Aujourd’hui, je dépoussière un peu le blog pour vous parler de musique ! et tout simplement vous partager mes derniers coups de cœur, comme je le faisais à la lointaine époque où j’écrivais des articles « playlists »…
On perd pas de temps, on commence tout de suite avec mon obsession de ces derniers mois: la rappeuse coréenne Cheetah ! Je vous en parlais déjà en janvier, et depuis, elle a sorti son premier album, la pépite « 28 IDENTITY » ! Un album, ma foi, fort généreux puisqu’il contient quand même 18 chansons ! et elles sont signées « Cheetah », mais aussi « Kim Eun Young », soit son vrai nom. Et en effet, dans cet album, elle se livre à travers des paroles parfois très personnelles; j’y retrouve l’authenticité qui m’avait tant plu chez elle ! Si aujourd’hui, je partage le clip pour l’excellente « Bumpkins » qui est sorti il y a de cela quelques jours, j’ai aussi très envie de vous recommander « Stagger » que j’ai écouté presque non-stop pendant un mois.
Coup de coeur inattendu: Ikkyu-san de Wednesday Campanella ! Inattendu parce que je connaissais déjà le trio depuis un moment, mais je n’avais jamais accroché à leur musique, jusqu’à ce que… un de leurs clips déjà vieux d’un an se glisse dans mes recommandations Youtube. Alors, rien à faire, je n’accroche toujours pas à leurs autres titres, et ce n’est pas faute d’avoir donné leur chance aux autres singles de leur dernier album « SUPERMAN », mais en attendant, Ikkyu-san, qui mélange pop et hip-hop, est l’exception qui confirme la règle.
Gucci gucci gucci ! J’ai toujours bien aimé Jessi. Ca a été le coup de foudre dès lors que j’ai entendu sa voix dans « Who’s your mama? » de J.Y. Park. Je la suivais de loin, et c’est justement parce que j’avais envie d’en voir plus que j’ai commencé Unpretty Rapstar. L’émission a ravivé la flamme de ma passion pour Jessi, et depuis décembre dernier, j’écoute les cinq chansons de son EP « UN2VERSE »en boucle ! Super catchy, avec des punchlines de tueuse: c’est une « bad bitch », et elle ne fait pas semblant !! On retrouve bien son franc-parler et sa confiance en elle dans chacune des pistes.
La sortie du premier album d’Hayley Kiyoko approche à grands pas (J-13 au moment où j’écris cet article !), et je le dis et je le redis, mais au vu des singles sortis jusque là, il s’annonce plus que prometteur. Je vous l’avais déjà dit quand j’avais parlé de mon coup de cœur pour Sleepover dans un précédent article, mais, même si je n’ai jamais rien eu contre la musique d’Hayley Kiyoko, je ne m’en serais jamais dit « fan ». Là, après Sleepover, Feelings, et maintenant Curious et Let It Be, je suis totalement et complètement vendue ! Son style a bien mûri depuis Citrine, sûrement parce qu’elle s’est affirmée entre temps. En attendant l’album, je vous laisse sur Curious (jamais une chorégraphie ne m’avait autant donné envie de me mettre à la danse ! elle rend ça vraiment fun !!).
Un par un, les membres du groupe BIGBANG, s’en vont pour leur service militaire obligatoire. Le 13 mars, les « rois de la k-pop » ont sorti une dernière chanson avant leur hiatus, pour remercier et saluer les fans, avec la promesse de revenir au plus vite. C’est un plaisir de retrouver Bigbang, même si c’est pour aussitôt se quitter. Une très belle chanson, touchante, et un peu joyeuse, mais avec un goût doux-amer. Après, je vous avoue que je m’attendais à être un peu plus émue que ça, mais même sans service militaire, le groupe (ou, plus précisément, le vrai coupable, la YG) nous a déjà habitué aux longues pauses, donc… je ne sais pas si je ressentirais la différence. De plus, le groupe laisse un excellent album derrière lui pour nous faire patienter.
Si vous vous êtes déjà intéressés à Lana Del Rey au-delà de Video Games, vous savez qu’à côté de ses six albums, elle a aussi un nombre hallucinants de chansons qui ne sont jamais sorties du studio, et… peu importe de quand elles datent, elles leak systématiquement. Il y en a un paquet, que je découvre et redécouvre constamment, et ces derniers temps, je ne jure plus que par Fine China. Enregistrée pour Ultraviolence, la chanson n’aura pas su trouver sa place sur l’album, et même si une partie de moi le comprend, le style étant trop différent du reste, l’autre se dit que c’est quand même dommage parce que qu’est-ce qu’elle est belle !
J’avais un peu délaissé frederic, groupe que j’avais découvert avec oddloop (que j’avais d’ailleurs partagé dans une autre playlist, « les anciens savent » comme on dit!). Je me suis re-penchée dessus après avoir appris un peu tard qu’ils avaient fait le générique de l’anime Koi to Uso ?! Anime que je n’ai pas regardé, mais peut-être que ce petit détail aurait pu m’y pousser si je l’avais su plus tôt. Bref, j’étais curieuse de voir ce qu’ils avaient fait depuis le temps, et… voilà où j’en suis aujourd’hui, à écouter ONLYWONDER encore, encore et encore. Le single date de 2016, et accompagnait la sortie de l’EP du même nom, mais l’année dernière, ils en ont encore sorti un autre, « TOGENKYO » ! Verdict: j’aime toujours autant.
J’aime bien garder une trace de tout ce que je lis, tout ce que j’écoute et tout ce que je regarde, donc je vous propose aujourd’hui de passer rapidement en revue ce qui a marqué la «««fin de mon année»»».
Les guillemets sont de rigueur car j’ai lu Ganbare! Nakamura-kun!! cet été ! Ca remonte, l’air de rien ! Je ne suis pas très BL, mais j’ai complètement craqué pour l’histoire de cet amoureux transi; le style rétro est tout à fait à mon goût, ça tient en un tome, c’est drôle, et super mignon. (Il va sortir en anglais chez Seven Seas cette année ! à ne pas rater !)
Ca remonte à encore plus loin mais j’ai aussi lu La fille aux sept noms, un roman autobiographique par Hyeonseo Lee, une réfugiée nord-coréenne. Impossible de ressortir indifférent de cette lecture où l’autrice nous raconte tout, de son enfance dans la dictature, sa fuite, celle de sa famille, et l’accueil reçu en Corée du Sud. Cette femme a un courage sans borne, et les témoignages comme le sien sont rares et précieux; c’est important de se rendre compte de la réalité à laquelle font face les nord-coréens en ce moment-même. (A lire également: Je voulais juste vivre, de Yeonmi Park; j’en avais parlé il y a un peu moins d’un an sur ce blog.)
Plus récemment, j’ai regardé un film que je voulais voir depuis longtemps: The Love Witch ! En une phrase: c’est une sorcière qui utilise sa magie pour séduire les hommes et les rendre fous amoureux d’elles, tellement qu’ils en meurent. Le film se casse complètement la gueule dans sa dernière demi-heure, et je n’adhère pas forcément au message féministe qu’il veut faire passer, mais l’esthétique est à tomber. Presque autant que l’actrice dans le rôle principal. Le film est sorti en 2016 mais recréé parfaitement l’esthétique des productions des années 60: si c’est votre truc, foncez. (La bande-annonce pour vous donner une idée.)
Pendant que je révisais pour mes partiels, les rares pauses que je m’accordais étaient consacrées à What does the fox say ?, un manhwa que je voulais lire longtemps, sans même savoir de quoi ça parlait !, j’en avais juste vu des extraits, très explicites, mais très… alléchants. Ca commence avec Seongji qui rejoint une boîte et tombe très vite sous le charme de sa manager, Sumin; et tout pourrait bien se passer si Sumin n’avait pas un passé chargé et une ex avec qui elle a encore une relation très ambiguë. J’ai été surprise par le ton « mature » de l’histoire, on est loin d’une romance rose bonbon, on a plutôt affaire à des relations toxiques, de la tromperie,… et beaucoup de sexe. Une lecture assez plaisante, et qui change de ce qui se fait d’habitude. (Le prologue et les trois premiers chapitres sont gratuits sur Lezhin !)
J’ai aussi eu l’occasion d’aller voir Coco au cinéma, et je ne suis sûrement pas la première à vous le dire, mais c’était trop bien ! J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, et j’ai dû vite les sécher avant que les lumières ne se rallument, mais c’était trop bien ! Après quelques films décevants, j’ai l’impression de retrouver le Pixar que je connais. (Une bande-annonce au cas où vous n’en auriez pas encore vu !)
A mon grand regret, j’ai aussi vu The Neon Demon. C’est sur le milieu d’une mannequinat, et on y suit une jeune fille qui est maladivement jalousée par ses collègues. Je n’avais jamais vu un film aussi… prétentieux. Et aussi vide. Les « symboles » ne veulent rien dire, les dialogues sont embarrassants tant ils manquent de naturel, et les scènes se voulant choquantes sont tellement dans l’excès que ça en devient ridicule. Le réalisateur adooore ce qu’il fait, et passe le film a faire de longs plans interminables mais « esthétiques ». Rien ne va. Le mal est fait, ce film existe, maintenant je ne peux qu’espérer que ce mec s’abstienne d’écrire des personnages féminins (et surtout des lesbiennes) à l’avenir. (Si malgré tout vous voulez voir la bande-annonce…)
Enfin, ce mois de décembre, j’ai dévoré la première saison d’Unpretty Rapstar, où différentes rappeuses s’affrontent pour gagner une place sur l’album de l’émission. Après en avoir vu quelques extraits, je me suis finalement lancée pour y voir Jessi, une chanteuse que j’adore depuis que je l’ai entendu briller sur une chanson de J.Y. Park. J’ai tout de suite adoré le concept, les participantes, le DRAMA, et surtout, Cheetah ! Depuis, j’écoute sa chanson pour la demi-finale en boucle: Coma 07′, inspiré d’un accident qui l’avait laissée entre la vie et la mort quand elle était encore adolescente. (J’avais les larmes aux yeux quand elle l’a chanté en live !)
Je renais de mes cendres pour vous parler… d’Animal Crossing. Jadis, quand j’avais encore le temps d’écrire sur ~l’actualité~, je vous avais dit que Nintendo avait pour projet de sortir Animal Crossing sur mobile, et à peu près un an plus tard, nous voilà tous sans exception avec Animal Crossing « Pocket Camp » sur notre téléphone.
Et quand je dis « tous sans exception », je ne pense pas exagérer, tant et si bien que je ne pense pas avoir vraiment besoin de présenter le jeu et ses différentes fonctionnalités, vous êtes probablement déjà bien au-delà du niveau 20 et je n’ai plus rien à vous apprendre… Présentons-le quand même en quelques lignes pour les sceptiques qui hésitent encore à l’installer, ou pour les rares qui n’ont jamais joué à Animal Crossing, n’ont pas l’intention de le faire, mais qui lisent quand même cet article pour x raison.
Si dans New Leaf, le précédent opus de la franchise sur 3DS, on était maire d’un village, ici, on est responsable d’un camping ! C’est important de savoir se renouveler.
On cède donc notre maison pour un camping-car, avec lequel on peut se déplacer à différentes locations. On y trouve des campeurs, que des visages familiers, qui bougent toutes les trois heures, et pendant ce laps de temps, votre mission si vous l’acceptez est d’accéder à trois de leurs « requêtes ». Il s’agit de leur ramener des fruits, des poissons, des coquillages, des insectes,… En faisant ça, on augmente notre « niveau d’amitié » avec eux,et on reçoit des petites récompenses diverses et variées. Si on veut vraiment les garder près de nous, il faut faire construire tous leurs meubles préférer pour les convaincre de s’installer de façon permanente dans notre camping.
On peut aussi se rendre à la place du marché (où il y a aussi un système de rotation entre les commerçants), à la carrière Cascayas (pour obtenir certains matériaux), ou à OK Motors (pour customiser votre camping car!!).
Dans les grandes lignes, c’est ça.
Et je ne vais pas vous mentir, ce jeu et moi, on a eu des débuts difficiles. Des chaussures hideuses que j’ai mis un temps fou à changer, des problèmes de connexion incessants, mais surtout, un concept qui ne m’emballait pas. Pourtant, j’adore Animal Crossing, depuis toujours!, et j’y ai joué sur toutes les consoles, et j’attendais cette version mobile avec impatience, mais une fois que je me suis retrouvée devant… je n’ai pas pris tant de plaisir que ça à y jouer. Mais cette histoire a une fin heureuse, je vous rassure. Parce qu’en effet, c’est très… répétitif, mais ça devient très vite addictif et au bout de quelques jours, j’y ai pris goût. Stefaon et Bibi ont aidé.
Ce que je trouve plutôt cool:
C’est gratuit. Et c’est sur mobile. Alors évidemment, ça ne remplace pas un Animal Crossing sur console, et de toute façon, je ne pense pas que ça soit le but (et c’est pour cette raison que je pense qu’il est futile de le juger selon les mêmes standards qu’un Animal Crossing sur console). Mais il est plus accessible, il y a déjà une très grande communauté autour, et pour ceux qui n’y avaient pas joué depuis Wild Word, ça fait plaisir de retrouver l’univers par ce biais-là.
Bien sûr, il y a des microtransactions, et je redoutais qu’on ait du mal à avancer dans le jeu sans sortir sa carte bancaire, mais, n’en déplaise à Tom Nook, c’est pas le cas du tout ! Parce que, pour la petite info, en plus des « clochettes », Pocket Camp a une autre monnaie, les « tickets verts », qu’on peut gagner mais aussi acheter, et, à ma grande surprise, on les accumule assez rapidement et on n’a jamais vraiment la nécessité d’en acheter pour faire quoi que ce soit dans le jeu (d’autant plus que la quasi totalité des trucs qui requièrent ces tickets peuvent aussi être obtenus avec un peu de PATIENCE).
Le filet de pêche et le miel pour attirer les insectes: bonne idée ! Je m’en sers jamais, certes, mais c’est quelque chose que j’espère revoir dans un futur Animal Crossing sur console.
C’est trop mignon.
Ce qui est quand même un peu dommage, à mon humble avis:
On ne peut pas jouer avec ses amis ! Un comble, je trouve. Alors oui, on peut visiter le camping des autres et donner des misérables « coolos » mais ça s’arrête là. On n’est pas ensemble, au même endroit, comme c’était le cas sur DS. On ne peut pas interagir avec ses campeurs non plus. C’est un peu frustrant et je vais espérer une mise à jour qui remédiera à ça dans le futur.
On ne peut pas nommer son camping, et à quoi sert Animal Crossing si je ne peux pas passer six longues heures à me décider sur le nom que je donne à mon camping et passer les six prochaines années à le regretter au point de parfois carrément recommencer ma partie juste pour pouvoir le renommer.
Je regrette aussi de ne pas voir plus de nouveaux personnages. Tout ce qu’on a, c’est le trio d’OK Motors. Mais pas l’ombre de nouveaux villageois. Pocket Camp aura au moins le mérite de faire ressusciter Grignote, villageois qui date du tout premier opus Animal Forest e+.
En cherchant cette image, j’ai découvert qu’OK Motors était une agence de location de voitures en République Dominicaine. The more you know.
Quitte à garder une majorité de personnages déjà existants, j’ai trouvé étrange de ne pas revoir Joe ! Si vous avez joué à Animal Crossing New Leaf, et que vous avez fait la mise à jour « Welcome amiibo », qui consistait, justement, en un CAMPING (officiellement une « caravanerie ») vous connaissez le chien hippie, Joe, son gérant. Il avait tout pour faire partie de ce jeu, mais soit.
Et d’ailleurs ! Autre grand regret ! On ne peut pas visiter les tentes des villageois ! Alors qu’un truc assez chouette dans Animal Crossing, c’était de voir comment chaque personnage décorait son intérieur. Ici, que dalle. Alors que dans Welcome amiibo (encore lui!), on POUVAIT. Mais bon, là encore, rien ne dit qu’une mise à jour ne le permettra pas dans le futur… on peut espérer !
Et avec ça, même en cherchant bien, je pense que je n’ai rien de plus à dire. Ce que vous pouvez maintenant faire, c’est m’ajouter dans vos amis ! (Promis, je vous prêterai main-forte pour la carrière.)
Vous avez lu le titre, vous savez déjà tout ce qu’il y a à savoir ! Mais un peu de contexte: presque deux ans plus tôt, j’écrivais « REWATCH: Kaichou wa Maid-sama! », un article où, comme son nom l’indique, je donne mon avis sur un anime, mais des années après l’avoir regardé pour la première fois !
Et depuis, j’ai toujours voulu faire la même chose mais avec un manga. En l’occurrence, l’Académie Alice. Cependant, n’ayant jamais trouvé la motivation d’enchaîner les 31 tomes en prenant des notes, je me suis dit que j’allais plutôt reprendre le concept avec les tomes 1 de mes séries préférées quand j’étais au collège.
Je vais relire l’Académie Alice, Lovely Complex, Junjo Romantica, Black Butler, et Life, et voir si, en imaginant que j’aie acheté et lu ces manga pour la première fois aujourd’hui, j’aurais acheté la suite.
J’ai suffisamment raconté cette histoire pour que vous sachiez que mon premier manga, c’était Détective Conan, en primaire. Mais je n’étais pas allée chercher pour loin. En cinquième, j’ai acheté l’Académie Alice d’occas’, et là, ma passion pour les manga s’est enfin éveillée.
Pendant longtemps, c’était mon manga préféré. Après relecture, j’ai beau essayer de rester objective, je suis emplie de nostalgie, et j’adore.
Tout commence quand Hotaru s’en va, du jour au lendemain, pour la fameuse Académie Alice, qui rassemblent l’élite du pays, ceux dotés d’un « don inné ». Ne supportant pas son départ, sa meilleure amie Mikan quitte sa petite cambrousse pour aller la rejoindre, direction Tokyo. Mais pour intégrer cette prestigieuse école, elle doit faire ses preuves.
Première chose qui me frappe: je déteste Natsume. Je crois que la plupart des mecs des shoujo de ma jeunesse me font cet effet quand je les redécouvre. C’est des sales cons ! Et pourtant, j’étais folle amoureuse de Natsume, dont je rajoutais toujours le nom de famille derrière mon pseudo, aussi ridicule se fût-ce… Bien sûr, on apprend à l’aimer en même temps qu’on apprend à le connaître, mais dans ce premier tome, il est exécrable, et la scène censée être « rigolote » où il enlève la culotte de l’héroïne est à gerber.
Les autres personnages m’apparaissent toujours aussi attachants par contre. Derrière ses airs de rebelle, Luca a un grand cœur. On cerne très vite Hotaru qui est froide mais dont l’affection pour son amie ne connait pas de limite. Et aujourd’hui, je me rends vraiment compte à quel point Mikan est cruche, impulsive et naïve, mais son optimisme est toujours aussi attendrissant. A l’époque, c’était mon modèle; j’aspirais à être aussi positive, tout prendre avec le sourire et faire de mon mieux dans chaque situation. Autant dire que ça ne m’a pas exactement réussi, mais je pense que son personnage a quand même eu un petit impact sur moi. Elle a besoin de mûrir mais c’est une bonne fille.
L’univers aussi est toujours aussi intéressant. Quand on pense « shoujo », on pense souvent « histoire d’amour », mais ce n’est pas la priorité ici, il y a toute cette académie autour, avec son système complexe, ses règles strictes, ses personnalités atypiques,… Il faut plusieurs tomes pour en découvrir toutes les particularités, et faire connaissance avec les nombreux personnages. Le premier tome pose déjà les bases, on se familiarise avec le concept « d’alice », mais on sent bien que ce n’est que la surface et que l’univers est très travaillé, et très vaste.
Est-ce qu’aujourd’hui, j’achèterais la suite ? J’aurais tort de ne pas le faire en tout cas. Le ton est plutôt enfantin, mais l’humour est efficace, et surtout, malgré les apparences, le manga cache une facette plus sérieuse, et sombre. Le premier tome peut paraître un peu niais mais il y a déjà quelques détails pesants (les élèves, pourtant si jeunes, sont coupés du reste du monde et n’ont qu’à un contact extrêmement limité avec leur famille, par exemple) (le comportement de fugueur Natsume laisse aussi entendre que tout n’est pas si rose à l’académie).
Lovely Complex, également un des tout premiers manga que j’ai lu, à l’époque où Akata était encore relié à Delcourt. Encore un shoujo, donc ! L’histoire est assez classique: tandis que Risa est très grande pour une fille de son âge, Ootani, lui, est tout petit. Pas facile pour trouver l’amour!
Après relecture, toujours le même coup de cœur pour ce manga plein d’humour et de fraîcheur. Ce duo m’avait manqué ! Pas de suspens, dès le début, tout le monde (que ça soit le lecteur, ou leur lycée tout entier) sait qu’ils vont finir ensemble, mais on se plait à voir leur relation dynamique évoluer de la haine à l’amour, des chamailleries à l’affection.
Au début très hostiles, ils se rapprochent en voulant s’entraider dans leur vie amoureuse. Bien que réticents à l’admettre, ils se rendent vite compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre: non seulement ils ont les mêmes goûts et s’entendent très bien, ils partagent le même complexe et, par extension, les mêmes souffrances, et se comprennent l’un l’autre.
Le thème des complexes physiques est intéressant d’ailleurs, j’aime bien les problématiques dans lesquelles tout le monde peut un peu se retrouver. Là, leur taille est un mal-être au quotidien, mais ils font de leur mieux pour accepter les faits, ne pas se laisser bloquer par ça et mettre leurs meilleures qualités en avant, et éventuellement, s’accepter tel quel.
Le dessin n’est pas encore tout à fait maîtrisé mais il s’affirme et s’améliore au fil des tomes. Cela dit, les illustrations sont déjà très chouettes dès le premier tome; et l’auteure est sans aucun doute amatrice de mode parce que les personnages ont toujours des tenues très stylées !!
Agréable et drôle… Est-ce qu’aujourd’hui, j’achèterais la suite ? Oui. J’adorais ce genre de lectures à l’époque, et j’aime toujours autant aujourd’hui.
Jusque là, le bilan est plutôt positif. Mais on va passer à… Junjo Romantica. … A l’époque où il est arrivé chez nous, soit il y a 6 ans, on n’avait quand même nettement moins de choix niveau BL. Beaucoup ne juraient que par celui-ci, et c’était moi-même mon premier « yaoi ».
Après relecture, je me demande bien comment j’ai pu autant aimer ce manga. Mais je m’attendais à ce qu’aujourd’hui, ça passe beaucoup moins bien avec moi.
L’histoire commence déjà sur de mauvaises bases. Misaki est aux résultats médiocres mais qui visent une assez bonne fac. Son frère lui recommande donc un ami de longue date pour des cours particuliers. Mais le courant ne passe pas très bien avec Usami, dit « Usagi »: friqué et arrogant, c’est aussi un auteur de BL qui met en scène un personnage largement inspiré du frère de Misaki dans ses récits érotique. En effet, il en est amoureux depuis toujours, et ça, Misaki a du mal à le digérer, comme en témoignent ses insultes homophobes.
18 et 28 ans, une différence d’âge qui peut mettre mal à l’aise, d’autant plus que leur première interaction est… un viol. Ca donne le ton dès les premières pages… Misaki a beau se débattre et lui crier de le lâcher, Usagi a plus de force et en profite donc pour le toucher, le dégrader, le provoquer, et l’humilier. Et il ne s’arrêtera pas là, le harcèlement sexuel est un peu le running gag tout le long du tome !
Mais il a du charisme et de l’argent. Donc ça passe. Je crois que je l’avais déjà comparé à Christian Grey, jadis, dans un autre article. Hé bien, ça tient toujours. Ils ont les mêmes qualités: possessif, très vague notion du consentement, font rimer « amour » avec contrôle,…
Mais ce qui m’a marqué dès la première page, c’est que le dessin est dégueulasse. Junjo Romantica sans doute contribué au stéréotype « yaoi hands » avec ses corps disproportionnés. Sans parler du fait que les personnages se ressemblent tous… Mais l’auteure s’améliore avec les années, je ne peux pas lui enlever ça; son style actuel est même très bien.
Il faut aussi savoir que Junjo Romantica suit plusieurs couples, et la moitié de ce tome est consacré à « Junjo Egoist », c’est… un peu moins le malaise, mais leur relation est si précipitée, on ne comprend pas tout et ça pourrait être mieux rythmé. C’est vaguement plus sain mais la différence d’âge est aussi un peu… limite-limite. J’ai pourtant rien contre les grandes différences d’âge du moment que la relation est légale, mais c’est un peu comme… demander la Lune, je crois.
Est-ce qu’aujourd’hui, j’achèterais la suite ? Non, et je ne serais même sûrement pas aller au bout du premier chapitre ! Rien de romantique ni même d’intéressant. Maintenant, si on cherche du BL, on peut se tourner vers bien mieux. Je me demande si les gens lisent encore ce titre, dont un nouveau tome est sorti pas plus tard qu’en avril… je n’en entends plus jamais parler, et tant mieux…
Aujourd’hui, on parle porn pour les oreilles. Il y a un univers, au sein de la culture otome, que je n’ai encore jamais abordé: celui des otome CDs, où bishie et ikemen vous susurre des mots doux et même plus si affinités. Ne me sentant pas « qualifiée » pour en parler, j’ai fait appel à la référence niveau otome CDs R18: Dauriculaire, qui a accepté de répondre à ma petite « interview » !
1. Parle-nous un peu de toi, et de ce que tu fais sur ton blog! ~
Hello! ( • ᴗ • ) Je suis Dauri, et je tiens un petit blog de niche consacré exclusivement aux drama CDs « pour adultes »/(R18) de catégorie otome, un genre qui a gagné en popularité ces quelques dernières années. Je traduis et poste des informations sur les dernières sorties, et de temps en temps je fais des commentaires et des blagues pas-drôles-mais-quand-même-un-peu-drôles dessus. Et parfois, j’ai même assez de temps libre pour répondre aux questions !
Et si vous vous posez la question, oui, je suis majeure.
1. Tell us a little about yourself, and what you do on your blog! ~
Hello! ( • ᴗ • ) I’m Dauri, and I run a small niche blog that exclusively covers “adult”/(R18) drama CDs in the otome category, a genre that has recently gotten popular within the past few years. I translate and post information about new releases, and occasionally make not-witty-but-sort-of-witty jokes and commentary about them. Sometimes, I even have enough spare time to answer asks!
And if anyone asks, yes, I’m legal.
2. Comment t’es-tu intéressée aux otome CDs ?
Les drama CDs cochons et moi, c’est une longue histoire, mais je me souviens que mon truc, avant de m’intéresser aux otome CDs, c’était les otome games. Tout a commencé il y a 5-6 ans. Il y avait un seiyuu* dont j’adorais le personnage et la voix, et après avoir fini sa route pour la 1000ème fois, je me suis tout naturellement renseignée sur ses autres rôles pour combler le manque. J’ai alors découvert qu’il doublait un personnage dans la série de drama CD otome (SFW) Shuukan Soine (週刊添い寝 )… et plus tard, j’ai appris qu’il allait être dans un nouveau drama CD R18—un genre qui, comme je le disais, était très peu répandu à l’époque. Comme j’étais thirsty pour lui comme jamais je voulais réentendre sa voix, j’étais partante, et vous connaissez la suite…
*Je ne pense pas que vous puissiez deviner le seiyuu en question du premier coup parce qu’il ne fait même plus partie de mes préférés, mais… vous pouvez toujours essayer… ( • v • )
2. How did you get interested in otome CDs?
Me and smutty drama CDs go way back, but I remember that my thing was otome games before I got into otome CDs. All of this started 5-6 years back. There was a seiyuu* whose character and voice I absolutely adored, so I naturally tried to find his other work to fill the empty void when I finished his route in the game for the 1000th time. Then I found out that he voiced a character in the (SFW) otome drama CD series, Shuukan Soine (週刊添い寝 )… and then he was announced to be in a new R18 drama CD—a genre, that, as I mentioned, was really rare at the time. Because I was thirsting after him like no other wanted to hear his voice again, I was totally down for that and the rest is history…
*I doubt anyone can guess who the seiyuu on the first try because he’s not actually considered one of my favorites anymore, but… you can try… ( • v • )
3. A ton avis, pourquoi les otome CDs plaisent ? Qu’est-ce qui attirent les gens vers ce concept ?
En ce qui concerne les otome CDs SFW, tout public, l’intrigue peut être vraiment intéressante; et je trouve qu’écouter un drama CD, c’est un peu comme écouter un livre audio, sauf que là, le personnage s’adresse directement à nous et on est plus à même de ressentir une sorte de connexion avec lui et, de ce fait, être davantage attiré par le personnage et l’histoire.
D’autre part, bien que certains otome CDs interdits aux moins de 18 ans ont aussi des intrigues très intéressantes (Hanakagami, Milky Chain, D’avrilmoon, Operetta, et Hitsujigumo sont les premiers exemples qui me viennent en tête en matière d’éditeurs qui font dans le scénario solide), tout leur intérêt réside dans le caractère charnel, et le charme d’entendre un personnage (ou un seiyuu) gémir dans nos oreilles. ( • ᴗ • ) Je pense que cette raison se passe d’explication, et est tout à fait raisonnable, non ? C’est du smut pour les gens qui sont plus stimulés par le son que par les images. On dit souvent que les femmes (qui sont le public visé par les otome CDs), sont justement plus facilement excitées par les sons et les textes que par le visuel, donc c’est logique qu’un certain nombre d’entre elles soient attirées par les drama CDs pour les +18, plutôt que par… d’autres formes de « médias pour adultes ».
Et aussi, certaines personnes ont tout simplement un voice fetish. (*Lève la main*)
3. What do you think is their “appeal”? Why do people get drawn to them?
For non-rated, SFW otome CDs, sometimes the plots are actually really interesting, and I think listening to a drama CD that’s like that is quite like listening to an audiobook, in some way—except that, if it’s a CD in which the character is speaking directly to you, the listener, you may feel more of a connection and are thus more drawn to the character and the plot.
On the other hand, while some rated/adult otome CDs have very intriguing plots as well (Hanakagami, Milky Chain, D’avrilmoon, Operetta, and Hitsujigumo are the top producers that come to mind when I think of plot-heavy) the emphasis is on the carnality and the loveliness of hearing a character (or a seiyuu) in question moan into your ears. ( • ᴗ • ) I think that reason is self-explanatory and perfectly reasonable, no? It’s smut for the people who are more excited about audio than they are by visuals. It’s often said that women, which otome CDs are made for, can be more aroused by audio and text than they are by visuals, so it makes sense that a lot of women are drawn to rated drama CDs instead of other… adult media.
Plus, some people just have a voice fetish. (*Raises hand*)
4. Est-ce qu’il y a différents « types » d’otome CDs, et du coup, quel est ton favori ?
Hé bien, on peut les catégoriser de plein de différentes façons—par le genre de personnage, le type d’intrigue, le genre de voix, leur intérêt,… Pour les otome CDs destinés aux adultes, les archétypes qui reviennent le plus souvent sont le senpai, le kouhai, le professeur, le patron, le collègue, le petit-ami, leyandere, etc., et ils vont souvent de paire avec une mise-en-scène banale, du genre « plus que de simples amis mais pas en couple », « amour interdit », « juste du fluff »,… la liste est longue. Je ne suis pas une experte en otome CDs tout public, mais je pense que ceux-là peuvent être plus facilement classer par le type d’intrigue que les CDs qui ont des restrictions d’âge. (Parce que, soyons honnêtes, y’a pas grand monde qui écoute du smut pour l’histoire, sauf si tu t’appelles Dauri.)
Si vous avez un peu visité mon blog, vous avez probablement deviné ce que je préfère. Tout ce qui est consentant et indécent. J’aime beaucoup les CDs qui sont plutôt orientés fluff (癒し系) mais, en même temps, je suis aussi friande de drames, donc j’apprécie quand même avoir une petite touche d’angoisse et de conflit par-ci par-là.
4. Are there different “types” of otome CDs and if so, what is your favorite?
Well, you can characterize otome CDs in a variety of ways—by character types, plot lines, voice types, and purposes. In the rated/adult genre of otome CDs, the common character types are things like the senpai, the kouhai, the teacher, the boss, the co-worker, the boyfriend, the yandere, etc., and these are often crossed with a sort-of-generic plot-line like “more than friends but not lovers,” “forbidden love,” “just fluff,” and the list goes on and on. I’m not an expert on non-rated otome CDs, but I feel like non-rated otome CDs can be sorted by plot more than rated otome CDs can be. (Because let’s face it, not a lot of people listen to smut for the plot, unless you’re Dauri.)
If you’ve seen my blog, you can probably guess what my favorite is now. Anything consensual and smutty. I like a lot of fluff (癒し系) oriented CDs but I’m kind of a glutton for drama at the same time, so I do like conflict and angst in my plots from time to time.
5. Quels sont tes otome CDs préférés, et ceux que tu recommanderais à des « débutants » qui font leurs premiers pas dans le monde des otome CDs ?
Mes otome CDs tout public préférés sont ceux des séries Suukan Soine, Danna-sama, et Honeymoon. Si on parle de mes drama CDs R18 favoris, je ne me sens pas capable de répondre en quelques phrases; j’aurais besoin de faire toute une liste…💦
Mais en général, tout ce qui sort de chez Milky Chain (Twinkle Blossom, Enemy Coupling, Switching!?, Koibito vs Nijigen) ou Apricot (Kare to Soine), et n’importe quel CD avec un mec maso’ (comme la série Namidame*) peuvent être considérés comme mes préférés. Mais, encore une fois, il y en a beaucoup qui ne rentrent pas dans ces catégories mais que j’aime quand même de tout mon cœur. Si vous voulez mon opinion sur un CD ou une série en particulier, il suffit de me demander.
(Attention: Les recommandations qui vont suivre sont toutes SFW, et je parle du principe que le débutant en question a les bases, voire un niveau intermédiaire, de compréhension du japonais parlé.)
Si je devais conseiller quelqu’un de totalement débutant, je le dirigerais d’abord vers des applications comme Situation BF,Voice Supplementet Sleepy-time Boyfriend(adapté de Shuukan Soine), où il n’y a pas vraiment d’histoire mais qui permettent de bien se familiariser avec le concept d’écouter une douce voix, qu’elle s’adresse à nous ou non.
S’il se trouve que vous aimez ça, je passerais à des séries plus légères comme celles d’Otomate.
Toujours en partant du principe que vous avez un bon niveau de japonais et un intérêt pour des CDs avec un peu plus de drama, vous pouvez passer à des séries comme les fameux émouvantsShinsengumi Wasurenagusa de Rejet, ou n’importe quel autre de leurs titres si vous êtes portés drames—avec, pour exceptions, les rares fois où ils s’essaient aux trucs plus légers, comme √HAPPY+SUGAR=DARLIN.
Encore une fois, je me répète, je ne suis pas une experte en CDs SFW ( • v • );;— malheureusement, ma collection a, genre, 1 CD sur 20 qui est SFW, peut-être même moins… Mais si c’est ça votre tasse de thé, il y a plein d’autres gens sur Tumblr qui s’y connaissent bien mieux en termes de CDs tout public.
(Et je serai juste là, dans le caniveau, si vous avez besoin de moi. ✨)
Et désolée de vous décevoir, mais je ne pense pas que je pourrais m’attaquer aux CDs R18 ici et maintenant, parce que, compte tenu du fait que ça soit mon domaine d’expertise, j’aurais beaucoup trop à dire. 🙃 (Je suis à deux doigts de compiler une sorte de « starter pack » cela dit, alors si quelqu’un demande…)
*Comme je le dis toujours; déconseillé aux âmes sensibles…
5. What are your favorite otome CDs, and the ones you would recommend to “beginners” who are just getting to know the world of otome CDs?
My favorite non-rated otome CDs were the Shuukan Soine series, the Danna-sama series, and the Honeymoon series. If you’re asking about what my favorite R18 drama CDs are, I don’t think I could possibly answer in a few words, because I’d have to make another list… 💦
But for R18, in general, any CD produced by Milky Chain (Twinkle Blossom, Enemy Coupling, Switching!?, Koibito vs Nijigen) or Apricot (Kare to Soine), and any CD that features do-M boys (like the Namidame series*) could probably be considered to be favorites of mine. Then again, there are a lot that don’t fit those categories but I love them dearly anyway. If you’re curious about my opinion about something, you’d probably have to ask me specifically about a series or a CD.
(Disclaimer: The following recommendations are the SFW sort, and I’m assuming the beginner in question has a foundation in upper-basic to intermediate proficiency in understanding spoken Japanese.)
If I was making an recommendation to an absolute beginner, I’d actually start them off with apps like Situation BF, Voice Supplementand Sleepy-time Boyfriend (which is based off of Shuukan Soine), where there isn’t really a plot, and you can sort of figure out if you like the idea of a nice voice talking to you directly as the listener or not.
If you decide that you like the concept, I’d move on to lighter series-oriented CDs like those from Otomate.
Assuming a solid grasp of Japanese and an interest in more dramatic CDs, I think you’d be fine moving on to CDs like the infamous feelsyShinsengumi Wasurenagusa series by Rejet, or really, anything by them if you’re into drama and feels—aside from their occasional forays into lighter-hearted stuff like √HAPPY+SUGAR=DARLIN.
Then again, as I’ve mentioned earlier, I am by no means an expert on SFW CDS ( • v • );;—unfortunately my collection is more of a ratio of 1:20 SFW to NSFW CDs, maybe even less, if I had to guess… But there are plenty of other people on Tumblr that would be wonderful resources about SFW CDs if that’s your thing.
(I’ll just be here in the gutter if you need me. ✨)
And I’m sorry to disappoint, but I don’t think I could even get started about R18 for beginners here, because there would be way too much I’d want to say, given that’s my area of expertise. 🙃 I’m this close to making a beginner list/starter pack though, maybe if someone put in an ask…
*Not for the faint-hearted, as I always say…
Si ce que vous avez lu vous a plu, et que vous n’avez maintenant plus qu’une hâte, vous jeter sur des otome CDs, je vous propose le guide de Dauriculaire pour en importer depuis le Japon.
A noter qu’au début de cette année, Animate a ouvert un site en anglais, qui livre à l’international. C’est bon à savoir si vous voulez vous procurer des CDs ou n’importe quels autres produits en lien avec la japanimation (avec les bonus exclusifs du magasin en prime !).
Il est temps de boucler cet article ! J’espère qu’il aura su vous intéresser et vous faire découvrir des choses. Merci de l’avoir lu, et merci à Dauri de l’avoir rendu possible en m’accordant de son temps ! C’est la source; je tenais à faire découvrir les otome CDs, mais aussi son blog, qui est excellent et qui mérite que vous y fassiez un petit tour !
C’était à peine il y a quelques mois de cela que j’ai écouté pour la toute première fois Fudanjuku. De jolis visages et un univers coloré, une musique qui reste en tête et une chorégraphie rigolote, il ne m’en faut pas plus, mais ce qui les démarque vraiment, c’est que… tous les membres sont en fait des femmes.
En effet, avant d’être Fudanjuku, elles sont les Nakano Fujo Sisters, un groupe d’idols dont la particularité est que toutes ses membres sont des « otaku ». Un an après le lancement du groupe, soit en 2007, naît déjà Fudanjuku, où elles incarnent leur « alter ego masculin ».
Gros succès auprès du public féminin. En 2011, Nakano Fujo Sisters cesse (temporairement ?) toute activité au profit de Fudanjuku.
A première vue, le concept peut paraître atypique, et pourtant, cette pratique qu’on appelle « dansou » est plus répandue qu’on ne le pense.
Aujourd’hui, je vous propose d’observer le phénomène, et, bien que je ne sois pas sûre d’être en mesure de le faire, pourquoi pas essayer de l’analyser ?
THE HOOPERS, le « petit-frère » de Fudanjuku, a débuté en 2014; et la même année, Senko Planeta Gate se fait une place à Akihabara sur la même scène où se sont produites Dempagumi.inc avant de décoller. Ils sont rapidement suivis de AIZENN, qui se forme l’année suivante. 2015 a aussi vu les débuts du modèle photo Root dans la musique, avec son groupe Signal.
Des membres d’AKB48 se sont également prêtées plusieurs fois à l’exercice.
Et l’idée a fait son chemin jusqu’en Chine, comme on a pu le voir il y a quelques semaines avec l’annonce du « premier boys band chinois composé uniquement de filles », FFC-Acrush, qui débutera plus tard cette année.
On peut supposer que cette tendance vient de la revue Takarazuka, une très célèbre compagnie théâtrale où tous les rôles sont assurés par des femmes.
Dans l’Histoire, le théâtre a longtemps été réservé aux hommes, qui interprétaient alors aussi bien les rôles masculins que féminins. Ici, c’est l’inverse: il n’y a que des femmes sur scènes. Les « musumeyaku » incarnent les personnages féminins tandis que les « otokoyaku » se glissent dans la peau des personnages masculins.
Bien que ça soit un milieu dominé par les femmes (aussi bien sur scène que dans les coulisses!), et qui offrait la possibilité d’être autre chose qu’une mère au foyer, la revue Takarazuka n’est pas aussi progressiste qu’elle en a l’air. Elle a été fondée par un homme, en 1913. Kobayashi Ichizou dirige une entreprise ferroviaire privée, Hankyu, dont le réseau s’étend à travers le Kansai. Pour booster ses ventes de tickets de train et attirer des gens sur sa nouvelle ligne située dans la ville de Takarazuka, il a eu la bonne idée de créer la première troupe de théâtre entièrement féminine.
Vous connaissez peut-être Yamato Yuga, célèbre (ancienne) otokoyaku qui a joué Tuxedo Mask dans trois des comédies musicales Sailor Moon ?
L’univers de la revue très attaché aux stéréotypes de genre et à l’hétéronormativité. Pendant longtemps, les femmes n’avaient pas le droit de se couper les cheveux; ça avait fait scandale quand une otokoyaku s’était autorisée une coupe courte. D’ailleurs, les otokoyaku, très populaires auprès de la gente féminine, dérangent. Dans les années 20, elles n’avaient même plus le droit de recevoir de courrier de leurs admiratrices, de peur que ça encourage l’homosexualité.
Higashi Koyuki, dont j’ai parlé dans mon précédent article sur les manga publiés par sa femme et elle, était une otokoyaku pendant un an. Elle se consacre aujourd’hui à l’activisme LGBT.
Les règles y sont encore très strictes, mais la revue Takarazuka, plus particulièrement ses otokoyaku, les « dansou no reijin » (beauté en costume d’homme), n’en restent pas moins une source d’inspiration pour les manga explorant la question du genre, et pour les femmes adeptes du dansou.
« Princesse Saphir » (1953) est le premier manga « shoujo » d’Osamu Tezuka. Son héroïne a deux cœurs: celui d’une fille, et celui d’un garçon. Ayant grandi à Takarazuka, élevé par une mère fan de la compagnie théâtrale, Tezuka s’inspire des otokoyaku pour son personnage.
Dans « Utena, la fillette révolutionnaire » (1996), la mangaka Chiho Saito emprunte des éléments visuels aux spectacles de la revue Takarazuka. Son héroïne souhaite devenir un prince.
Le phénomène dansou ne s’arrête pas à l’industrie de la musique. En effet, le concept rencontre un tel succès auprès des jeunes filles qu’on en fait des cafés, ou encore des host clubs.
QUEEN DOLCE est un exemple connu: tous ses serveurs sont en fait des serveuses… Pour aller encore plus loin, Blue Leopard est, comme ses initiales le laissent entendre, un « BL Cafe », où les « serveurs » flirtent entre eux.
Quant à Res.ty, c’est un service qui propose d’engager un escort « boy » pour vous tenir compagnie…
Si ça plait, c’est parce que ces femmes incarnent l’homme idéal aux yeux de ces jeunes filles: androgynes et à l’image des « bishounen » de shoujo manga, avec un sincère respect à l’égard des femmes.
Dans l’épisode 7 de Maid-sama!, le café où travaille l’héroïne tient une journée « dansou ».
« Si tous les hommes étaient comme ça, je n’aurais aucun problème avec eux. Gentils, galents, sur qui on peut compter. »
Pour les amatrices des « dansou joshi », l’illusion est parfaite: ces comédiennes/ chanteuses/ serveuses/ hôtesses,… sont des hommes, mais qui ont des qualités féminines qui font qu’elles se sentent plus proches d’elles que des garçons qu’elles ont l’habitude de fréquenter. Elles se sentent comprises, et rassurées.
Et… certaines sont probablement lesbiennes ou bisexuelles, ce n’est pas dur d’imaginer qu’on peut accepter et vivre plus librement son attirance pour les femmes quand ces dernières se présentent comme des hommes, surtout dans une société hétéronormée. (Et ça marche dans l’autre sens, pour celles qui s’adonnent au danso.) Mais c’est un cas de figure dont on parle très peu.
Quant à celles qui pratiquent le travestissement… pour certaines, c’est juste pour le théâtre, ou plus largement le travail. C’est aussi pour le cosplay parfois, milieu où le travestissement s’est tout naturellement fait sa place puisqu’il est courant d’y prendre l’apparence du sexe opposé. Reika est la « crossplayeuse » la plus connue dans le domaine.
Mais pour un certain nombre de femmes, c’est tout simplement leur style de tous les jours.
C’est le cas de la modèle photo AKIRA. Elle a beaucoup posé pour le magazine KERA, une référence en matière de mode alternative, et qui se spécialise dans les styles en vogue à Harajuku. Au début des années 2010, voire même un peu avant, les styles masculins étaient très à la mode.
Pour ne citer qu’un exemple, je me souviens que beaucoup de « lolitas » s’essayaient à la mode « ouji » à une époque.
Et pendant l’âge d’or du visual kei, les chanteurs à l’apparence androgyne étaient vu comme « super cool » chez les jeunes.
Akira a aidé à populariser cette tendance, et elle était d’ailleurs vocaliste du groupe DISACODE. (Depuis, elle a entamé une carrière solo; son premier single était Aoki Tsuki Michite, le générique de fin de Kuroshitsuji: Book of Circus en 2014.)
Le dansou a pris une telle ampleur qu’entre 2011 et 2013, KERA a sorti trois numéros spéciaux, « KERA BOKU », dédiés à la mode pour hommes, et Akira en était l’égérie.
Pour elle, son style exprime son refus des normes de genre. Presque hésitante à appeler ça du « cross-dressing », elle aimerait que chacun puisse porter ce qu’il lui plait, indépendamment de si ces vêtements sont « pour hommes » ou « pour femmes ». Elle explique que les filles comme elles ne cherchent pas à se faire passer pour des garçons, elles portent juste ce qu’elles veulent, et tant pis si ce n’est pas « féminin ».
C’est là que ça devient intéressant d’un point de vu social: il ne s’agit plus d’un rôle, ou de faire semblant d’être un garçon, mais d’être soi-même, de s’affranchir des rôles de genre et du concept de « féminité » qui dicte ce à quoi une femme devrait ressembler, et comment elle devrait se comporter.
Et ses nombreuses fans l’adulent pour les raisons qu’on a déjà évoquées plus haut dans cet article.
L’éditeur en chef de Kera explique: « Women play a wider range of roles [than men] through marriage, childcare and work, but there is a persistent stereotype that women should be demure. They can feel free from all social constraints on women by disguising themselves as men. »
Ne pas respecter les codes de la féminité et porter ce qui est typiquement « masculin » permet aux femmes de se libérer des contraintes sociales, du sexisme qu’engendre le statut de femme.
« Garçon girls » (2013), un autre magazine qui se spécialise dans le danso.
Dans le domaine de la fiction, il n’est pas non plus rare de voir des personnages féminins à l’apparence androgyne, voire travesties, pour des raisons diverses et variées.
Lady Oscar de La Rose de Versailles (1972) a été élevé comme un garçon par son père après que celui-ci ait eu six filles et toujours pas d’héritier.
De peur de ne pas être prise au sérieux dans la police, Shirogane Naoto du jeu Persona 4 (2008) se fait passer pour un garçon.
Quant à Fujioka Haruhi d’Host Club (2006), son apparence androgyne lui vaut d’être prise pour un garçon. Elle joue le jeu pour pouvoir prendre part au club d’hôtes envers qui elle a une dette.
Dans Sailor Moon (1992), Tenoh Haruka/Sailor Uranus se fait régulièrement prendre pour un garçon à cause de son look masculin. Elle plait beaucoup aux filles, et d’ailleurs, est lesbienne.
Kashima Yuu de Gekkan Shoujo Nozaki-kun (2011) ne prétend pas être un garçon, mais son apparence et ses rôles masculins dans son club de théâtre lui ont valu le surnom de « prince de l’école ». Elle est le fantasme de toutes ses camarades.
Similaire à Sailor Uranus, Cure Chocolat/Kenjou Akira de Kira Kira Precure A La Mode (2017) on assume souvent qu’elle est un garçon. Elle est doublée par Nanako Mori, une ancienne otokoyaku, et sa scène de transformation évoque les spectacle de la revue Takarazuka.
Et ce n’est que pour citer quelques exemples !
Je pense m’arrêter ici; je ne suis pas une experte sur le sujet mais je le trouve très intéressant et j’espère vous avoir fait découvrir des choses, et vous avoir donné une idée de ce qu’est le « dansou ». Je suis bien curieuse de savoir ce que vous en retirez, n’hésitez pas à me donner vos impressions dans les commentaires !
Deux mois plus tôt. Je sortais un article intitulé « RECOMMANDABLE! » où je rassemblais de petites trouvailles que j’avais envie de partager avec vous. Aujourd’hui, je reviens avec le même concept; seule différence, je parlerais de beaucoup moins de choses, pour pouvoir vraiment m’attarder sur chacune d’entre elles, elles le méritent bien.
Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec ma dernière lecture: What is Obscenity ? The Story of a Good for Nothing Artist and Her Pussy par Rokudenashiko. Cette auteur, si le pseudonyme ne vous dit rien ou pas grand chose, peut-être la connaissez-vous sous son vrai nom, Megumi Igarashi. Elle a fait parler d’elle jusque chez nous quand elle s’est fait arrêter et condamnée pour obscénité en 2014. Son crime ? Avoir envoyé des scans de son sexe aux contributeurs de son crowfunding, campagne servant à financer la création d’un canoë kayak formé modelé à partir de sa vulve grâce à une imprimante 3D. Elle a été arrêtée une seconde fois, la même année, pour des raisons similaires.
Et son livre parle exactement de ça: son arrestation, son séjour en prison, mais aussi tout ce qui l’a poussé à créer des objets divers et variés représentant sa « manko », sa chatte comme on le dirait en français.
L’art vaginal, sans être exclusif au féminisme, y est intimement lié, mais quand Rokudenashiko a commencé à faire des dioramas et coques de téléphone à partir de son sexe, il n’y avait pas vraiment de message politique derrière. C’est avec les réactions, particulièrement celles des personnages âgées, qu’elle s’est rendue compte d’à quel point l’organe génital féminin était tabou, et « sale », tandis que les phallus était généralement plus acceptés, voire célébrer. C’est là qu’elle s’est donné pour mission de démystifier la chatte.
Elle a créé une mascotte, « Manko-chan » (Mademoiselle Chatte), dont elle souhaite faire une icone de la pop culture et qu’elle a décliné en figurines, peluches, et autres goodies.
J’adore ce qu’elle fait, et… elle prend tout avec humour, elle a tout simplement rien à foutre. Et pourtant, elle a été tournée en ridicule pendant son procès, sa profession a été remise en question, et les conditions de vie en prison sont des plus déplorables, mais pendant tout ce temps, elle pensait juste à quel manga cool ça allait faire.
Et effectivement, son livre, qui est plus un « roman graphique » j’imagine, est génial; il se focalise sur ses arrestations, mais contient également une interview très chouette avec Sion Sono, une partie qui retrace son parcours dans l’art vaginal, et une petite BD sur Manko-chan.
C’est à mettre entre toutes les mains, c’est un témoignage très intéressant et conté avec humour, et c’est l’occasion de se rendre compte comment la société, la japonaise ou même la nôtre, perçoit les vagins, et les conséquences que ça a, du coup, sur notre propre perception de notre corps.
Je vous ai donné de quoi lire, alors maintenant, quelque chose pour vos oreilles. Un de mes derniers coup de cœur musicaux en date, Mitski, une chanteuse nippo-américaine, que j’ai connue avec Happy, la chanson ci-dessus. La vidéo était dans mes recommandations sur Youtube depuis un moment, et quand j’ai finalement cliqué, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, et wow.
Dès les premières notes, la musique surprend tout de suite; je crois que c’était dans une interview qu’elle a expliqué qu’elle voulait un son « persistant » et « obsessif », et… c’est réussi. On ne sait même pas encore de quoi il s’agit qu’on est déjà mal à l’aise, et oppressant. Pourtant, la voix est si douce, mais les paroles confirment que quelque chose cloche. Dans Happy, Mitski parle de la poursuite vaine du bonheur, de se plier en quatre pour un homme qui s’en fout, de l’estime de soi, et dénonce les critères de beauté. Et elle ne fait pas dans la dentelle: le clip est très bien réalisé mais aussi assez violent et susceptible de choquer les âmes sensibles.
Personnellement, il fallait tout de suite que j’en entende davantage.
Happy est sur l’album Puberty 2, c’est déjà le quatrième album de la chanteuse. Elle y aborde des thèmes comme la recherche de soi, l’âge adulte, la dépression et l’anxiété, l’amour, et les critères de beauté occidentaux. Ma chanson préféré de l’album, et qui traite d’ailleurs de ce dernier sujet, n’est autre que Your Best American Girl. Le titre en dit déjà long.
C’est l’histoire d’une relation qui n’a jamais pu aboutir à cause de différences trop importantes, et plus largement, c’est son expérience avec le racisme; en venir à rejeter ses origines et sa culture par honte, pour se conformer à l’image de « l’Américaine parfaite » qu’on nous vend toujours blanche. C’est l’histoire d’un cœur brisé, mais à défaut d’avoir pu en aimer un autre, elle a appris quelque chose de bien plus précieux; s’aimer elle-même.
C’est très fort, le visuel est aussi percutant que les paroles. Dans le refrain, elle chante « Your mother wouldn’t approve of how my mother raised me / But I do, I think I do », et à la fin, quand elle s’accepte enfin, et qu’elle se rend compte que ça passe bien avant la validation d’un homme, elle remplace le « I think I do » par « I finally do » et… je pense que c’est un message que beaucoup ont besoin d’entendre. Et même si on n’est pas concernés, comme c’est mon cas par exemple, c’est quand même une expérience qu’on se doit d’écouter, dont on doit prendre connaissance.
On enchaîne sur la dernière partie de cet article qui va être beaucoup plus courte parce qu’il s’agit d’un manga dont j’ai à peine lu quelques chapitres, mais j’étais très excitée à l’idée qu’il soit en cours de traduction, et je veux le partager sans plus attendre, puis… pour ceux qui lisent le japonais, c’est jackpot. Bref !
Rappelez-vous: en mars 2013, Tokyo Disneyland célèbre son premier mariage entre personnes du même sexe. Les mariées sont Higashi Koyuki et Masuhara Hiroko. Deux activistes qui ont travaillé pour pas mal d’associations LGBT et qui, figurez-vous, ont écrit des manga sur leurs expériences.
Le premier est intitulé Lesbian-tekki Kekkon Seikatsu, et se base donc sur leur mariage. A ma connaissance, il n’est pas (encore) traduit… mais comme je le disais, si vous comprenez le japonais, alors pas de souci, n’hésitez pas à vous le procurer.
Et le deuxième, sorti l’année dernière, s’appelle Onna Doushi de Kodomo wo Umukoto ni Shimashita. Celui-ci, la traduction a été tout récemment entamé, et j’espère qu’elle ira jusqu’au bout. On y parle cette fois-ci d’adoption; vous le retrouverez d’ailleurs sur internet sous le nom de « Our Journey to Lesbian Motherhood ».
(On confond beaucoup les deux titres, si vous cherchez le premier, vous allez sans cesse tomber sur le deuxième comme si c’était un seul et même manga, alors que pas du tout.)
Seulement cinq chapitres dont un prologue sont disponibles pour le moment, mais je suis déjà tellement emballée!!, encore plus quand je vois le sommaire. Je le dis à chaque fois que je parle d’œuvres par des personnes LGBT sur des problématiques LGBT, mais c’est les voix qu’on doit absolument mettre en avant, et c’est un bon moyen d’en apprendre plus sur la situation au Japon et de se faire idée de ce qu’il en est au niveau de la loi. Ca mérite beaucoup de succès là-bas, mais ici aussi, ça ne peut pas nous faire de mal de nous intéresser au sujet. J’espère qu’un jour, les deux titres seront licenciés; en attendant, si vous pouvez mettre la main dessus, foncez.
Je n’ai plus la patience d’attendre le prochain Slice of Life pour vous faire part de mes récentes découvertes, je veux les partager avec vous ici, maintenant, tout de suite, sans perdre une seconde de plus.
Le dernier EP de Zion.T, intitulé OO, sorti le 1ᵉʳ février. Coup de cœur immédiat !! Trois ans après son album « Red Light », Zion.T revient avec 7 nouvelles chansons, dont le single THE SONG.
Il propose un r&b « chill » avec une pointe de jazz; un style qui m’a tout de suite plu: les morceaux s’enchaînent tous très bien et l’ensemble est un petit plaisir à se repasser en boucle. C’est propre, c’est de qualité, et c’est le genre d’album qui, je trouve, a le potentiel de plaire même à ceux qui ne ~raffolent~ pas de k-pop.
Cette année, j’essaie de me remettre un peu plus sérieusement aux manga, que j’ai quand même bien délaissé ces dernières années… J’ai bien sûr continué Le mari de mon frère, de Gengoroh Tagame, avec son tome 3. Je maintiens: c’est un must-have. Ce tome est dans la lignée des précédents, on traite toujours des mêmes thèmes avec justesse (l’homosexualité, l’homophobie, être dans le placard, la famille, la perte d’un être cher,…). Agréable à lire, émouvant, et pour ceux qui craindraient que l’histoire finisse par tourner en rond… elle touchera à sa fin dans le prochain tome.
J’ai aussi commencé Dead Dead Demon’s Dededededestruction, d’Inio Asano, et… j’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé le style assez unique, autant au niveau du dessin que de l’écriture, mais quant à l’histoire… j’ai ouïe dire qu’elle démarrait réellement seulement à partir du troisième tome, donc je lirai ça et je vous en reparlerai, mais en tout cas!, de ce que j’ai vu dans ce premier tome, j’accroche totalement. Le manga traite de la jeunesse (plus largement, la société) après la catastrophe de Fukushima; on y suit des lycéennes: Kadode, Ouran et leurs amies. Elles vivent à Tokyo, mais pas dans un Tokyo tel qu’on le connait; en effet ça fait trois ans qu’un vaisseau spatial menace la ville depuis le ciel. Il est apparu un 31 août 2011, causant plus de 95 000 victimes. Depuis, plus une seule attaque, mais il demeure, dans le ciel, imposant, inquiétant, mais tout le monde a appris à vivre avec. Très prometteur !
Celui-ci, je ne suis pas sûre de vouloir le recommander en fait, mais il fait partie de mes dernières lectures alors… The Private Report on my Lesbian Experience with Loneliness, de Nagata Kabi. J’ai vu ce manga classé comme un « yuri », heu… si c’est ce que vous recherchez, vous allez être bien déçus, pas d’histoire d’amour ici, c’est à une autobiographie qu’on a affaire.
L’auteure se met à nue et nous parle, de manière très franche sans rien embellir, de sa vie. Sa dépression. Son trouble du comportement alimentaire. Sa sexualité. Le ton se veut tragicomique, ce qui n’a pas manqué de me rappeler WataMote qui, si vous connaissez, est un peu dans le même genre, sauf que là, le protagoniste est adulte. Personnellement, je n’ai pas réussi à voir l’humour dans ces deux œuvres, elles sont dures à lire, elles mettent mal à l’aise, surtout quand on a vécu des expériences similaires et qu’on se reconnait dans les personnages. Je ne pense donc pas qu’il soit à mettre entre toutes les mains, la lecture peut se révéler éprouvante.
Et je ne l’ai même pas lu en entier, c’est un one shot mais tous ses chapitres ne sont pas encore traduits. Cependant, Seven Seas a obtenu sa licence, et il sortira en juin aux US; je me le procurerai à ce moment-là. C’est difficile à lire, et, même au-delà de ça, certains points m’ont dérangée, mais l’auteure a eu le courage de se dévoiler, alors j’ai envie d’entendre son histoire, d’en connaître le fin mot aussi, bien sûr, et… malgré tout, certains passages m’ont beaucoup parlé et m’ont fait du bien.
Ensuite, il y a deux artbooks que je dois absolument vous conseiller. Le premier, BOY MEETS…GRAPH – BEST of BISHOUNEN. Je le convoitais depuis l’année dernière, puis… je l’avais un peu oublié jusqu’à ce qu’un bon Amazon me donne l’occasion d’enfin mettre la main dessus. Cet artbook a été réalisé par un collectif: 79 artistes différents, spécialisées en bishounen et en ikemen !, qui font soit dans le boys love, les otome games ou encore les drama CDs,… Normalement, si vous lisez ce blog, c’est que c’est votre truc; cet ouvrage vous est donc indispensable !! 192 pages, c’est un peu comme un portfolio, et ! les profils des artistes sont en japonais et en anglais.
Depuis que je l’ai eu, je ne peux plus m’arrêter de le feuilleter et de le contempler: l’artbook de Kumota Haruko. Si vous aimez cette mangaka, vous ne pouvez pas passer à côté: 132 pages d’illustrations toutes plus splendides les unes que les autres, avec une partie consacrée à Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu, et une autre dédiée à Fune no Amu. Ma-gni-fique !
Une autre lecture m’ayant marquée récemment serait Je voulais juste vivre par l’activiste Yeonmi Park. C’est le récit autobiographique d’une réfugiée nord-coréenne.
Encore une lecture éprouvante, mais pour des raisons bien différentes, que je vous laisse imaginer. Yeonmi n’avait que 13 ans quand sa mère et elle ont fui leur pays, au péril de leurs vies. Le livre est divisé en trois parties. D’abord, sa vie en Corée du Nord, sous un régime sans pitié, qui lave le cerveau de son peuple, le prive de ses libertés fondamentales et de son esprit critique, l’assaille de propagande, l’affame et le terrorise. Ensuite, sa fuite en Chine, ses années passées au cœur d’un trafic humain. Enfin, son arrivée en Corée du Sud, où elle a dû apprendre à penser par elle-même, à vivre dans une société moderne, et à faire face à la méfiance des gens.
Vous vous en doutez, c’est un récit horrifiant, c’est… horrible de lire les dates, et de devoir faire face à la réalité: tout ça, c’est en train de se passer, là, en ce moment même. Horrifiant, mais nécessaire; c’est crucial de lire les témoignages des réfugiés, des survivants, pour de prendre pleinement conscience de la situation. Bouleversante et, certes, pas des plus agréables, cette histoire est importante et doit être lue. Son auteure a dû vaincre bien des démons pour trouver la force de raconter son histoire sans omettre des évènements qu’elle avait pourtant gardé enfouie en elle pendant des années.
Je termine cet article sur Le Sanglot des Cigales, dit aussi Higurashi no naku koro ni. Un visual novel en deux opus, chacun composés de quatre chapitres. Ce n’est pas la première fois que je vous en parle, je relis l’un ou l’autre chapitre quand l’envie m’en prend, et cette dernière semaine, c’était autour de Tatarigoroshi (Malédiction Meurtrière, comme on l’appelle en français).
L’anime est nul, mais assez connu donc je pense que vous connaissez l’histoire, au moins dans les grandes lignes. C’est un groupe d’amis qui vit dans le village reculé d’Hinamizawa. Ils s’amusent bien tous ensemble, coulent des jours heureux, jusqu’à ce que vienne le festival de la Purification du Coton où s’abat la « malédiction de la déesse Yashiro ». En gros: chaque année, il y a un meurtre et une personne qui disparaît. Tous les incidents peuvent être expliqués séparément mais les habitants croient plutôt à la malédiction de la divinité locale qui punirait les ennemis du village. Qu’en est-il vraiment ? C’est ce qu’on essaie de savoir. Chaque chapitre est un « univers parallèle », on recommence depuis le début mais avec des éléments différents, et petit à petit, le voile se lève sur le mystère: c’est du génie, c’est extrêmement bien ficelé, ça représente des heures et des heures de lecture mais c’est nécessaire pour mettre en place une intrigue qui laisse sur le cul.
Lisez Higurashi. C’est brillant. Ça a ses défauts, et ça traîne souvent en longueur mais ça vaut tellement, tellement le coup.
Je dis « nos », alors qu’en vérité « mes » serait plus correct. En effet, aujourd’hui je suis là pour vous parler des femmes au sein de l’industrie de la japanim’ dont j’apprécie le travail; ça n’a pas la prétention d’être une liste exhaustive, j’aimerais juste vous montrer le nom et les visages des femmes qui sont à l’origine de mes productions préférées, et peut-être des vôtres !
J’ai eu envie de mettre en avant mes réalisatrices et autre créatrices préférées après l’article de Onna no Kantoku qui analyse le nombre de séries réalisés par des femmes depuis 2011. Bien qu’il y ait de plus en plus de femmes travaillant dans l’animation, moins nombreuses sont celles qui arrivent à se faire une place dans la réalisation.
Un nom dont on n’a cessé de faire l’éloge depuis la sortie de Yuri!!! on Ice, c’est bien celui de Yamamoto Sayo. Le très large succès qu’a connu son anime sur le patinage artistique lui a permis d’avoir son talent reconnu par un grand nombre de personnes, mais! elle est loin d’être une novice dans le monde de l’animation, et a déjà été acclamée pour d’autres productions, dont certaines qui ne vous sont sûrement pas inconnues.
Personnellement, je suis tombée sur son travail assez « tard ». Elle a fait ses débuts en tant que réalisatrice avec Michiko to Hatchin, que je me suis à peine mis à regarder !, mais qui date déjà de 2008. L’anime annonçait une carrière plus que prometteuse, je ne l’ai pas encore terminé mais de ce que j’en ai vu c’est vraiment très bon, et semblable à… rien de tout ce que j’ai pu voir jusqu’à présent. En 2012, elle réalise Lupin The Third: The Woman Called Fujiko Mine, qui a été très bien reçu.
Mais j’ai attendu 2014 pour savoir qui elle était et m’intéresser à elle. Elle avait pourtant travaillé sur d’autres séries que j’aimais: elle a été crédité pour le storyboard et la réalisation d’épisodes d’anime comme Panty & Stocking with Garterbelt par exemple!, ou encore le deuxième film de Rebuild of Evangelion. Vous la connaissez peut-être aussi de Samurai Champloo, Ergo Proxy, ou Arakawa Under The Bridge.
Mais c’est seulement en 2014, grâce à Space Dandy dont elle a réalisé les génériques (Viva Namida et X Jigen e Youkoso) je me suis penchée sur son nom. Un an plus tôt, elle avait aussi fait le générique de fin de Shingeki no Kyojin, Utsukushiki Zankoku na Sekai. Mais bon. Sans plus. Là où j’ai vraiment commencé à m’intéresser à son travail, c’est avec la seconde saison de Space Dandy; une saison excellente soit dit en passant, chaque épisode était réalisé par un ou plusieurs animateurs différents, c’était unique et si créatif!!, et Yamamoto était en charge de l’épisode 7, l’excellent Rock’n’Roll Dandy.
https://www.youtube.com/watch?v=w6Uj2a_Ehy0
Toujours en 2015, elle participe au projet Animator Expo avec son court-métrage Endless Night. C’est le moment où je suis tombée amoureuse. J’étais sous le charme, j’avais toujours rêvé de voir un anime sur le patin à glace; jamais je n’aurais imaginé à quoi ça allait conduire…
Un nom qu’on voit beaucoup associé à celui de Yamamoto, c’est bien sûr Kubo Mitsuro. Je n’étais pas sûre qu’elle ait sa place dans cette liste parce qu’à la base, elle ne travaille pas dans le milieu de l’animation. C’est une mangaka connue pour des titres comme Tokkyuu!!, Moteki, ou son plus récent Again!!. Mais je pense que, comme moi, beaucoup l’ont connu pour son travail sur Yuri!!! on Ice qu’elle a créé et réalisé aux côtés de Yamamoto Sayo. C’est tout ce pour quoi je la connais mais à travers cette seule série j’ai découvert une femme adorable, très proche de ses fans, talentueuse, un super coup de crayon, et… une telle passion pour ce qu’elle fait, je ne peux que l’admirer et être reconnaissante pour tout ce qu’elles nous a donné avec Yuri!!! on Ice.
Elle n’en a pas encore fini avec Yuri!!! on Ice, et heureusement!!, mais j’espère que dans le futur, elle continuera à travailler sur des anime !
On parle de Yuri!!! on Ice, toujours de Yuri!!! on Ice, mais ne perdons pas de vue un autre de mes anime préférés, un autre de mes classiques: Free!, sans oublier sa suite, Free! Eternal Summer. Au cas où seriez passé à côté de cette info que je râbache sans cesse: je suis très fan de Free!. Et tout ça, je le dois à: Hiroko Utsumi. Sans compter la publicité Suiei-hen, Free! était son premier travail de réalisation, mais elle travaillait déjà chez Kyoto Animation/Animation DO depuis un moment.
Elle a animé les film Suzumiya Haruhi no Shoushitsu et K-ON! Movie, mais elle a également été créditée pour l’animation et parfois la réalisation d’épisodes de Hyouka, Nichijou, Lucky Star, Clannad,… et on lui dit également l’animation-clé du générique de Tamako Market. Malheureusement, elle a quitté le navire peu après Eternal Summer, et depuis elle a fait le générique de fin de DAYS et le storyboard d’un épisode de la seconde saison de Bungou Stray Dogs (et un film de Yu-Gi-Oh!, si je ne me trompe pas).
Un autre grand nom de KyoAni, ce n’est autre que Yamada Naoko. J’aime tout ce qu’elle a réalisé jusqu’à présent: K-ON! et son film, Tamako Market et Tamako Love Story, et bientôt, je pourrais ans aucun doute rajouter Koe no Katachi à la liste. Elle a aussi animé beaucoup d’épisodes de différents anime du studio: Hyouka, Suzumiya Haruhi no Yuuutsu, Air, Kyoukai no Kanata,… bref, elle est très active ! Plus récemment, elle a travaillé sur le storyboard et la réalisation d’épisodes des deux saisons d’Hibike! Euphonium.
Kyoto Animation compte beaucoup de femmes parmi son staff. Un autre nom à retenir serait celui d’Horiguchi Yukiko, animatrice mais aussi chara-designer à qui on doit le style du studio.
On bouge un peu de KyoAni pour s’intéresser à Yamamoto Soubi. Elle est à l’origine de la saga Kono Danshi,, traduit « This Boy, ». C’est une série d’OVA aux tons BL, le plus connu étant Kono Danshi, Ningyo Hiroimashita (This Boy Caught a Merman.), sorti…en 2012, déjà ! Au total, il y a trois courts-métrages, la série a aussi été déclinée en drama CD, et l’année dernière en anime (format court): Kono Danshi, Mahou ga Oshigoto Desu. (This Boy is a Professional Wizard.)
Son style visuel est très intéressant, et il ne cesse d’évoluer et de s’améliorer. J’adore son univers, j’espère qu’un jour elle aura le droit à un anime avec un format un plus long. Hors Kono Danshi, elle a déjà réalisé l’anime Meganebu! pour le studio DEEN. Peut-être l’avez-vous aimé, personnellement, je ne suis pas allée jusqu’au bout, et même si visuellement c’était pas mal, ça aurait pu mieux mettre en valeur son style, donc si vous voulez en voir plus, la découvrir, je vous conseille plutôt les Kono Danshi !
J’ai plus ou moins fait le tour des réalisatrices que j’aime le plus. D’autres auraient sûrement méritées d’être citées, des scénaristes aussi pu se glisser dans la liste, mais je voulais me concentrer sur celles que j’aimais, moi, personnellement, et que je suivais de près, plutôt que de me lancer dans un listing; comme précisé, je n’ai pas la prétention de faire un article exhaustif, heureusement il y a bien d’autres talenteuses femmes dans l’industrie.
Maintenant que c’est fait, je voulais aussi parler d’une compositrice: Yoko Kanno. Elle connait déjà un succès plus que mérité donc je ne pense pas avoir besoin de vous la présenter. On lui doit la musique de tant d’anime qui ne serait pas les mêmes sans son travail. Des anime dont je suis complètement fan et dont j’aime tout autant la bande-son, comme Kids on the Slope et Space Dandy, ou encore des classiques que je n’ai pas encore vu ou terminé, comme Cowboy Bebop, Ghost in the Shell et Macross.
On a de la chance de pouvoir compter encore d’autres compositrices très douées dans leur domaine mais je me limite à ma favorite.
Toujours dans la musique, je ne savais pas si elle avait vraiment sa place ici mais je tenais à mentionner Yakushimaru Etsuko. Techniquement, elle ne travaille pas vraiment dans le milieu de l’animation japonaise, c’est une chanteuse, mais… elle se trouve être derrière pas mal de génériques qui figurent sans aucun doute parmi vos préférés.
Je l’ai adoré dès que je l’ai entendu sur les openings de Mawaru Penguindrum. J’étais ravie de la retrouver sur les endings des deux saisons de Space Dandy. Excitée de savoir qu’elle allait chanter le générique de la troisième saison de Sailor Moon Crystal. Plus tard, j’ai enfin regardé The Tatami Galaxy, et, surprise, qui chantait le générique de fin ? Notons qu’elle écrit et compose ses chansons ! Elle a une voix douce, et un style particulier, « pop expérimentale », et c’est toujours un plaisir de l’entendre chanter pour les anime que je préfère.
Jamais regardé ces anime mais vous l’avez peut-être aussi entendue sur Arakawa Under the Bridge ou Denpa Onna to Seishun Otoko.
Cet article touche à sa fin, mais avant… j’aimerais terminer sur des projets réalisés presque entièrement par des femmes.
En 2016, Doukyuusei, long-métrage d’une heure, gros coup de cœur. Adaptée du manga tout aussi excellent, de la brillante Nakamura Asumiko. Réalisé par Nakamura Shouko et son équipe composée de Fujita Akiko (directrice du son), Hayakashi Akemi (character design), Nagase Yukiko (directrice de la photographie), Nakamura Chieko (directrice de l’art) et Utagawa Ritsuko (coloriste).
En 2017, et cet été plus précisément, DIVE!!, adapté de l’oeuvre de Mori Eto (qui a aussi écrit le roman sur lequel est basé le film Colorful). Le staff n’a pas encore été annoncé mais on sait déjà qu’à la réalisation, il y a une femme: Suzuki Koaru. A ses côtés, Machida Touko au compositing.
A suivre de près, donc ! Et en attendant, vous pouvez toujours vous tourner vers Doukyuusei si vous ne l’avez pas encore vu !
Et vous, quelles sont vos réalisatrices, animatrices, compositrices,… préférées ?
Normalement, je vous parlerais de mes récentes découvertes dans un Slice of Life, mais les mois de janvier-février ne sont pas propices à des SoL normaux, entre bilan de l’année et anniversaire du blog. Du coup, je vous propose un article rassemblant ce qui m’a marqué dernièrement, et dont j’ai envie de discuter avec vous.
Premièrement, Killing Stalking, un nom auquel vous n’avez certainement pas échapper ces dernières semaines. La hype en est presque envahissante, et à force de revoir le titre surgir inlassablement dans ma TL, ça a attisé ma curiosité; voilà comment je me suis retrouvée à enchaîner tous les chapitres disponibles en quelques heures.
Malgré son ~omniprésence~, je ne savais pas trop à quoi m’attendre au niveau de l’histoire; c’est d’ailleurs pour ça que je me suis lancée sans trop attendre, je voulais en savoir le moins possible et lire avant que le webcomic ne prenne encore plus d’ampleur et que je sois spoilée de toutes part !! Vu le titre, je savais quand même que j’allais avoir affaire à une histoire de stalker, et ça n’a pas manqué: il s’appelle Yoon Bum, il nourrit une obsession pour le garçon le plus populaire de son université, Sangwoo. Un beau jour, il arrive à pénétrer dans la maison de ce dernier, et là!, plot twist, Yoon Bum et moi sommes tombés de haut: il s’avère que « l’homme parfait » enlève des jeunes filles pour les torturer et les tuer dans sa cave. Et le pire reste encore à venir pour Bum qui a à peine le temps de réaliser ce qu’il vient de découvrir que Sangwoo le surprend et le frappe à grands coups de batte.
A chaque page, ça devient un peu plus horrifiant… mais c’est tellement prenant ! J’aime bien ce genre de thrillers, et celui-ci est particulièrement bien écrit; j’ai tout le temps des sueurs froides, et à chaque fois que je crois que la situation ne peut pas empirer, le contraire m’est instantanément prouvé. Certaines scènes avaient l’air de venir tout droit de mes cauchemars, j’étais à bout en lisant le chapitre 7.
J’étais à moitié-surprise (mais complètement choquée quand même) de voir la relation de Sangwoo et Bum qualifiée de romantique (!!). Plus rien ne devrait m’étonner depuis Lolita, mais quand même… Et d’un autre côté, je crois que c’est ce qui me plait bien dans Killer Stalking. Sangwoo est humain, c’est un tueur en série qui semble ne plus avoir une once de compassion en lui, mais il n’est pas sans faiblesses, on le voit paniquer, rougir, parfois il est gentil et attentionné, on lui découvre une enfance difficile,… c’est ça qui fait le plus froid dans le dos, on est obligés de voir une vérité terrible en face: ce n’est pas un monstre mais bien un humain. Et Bum a beau l’avoir vu commettre les pires horreurs, il le met toujours sur un piédestal, il a conscience de la situation dans laquelle il est et veut y mettre un terme mais d’un autre côté se sent spécial aux côtés de Sangwoo (qu’il idolise encore malgré tout), parfois il a l’impression qu’il n’est pas si mauvais, et c’est terrifiant de le voir comme ça parce que ça existe dans la vraie vie. Rien n’est romantisé, bien au contraire, mais j’imagine que, quand même Bum lui laisse le bénéfice du doute, le lecteur a envie de faire de même.
Le nombre de personnes qui tombent dans le piège!!!, et qui en arrivent à interpréter ça comme autre chose qu’une relation au-delà du malsain!!!, n’en reste pas moins effrayant.
Mais j’ai l’impression que ça s’applique surtout aux plus jeunes lecteurs, et je ne peux pas non plus m’empêcher de penser que s’il n’y avait pas un tel fétichisme des relations M/M, beaucoup moins de gens « shiperaient » les deux personnages.
Quoi qu’il en soit, j’adore, j’en veux plus, et j’appréhende de savoir où Koogi, l’auteur, va nous mener. Le titre parle de lui-même, c’est aussi (voire plus) malsain et violent qu’on peut s’y attendre, parfois gore, quelques fois sexuel, alors probablement pas à mettre entre toutes les mains, mais si vous aimez ce genre de truc, vous allez être servis.
J’avais aussi envie de faire cet article pour vous parler de l’otome game auquel je joue en ce moment: The Men of Yoshiwara: Ohgiya. Je ne comptais pas lui consacrer un article entier parce que je n’ai pas tant à dire dessus, même si je dois avouer que c’est une plutôt agréable surprise. Il est disponible sur Steam depuis avril 2016; j’étais au courant de sa sortie mais je n’avais pas l’intention de l’acheter puisque j’avais déjà jouer à son cousin, Kikuya (j’en parle d’ailleurs dans cet article), et ça ne m’avait pas du tout convaincue. Mais… il se trouve qu’Ohgiya était en promo, et j’ai discuté avec une fille sur Twitter qui m’a dit qu’il était pas si mal, alors j’ai craqué.
Le concept discutable est toujours le même: ça se déroule dans le « quartier des plaisirs », Yoshiwara, et on tombe amoureuse d’un prostitué, sauf que cette fois-ci on incarne une jeune fille riche, héritière de la prestigieuse famille Somei, qui a pour obligation de se rendre à la maison close Ohgiya pour tomber enceinte, et assurer sa descendance. Rappelons que dans le monde de Men of Yoshiwara, le « quartier chaud » se trouve sur une île où n’habitent que des femmes; les garçons sont vendus très tôt aux maisons closes.
Je dois quand même lui accorder que c’est un niveau au-dessus de Kikuya. Kikuya qui, malgré tout ce qu’on peut en dire, avait des graphismes superbes; Ohgiya le bat rien qu’à ce niveau-là, avec un chara-design bien supérieur. Quoi que ça dépend des goûts de chacun, mais dans cet opus j’ai trouvé tous les personnages très beaux, alors que dans Kikuya, peu m’attiraient. Même l’héroïne a beaucoup plus de charme (elle a même des yeux !, fantastique upgrade). Aussi, la traduction est bien meilleure, et l’encodage beaucoup plus propre; les fautes sont minimes, et on peut passer outre.
Ce que je peux lui reprocher par rapport à son prédécesseur, c’est qu’il est plus court, il y a moins de routes, mais le fait que les dites routes soient mieux écrites compensent largement. Je pense terminer Ohgiya, c’est pour dire !, alors que je n’avais terminé que deux routes de Kikuya. J’avais assez bien avancé dans toutes les autres, mais j’avais du mal à accrocher, tandis que là il ne me reste que deux routes à finir, et j’ai l’intention de les jouer, parce que pour le coup les histoires sont moins linéaires, c’est un cran plus travaillé, de même pour les personnages qui sont plus attachants. J’ai eu un coup de cœur pour Ahega !
Après, c’est toujours pas ce qui se fait de mieux en matière d’otoge, mais c’est correct. J’ai passé un bon moment à y jouer; ce titre n’est pas un indispensable, mais je vous le recommanderais si vous êtes déjà des habitués de ce genre de jeux et que vous voulez passer le temps (attendez juste des soldes sur Steam…) !
Finissons en beauté sur un manga de Kamatani Yuhki, j’ai nommé Shimanami Tasogare. Ses thèmes LGBT ont laissé penser une amie que ça pourrait m’intéresser… et elle avait vu juste !
« Tu regardes du porno gay ? » Le monde de Tasuku Kaname s’écroule, son secret est à deux doigts d’être révélés, et les rumeurs font le tour de la classe. Se sentant incapable de vivre dans un monde où il est « out », Tasuku veut en finir. Mais alors qu’il se tient au bord d’une falaise, il aperçoit une jeune femme sauter dans le vide depuis la fenêtre d’une maison. Il s’y précipite, pour finalement découvrir qu’ « Anonymous » n’a aucune égratignure. La mystérieuse jeune femme lui propose alors de venir passer du temps dans le lounge dont elle est propriétaire, lui expliquant que beaucoup de gens « comme lui » le fréquente.
Et effectivement ! Shimanami Tasogare nous invite à découvrir les difficultés mais aussi les joies du quotidien de personnages LGBT, à commencer par son héros, Tasuku, qui craint plus que tout les jugements homophobes et peine encore à s’accepter et s’assumer.
La publication du manga a démarré en 2015, une dizaine de chapitres en sont déjà disponibles.
Dans les premiers, on fait connaissance avec Haruko. Le naturel avec lequel elle parle de son homosexualité est très rafraîchissant !, sûrement autant pour le lecteur que pour Tasuku qui, pour la première fois, rencontre quelqu’un comme lui, avec des expériences similaires, et, qui plus est, a surmonté la plupart de ses craintes, et vit maintenant sur un petit nuage avec sa femme, Miki.
Cela dit, Miki n’en est pas vraiment au même stade qu’Haruko: elle n’est finalement out qu’au sein de la communauté gay, et n’a, au début, aucune intention de faire son coming out à ses parents, ne voyant aucune utilité à « créer des problèmes ».
J’ai été très touchée par cette storyline, elle m’a parlé; je pense qu’elle peut d’ailleurs parler à beaucoup de monde. C’est important de montrer que chacun fait son coming out à son rythme, que certaines personnes ne ressentent pas le besoin de le faire à leur entourage et c’est parfaitement acceptable. Le manga ne cache pas toutes les difficultés qu’être « out » dans une société conservatrice représente, mais met un point d’honneur à montrer au travers d’Haruko et Miki qu’être gay n’est pas synonyme d’une vie de malheur et de solitude, mais qu’au contraire on peut très bien vivre heureux avec la personne qu’on aime.
L’histoire concentre ensuite sur Misora, et touche cette fois-ci à la transidentité. Misora est un garçon, mais quand il passe la porte du lounge, il revêtit des robes, porte des perruques, s’applique du maquillage, et se présente telle une fille. Encore au tout début de la puberté, il se découvre, et ne se comprend pas très bien. Il se sent incompris, et perdu, il ne sait plus très bien s’il est un garçon, une fille,… les deux, ou aucun des deux.
C’est peut-être la première fois que je vois le sujet aussi bien traité, la complexité de l’identité de genre est bien explorée, et Misora met tout de suite au clair qu’il n’y a aucune « cause », aucune « raison » à son identité, c’est juste qui il est.
Lae mangaka étant x-gender, il ne fait aucun doute que ces sujets lui tiennent à cœur et iel fait un excellent travail à dépeindre la réalité des personnes LGBTQ+ au Japon, et à sensibiliser les lecteurs aux différents genres et orientations sexuelles en les représentant de manière réaliste et en déconstruisant les idées reçues. Il y a quelques années, j’avais lu un autre de ses manga, Shounen Note, qui traitait de thèmes similaires mais de manière moins directe.
Shimanami Tasogare est un manga très prometteur, avec des dessins magnifiques, certaines planches sont à couper le souffle (la première que j’ai utilisé pour illustrer cet article en est un bon exemple), un coup de cœur à suivre de très près. On croise les doigts pour une licence, un jour peut-être !
Ca serait un plaisir de discuter plus amplement avec vous de l’un ou l’autre titre cité dans cet article, alors n’hésitez pas à me retrouvez dans les commentaires !