Bonjour à toutes et à tous, c’est Gats et aujourd’hui je prends le contrôle d’Otome Street pour faire la propagande d’un jeu que j’ai beaucoup aimé : Shin Sakura Taisen « Sakura Wars » sur PlayStation 4.
« Un jeu d’action ? Sur Otome Street ? Quelle imposture !» Mais attendez les fans d’otome games, cette licence peu connue de l’occident pourrait bien vous réserver quelques surprises !!!
Tout d’abord Sakura Wars c’est quoi ?
C’est une série de jeux de tactical RPG (Sakura Taisen 1,2,3,4) et d’action-games (5 « So Long My Love » & Shin Sakura Taisen, les seuls sorties hors Japon) qui a la particularité d’introduire des séquences à choix multiples entre les missions et qui penche vers le dating-simulator. Elle possède également quelques spin-off comme des puzzle-games.
Dans un Japon traditionnel mais futuriste style steampunk, vous y incarnez un jeune commandant de l’armée qui après une mutation se voit diriger une équipe de jeunes prodiges, à la fois artistes et combattantes dans des armures de combat. La troupe des fleurs (Hana-gumi) combat les démons et protège Tokyo… Et même le monde puisque que de nouvelles troupes vont se former à Paris dans « Pari wa Moeteiru ka » et aux US dans « So Long My Love ».
Inspiré de la Takarazuka Revue, une troupe de théâtre musical japonaise exclusivement féminine basée à Takarazuka, dans la préfecture de Hyōgo, au Japon. Les femmes jouent tous les rôles dans de somptueuses productions de style Broadway de comédies musicales de style occidental et d’histoires adaptées de films, de romans, de shōjo manga et de contes populaires japonais. La Takarazuka Revue Company est une division de la compagnie ferroviaire Hankyu ; tous les membres de la troupe sont employés par Hankyu. Dans Sakura Wars, nos héroïnes seront aussi des artistes au grand théâtre impérial, votre base d’opération et les noms des troupes sont aussi inspirés de troupes (Hana-gumi, Tsuki-gumi etc…) ayant réellement existées, d’autre sont des dérives comme Kaze-gumi etc)
Je ne pars pas en vacances cet été. Mais c’est tout comme depuis que je joue à Shin-chan sur Switch ! Ce jeu, Shin-chan: Me and the Professor on Summer Vacation -The Endless Seven-Day Journey- de son interminable titre complet, est sorti en 2021, a été localisé l’année suivante et… et ensuite, il aura fallu s’armer de patience pour avoir la version physique, mais, ça y est, deux ans après, une attente aussi longue que le titre et un envoi mouvementé plus tard, la cartouche est dans ma Switch. Vous n’en avez pas ? Le jeu est aussi dispo sur PC et PS4. « J’en ai rien à fiche de tout ça, je ne connais même pas Shin-chan ! » Moi non plus !!! Mais fort heureusement, aucune connaissance préalable de l’univers loufoque de la série culte n’est nécessaire pour se perdre dans la beauté de ce jeu.
Ce jeu est en fait un spin-off de la série Boku no Natsuyasumi, pas très connue par chez nous puisqu’elle n’a jamais été traduite, mais vous connaissez peut-être Attack of the Friday Monsters, par les mêmes développeurs et qui est sorti sur 3DS chez nous. Bref, comme ces noms ne vous disent peut-être rien, je vais faire une comparaison plus parlante : Shin-chan se rapproche beaucoup d’un Animal Crossing ou d’un Stardew Valley, mais en beaucoup plus chill, court, facile.
Shinnosuke et sa famille partent en vacances rendre visite à une amie d’enfance dans la petite ville d’Asso, dans la préfecture de Kumamoto. Leur rencontre avec un curieux « professeur » (qui s’apparente plutôt à un savant fou…!!!) va chambouler leur paisible semaine de détente. En effet, ce dernier va utiliser sa dernière invention pour envahir la ville de dinosaures ?!?!?! Lorsque le minuscule Shin-chan le surprend en pleine manigance, il le condamne à être bloqué dans une boucle temporelle où sa semaine de vacances n’aura de cesse de se répéter. Les Japonais aiment vraiment beaucoup la trope du jour de la marmotte. Non pas que ça me dérange !
Il y a donc une trame narrative ponctuée de quelques scénettes et d’un humour loufoque et parfois puéril qui caractérise la franchise Shin-chan mais vous aurez quand même beaucoup de libertés tout au long de la journée. Plein d’activités s’offrent à vous mais la plus intéressante reste d’arpenter et admirer Asso. Le jeu est splendide, on se balade dans des tableaux de la campagne japonaise, on débloque de nouvelles zones petit à petit et on se perd dans ces paysages pittoresques.
Les angles sont parfois un peu originaux pour justement donner cette impression de « tableau », c’est presque contemplatif, il y a des zones où on ne fait que passer, il n’y a rien de plus à y faire, profite juste du paysages, et c’est super mais parfois la caméra nous joue un peu des tours !!! (Particulièrement dans le jardin, j’ai tourné quelques fois en rond parce que l’angle de la caméra change d’un plan à l’autre.) Mais rien de dramatique.
En ce moment, je suis dans ma période cannibale. Rassurez-vous, je n’ai encore englouti personne. Mais le visionnage de Bones and All a éveillé quelque chose en moi. Pas une envie de chair fraîche, fort heureusement. Plutôt une grande curiosité. Pas par rapport au goût ! Par rapport aux gens qui mangent d’autres gens. Bref. Je pourrais passer tout un article à me défendre contre des accusations de cannibalisme prémédité, mais ce n’est pas pour ça que j’ai ouvert WordPress. Il se trouve que c’est pile à ce moment que j’ai entendu parler de It gets so lonely here, un visual novel réalisé dans le cadre de la Yandere Game Jam que Ebi-hime, sa créatrice, décrit comme un visual novel yuri d’horreur avec des lesbiennes cannibales !?!?!?!
Bon, excellente technique marketing (ça a marché sur moi), mais ce n’est en vérité pas le thème central de l’histoire. C’est encore mieux ! Se faire dévorer toute crue n’est en fait qu’une des trois façons dont vous pouvez mourir des mains d’une jolie jeune fille dans It gets so lonely here.
J’écris donc pour vous vivement vous conseiller ce visual novel qui, connaissant un peu mon lectorat, ne peut que vous plaire. En tout cas, moi, il m’a régalée.
Il est court, il est gratuit, il est soigné… L’UI, la musique, les illustrations… tout est si charmant !!! Les thèmes sont intéressants, on est dans un univers très inquiétant inspiré des contes de fées de notre enfance, il y a beaucoup de foreshadowing et de surprises au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire et qu’on recommence de nouvelles parties, la narration est excellente, le style très littéraire est agréable à lire… C’est une véritable expérience très bien construite qui tire pleinement profit et du format court et du format visual novel.
Le concept est assez unique et c’est la première fois que j’ai l’occasion de lire un visual novel yuri dans ce style. C’est du pur bonheur et il en faut plus ! Il y a trois routes différentes, que vous pouvez lire dans n’importe quel ordre, mais je vous conseille de choisir d’aller « to the shore » pour commencer, parce que c’est la route la moins recherchée (la créatrice explique pourquoi dans ses notes) mais elle est parfaite pour se mettre dans le bain (sans mauvais jeux de mots).
J’aimerais vous en dire encore davantage mais je me suis lancée dans ce VN avec pour seule et unique info « CANNIBALISME » et… je pense que vous l’apprécierez pleinement en y allant, vous aussi, à l’aveugle et en vous laissant surprendre par tout ce que réserve It gets so lonely here.
Vous pouvez le retrouver, lui, et les autres participations, sur la page de la Yandere Game Jam 2023 mais aussi sur Steam ! Vous pouvez aussi jeter un œil aux autres VN de Ebi-hime, elle en a sorti PLEIN, beaucoup de yuri, mais aussi du BL, elle n’a aucune limite, elle sait tout faire !!! J’avais déjà parlé de l’un d’eux ici. Voilà, petit article… à table maintenant ! Bon appétit !!!
Qui se souvient de ce jeu ? Pas moi ! Et pourtant, il va à peine fêter son premier anniversaire. Sorti pile au bon moment, à l’aube d’un confinement où on avait tous et toutes le loisir de se plonger dans ce nouvel opus, Animal Crossing: New Horizons, une des sorties Switch les plus anticipées, avait tout pour être un succès. Mais en ce qui me concerne, ce n’est ni plus ni moins que 60€ très mal dépensés.
Dans cet article, je vais revenir sur ce que j’aime bien, mais surtout sur ce que j’aime moins, dans ACNH. Cet article n’a pas pour vocation d’être une review complète ou objective… il y aura de la mauvaise foi, j’écris avant tout pour extérioriser ma frustration, et je ne vais pas m’embêter à commenter tous les aspects du jeu non plus. Aujourd’hui, le but, ce n’est pas de présenter le jeu et de donner mon avis dessus, c’est juste de cracher dessus. Maintenant qu’on est d’accord là-dessus… c’est parti !
Mon ~histoire~ avec Animal Crossing
Un peu de contexte avant d’entrer dans le vif du sujet… Je me considère comme une fan de la série et j’ai acheté la plupart de mes consoles Nintendo dans le seul but de jouer à Animal Crossing. C’est d’ailleurs le cas de la Switch, que je calculais à peine… jusqu’à ce que New Horizons soit annoncé. Les trailers étaient prometteurs, j’étais au max de la hype et je l’ai acheté le jour de sa sortie.
Si je raconte tout ça, c’est pour montrer que je ne partais pas pessimiste, que j’ai accueilli ce jeu à bras ouverts, mais que, n’étant pas une néophyte, je l’ai aussi inévitablement comparé à ses prédécesseurs. Voilà qui vous aidera peut-être à encore mieux comprendre mon avis quand je vous le donnerai… mais avant ça ! Encore une chose…
Quoi de new dans New Horizons ?
Animal Crossing, c’est un simulateur de vie, c’est un jeu qui n’a pas de fin, et, aussi longtemps qu’on ne s’en lasse pas, il y a toujours quelque chose à y faire. Mais ça existe depuis le tout début des années 2000 maintenant ! ça date ! On pourrait avoir l’impression d’avoir fait le tour de la question… Donc à chaque nouvel épisode, la saga se doit de se renouveler un peu. Sur Wii, on pouvait aller en ville ! Sur 3DS, on pouvait aussi aller en ville, mais en plus!, on était maire-esse ! Et maintenant, sur Switch, on est carrément à la tête d’une île. Île qu’on peut personnaliser à fond : on peut fabriquer toutes sortes de meubles et d’objets, on peut aller chercher les matériaux nécessaires sur d’autres îles et, surtout!, on peut terraformer!, c’est-à-dire qu’on peut créer des chemins, des falaises et des rivières. Trop bien, non ? Sur le papier, on adore. Mais en pratique… oooh, en pratique! rien que d’y penser… je vois rouge…
Ce que j’ai bien kiffé
On va commencer par le positif. Je vous rassure, ça ne va pas nous prendre beaucoup de temps.
Dans mon article consacré à New Leaf, l’opus sur 3DS, je faisais la liste des choses que j’aimerais bien voir dans le prochain jeu, et certaines de mes prières ont été entendues !
On peut désormais choisir où les villageois-es s’installent. Encore mieux ! On peut quasiment choisir nos villageois-es. Lorsqu’on place une parcelle, on a quelques jours pour soit laisser le hasard faire les choses, soit partir en quête d’un-e villageois-e qui nous plaît. On peut faire le tour des îles jusqu’à trouver une tête qu’on aime bien, proposer à un-e campeur-euse d’emménager, s’arranger avec d’autres joueur-euses pour récupérer un-e de leur villageois-e sur le point de déménager, faire venir un-e nouvel-le habitant-e grâce à une carte Amiibo,… Si on s’y prend bien, et qu’on a de la patience, on peut trier ses villageois-es sur le volet. En ce qui me concerne, j’ai pu réaliser mon ~rêve~ : une île entièrement constituée de cerfs.
J’ai une habitude, parfois bonne, parfois mauvaise, qui consiste à me lancer dans des jeux sans trop savoir de quoi ils parlent. C’est pour que la surprise soit complète, pour commencer sans a priori, pour éviter des déceptions dans l’éventualité où j’aurais imaginé quelque chose de différent en me basant sur des trailers ou même juste des résumés… Je ne regarde et ne lis donc jamais à rien à propos des jeux qui m’intéressent. Ils m’intéressent parce que je fais confiance à celles et ceux qui en ont dit du bien, parce que j’aime les visuels, parce que je sais que le jeu a une bonne réputation et une grosse communauté et que ça me rend curieuse,… De temps en temps, pour certains titres, j’ai quand même une idée, plus ou moins vague, de quoi il en retourne, mais si possible, j’aime bien y aller à l’aveugle.
C’était le cas avec Catherine. C’est un jeu intitialement sorti sur PS3 et Xbox 360 en 2011… il se fait donc un peu vieux, assez pour avoir eu le droit à un soft remake sur PS4 et Switch tout récemment ! Catherine Full Body est sorti l’année dernière à la date stratégique du 14 février sur Playstation et s’est invité chez Nintendo au mois de juillet dernier. Au Japon comme à l’étranger, l’original a été un succès commercial à sa sortie qui a même été récompensé à une ou deux reprises. Je le connaissais donc de nom et de visu ; développé par Atlus, il est le produit d’une équipe avec d’assez bons CV et on retrouve notamment, Shigenori Soejima au chara design, chara design qui m’avait tapé dans l’oeil à l’époque et qui a une fois de plus fait ses preuves avec Full Body. J’aimais beaucoup les illustrations, l’image de Catherine m’intriguait depuis des années maintenant et le concept avait l’air sympa. Mais ce que je savais se limitait au dilemme du protagoniste, Vincent, tiraillé entre deux femmes : Katherine, l’image d’une relation sérieuse et sur le long terme, et Catherine, qui représente une relation moins prise de tête, une aventure, un coup d’un soir.
Je ne savais même pas exactement quel genre de jeu c’était… Hé bien, si comme moi, vous ne vous étiez jamais trop penché-es dessus, il se trouve que c’est un jeu de réflexion avec des puzzles. Chaque soir, Vincent est torturé par des cauchemars où des moutons se bousculent pour arriver au sommet d’une tour qui semble sans fin et qui s’écroule sous leurs pieds s’ils ne sont pas assez rapides. C’est sous cette forme que se présente les puzzles qui constituent le gameplay : il faut déplacer des blocs pour se frayer un chemin jusqu’au sommet d’une tour avant qu’elle ne s’écroule et sans se faire prendre dans les différents pièges et attaques de boss quand il y en a. Il y a des items par-ci par-là pour nous faciliter la tâche et de l’argent qui traîne pour en acheter si jamais on n’a pas la chance de tomber dessus. A la fin, on reçoit un score en fonction du temps qu’on a pris à atteindre notre objectif, des dégâts qu’on a pris et des items qu’on a récupérés. Mais le cauchemar ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée puisque quand Vincent se réveille, Catherine est systématiquement en nuisette dans son lit et tout porte à croire qu’il fait des infidélités à répétition à Katherine bien qu’il n’en ait aucun souvenir.
Entre les puzzles, il y a donc de nombreuses scènes d’animation en 2D et de cinématiques en 3D qui permettent au scénario d’avancer en montrant les galères de Vincent dont la copine commence à parler mariage et bébé et dont la maîtresse menace sans arrêt de rendre leur relation publique. Pendant ces scènes de storytelling, des choix s’offrent parfois aux joueur-euses et ils déterminent si le protagoniste tend plus vers la liberté ou vers l’ordre (ce qu’on peut voir à l’aide d’une jauge). Ces choix vont influencer le monologue interne de Vincent et orienter le scénario vers une des huit (treize, dans le remake) fins du jeu.
Juste avant d’aller se coucher, Vincent passe toujours un moment au Stray Sheep, un bar où les joueur-euses peuvent interagir avec d’autres personnages, répondre à des appels et à des sms (et occasionnellement recevoir des photos un peu coquines), boire (et débloquer des anecdotes sur un alcool de son choix après chaque verre) et même jouer à jeu d’arcade.
La principale nouveauté de Full Body, c’est l’addition d’un nouveau personnage qui répond au nom de Rin. Elle est introduite dès la première scène du jeu alors qu’elle essaie d’échapper à une menace inconnue et qu’elle percute Vincent, qui la sauve alors de ce mystérieux agresseur et va même jusqu’à lui trouver un travail et un logement en attendant qu’elle recouvre la mémoire (même quand je fais l’effort de jouer à autre chose qu’un otome game, je n’échappe pas aux héroïnes amnésiques).
Et c’est là que mon habitude dont je vous parlais de plus tôt peut être qualifié de mauvaise. C’est là que je regrette de ne pas m’être renseignée avant de donner de l’argent au studio, c’est là que je m’en veux de ne pas m’être attardée sur la controverse qui avait eu lieu à la sortie des premiers visuels du remake. La raison, elle est dans le titre de l’article, mais vous en dire plus va m’obliger à spoiler le jeu et va aussi éventuellement nécessiter un trigger warning pour la transphobie qui va être évoquée.
Ce n’est même pas la première fois qu’Atlus fait le coup ! Déjà, il faut dire que la boîte n’est pas connue pour être très LGBT-friendly et elle n’est pas non plus réputée pour son traitement exemplaire de ses personnages féminines… c’est même tout le contraire ! On en a eu des exemples dans certains jeux Persona et j’ai d’ailleurs parlé de ce que j’ai moi-même pu constater dans le 5 à l’occasion d’un article dédié.
Et justement, il se trouve que dans sa toute première version, Catherine comptait déjà le personnage d’Erica dans son cast principal. Serveuse au Stray Sheep, elle connait Vincent et sa bande depuis le lycée et se joint régulièrement à leurs conversations (ce qui est toujours rafraîchissant puisque c’est la seule avec un peu de bon sens). Elle entretient aussi une petite amourette avec la dernière recrue du groupe, Toby.
A force de sous-entendus plus ou moins lourds, on finit par comprendre qu’Erica est une femme transgenre. Si ces insinuations peuvent passer au-dessus de la tête de certain-es, le jeu en fait une punchline dans une des fins où Toby découvre qu’Erica se faisait appeler par un autre prénom au lycée (twist présenté comme hilarant avec un Toby dépité qui demande à ce qu’on lui « rende sa virginité »…).
A noter aussi qu’Atlus se plait à utiliser le morinom (ou deadname, en anglais) d’Erica dès que l’occasion se présente : dans le générique, dans le manuel du jeu, dans l’artbook… Choix curieuse puisque les joueur-euses ne la reconnaissent de toute évidence pas sous ce nom (utilisé à une seule fois de tout le jeu) mais qui en dit long sur les positions d’Atlus quant à la transidentité.
Son traitement est le même dans Full Body mais, pour en rajouter une couche, il y a une happy end où elle n’a même jamais entamé sa transition. Si le jeu ne dit pas explicitement que c’est l’issue idéale pour elle et n’exclut pas la possibilité qu’elle transitionne encore dans le futur, ce scénario s’inscrit dans une fin où les personnages sont censés avoir une « meilleure vie » après un voyage dans le passé destiné à améliorer leur futur à tous-tes, posant une nouvelle fois la question des intentions d’Atlus.
Atlus à qui ça ne suffisait pas de malmener un personnage secondaire !, ils ont décidé de remettre ça à l’occasion de Full Body avec… Rin, justement. Une « tentation » de plus pour Vincent qui avait déjà bien du mal à se décider entre deux femmes et qui a maintenant un nouvel échappatoire à ses responsabilités d’adulte en Rin. Elle l’accepte complètement, lui répète sans cesse à quel point il est génial et ne s’embarrasse pas des conventions. En effet, elle ne se préoccupe pas de ce qu’on peut penser de sa collection de jouets et autres objets enfantins, et ça conforte Vincent dans l’idée que personne ne devrait pouvoir lui dire ce qu’il doit faire de sa vie. Le problème, c’est qu’un beau jour… il la voit nue.
Et là, on tombe dans la vieille trope fatiguée et insultante du « trap » dans toute sa splendeur : Vincent a un choc, il panique un peu, il se sent trompé et ne cache pas son dégoût quand, lorsque Rin l’approche, il la rejette d’un geste brutal qui la fait tomber en arrière. Après quoi, Rin part en courant, les larmes aux yeux, et on ne la revoit plus jamais… Sauf si, bien sûr, on est sur sa route! alors là, on apprend qu’elle est un « ange », et par ange, Atlus veut dire « alien » !
Comme si Erica ne leur suffisait pas, ils ont poussé le vice jusqu’à faire une storyline entière sur le sujet… et le message qui en ressort est franchement révoltant et… tellement, tellement arriéré. Avoir déjà un personnage trans traité comme l’est Erica, c’est grave, mais récidiver !, presque dix ans après, en se donnant la peine de faire un nouveau jeu, juste pour rajouter un nouveau personnage, humilié et traité comme un extraterrestre… c’est quoi, si ce n’est de l’acharnement ?
Alors après, on peut tourner ça comme on veut, justifier le personnage de Rin en disant qu’il ne se veut pas trans, juste « travesti », c’est d’ailleurs pour ça qu’on le genre au masculin une fois la « vérité » révélée ! Mais Atlus ne brille pas par sa représentation des minorités, et le choix des couleurs du drapeau de la fierté transgenre pour le chara design de Rin est d’un hasard peu probable, sans parler de l’image de promo qui suggère que Rin a « quelque chose à cacher » sous sa ceinture et du favicon du site officiel…… que voici.
Même si toute transphobie était involontaire, le studio a fait toute la promo du jeu sur une trope qui porte préjudice aux personnes transgenres et même en mettant toutes ces considérations à part, l’histoire de Rin est de toute façon… bête. Est-ce que cette histoire d’aliens nécessitait vraiment un remake ?
plus de spoilers à partir de là
Alors certes, nombreux sont les jeux qui contiennent des éléments dits « problématiques » et, dans mes reviews, je déplore souvent le fait d’être obligée de devoir passer outre le sexisme (par exemple) de certains titres pour pouvoir en apprécier les autres aspects plus positifs. Là, en revanche, la transphobie est la base même du remake… Même si on le voulait, on pourrait difficilement en faire abstraction puisqu’un des personnages centraux incarne un cliché transphobe.
En ce qui me concerne, j’ai du mal à concevoir qu’on puisse apprécier le jeu malgré ce problème omniprésent et pourtant… peu de reviews en font mention et, au mieux, l’évoque mais comme un « défaut » dont on regrette la présence, « c’est dommage mais bon ! ». Les critiques du jeu sont d’ailleurs toutes assez positives, ce qui me surprend parce que même sans être sensible aux questions de transidentité, je trouve le jeu… vraiment pas terrible.
Déjà… l’histoire ne vole pas bien haut. Le jeu aurait pu proposer des réflexions intéressantes sur les relations homme-femme, sur le mariage, l’engagement, la vision traditionnelle du couple hétérosexuel, bref, des thèmes qui auraient pu être intéressants ! Mais Catherine est très vieux jeu dans sa vision du couple où le mariage revient à perdre sa liberté, où les femmes sont acariâtres quand elles commencent à parler d’engagement et où c’est trop compliqué pour les femmes et les hommes de se comprendre.
En plus, on tourne vite en rond… je me suis ennuyée pendant les trois quarts de l’histoire parce que c’est un peu toujours la même chose : chaque jour, Vincent manque de se faire choper pour ses infidélités mais y échappe de justesse et… on recommence. Quand, enfin, on a l’impression d’avancer, les révélations sont décevantes et prévisibles. Et certaines scènes sont longueeees ! pour rien ! Les personnages parlent pour ne rien dire, ils mettent dix minutes à en arriver au fait, et parfois il ya même quelques pauses qui se font sentir entre les répliques… je soupçonne que c’est pour rallonger le temps de jeu qui n’est finalement pas bien long (il faut environ sept heures pour terminer une partie).
Le pire, c’est que les choix ne changent finalement pas grand chose au scénario ; ça a une incidence sur la fin, bien sûr!, mais je pense que le jeu proposerait des cinématiques différentes en fonction de la mentalité de Vincent. Les choix vont, certes, influer sur ses pensées, mais pas sur ses actions ; alors même si on penche vers la liberté, il va quand même essayer de reconquérir Katherine et la demander en mariage, ce qui pose quelques problèmes de cohérence. Ca ne donne pas vraiment envie de se retaper le jeu plusieurs fois juste pour débloquer dix minutes de fin inédites.
Les fins sont d’ailleurs tirées par les cheveux et plutôt sur le ton de l’humour, ce qui n’est pas forcément un mal en soi mais c’est… pas mon humour à moi, en l’occurrence, et je n’ai pas trouvé les fins satisfaisantes. Même les plus sérieuses sont agaçantes dans la mesure où le personnage de Vincent ne connait aucune véritable évolution mais on est quand même censé le croire sur parole quand il dit qu’il a changé. Commence déjà par changer tes fringues !
En soi, ça aurait pu être rigolo d’incarner un loser qui mérite toutes les galères qui lui arrivent, mais le problème, c’est que dans les « bonnes » fins, bah il s’en sort plutôt bien et sans avoir fait aucun travail sur son comportement ! Un peu frustrant mais cohérent avec les valeurs de Catherine…
Pour ce qui est du gameplay, je ne suis pas très puzzle mais ça, ça me regarde. Après, comme je ne suis justement pas une habituée de ce type de jeu, j’aurais bien du mal à les juger… j’ai envie de dire qu’ils sont corrects, parfois un peu répétitifs, mais ils sont assez divertissants et présentent quelques challenges sans être impossibles à finir. Par contre, pas fan des des moments de quartier libre au Stray Sheep où les différentes interactions apportent rarement quelque chose à l’histoire et où on se sent assez limité-es dans ce qu’on peut faire. Au bout de deux/trois fois, on a fait le tour et on essaie d’écourter nos moments là-bas. J’ai bien aimé pouvoir rédiger des sms et collectionner des photos dénudées, mais bon… Le fait est que, à chaque fois que j’étais au Stray Sheep, je me disais que je pourrais être en train de jouer à Persona 5 ! Le gameplay est le même pour ce qui est du « temps libre » sauf qu’on peut faire plus de choses et que notre univers ne se limite pas aux murs serrés d’un bar mais s’étend à toute la ville de Tokyo…
En bref, même si là, j’ai quand même pu citer deux/trois points que j’avais bien aimé, ça ne vaut vraiment pas le coup ! Pas à la hauteur de sa réputation, il n’a rien appris des critiques qu’il a pu recevoir à l’époque et fait encore plus tâche en 2020. Je vois bien que des gens y trouvent leur compte mais je me refuse à le recommander à qui que ce soit et sous aucun prétexte.
Ceci étant dit, ce n’est que mon avis et je reste ouverte à la discussion ; si vous avez aimé Catherine Full Body, votre avis m’intéresse et je serais très curieuse de savoir pourquoi !
Je doute que vous veniez sur Otome Street pour vous tenir au courant de ce qu’il se passe dans le monde et imagine donc que vous n’avez pas attendu cet article pour vous renseigner sur le pourquoi du comment le mouvement Black Lives Matter a pris de l’ampleur ces dernières semaines.
Aujourd’hui comme demain, il faut faire une priorité de la lutte contre le racisme systémique, la suprématie blanche et les violences policières. J’espère partager les valeurs que sont l’antiracisme, la tolérance et l’égalité avec mes lecteur-ices et vous encourage donc autant que vous le pouvez à vous élever contre les injustices, à dénoncer le racisme, à vous éduquer, à relayer les voix des personnes noires, à vous remettre en question si vous êtes non-noir-es, à partager des informations, marcher dans la rue, signer des pétitions et donner de l’argent aux associations et aux collectes de fonds qui en ont besoin. C’est au cœur de l’actualité en ce moment mais c’est un travail sur le long terme et chacun-e doit y prendre part.
J’aimerais faire bon usage de ma plateforme, aussi modeste soit-elle, pour partager avec vous un projet susceptible d’intéresser celles et ceux qui viennent ici pour m’entendre parler de jeux vidéos… Itchi.io est un site sur lequel les créateur-ices indépendant-es peuvent mettre leurs jeux vidéos en vente ; j’en ai déjà parlé sur le blog à quelques reprises puisque j’ai déjà découvert de très bons titres dessus. En ce moment, avec le Bundle for Racial Justice and Equality, vous pouvez avoir 1429 jeux pour 5$. Vous avez bien lu. Et derrière cette offre alléchante se cache une collecte de fonds pour la NAACP Legal Defense Fund et la Community Bail Fund. Il reste encore environ cinq jours pour participer, vous pouvez donner autant que vous voulez à partir de 5$, sachant que l’objectif est d’atteindre 5 000 000$.
Ci-dessous, je vous remets le lien vers le pack de plus de mille jeux (d’une valeur de presque 8 000$) mais aussi vers le carrd (régulièrement mis à jour) qui vous indiquera toutes les différentes manières de soutenir le mouvement parce que, j’insiste là-dessus, il ne s’agit pas d’avoir plein de jeux mais de faire des gestes désintéressés pour aider la cause.
Comme je compte sur vous pour, entre autres, acheter le bundle… j’en profite pour vous faire part de mes meilleures découvertes et vous donner quelques idées de jeux que vous pouvez télécharger. Il y a beaucoup de visual novels mais aussi des rpg, des shoot ’em up et même des pdf pour des jeux de rôles sur table… il y a l’embarras du choix.
Je n’ai pas encore eu l’occasion d’y jouer donc je n’en parlerai pas dans cet article mais il y a notamment le jeu de plates-formes rétro Celestre ou le visual novel yuri Highway Blossoms ; des titres populaires dont les prix ne sont pas forcément abordables pour tout le monde d’ordinaire !
Quant à ma sélection, elle consiste en trois jeux relativement courts mais très charmants qui font maintenant partie de mes coups de cœurs parmi les titres disponibles sur le site.
On est sur Otome Street donc on commence avec un… dating sim. Brassica – A Marry Tale raconte l’histoire des trois prétendants de la princesse Sappho. Pour les départager, elle leur donner pour mission de traverser le royaume à la recherhce d’une fleur très rare, prétexte pour se débarrasser d’eux car, comme vous pouvez vous en doutez à son nom, elle n’est pas vraiment intéressée… Et peut-être qu’à la fin de cette aventure, les princes ne le seront plus non plus !
On incarne Saffron, qui, au cours de ce voyage, pourra se rapprocher d’Ode et Hans…
Le jeu est développé par le studio indépendant Boys Laugh + et le premier chapitre est sorti à l’occasion du Yaoi Jam 2018 (un événement tenu chaque année sur itch.io). Actuellement, seuls deux chapitres sont disponibles mais c’est un jeu à suivre de très près !
Tout est trop beau, j’adore l’interface, la musique de contes de fées, le chara design très propre, les backgrounds colorés… C’est bien écrit, la lecture est fluide, la narration brise parfois le quatrième mur (et ça me fait rire), il y a de l’humour, des péripéties mais aussi de l’amour… Et on est encore qu’au début des possibles relations mais c’est déjà très mignon et les lesbiennes ne sont pas délaissées puisque Sappho a sa propre romance de son côté. J’ai hâte de voir comment les relations vont évoluer et quelles possibilités vont s’offrir à nous (un trouple ???…).
a new life. est un visual novel d’Angela He (aussi derrière « missed messages ») qui conte la relation de May et August. Leur rencontre, leur mariage, leur vie ensemble. Je préfère prévenir : ce n’est pas une histoire qui se termine bien mais… elle vaut le coup d’être lue et s’inspire d’une expérience personnelle. Le message est très fort et comme l’accent est mis sur la santé, autant mentale que physique, il a de grandes chances de résonner avec beaucoup d’entre nous, en ce moment plus que jamais.
Si le jeu est triste, il n’en reste pas moins très beau, très poétique, et l’interface y est pour beaucoup ! Les illustrations et la musique sont toutes douces et la présentation est assez originale pour un visual novel ; c’est immersif dans le sens où on a l’impression d’être au sein d’un court-métrage ou d’un clip.
Je pense qu’il peut aussi plaire parce qu’il est bourré de références culturelles très actuelles : on parle k-pop et lo-fi, bubble tea et COVID-19. Plein de petits détails seront appréciés comme les sms qui sonnent vrais et les drapeaux de la fierté lesbienne et trans sur les murs de leur chambre.
Le jeu propose cinq fins, saura vous occuper pendant environ une heure et demi et est disponible en sept langues, dont le français !
Enfin, on change de registre avec A Short Hike, un jeu de plateforme en 3D signé adamgryu dans un style pixel art tout ce qu’il y a de plus charmant et relaxant. Dans la peau de Claire, notre but est de faire une randonnée et d’aller jusqu’en haut de la montagne du parc naturel où elle passe des vacances. Pas de stress, on peut jouer à notre rythme, prendre le temps d’explorer l’île et de compléter les quêtes annexes qui nous sont proposées.
C’est un plaisir pour les yeux, le gameplay est fluide, les musiques changent en fonction de la zone de l’île où l’on se trouve et plein d’éléments sont inspirés d’Animal Crossing, une touche que j’adore!, mais qui n’empêche pas le jeu d’avoir sa propre identité.
Un jeu de toute beauté qui a su me détendre quand j’en avais bien besoin !
Avec ça, on a fait le tour ! Si j’espère vous avoir donné envie de jouer à ces jeux, j’espère surtout que vous irez voir au-delà du bundle et que vous continuerez à être indigné-es et engagé-es.
… je me ferais un plaisir de le faire. Après Danganronpa V3, je m’attaque à un autre jeu qui a fait beaucoup de bruit en 2017 mais auquel je n’avais pas eu l’occasion de jouer jusqu’à maintenant. Temporairement en possession d’une PS4, et en présence d’une promo alléchante, je me suis dit que c’était le moment ou jamais pour jouer à Persona 5… et d’enfin en connaître la fin ! Parce qu’à défaut d’avoir accès au jeu, j’avais donné sa chance à l’adaptation animée, et sa fin m’avait… laissée sous le choc ! Elle s’est arrêtée à un moment crucial de l’histoire !!! Certes, plus tard, deux épisodes adaptant le reste du jeu sont sortis, mais tout ça m’avait vraiment donné envie d’y jouer, alors… c’est ce que j’ai attendu de pouvoir faire, et le jour est enfin arrivé !
Mais avant d’aller plus loin, n’oublions pas les bonnes manières, faisons les présentations.
Son nom vous aura sûrement mis la puce à l’oreille : Persona 5 est le cinquième opus d’une série de RPG développés par Atlus, qui a vu le jour en 1996 ! Elle dérive d’une autre série de jeux, Megami Tensei, qui a été lancée en 1987 et qui a connu bien d’autres spin-offs en plus de Persona.
Mais tout ça, c’est fort probable que vous le sachiez déjà. Après tout, la franchise est extrêmement populaire, autant en Japon qu’en Occident, Persona en particulier, et Persona 5 a d’ailleurs connu un succès retentissant, en témoignent les ventes, les notes, et les prix qu’il a reçu.
Malgré ça, c’est aussi possible que… vous ne le saviez pas ! Et ce n’est pas grave ! Moi non plus ! Ma connaissance de la franchise est relativement limitée, et pour cause, Persona 5 est mon premier jeu de la série (sans doute pas le dernier, cela dit !).
Je ne pourrais donc pas le comparer à ses prédécesseurs, j’ignore en quoi il en diffère, et je ne saurais pas identifier de quels éléments il a hérité, mais en tout cas… dans celui-ci…
On incarne… un personnage que vous êtes libres de nommer, mais que les lecteur-ices du manga connaissent sous le nom de Kurusu Akira, et que celles et ceux qui ont regardé l’anime appellent Amamiya Ren. Accusé à tort, il se retrouve à faire un an de probation à Tôkyô, logé dans le grenier du café d’un vieil ami de sa famille. Au cours de son année scolaire, il va faire la connaissance d’autres incompris de la société, victimes d’injustices et d’adultes corrompus, avec qui il formera un groupe de gentlemen(et women!) cambrioleurs, les Phantom Thieves, qui s’infiltrent dans la cognition des gens aux désirs distordus pour leur « voler leur cœur » et les remettre dans le droit chemin.
Voilà donc en quoi consiste le jeu. Tous les mois, l’histoire va progresser, vous allez faire la rencontre de nouveaux compagnons, chose qui ira quasiment toujours de paire avec l’arrivée d’un nouvel antagoniste, et vous allez avoir du temps libre qui vous permettra de déambuler dans les rues de la mégalopole, tisser des liens avec ses habitant-es, éventuellement travailler à temps partiel, sans oublier bien sûr d’aller au lycée.
Car oui, vous incarnez après tout un lycéen, et ce n’est pas parce que vous êtes justicier à vos heures perdues qu’il faut faire l’impasse sur votre éducation ! Vous passez donc une grande partie de votre temps sur les bancs de l’école, où vous serez interrogé par vos professeurs, et où vous passerez même des examens.
Mais ce ne sera pas du temps perdu car bien répondre en classe fera augmenter vos points de « savoir », et bien vous classer durant les examens aura un effet sur votre « charme ». En effet, les activités auxquelles vous prendrez part durant votre temps libre vous aideront à cultiver vos compétences, qui, à un certain niveau, vous permettront de débloquer certaines interactions avec certains personnages.
Ainsi, aller au cinéma peut vous faire gagner en « courage » si vous allez y voir un film d’horreur, et travailler à temps partiel chez le fleuriste peut vous rendre plus « gentil ». Vous pouvez aussi profiter de votre temps libre pour répondre à vos sms et accepter les invitations de vos ami-es, qu’on appellera plutôt « confident-es ».
Vous allez vous rapprocher de vos collègues voleurs et voleuses, et aussi créer des liens avec la doctoresse du quartier, le politicien qui donne des discours devant la gare de Shibuya, une journaliste, une joueuse de shôgi, une de vos profs, bref!, plein de gens aux profils très différents mais avec qui faire un marché, un échange de bons procédés, vous apportera des avantages lors de vos combats au fur et à mesure que vous gagnez leur confiance. Et être en la présence de certain-es pourra même augmenter certaines compétences !
Chaque activité ou moment passé avec un-e confident-e occupe une partie de la journée, journée généralement découpée en deux temps où vous avez le contrôle de votre personnage : « après l’école » (ou tout simplement « la journée » si c’est un jour où il n’y a pas cours), et la « soirée ». Ca peut paraître anodin mais il est important de savoir gérer son temps, car une fois que vous avez trouvé une cible dont vous devez « changer le cœur », votre temps est compté ! Il y a généralement des enjeux qui vous obligent à agir avant une certaine date limite, et compléter une mission peut prendre plusieurs jours, alors prenez ça en compte, sinon, retour à la case départ !
Une autre partie de votre temps sera donc consacrée à ça : l’infiltration des « palaces » de vos ennemi-es. C’est via une application mobile que vous allez accéder à une sorte de réalité alternative, le Metaverse, où les personnes mal intentionnées ont des palaces, des endroits à priori normaux dans la vie réelle mais qu’iels perçoivent comme un lieu de pouvoir où iels règnent en maître et qui apparaissent donc comme tels dans leur cognition, cognition qu’on infiltre pour aller voler leur « trésor », qui est en fait l’origine de leur désir. Faire cela équivaut à « changer leur cœur », ce qui les pousse à confesser leurs crimes dans la vraie vie. Mais avant que leur trésor ne se matérialise, il faut faire prendre conscience à son ou sa propriétaire qu’il est en danger, et pour ce faire, il faut lui envoyer une « calling card » annonçant à l’avance son vol.
Ca a beaucoup plus de sens quand on joue que quand on le lit, promis.
Vous avez lu le titre, vous savez pourquoi on est ici : Danganronpa. Je ne saurais même plus dire quand j’y ai joué pour la première fois… j’avais commencé à vous écrire un long pavé sur la question mais on peut résumer en disant que j’ai commencé à m’y intéresser… probablement en 2011, un après sa sortie au Japon, alors qu’une communauté de fans anglophones avaient suffisamment eu le temps de se développer pour sortir une fantrad… puis, j’y ai rejoué en 2014 à l’occasion de sa localisation en Europe et aux US. J’ai boudé sa suite pendant un certain temps mais j’y ai finalement joué fin-2016, et j’en ai même écrit une review ! Puis après… plus rien ! A l’époque, je me serais considérée comme une fan de Danganronpa… et aujourd’hui encore, on peut dire que la franchise a « une place spéciale dans mon cœur!!! »… donc ça me fait bizarre de me dire que je n’ai pas touché à un jeu depuis presque trois ans, et que je mets la main sur les « »nouveaux jeux » » seulement maintenant ! Le fait de ne pas avoir les consoles au moment de la sortie, combiné au manque de temps et d’argent, et… au temps qui passe… vite… ont fait que c’est seulement en cet été 2019 que je joue enfin à Ultra Despair Girls et Danganronpa V3 !
Parce qu’en effet, la sortie du spin-off Danganronpa Another Episode: Ultra Despair Girls remonte déjà à 2015 !
Son intrigue se déroule entre les événements du premier et du deuxième jeu. On y incarne la petite-sœur du protagoniste Naegi Makoto, Naegi Komaru, séquestrée pendant toute la durée de la « Tragédie », et libérée après celle-ci, seulement pour se retrouver dans un monde de chaos et de désespoir, coincée sur une île qui lui est inconnue. Cette île est en fait la ville de Towa, et elle a été prise en otage par cinq garnements auto-proclamés « Warriors of Hope » qui ont pour but de créer un « paradis pour les enfants », paradis qui nécessite de massacrer tous les adultes. Fun ! Komaru étant une adolescente, on est en droit de se demander si elle n’a pas une chance d’être épargnée… mais pas de chance ! elle se retrouve bien contre son gré à participer à une de leur « chasse aux démons » (et je vous laisse deviner qui est le démon). Heureusement, elle n’est pas seule face à cette menace : dans sa main, un mégaphone qui lui permet de « hacker » les Monokumas sur son chemin, et à ses côtés, nul autre que Fukawa Toko.
Ce qui fait de ce jeu un spin-off, outre le fait qu’il soit centré sur des personnages secondaires et que son intrigue soit parallèle à la trame principale, c’est aussi que le format est complètement différent. Danganronpa est une série de visual novels, mais là, on a affaire à un jeu de tir à la troisième personne ! Les habitué-e-s de la franchise ne seront pas déstabilisé-e-s pour autant : la masse de texte est conséquente, et le jeu ne manque pas de scènes cinématiques. Il y a même des passages animés par le studio Lerche, qui est également à l’origine des trois séries animées Danganronpa. Au final, on peut presque dire que c’est entre les deux : j’ai en tout cas eu l’impression d’autant jouer que de lire.
Ceci étant dit, quand on joue, on ne fait pas semblant. Le gameplay consiste principalement à tirer sur différents types de Monokumas à l’aide de différents types de munitions qu’on acquiert au fur et à mesure qu’on avance dans le jeu. J’avoue ne pas avoir pris la peine de prendre des captures d’écrans de tous les Monokumas qui apparaissent dans le jeu, mais il y en a toute une variété, et certains sont bien sûr plus durs à battre que d’autres, nécessitant parfois qu’on utilise un type de munition particulier contre eux.
Et quand parfois, tous ces combats, toute cette violence, deviennent trop dur à gérer, Komaru peut faire appel à son bras droit, Toko, ou plutôt à son alter-ego, Genocide Jack (décidément, je ne me ferais jamais à ce nom ! pour moi, ça sera toujours Genocider Sho). Elle est très puissante, ne prend aucun dégât, a une attaque spéciale assez cool, mais le temps où on peut l’incarner est cependant limité. Il est donc préférable de ne l’utiliser qu’en cas de force majeure, notamment quand on a besoin de débarrasser rapidement d’un large nombre d’ennemis.