavés pour les chansons précédentes (alors que le but était d’écrire un article vite fait bien fait mais bon, j’écris si peu en ce moment que quand j’en ai l’occasion, je me lâche…), mais pour celle-ci je vais beaucoup plus expéditive pour la simple bonne raison que je ne connais pas vraiment Annie Clark, dit St. Vincent. J’ai juste entendu sa chanson Los Ageless dans la dernière saison de Bojack Horseman (c’est d’ailleurs quasiment tout ce que j’ai retenu de cette saison…), et depuis, je l’écoute tout le temps ! J’irai éventuellement écouter le reste de son album, qui je pense est susceptible de me plaire !, mais pour l’instant, je n’en ai pas encore eu le temps donc je n’ai que ça à vous dire et à vous conseiller.

On termine sur une chanson que je suis sûre de ne pas vous faire découvrir… la première chanson en solo de Jennie, la vocaliste de BLACKPINK ! J’ai l’impression d’avoir attendu ce moment toute ma vie !!! Vous me savez peut-être déjà grande fan de BLACKPINK,  plus particulièrement de Jennie, et assez fan de tout ce qui sort de la YG en général bien que vu la façon dont ils traitent tous mes artistes préférés, ils ne me méritent pas… Fan aussi de cette première chanson, je regrette juste qu’elle soit un peu courte, mais j’adore le clip, et la chanson représente bien les deux facettes de Jennie, à la fois douce et innocente, mais aussi forte et indépendante. J’aimerais vraiment en voir plus, mais je ne sais pas si YG a d’autres projets (dans l’immédiat en tout cas) pour elle ou même pour BLACKPINK. Vu comme le groupe est négligé par son agence, je ne m’attends à rien, mais bon, il y a tellement de potentiel ici que je rêve de voir un album entier de chansons de Jennie (ou ne serait-ce qu’un VRAI album avec plus de quatre pistes pour BLACKPINK…). On nous a aussi promis des projets solos pour chacune des autres membres, mais je préfère ne pas me hyper trop vite…

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90 minutes dans un butler café.

Dire qu’il y a une semaine jour pour jour, j’étais à l’une des tables du Swallowtail… Vous lisez bien. Liloun et moi avons rendu un grand service à la science en allant dans un « butler café ». Et pas n’importe lequel ! Le Swallowtail a plutôt bonne réputation… Situé au sous-sol d’un bâtiment d’Ikebukuro, aux abords d’otome road, on y entre seulement sur réservation.

On va pas se mentir, j’étais un peu sceptique… Vous vous souvenez peut-être de mon expérience dans un maid café en 2013… j’en avais pas exactement gardé le meilleur souvenir, et je redoutais le même malaise avec l’équivalent masculin.

A l’entrée, on est accueillies par un premier butler, très classe, qui nous demande à quel nom on a réservé et… si on préfère se faire appeler « oku-sama » ou « ojou-sama ». Ca annonçait tout de suite la couleur. Je commence à réaliser où je suis et dans quoi je me suis lancée et je suis dans tous mes états !!! La porte s’ouvre, et deux butlers nous souhaitent la bienvenue, à nous, les ojou-sama. L’un nous débarrasse et l’autre nous conduit à notre table. On est bien sûr traitées comme les princesses que nous sommes : on nous tire la chaise, nous dépose une serviette sur les genoux, tout le baratin.

Là, je regarde autour de moi, et je me rends compte que ça ne rigole pas au Swallowtail. Mes préjugés et moi, on s’attendait à un décor cheap et à un jeu d’acteur gênant, mais il s’avère que l’endroit est très classe, et que le personnel est à fond dans son rôle. On y croit et on se prend vite au jeu.

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Les photos sont interdites à l’intérieur de l’établissement donc voici un aperçu du café trouvé sur le twitter de Swallowtail.

Même la clientèle est chic et distinguée ! Comme on pouvait s’y attendre, elle était exclusivement féminine. Quelques femmes âgées. Beaucoup de jeunes filles seules (il y a d’ailleurs un certain nombre de tables individuelles ; c’est visiblement courant de venir dans ce genre d’endroits seule. Et chacune d’entre elles était sur son 31, dans le thème bien sûr, avec de belles robes d’inspiration victorienne. On est loin du client solitaire creepy du maid café; l’atmosphère est totalement différente.

Nous, en revanche, on n’était pas exactement habillées pour l’occasion, et laissez-moi vous dire qu’il n’y avait rien de plus cocasse que de voir ces élégants butlers avec mon sac en forme de requin entre les mains. A la fin, on me l’a carrément enfilé, ohlala, j’ai pris sur moi pour ne pas exploser de rire.

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Le sac en question pour que vous vous imaginiez mieux la scène.

Un nouveau butler arrive rapidement pour nous tendre des menus. Jusque là, on nous faisait de longs speechs en japonais dont on comprenait un mot sur cinq parce que, même si on se débrouillait toutes les deux en japonais, on était là dans un établissement où le niveau de langue était beaucoup trop soutenu (c’était la première fois que j’entendais le pronom « watakushi » en vrai par exemple ! pour vous dire à quel point la situation était formelle), mais là, le butler s’est efforcé de nous expliquer toute la carte en anglais !

On était là à l’heure du thé, donc on avait le choix entre deux desserts de saison, deux types d’afternoon teas, et une sélection de repas légers. On a toutes les deux opté pour le dessert « Selva » : une gelée de mombins et d’oranges, accompagnée d’une meringue au citron, d’un biscuit, de chantilly, et de chocolat blanc, un sorbet aux fruits rouges et une gelée de fruits, et pour décorer, un coulis mangue-banane et une mousse de mojito. Enfin, une verrine cacao avec de gros morceaux de gelée aux fruits, une tuile au chocolat, et de la menthe.

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Image provenant du site officiel de Swallowtail.

Le tout pour 3 500 yen (environ 27€), thé compris. C’est bien simple, tout était entre 3 000 et 4 000 yen (et à l’heure du repas, on monte à 5 000 yen). Je ne savais pas trop à quoi m’attendre au niveau des prix, mais dès que j’ai posé le pieds dans la salle principale, j’ai su que ça allait tourner autour des 30€; mais laissez-moi vous dire que ça les valait. C’était délicieux ! J’aime la gelée en petites doses donc j’avoue que vers la fin, j’ai saturé, mais c’était vraiment très bon, et je n’en ai finalement pas laissé une miette.

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Aussi piquée sur le twitter.

Le thé aussi était fort bon. J’avais « le thé du mois », un thé à la pêche : excellent. Et surtout, hors de question de s’en verser soi-même : dès que notre tasse était vite, notre butler s’empressait de venir nous resservir.

De toute façon, c’est bien simple, tu ne fais rien seule dans ce café : pour le moindre truc, tu fais retentir une petite clochette, et un butler accourt pour te servir.

Et ça, même pour aller aux toilettes. Comme aucune de nous n’a même envisagé de se servir de la fameuse clochette, c’est notre butler qui a fini par nous demander si l’une de nous avait besoin de s’y faire accompagner. De ma place, j’avais vue sur la porte qui menait aux toilettes, et quand une cliente y est allée, le butler est entrée avec elle ?! Même si j’avais eu besoin d’aller aux toilettes, j’aurais pas pu… qui sait à quel point ils t’assistent dans le processus… non merci…

Le café est toujours plein et les réservations s’enchaînent, donc on a très précisément 90 minutes pour en profiter. On nous donne l’addition 20 minutes avant. Avant qu’on parte, le butler qui nous a servi nous a un peu fait la conversation : il nous a demandé depuis combien de temps on était au Japon, d’où on venait,… c’est là qu’on a appris qu’il avait fait une formation de sommelier à Lyon ?! et il nous a sorti un merveilleux « Comment vous appelez-vous ? ».

J’ai regretté de ne pas mieux maîtriser le japonais, parce que j’imagine bien que l’expérience est encore plus sympathique quand on peut tenir une vraie conversation. Quoique je pense qu’on s’est épargnée bien de la gêne en ne comprenant pas tous les discours à base de « ojou-sama »… trop intense… Après qu’on ait récupéré nos affaires, et qu’on m’ait passé les bretelles de mon fameux sac requin, deux butlers nous ont hurlé de prendre soin de nous et de revenir prochainement. Alors à ce prix-là, je ne reviendrais pas tous les jours, mais j’ai constaté qu’ils avaient pas mal d’habituées. On a entendu une fille appeler le butler posté à l’entrée par son prénom ! en lui disant « tadaima » ! Et à l’intérieur, plusieurs filles faisaient la conversation aux majordomes comme s’ils étaient amis de longue date… on a d’ailleurs reçu une carte de fidélité, donc peut-être qu’un jour, on sera l’une d’elles…

Juste en face, la boutique de souvenirs de Swallowtail, où l’on peut notamment acheter du thé et des CD. Parce qu’ils en chantent aussi ! Beaucoup, vu comment le rayon était fourni.

Préparez-vous, c’est vraiment un bon son. Décidément, ces butlers… ils ont tous les talents, ils ne cessent de surprendre.

Bilan de notre passage au butler café ? Une agréable surprise, une expérience insolite, Sebastian n’a qu’à bien se tenir !

 Japon, 〒170-0013 Tokyo, Toshima, Higashiikebukuro, 3 Chome−12−12 正和ビル

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Girls girls girls : Age of Youth, My Solo Exchange Diary, God is a woman

Aujourd’hui, on se retrouve encore une fois pour un article où je vous partage mes coups de cœur les plus récents, à commencer par… Age of Youth. Série coréenne de 12 épisodes, écrite par Park Yeon-seon et réalisée par Lee Tae-gon et Kim Sang-ho en 2016.

On y suit le quotidien de cinq colocataires, la coquette Ye-eun, la séductrice Yi-na, la travailleuse Jin-myung, et l’excentrique Ji-won, quatre fortes personnalités qui écrasent un peu la nouvelle arrivante, la timide Eun-jae. Mais alors que les tensions se dissipent et que les filles se rapprochent, des fantômes du passé resurgissent.

Encore un drama que je tente après avoir entendu Rose (du blog Manga Suki) en parler ; je m’attendais à quelque chose de frais et drôle, ce que j’ai eu !, mais très vite, les thèmes de la mort et des secrets se font omniprésents, et même si l’ambiance reste légère, quelque chose de lourd pèse sur « Belle Epoque ». Tout commence quand Ji-won dit voir un fantôme devant le meuble à chaussures, loin de s’attendre à ce que presque toutes ses colocs se sentent concernées…

Vous l’aurez compris, ces filles ont des vécus peu communs, mais il n’empêche qu’on peut facilement retrouver un peu de nous dans chacune d’elles.

On peut se reconnaître dans Eun-jae et sa timidité maladive, son sentiment de ne jamais être à l’aise nulle part, de ne pas jamais être sa place, et son envie de s’affirmer mais d’avoir peur de se ridiculiser. Dans Ye-eun et sa relation toxique, ses déceptions, son humiliation, sa séparation difficile. Dans Yi-na et sa difficulté à se projeter, et à savoir ce qu’elle veut faire de son avenir alors qu’elle a passé des années sans tenir à la vie. Dans Ji-myung et ses soucis aussi bien familiaux que financiers, son impression de ne pouvoir être vulnérable devant personne, sa vision de la vie qu’elle ne voit que comme une série d’épreuves sans fin. Et dans Ji-won qui, malgré sa solitude et son besoin d’affection, refuse de s’excuser d’être ce qu’elle est et préfère attendre de trouver une personne qui l’acceptera plutôt que de changer sa personnalité pour plaire (et… elle est aussi horny h24, beaucoup s’identifieront…).

Leur amitié à toutes les cinq fait vraiment la force d’Age of Youth. Il y a un peu de romance, deux couples se forment, mais j’ai trouvé ça assez secondaire, et je dirais même que la série insiste sur l’importance de se faire passer, soi-même et son bien-être, avant n’importe quelle relation amoureuse. (Ceci étant dit… y’a une sacrée alchimie entre Yi-na et Ye-eun, je me suis régalée, les autres couples font pâle figure à côté).

Même si j’ai du mal à les voir, Age of Youth n’est pas sans défaut ; l’écriture peut décevoir de tant à autre, la résolution de certains arcs peut être décevante,… il y a toujours des éléments qui auraient pu être améliorés, mais le tout dans le tout, j’ai une série que j’ai pris énormément de plaisir à regarder. J’avais mes appréhensions devant le premier épisode (on fait tant de crasses à Eun-jae que j’avais du mal à m’imaginer voir les bons côtés de ces personnages) et pourtant on s’attache à ce charismatique et haut en couleurs groupe d’amies.

Je me réjouissais de les retrouver pour une seconde saison mais il s’avère qu’elle est très différente de la première, certains personnages laissent leur place à d’autres, et pire encore, l’actrice de Eun-jae a été remplacée… j’ai l’impression que ce n’est plus la même série, j’ai ouïe dire que même le ton avait un peu changé, l’humour plus tout à fait le même, et j’ai trop peur de me gâcher la série pour lui donner une chance.

Il y a quelques temps, je vous parlais de My Lesbian Experience with Loneliness, manga autobiographique qui m’avait beaucoup marquée. Le mois dernier, sa suite, My Solo Exchange Diary, est sortie en anglais chez Seven Seas, avec son deuxième volume prévu pour février 2019.

On y retrouve cette même honnêteté que dans son précédent manga; Nagata Kabi parle de sa dépression et sa sexualité sans tabou, cette fois-ci sous forme de journal, où l’on suit ses progrès, mais aussi ses échecs, alors qu’elle essaie de prendre son indépendance, de déménager, et d’entretenir une relation avec une femme.

C’est toujours aussi dur à lire parce que ce n’est pas qu’une simple histoire, c’est la vraie vie, c’est la vie de quelqu’un, et l’autrice sait retransmettre le poids de ses problèmes, ce sentiment étouffant, suffoquant, que, pour certain-e-s d’entre nous, on ne connait que trop bien. Sa situation est particulière, mais ses sentiments et ses problèmes, universels. Elle évoque le fait de se sentir seul-e même lorsqu’on est entouré-e, parce que finalement, ce qui compte, ce n’est pas d’être accompagné-e mais d’être compris-e. Elle parle du fait de ne pas réussir à mesurer ses accomplissements, de ne jamais en être satisait-e, d’être bloqué-e par la peur de décevoir les autres, d’avoir l’impression que le bonheur est à porté de main mais de ne pas se sentir capable de le saisir.

C’est dur parce que ce n’est pas romancé, sa réalité n’est pas édulcorée, et même si ce tome se termine sur une note d’espoir, on sait que le chemin est encore long.

Malgré tout, ça fait du bien de voir une autrice mettre sur papier ce genre de sentiments avec autant de justesse et d’authenticité. Son premier titre arrive à la fin de l’année en France, mais sous le nom de « Solitude d’un autre genre », un changement qui me chiffonne un peu puisqu’il est un peu trompeur quant au contenu du manga et omet le mot « lesbienne » (décision fort douteuse, pour ne pas utiliser un autre mot), sans parler des altérations faites à la couverture. Ceci étant dit, si vous attendiez une édition française pour pouvoir le lire, elle sortira chez Pika, collection Pika Graphics, en octobre prochain et coûtera 18€.

Touchée par No Tears Left To Cry, et surprise par The Light Is Coming avec Nicki Minaj, je me suis penchée sur la tracklist du prochain album d’Ariana Grande, « Sweetener », et un titre a attiré mon attention : « God Is A Woman ». Le 13 juillet, la chanson et son clip sont sortis, et ne m’ont pas déçue !

C’est un sensuel mélange de pop et de hip hop, pas forcément un coup de cœur dès la première écoute mais après l’avoir entendu quelques fois on se prend à chanter le dernier refrain à gorge déployée. Plus que la musique elle-même, c’est le titre qui a fait parler de lui : considéré par beaucoup comme blasphématoire, il a fait polémique avant même que le clip ne sorte. La ligne de défense que j’ai vu revenir quasi systématiquement, c’était que les paroles n’impliquaient non pas que Dieu était une femme, mais que Ariana était une déesse au lit… et c’est vrai que dans l’absolu, c’est ça, c’est les paroles.

Mais l’imagerie du clip suggère effectivement un Dieu de sexe féminin : elle recréé, entre autres, La Création d’Adam, et brise le plafond de verre après un monologue de Madonna où celle-ci incarne Dieu en reprenant et adaptant un passage de Pulp Fiction. Les intentions sont claires, et elles sont bonnes !, donc j’estime qu’il n’est pas nécessaire ou utile de les effacer pour défendre la chanteuse et son travail face à des gens qui ne veulent de toute façon rien entendre. Le concept n’est pas nouveau, et je suis contente de voir un début de vague « d’hymnes féministes » célébrant le corps des femmes et les replaçant au « centre de l’univers », à l’Origine du monde. Plus tôt cette année, Janelle Monáe dédiait sa chanson PYNK à la vulve, et chantait « I just wanna find a God, and I hope She loves me too » dans Crazy, Classic, Life (deux titres qui prônent d’ailleurs eux aussi une sexualité libérée) sur son album Dirty Computer.

A mes yeux, le clip n’est pas révolutionnaire, mais j’adooore la direction artistique (les vulves, les réinterprétations d’oeuvre d’arts, la scène où elle doigte un cyclone,.. c’est quand même pas mal tout ça), et ce genre de message fait toujours plaisir à voir ; je trouve qu’il obéit encore à certaines normes mais c’est déjà un début, c’est positif, c’est par une artiste influente donc ça permet d’ouvrir des débats, de commencer des conversations,… alors c’est quand même un OUI pour ma part.

The Creation of God, par Harmonia Rosales.

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Coup de ♥ ! Jessie (Gerald’s Game), Goblin, Dirty Computer.

J’ai longuement repoussé la rédaction de cet article… d’abord parce que je manquais de temps, et ensuite, quand j’avais du temps à ne plus savoir quoi en faire, j’étais paralysée par la peur de ne pas réussir à rendre justice à ces œuvres… Tant pis, aujourd’hui, je me lance !

Résultat de recherche d'images pour Première chose dont je voulais vous parler : Gerald’s Game, une production Netflix réalisé par Mike Flanagan, sortie chez nous sous le nom de « Jessie », adaptée du livre de Stephen King du même nom.

J’étais loin de m’y attendre, mais c’est maintenant l’un de mes films préférés. On a tous et toutes un film… qui n’est pas un chef-d’oeuvre acclamé par la critique, un film qu’on ne recommanderait pas à tout le monde, mais qu’on affectionne parce qu’il nous parle, parce qu’il nous touche, et ce film-là, pour moi, c’est Jessie.

L’affiche vous dit presque tout ce que vous avez besoin de savoir, mais je vais quand même un peu vous expliquer de quoi il s’agit. C’est un couple qui part en week-end dans un chalet perdu dans les bois dans l’espoir de se retrouver et de pimenter un peu leur vie sexuelle. Pour ce faire, Gerald, joué par Bruce Greenwood, menotte sa femme, Jessie, jouée par Carla Gugino, au lit, et s’adonne à un jeu de rôle morbide. Elle n’aime pas, le repousse, et demande à être détachée. Il refuse, elle se débat, et… il meurt d’une crise cardiaque.

Bloquée sur ce lit, sans personne aux alentours pour entendre ses cris de détresse, c’est un mort lente qui l’attend, avec vue sur le cadavre de son mari, en train de pourrir. Au bout d’un certain temps, un chien va s’introduire dans la maison, et commencer à le manger… cette vision d’horreur sera ce qui fera perdre la tête à Jessie. Elle craque. Et c’est là que le film commence vraiment : elle a des hallucinations, elle voit son mari, elle se voit elle. Elle est seule avec ces personnages dans sa tête, seule avec ses pensées, et seule avec ses traumatismes qu’elle est forcée de revivre.

Qui dit Stephen King dit thriller, film d’horreur. Avec Jessie, on est plus dans le thriller psychologique, mais il y a bien quelques passages qui font peur, des jump scares par-ci par-là, une dimension surnaturelle, et quelques scènes qu’on pourrait qualifier de « gores ». Mais qui dit Stephen King dit aussi… que souvent, le plus effrayant, c’est l’être humain.  « Gerald’s Game » ne fait pas exception. On y traite de traumatismes, d’attouchements sexuels, d’inceste, de relations abusives, etc. Et ce n’est pas un sordide « torture porn » car Jessie, face à des souvenirs qu’elle avait jusque là enfouis, va trouver la force de se libérer non pas seulement de ses menottes mais aussi de son passé. Son histoire m’a bouleversée et m’a donné beaucoup de force.

L’histoire est écrite par un homme, le film réalisé par un homme, ce dont j’ai tendance à me méfier quand de pareils sujets sont abordés, mais j’ai beaucoup aimé la façon dont le réalisateur en parlait.

Source : Interview pour QG

Pas facile d’adapter un huis clos où toute l’action se passe dans la tête d’un personnage qui n’a aucune liberté de mouvement, mais je vous garantis que le film ne laisse pas de place à l’ennui. Je n’ai jamais lu l’oeuvre originale, mais apparemment, Jessie voit bien plus que deux personnages durant ses hallucinations, et je pense que c’était un choix judicieux que de les limiter aux personnes qu’on connaissait déjà pour le film. La fin, en revanche, est très fidèle au livre, et là par contre, je n’aurais été contre quelques changements parce que c’est une conclusion un peu absurde avec des explications qui tombent comme un cheveu sur la soupe ;  la fin est très critiquée. Ceci étant dit, en  ce qui concerne seulement le personnage de Jessie, la fin est parfaite, je ne toucherais à rien.

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Même visuellement, ce film m’a marquée de plein de façon différentes : les scènes d’éclipse (un motif important dans Jessie) sont poignantes, les effets spéciaux ont permis des scènes qui retourneraient l’estomac de n’importe qui (il y a UNE scène en particulier que j’ai même pas besoin de décrire : c’est LA scène, et vous la reconnaîtrez immédiatement si vous regardez le film),… La cinématographie, la mise en scène, ont donné lieu à des scènes que je n’oublierais jamais, des scènes qui, rien que d’y repenser, me font un petit quelque chose.

Alors encore une fois, je comprends que ce film ne soit pas pour tout le monde. Je ne le recommanderais pas aux âmes sensibles, ni à celles et ceux que les sujets évoqués plus haut risqueraient de mettre trop mal à l’aise, et de manière plus général, je pourrais comprendre que ce film n’intéresse pas tout le monde, ne soit pas au goût de tout le monde. Mais il a eu un sacré impact sur moi donc je tenais à en parler, et si j’ai pu le faire découvrir ne serait-ce qu’à une seule personne qu’il l’aimera autant que moi, j’en serais ravie.

PS : en regardant ce film, j’ai découvert un site assez pratique pour les poules mouillées comme moi : ça s’appelle « Where’s The Jump ? » et ça vous indique à quel moment du film il y a des jump scares. Pour Jessie, ce n’est finalement pas très utile parce qu’il n’y en a presque pas du tout, et quand il y en a, c’est rien qui vous fait sauter de votre chaise, mais je suis sûre que ça peut être pratique pour d’autres films d’horreur un peu plus intenses. Si vous avez le film sur votre ordinateur, vous pouvez même télécharger un fichier .srt qui vous affichera un « warning » avant chaque jump scares pendant que vous regardez votre film. Je sais bien que l’intérêt est que ça surprenne, mais des gens n’aiment vraiment pas ça (c’est souvent mon cas), donc je me suis dit que ça aussi, c’était bon à partager.

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Depuis le temps que je veux vous parler de Goblin… !  « Goblin : The Lonely and Great God », de son titre complet. Signé Kim Eun-Sook. C’est une série coréenne, un « drama » dira-t-on, et je n’en avais jamais regardé avant, mais j’ai sauté le pas grâce à Rose de Manga Suki qui a fait l’éloge de celui-ci pendant des mois. Merci à elle pour cette découverte inoubliable !!!

Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce titre, « Goblin » ? Un gobelin, ou dokkaebi, est une créature du folklore coréen. Ici, c’est un peu revisité ; Kim Shin (joué par Gong Yoo) n’est pas une bestiole rouge à cornes, et il n’a pas toujours eu ses pouvoir. En effet, c’est un général de l’ère Goryeo s’étant fait assassiné pour avoir désobéit aux ordres du prince. Miracle ou malédiction : il devient immortel. Condamné à voir celles et ceux qu’il aime mourir pour l’éternité, il est à la recherche de la « mariée du gobelin », la seule capable de voir et de retirer l’épée qui le transperce.

Je pense que vous voyez déjà un peu où ça nous mène… 939 années plus tard, il fait la rencontre de Ji Eun-tak (jouée par Kim Go-eun). Elle a tout d’une lycéenne ordinaire et pourtant… elle aurait déjà dû mourir jeune mais a été miraculeusement sauvée, elle voit les fantômes, et les pouvoirs du gobelin n’ont aucun effet sur elle. Et aussi : elle voit l’épée. Pas de toute, c’est la mariée.

Ca aurait pu être vite réglé : elle retire l’épée, Kim Shin est enfin délivré de son immortalité et peut reposer en paix. Mais évidemment, ils tombent amoureux, et pour la première fois en 900 ans, Kim Shin ne veut plus mourir, il ne veut pas être séparé de celle qu’il aime ! Et Eun-tak non plus ne veut pas tuer son premier amour, mais c’est la raison même de son existence et plus elle retarde le moment fatidique, plus elle s’expose à la mort. Une romance vouée à l’échec ! condamnée par le destin ! une tragédie déjà toute écrite !!!

Dans les rôles secondaires, on a le Grim Reaper (joué par Lee Dong-wook), le faucheur qui était censé prendre l’âme de Eun-tak à l’époque et qui aujourd’hui vit sous le même toi qu’elle puisqu’il est le locataire du gobelin, et Sunny (jouée par Yoo In-na), la propriétaire du restaurant dans lequel Eun-tak travaille à temps partiel. Eux aussi vivent un amour impossible qui n’a rien à envier à celui des personnages principaux, mais je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet au risque de révéler des éléments importants de l’intrigue !

Lire la suite de « Coup de ♥ ! Jessie (Gerald’s Game), Goblin, Dirty Computer. »

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Mes premières lectures en japonais ! Kareshi et Kanojo Series.

J’ai acheté Gohan + Kareshi dans le même état esprit que j’ai acheté beaucoup d’autres livres : « pour quand je saurai lire le japonais »… Un futur qui me paraissait lointain… incertain… pas des plus réalistes… et pourtant ! Plus d’un an après avoir acheté ledit livre, avec quelques mois d’apprentissage de la langue japonaise maintenant derrière moi, je l’ai, sur un coup de tête, dépoussiéré et feuilleté, et je me suis aperçue que même si ma lecture n’était pas fluide, j’étais capable de lire et comprendre pas mal de trucs ! J’ai donc entrepris de le lire en entier, d’essayer d’en comprendre un maximum, et d’en profiter pour enrichir mon vocabulaire. Une lecture laborieuse mais qui en valait la peine ! je suis fière d’en être venue à bout !

KAKRESHI TO GOHAN

Edité par Fusion Product et sorti en octobre 2016, Gohan + Kareshi fait partie d’une série d’anthologies mettant en scène des « petits amis » autour d’un thème, comme par exemple ici le thème du « repas ». Quant à la petite amie… c’est vous !

C’est un concept dont je fais sans cesse l’éloge depuis la sortie de Makura no Danshi. Pour celles et ceux qui n’en ont aucun souvenir, c’était un anime avec des épisodes de tout juste 4 minutes, et où chaque semaine, on s’endormait aux côtés d’un nouveau personnage, personnage qui s’adressait directement à la caméra pour donner la sensation qu’il parlait en fait aux spectatrices.

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On n’est pas loin de Dora l’Exploratrice finalement.

Ici, c’est la même chose, au format papier. C’est bien plus maîtrisé, et moins gênant (!!!), que les anime qui s’y sont essayés comme, justement, Makura no Danshi, Room Mate, ou encore Sleeping with Hinako pour le public masculin.

L’anthologie rassemble une vingtaine d’artistes ayant chacun-e dessiné un chapitre de trois pages : court et efficace. Chaque chapitre propose donc un personnage et à un plat différent ; à la fin, on a le droit à une recette et à un profil du personnage. Aussi, le livre est découpé en plusieurs catégories (légumes, desserts, boissons, régime, etc.) pour un peu diversifier les scénarios.

C’est un format bien pratique si, comme moi, vous débutez dans le japonais : c’est un manga donc pas trop de texte, d’autant plus qu’il n’y a même pas vraiment de dialogue puisque c’est à chaque fois qu’un seul personnage qui parle, et comme les chapitres tiennent en quelques pages, même les chapitres les plus « complexes » ne sont pas indigestes, et on peut se fixer des objectifs simples de tant et tant de chapitres par jour. Et ce qui aide aussi beaucoup à la compréhension, c’est qu’on reste toujours plus au moins autour d’un même sujet, et on finit vraiment pas parfaire son champ lexical de la nourriture et la cuisine.

Concernant le contenu, si les mecs mignons et la nourriture alléchante sont votre truc, vous y trouverez votre compte. Les personnages se suivent et ne se ressemblent pas, il y a plein de profils différents, des jeunes hommes androgynes aux quarantenaires baraqués, et à l’exception de 4 ou 5 personnages adolescents, ils sont tous majeurs donc pas de malaise.

Et si l’idée vous plait mais que vous voulez voir autre chose que de la nourriture, rassurez-vous, il y en a pour tous les goûts, pour le meilleur comme pour le pire… Dans la même série on a aussi Majordome + Kareshi, Thé + Kareshi, Hentai + Kareshi, Professeur + Kareshi,… la liste est longue et ne fait que de s’allonger avec deux ou trois nouvelles additions tous les mois.

Convaincue par le concept, je n’étais pas contre l’idée de lire un autre volume de la série, et en parcourant les différents titres à la recherche d’un thème intéressant… je suis tombée sur… quelque chose… tout droit sorti de mes rêves… Yuri + Kanojo. Une copine !!! On peut avoir une copine !!! Dans l’univers très hétérocentré des médias japonais pour femmes, c’était pour le moins inespéré. J’ai dégainé ma carte bleue, j’étais prête, j’avais l’impression d’avoir attendu ça toute ma vie. Mais faut croire que j’étais pas la seule parce que le bouquin était en rupture de stock partout ! Je m’obstinais, j’ai cherché partout, j’ai même participé à une enchère, et c’est seulement après avoir perdue cette dernière que je me suis résignée, et que je me suis rabattue sur le tome 2 qui sortait en février.

YURI TO KANOJO

Et c’était finalement un mal pour un bien parce que le tome 2 est deux fois plus épais que son prédécesseur ! (Ce qui veut aussi dire que j’ai mis deux fois plus de temps à le lire, d’autant plus que c’était à une époque où je n’avais pas le temps que j’aurais voulu lui consacrer, mais je ne m’en plaignais pas puisque j’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais).

Si ce livre-ci ne s’articule pas autour d’un thème (autre que le « yuri »), il est divisé par « tranches d’âge ». On a donc des histoires qui se passent au collège, au lycée, à l’université, au travail, etc. Ca veut aussi dire qu’il faut attendre très exactement la page 101 pour enfin voir des adultes !!! Mais je dois dire que j’ai bien aimé le partie « lycée », parce que la dernière partie du livre est consacrée aux mêmes personnages mais devenues adultes ! Très sympa. Deux chapitres m’ont néanmoins refroidies, à savoir celui où on a une relation ambiguë avec notre petite-sœur, et celui où on a une prof à la limite du harcèlement sexuel.

Tout le reste est très plaisant à lire, j’ai passé un super moment. De nouveau une grande diversité au niveau des personnages et des scénarios. Il y a certaines filles avec qui on sort déjà, d’autres avec qui on est amies depuis toujours tandis que certaines sont de nouvelles rencontres,… on est mises dans plein de situations différentes. Et j’ai aimé que la nature de la relation soit claire (pas d’ambiguïté, de « gal pals » et d’amitié très forte), et qu’on ne soit pas sans cesse accablé par le fameux « but we’re both girls !!! » (ou du moins je n’en ai pas le souvenir, ce qui signifie que même si c’est arrivé, ça avait au moins le mérite de ne pas être récurrent).

Même si les chapitres sont courts, on a l’impression de mieux connaître les personnages que dans Gohan + Kareshi grâce aux profils détaillés, qui consistent non seulement en une description mais aussi d’un petit mot « écrit de leur main ».

Je suis curieuse de savoir auprès de quel public ça a tant marché (ce deuxième tome étant aussi en rupture de stock, et un troisième étant sur le point de sortir !), et j’aimerais aussi mieux connaitre les auteurs ou autrices derrière ces histoires mais ce genre d’artiste poste toujours très peu d’informations à leur sujet donc impossible de savoir ne serait-ce que leur sexe (vu le contenu sur lequel ils/elles travaillent d’habitude, y’a fort à parier que ce sont pour la majeure partie des femmes mais allez savoir).


Que vous aimiez les bishounen, les bishoujo, ou les deux, il y a quelque chose pour vous dans cette série ! C’est un concept que j’aimerais beaucoup voir plus répandu ! Quand c’est mal fait, c’est cocasse, et quand c’est bien fait comme ici, c’est vraiment sympa : dans tous les cas, ça fonctionne, et j’en veux plus. En tout cas, cette série là fait très bien son job, et pour ma part, j’ai déjà pré-commandé le nouveau Yuri+Kanojo, et je n’exclus pas la possibilité d’acheter un autre ~+Kareshi si un thème m’intéresse assez !

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Le grand retour des « titres que j’écoute en boucle ».

Aujourd’hui, je dépoussière un peu le blog pour vous parler de musique ! et tout simplement vous partager mes derniers coups de cœur, comme je le faisais à la lointaine époque où j’écrivais des articles « playlists »…

On perd pas de temps, on commence tout de suite avec mon obsession de ces derniers mois: la rappeuse coréenne Cheetah ! Je vous en parlais déjà en janvier, et depuis, elle a sorti son premier album, la pépite « 28 IDENTITY » ! Un album, ma foi, fort généreux puisqu’il contient quand même 18 chansons ! et elles sont signées « Cheetah », mais aussi « Kim Eun Young », soit son vrai nom. Et en effet, dans cet album, elle se livre à travers des paroles parfois très personnelles; j’y retrouve l’authenticité qui m’avait tant plu chez elle ! Si aujourd’hui, je partage le clip pour l’excellente « Bumpkins » qui est sorti il y a de cela quelques jours, j’ai aussi très envie de vous recommander « Stagger » que j’ai écouté presque non-stop pendant un mois.

Coup de coeur inattendu: Ikkyu-san de Wednesday Campanella ! Inattendu parce que je connaissais déjà le trio depuis un moment, mais je n’avais jamais accroché à leur musique, jusqu’à ce que… un de leurs clips déjà vieux d’un an se glisse dans mes recommandations Youtube. Alors, rien à faire, je n’accroche toujours pas à leurs autres titres, et ce n’est pas faute d’avoir donné leur chance aux autres singles de leur dernier album « SUPERMAN », mais en attendant, Ikkyu-san, qui mélange pop et hip-hop, est l’exception qui confirme la règle.

Gucci gucci gucci ! J’ai toujours bien aimé Jessi. Ca a été le coup de foudre dès lors que j’ai entendu sa voix dans « Who’s your mama? » de J.Y. Park. Je la suivais de loin, et c’est justement parce que j’avais envie d’en voir plus que j’ai commencé Unpretty Rapstar. L’émission a ravivé la flamme de ma passion pour Jessi, et depuis décembre dernier, j’écoute les cinq chansons de son EP « UN2VERSE »en boucle ! Super catchy, avec des punchlines de tueuse: c’est une « bad bitch », et elle ne fait pas semblant !! On retrouve bien son franc-parler et sa confiance en elle dans chacune des pistes.

La sortie du premier album d’Hayley Kiyoko approche à grands pas (J-13 au moment où j’écris cet article !), et je le dis et je le redis, mais au vu des singles sortis jusque là, il s’annonce plus que prometteur. Je vous l’avais déjà dit quand j’avais parlé de mon coup de cœur pour Sleepover dans un précédent article, mais, même si je n’ai jamais rien eu contre la musique d’Hayley Kiyoko, je ne m’en serais jamais dit « fan ». Là, après Sleepover, Feelings, et maintenant Curious et Let It Be, je suis totalement et complètement vendue ! Son style a bien mûri depuis Citrine, sûrement parce qu’elle s’est affirmée entre temps. En attendant l’album, je vous laisse sur Curious (jamais une chorégraphie ne m’avait autant donné envie de me mettre à la danse ! elle rend ça vraiment fun !!).

Un par un, les membres du groupe BIGBANG, s’en vont pour leur service militaire obligatoire. Le 13 mars, les « rois de la k-pop » ont sorti une dernière chanson avant leur hiatus, pour remercier et saluer les fans, avec la promesse de revenir au plus vite. C’est un plaisir de retrouver Bigbang, même si c’est pour aussitôt se quitter. Une très belle chanson, touchante, et un peu joyeuse, mais avec un goût doux-amer. Après, je vous avoue que je m’attendais à être un peu plus émue que ça, mais même sans service militaire, le groupe (ou, plus précisément, le vrai coupable, la YG) nous a déjà habitué aux longues pauses, donc… je ne sais pas si je ressentirais la différence. De plus, le groupe laisse un excellent album derrière lui pour nous faire patienter.

Si vous vous êtes déjà intéressés à Lana Del Rey au-delà de Video Games, vous savez qu’à côté de ses six albums, elle a aussi un nombre hallucinants de chansons qui ne sont jamais sorties du studio, et… peu importe de quand elles datent, elles leak systématiquement. Il y en a un paquet, que je découvre et redécouvre constamment, et ces derniers temps, je ne jure plus que par Fine China. Enregistrée pour Ultraviolence, la chanson n’aura pas su trouver sa place sur l’album, et même si une partie de moi le comprend, le style étant trop différent du reste, l’autre se dit que c’est quand même dommage parce que qu’est-ce qu’elle est belle !

J’avais un peu délaissé frederic, groupe que j’avais découvert avec oddloop (que j’avais d’ailleurs partagé dans une autre playlist, « les anciens savent » comme on dit!). Je me suis re-penchée dessus après avoir appris un peu tard qu’ils avaient fait le générique de l’anime Koi to Uso ?! Anime que je n’ai pas regardé, mais peut-être que ce petit détail aurait pu m’y pousser si je l’avais su plus tôt. Bref, j’étais curieuse de voir ce qu’ils avaient fait depuis le temps, et… voilà où j’en suis aujourd’hui, à écouter ONLYWONDER encore, encore et encore. Le single date de 2016, et accompagnait la sortie de l’EP du même nom, mais l’année dernière, ils en ont encore sorti un autre, « TOGENKYO » ! Verdict: j’aime toujours autant.

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Tout ce qui a marqué ma fin d’année !

J’aime bien garder une trace de tout ce que je lis, tout ce que j’écoute et tout ce que je regarde, donc je vous propose aujourd’hui de passer rapidement en revue ce qui a marqué la «««fin de mon année»»».

Les guillemets sont de rigueur car j’ai lu Ganbare! Nakamura-kun!! cet été ! Ca remonte, l’air de rien ! Je ne suis pas très BL, mais j’ai complètement craqué pour l’histoire de cet amoureux transi; le style rétro est tout à fait à mon goût, ça tient en un tome, c’est drôle, et super mignon. (Il va sortir en anglais chez Seven Seas cette année ! à ne pas rater !)

Ca remonte à encore plus loin mais j’ai aussi lu La fille aux sept noms, un roman autobiographique par Hyeonseo Lee, une réfugiée nord-coréenne. Impossible de ressortir indifférent de cette lecture où l’autrice nous raconte tout, de son enfance dans la dictature, sa fuite, celle de sa famille, et l’accueil reçu en Corée du Sud. Cette femme a un courage sans borne, et les témoignages comme le sien sont rares et précieux; c’est important de se rendre compte de la réalité à laquelle font face les nord-coréens en ce moment-même. (A lire également: Je voulais juste vivre, de Yeonmi Park; j’en avais parlé il y a un peu moins d’un an sur ce blog.)

Plus récemment, j’ai regardé un film que je voulais voir depuis longtemps: The Love Witch ! En une phrase: c’est une sorcière qui utilise sa magie pour séduire les hommes et les rendre fous amoureux d’elles, tellement qu’ils en meurent. Le film se casse complètement la gueule dans sa dernière demi-heure, et je n’adhère pas forcément au message féministe qu’il veut faire passer, mais l’esthétique est à tomber. Presque autant que l’actrice dans le rôle principal. Le film est sorti en 2016 mais recréé parfaitement l’esthétique des productions des années 60: si c’est votre truc, foncez. (La bande-annonce pour vous donner une idée.)

Immense coup de cœur pour un des derniers singles de la chanteuse coréen IU. Last night story est un titre de son dernier EP, « A Flower Bookmark 2 » où elle réinterprète de classiques des années 60 à 2000, comme ici par exemple la chanson de SoBangCha sorti en 1988. (J’avais déjà parlé d’IU dans un autre article pour partager « Palette » où elle chantait accompagnée de G-Dragon, un autre énorme coup de cœur !)

Pendant que je révisais pour mes partiels, les rares pauses que je m’accordais étaient consacrées à What does the fox say ?, un manhwa que je voulais lire longtemps, sans même savoir de quoi ça parlait !, j’en avais juste vu des extraits, très explicites, mais très… alléchants. Ca commence avec Seongji qui rejoint une boîte et tombe très vite sous le charme de sa manager, Sumin; et tout pourrait bien se passer si Sumin n’avait pas un passé chargé et une ex avec qui elle a encore une relation très ambiguë. J’ai été surprise par le ton « mature » de l’histoire, on est loin d’une romance rose bonbon, on a plutôt affaire à des relations toxiques, de la tromperie,… et beaucoup de sexe. Une lecture assez plaisante, et qui change de ce qui se fait d’habitude. (Le prologue et les trois premiers chapitres sont gratuits sur Lezhin !)

J’ai aussi eu l’occasion d’aller voir Coco au cinéma, et je ne suis sûrement pas la première à vous le dire, mais c’était trop bien ! J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, et j’ai dû vite les sécher avant que les lumières ne se rallument, mais c’était trop bien ! Après quelques films décevants, j’ai l’impression de retrouver le Pixar que je connais. (Une bande-annonce au cas où vous n’en auriez pas encore vu !)

A mon grand regret, j’ai aussi vu The Neon Demon. C’est sur le milieu d’une mannequinat, et on y suit une jeune fille qui est maladivement jalousée par ses collègues. Je n’avais jamais vu un film aussi… prétentieux. Et aussi vide. Les « symboles » ne veulent rien dire, les dialogues sont embarrassants tant ils manquent de naturel, et les scènes se voulant choquantes sont tellement dans l’excès que ça en devient ridicule. Le réalisateur adooore ce qu’il fait, et passe le film a faire de longs plans interminables mais « esthétiques ». Rien ne va. Le mal est fait, ce film existe, maintenant je ne peux qu’espérer que ce mec s’abstienne d’écrire des personnages féminins (et surtout des lesbiennes) à l’avenir. (Si malgré tout vous voulez voir la bande-annonce…)

Enfin, ce mois de décembre, j’ai dévoré la première saison d’Unpretty Rapstar, où différentes rappeuses s’affrontent pour gagner une place sur l’album de l’émission. Après en avoir vu quelques extraits, je me suis finalement lancée pour y voir Jessi, une chanteuse que j’adore depuis que je l’ai entendu briller sur une chanson de J.Y. Park. J’ai tout de suite adoré le concept, les participantes, le DRAMA, et surtout, Cheetah ! Depuis, j’écoute sa chanson pour la demi-finale en boucle: Coma 07′, inspiré d’un accident qui l’avait laissée entre la vie et la mort quand elle était encore adolescente. (J’avais les larmes aux yeux quand elle l’a chanté en live !)

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Mon avis sur Animal Crossing Pocket Camp, vite fait bien fait.

Je renais de mes cendres pour vous parler… d’Animal Crossing. Jadis, quand j’avais encore le temps d’écrire sur ~l’actualité~, je vous avais dit que Nintendo avait pour projet de sortir Animal Crossing sur mobile, et à peu près un an plus tard, nous voilà tous sans exception avec Animal Crossing « Pocket Camp » sur notre téléphone.

Et quand je dis « tous sans exception », je ne pense pas exagérer, tant et si bien que je ne pense pas avoir vraiment besoin de présenter le jeu et ses différentes fonctionnalités, vous êtes probablement déjà bien au-delà du niveau 20 et je n’ai plus rien à vous apprendre… Présentons-le quand même en quelques lignes pour les sceptiques qui hésitent encore à l’installer, ou pour les rares qui n’ont jamais joué à Animal Crossing, n’ont pas l’intention de le faire, mais qui lisent quand même cet article pour x raison.

Si dans New Leaf, le précédent opus de la franchise sur 3DS, on était maire d’un village, ici, on est responsable d’un camping ! C’est important de savoir se renouveler.

On cède donc notre maison pour un camping-car, avec lequel on peut se déplacer à différentes locations. On y trouve des campeurs, que des visages familiers, qui bougent toutes les trois heures, et pendant ce laps de temps, votre mission si vous l’acceptez est d’accéder à trois de leurs « requêtes ». Il s’agit de leur ramener des fruits, des poissons, des coquillages, des insectes,… En faisant ça, on augmente notre « niveau d’amitié » avec eux,et on reçoit des petites récompenses diverses et variées. Si on veut vraiment les garder près de nous, il faut faire construire tous leurs meubles préférer pour les convaincre de s’installer de façon permanente dans notre camping.

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On peut aussi se rendre à la place du marché (où il y a aussi un système de rotation entre les commerçants), à la carrière Cascayas (pour obtenir certains matériaux), ou à OK Motors (pour customiser votre camping car!!).

Dans les grandes lignes, c’est ça.

Et je ne vais pas vous mentir, ce jeu et moi, on a eu des débuts difficiles. Des chaussures hideuses que j’ai mis un temps fou à changer, des problèmes de connexion incessants, mais surtout, un concept qui ne m’emballait pas. Pourtant, j’adore Animal Crossing, depuis toujours!, et j’y ai joué sur toutes les consoles, et j’attendais cette version mobile avec impatience, mais une fois que je me suis retrouvée devant… je n’ai pas pris tant de plaisir que ça à y jouer. Mais cette histoire a une fin heureuse, je vous rassure. Parce qu’en effet, c’est très… répétitif, mais ça devient très vite addictif et au bout de quelques jours, j’y ai pris goût. Stefaon et Bibi ont aidé.

Ce que je trouve plutôt cool:

  • C’est gratuit. Et c’est sur mobile. Alors évidemment, ça ne remplace pas un Animal Crossing sur console, et de toute façon, je ne pense pas que ça soit le but (et c’est pour cette raison que je pense qu’il est futile de le juger selon les mêmes standards qu’un Animal Crossing sur console). Mais il est plus accessible, il y a déjà une très grande communauté autour, et pour ceux qui n’y avaient pas joué depuis Wild Word, ça fait plaisir de retrouver l’univers par ce biais-là.
  • Bien sûr, il y a des microtransactions, et je redoutais qu’on ait du mal à avancer dans le jeu sans sortir sa carte bancaire, mais, n’en déplaise à Tom Nook, c’est pas le cas du tout ! Parce que, pour la petite info, en plus des « clochettes », Pocket Camp a une autre monnaie, les « tickets verts », qu’on peut gagner mais aussi acheter, et, à ma grande surprise, on les accumule assez rapidement et on n’a jamais vraiment la nécessité d’en acheter pour faire quoi que ce soit dans le jeu (d’autant plus que la quasi totalité des trucs qui requièrent ces tickets peuvent aussi être obtenus avec un peu de PATIENCE).
  • Le filet de pêche et le miel pour attirer les insectes: bonne idée ! Je m’en sers jamais, certes, mais c’est quelque chose que j’espère revoir dans un futur Animal Crossing sur console.
  • C’est trop mignon.

Ce qui est quand même un peu dommage, à mon humble avis:

  • On ne peut pas jouer avec ses amis ! Un comble, je trouve. Alors oui, on peut visiter le camping des autres et donner des misérables « coolos » mais ça s’arrête là. On n’est pas ensemble, au même endroit, comme c’était le cas sur DS. On ne peut pas interagir avec ses campeurs non plus. C’est un peu frustrant et je vais espérer une mise à jour qui remédiera à ça dans le futur.
  • On ne peut pas nommer son camping, et à quoi sert Animal Crossing si je ne peux pas passer six longues heures à me décider sur le nom que je donne à mon camping et passer les six prochaines années à le regretter au point de parfois carrément recommencer ma partie juste pour pouvoir le renommer.
  • Je regrette aussi de ne pas voir plus de nouveaux personnages. Tout ce qu’on a, c’est le trio d’OK Motors. Mais pas l’ombre de nouveaux villageois. Pocket Camp aura au moins le mérite de faire ressusciter Grignote, villageois qui date du tout premier opus Animal Forest e+.
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En cherchant cette image, j’ai découvert qu’OK Motors était une agence de location de voitures en République Dominicaine. The more you know.
  • Quitte à garder une majorité de personnages déjà existants, j’ai trouvé étrange de ne pas revoir Joe ! Si vous avez joué à Animal Crossing New Leaf, et que vous avez fait la mise à jour « Welcome amiibo », qui consistait, justement, en un CAMPING (officiellement une « caravanerie ») vous connaissez le chien hippie, Joe, son gérant. Il avait tout pour faire partie de ce jeu, mais soit.

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  • Et d’ailleurs ! Autre grand regret ! On ne peut pas visiter les tentes des villageois ! Alors qu’un truc assez chouette dans Animal Crossing, c’était de voir comment chaque personnage décorait son intérieur. Ici, que dalle. Alors que dans Welcome amiibo (encore lui!), on POUVAIT. Mais bon, là encore, rien ne dit qu’une mise à jour ne le permettra pas dans le futur… on peut espérer !

Et avec ça, même en cherchant bien, je pense que je n’ai rien de plus à dire.  Ce que vous pouvez maintenant faire, c’est m’ajouter dans vos amis ! (Promis, je vous prêterai main-forte pour la carrière.)

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Publié dans Chronique

Je relis mes manga préférés du collège.

Vous avez lu le titre, vous savez déjà tout ce qu’il y a à savoir ! Mais un peu de contexte: presque deux ans plus tôt, j’écrivais « REWATCH: Kaichou wa Maid-sama! », un article où, comme son nom l’indique, je donne mon avis sur un anime, mais des années après l’avoir regardé pour la première fois !

Et depuis, j’ai toujours voulu faire la même chose mais avec un manga. En l’occurrence, l’Académie Alice. Cependant, n’ayant jamais trouvé la motivation d’enchaîner les 31 tomes en prenant des notes, je me suis dit que j’allais plutôt reprendre le concept avec les tomes 1 de mes séries préférées quand j’étais au collège.

Je vais relire l’Académie Alice, Lovely Complex, Junjo Romantica, Black Butler, et Life, et voir si, en imaginant que j’aie acheté et lu ces manga pour la première fois aujourd’hui, j’aurais acheté la suite.

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J’ai suffisamment raconté cette histoire pour que vous sachiez que mon premier manga, c’était Détective Conan, en primaire. Mais je n’étais pas allée chercher pour loin. En cinquième, j’ai acheté l’Académie Alice d’occas’, et là, ma passion pour les manga s’est enfin éveillée.

Pendant longtemps, c’était mon manga préféré. Après relecture, j’ai beau essayer de rester objective, je suis emplie de nostalgie, et j’adore.

Tout commence quand Hotaru s’en va, du jour au lendemain, pour la fameuse Académie Alice, qui rassemblent l’élite du pays, ceux dotés d’un « don inné ». Ne supportant pas son départ, sa meilleure amie Mikan quitte sa petite cambrousse pour aller la rejoindre, direction Tokyo. Mais pour intégrer cette prestigieuse école, elle doit faire ses preuves.

Première chose qui me frappe: je déteste Natsume. Je crois que la plupart des mecs des shoujo de ma jeunesse me font cet effet quand je les redécouvre. C’est des sales cons ! Et pourtant, j’étais folle amoureuse de Natsume, dont je rajoutais toujours le nom de famille derrière mon pseudo, aussi ridicule se fût-ce… Bien sûr, on apprend à l’aimer en même temps qu’on apprend à le connaître, mais dans ce premier tome, il est exécrable, et la scène censée être « rigolote » où il enlève la culotte de l’héroïne est à gerber.

Les autres personnages m’apparaissent toujours aussi attachants par contre. Derrière ses airs de rebelle, Luca a un grand cœur. On cerne très vite Hotaru qui est froide mais dont l’affection pour son amie ne connait pas de limite. Et aujourd’hui, je me rends vraiment compte à quel point Mikan est cruche, impulsive et naïve, mais son optimisme est toujours aussi attendrissant. A l’époque, c’était mon modèle; j’aspirais à être aussi positive, tout prendre avec le sourire et faire de mon mieux dans chaque situation. Autant dire que ça ne m’a pas exactement réussi, mais je pense que son personnage a quand même eu un petit impact sur moi. Elle a besoin de mûrir mais c’est une bonne fille.

L’univers aussi est toujours aussi intéressant. Quand on pense « shoujo », on pense souvent « histoire d’amour », mais ce n’est pas la priorité ici, il y a toute cette académie autour, avec son système complexe, ses règles strictes, ses personnalités atypiques,… Il faut plusieurs tomes pour en découvrir toutes les particularités, et faire connaissance avec les nombreux personnages. Le premier tome pose déjà les bases, on se familiarise avec le concept « d’alice », mais on sent bien que ce n’est que la surface et que l’univers est très travaillé, et très vaste.

Est-ce qu’aujourd’hui, j’achèterais la suite ? J’aurais tort de ne pas le faire en tout cas. Le ton est plutôt enfantin, mais l’humour est efficace, et surtout, malgré les apparences, le manga cache une facette plus sérieuse, et sombre. Le premier tome peut paraître un peu niais mais il y a déjà quelques détails pesants (les élèves, pourtant si jeunes, sont coupés du reste du monde et n’ont qu’à un contact extrêmement limité avec leur famille, par exemple) (le comportement de fugueur Natsume laisse aussi entendre que tout n’est pas si rose à l’académie).

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Lovely Complex, également un des tout premiers manga que j’ai lu, à l’époque où Akata était encore relié à Delcourt. Encore un shoujo, donc ! L’histoire est assez classique: tandis que Risa est très grande pour une fille de son âge, Ootani, lui, est tout petit. Pas facile pour trouver l’amour!

Après relecture, toujours le même coup de cœur pour ce manga plein d’humour et de fraîcheur. Ce duo m’avait manqué ! Pas de suspens, dès le début, tout le monde (que ça soit le lecteur, ou leur lycée tout entier) sait qu’ils vont finir ensemble, mais on se plait à voir leur relation dynamique évoluer de la haine à l’amour, des chamailleries à l’affection.

Au début très hostiles, ils se rapprochent en voulant s’entraider dans leur vie amoureuse. Bien que réticents à l’admettre, ils se rendent vite compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre: non seulement ils ont les mêmes goûts et s’entendent très bien, ils partagent le même complexe et, par extension, les mêmes souffrances, et se comprennent l’un l’autre.

Le thème des complexes physiques est intéressant d’ailleurs, j’aime bien les problématiques dans lesquelles tout le monde peut un peu se retrouver. Là, leur taille est un mal-être au quotidien, mais ils font de leur mieux pour accepter les faits, ne pas se laisser bloquer par ça et mettre leurs meilleures qualités en avant, et éventuellement, s’accepter tel quel.

Le dessin n’est pas encore tout à fait maîtrisé mais il s’affirme et s’améliore au fil des tomes. Cela dit, les illustrations sont déjà très chouettes dès le premier tome; et l’auteure est sans aucun doute amatrice de mode parce que les personnages ont toujours des tenues très stylées !!

Agréable et drôle… Est-ce qu’aujourd’hui, j’achèterais la suite ? Oui. J’adorais ce genre de lectures à l’époque, et j’aime toujours autant aujourd’hui.

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Jusque là, le bilan est plutôt positif. Mais on va passer à… Junjo Romantica. … A l’époque où il est arrivé chez nous, soit il y a 6 ans, on n’avait quand même nettement moins de choix niveau BL. Beaucoup ne juraient que par celui-ci, et c’était moi-même mon premier « yaoi ».

Après relecture, je me demande bien comment j’ai pu autant aimer ce manga. Mais je m’attendais à ce qu’aujourd’hui, ça passe beaucoup moins bien avec moi.

L’histoire commence déjà sur de mauvaises bases. Misaki est aux résultats médiocres mais qui visent une assez bonne fac. Son frère lui recommande donc un ami de longue date pour des cours particuliers. Mais le courant ne passe pas très bien avec Usami, dit « Usagi »: friqué et arrogant, c’est aussi un auteur de BL qui met en scène un personnage largement inspiré du frère de Misaki dans ses récits érotique. En effet, il en est amoureux depuis toujours, et ça, Misaki a du mal à le digérer, comme en témoignent ses insultes homophobes.

18 et 28 ans, une différence d’âge qui peut mettre mal à l’aise, d’autant plus que leur première interaction est… un viol. Ca donne le ton dès les premières pages… Misaki a beau se débattre et lui crier de le lâcher, Usagi a plus de force et en profite donc pour le toucher, le dégrader, le provoquer, et l’humilier. Et il ne s’arrêtera pas là, le harcèlement sexuel est un peu le running gag tout le long du tome !

Mais il a du charisme et de l’argent. Donc ça passe. Je crois que je l’avais déjà comparé à Christian Grey, jadis, dans un autre article. Hé bien, ça tient toujours. Ils ont les mêmes qualités: possessif, très vague notion du consentement, font rimer « amour » avec contrôle,…

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Mais ce qui m’a marqué dès la première page, c’est que le dessin est dégueulasse. Junjo Romantica sans doute contribué au stéréotype « yaoi hands » avec ses corps disproportionnés. Sans parler du fait que les personnages se ressemblent tous… Mais l’auteure s’améliore avec les années, je ne peux pas lui enlever ça; son style actuel est même très bien.

Il faut aussi savoir que Junjo Romantica suit plusieurs couples, et la moitié de ce tome est consacré à « Junjo Egoist », c’est… un peu moins le malaise, mais leur relation est si précipitée, on ne comprend pas tout et ça pourrait être mieux rythmé. C’est vaguement plus sain mais la différence d’âge est aussi un peu… limite-limite. J’ai pourtant rien contre les grandes différences d’âge du moment que la relation est légale, mais c’est un peu comme… demander la Lune, je crois.

Est-ce qu’aujourd’hui, j’achèterais la suite ? Non, et je ne serais même sûrement pas aller au bout du premier chapitre ! Rien de romantique ni même d’intéressant. Maintenant, si on cherche du BL, on peut se tourner vers bien mieux. Je me demande si les gens lisent encore ce titre, dont un nouveau tome est sorti pas plus tard qu’en avril… je n’en entends plus jamais parler, et tant mieux…

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