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Coup de foudre pour Cupid Parasite

I GAVE A SECOND CHANCE TO CUPIIIIDDDDD.

Tout est dans le titre ! Pour mon deuxième otome game sur Switch, j’ai choisi Cupid Parasite pour sa jaquette colorée et son héroïne débordante d’énergie. Le jeu, développé par Otomate et édité par Idea Factory, est sorti au Japon en 2020 et a rapidement fait son petit bout de chemin jusqu’à chez nous l’année suivante.

Cette comédie romantique déjantée prend place dans la ville fictive de Los York. Les dieux veillent au grain mais malgré tous ses efforts, les couples nés de la flèche de Cupid ne passent pas l’épreuve du temps. Sous le nom de « Lynette », la déesse descend sur Terre pour prouver à son père, le dieu Mars, que les humains se débrouillent très peu tout seuls. Au sein de l’agence matrimoniale Cupid Corporation, elle les aidera à trouver l’amour sans intervention divine !

Tout se déroulait selon le plan jusqu’à que le PDG l’appelle à son bureau. Pour avoir une promotion (la consécration tant attendue !), elle devra réussir à trouver l’âme-sœur de chacun des « Parasite 5 », les clients qui donnent le plus de fil à retordre aux entremetteuses de Cupid Corp.

Avec ce synopsis, on a tous les ingrédients pour un jeu fun, un jeu frais, et c’est appuyé par la direction artistique qui nous plonge dans un univers flashy, moderne avec des chara designs hauts en couleurs. On tombe tout de suite sous le charme de Lynette, une héroïne ambitieuse et indépendante qui nous embarque dans sa vie mouvementée aux côtés de célibataires aussi attachants qu’ils sont marginaux. On ne voit même pas le temps passer durant la common route tant les événements s’enchaînent de façon dynamique.

Je n’arrivais plus à poser ma console, tout était tellement intéressant et amené avec énormément d’humour : la vie de Lynette à Celestia où elle découvre la civilisation humaine aux côtés de sa tante Minerva qui l’éduque aux romcoms américaines, le fonctionnement de Cupid Corp qui réinvente l’agence matrimoniale, l’introduction des Parasite 5 aux personnalités excentriques, le lancement de la télé-réalité complètement barrée « Parasite House »…

J’ai tout de suite accroché : c’est original, très bien rythmé, plein d’humour, le jeu est beau, la traduction est propre, la musique est super entraînante… La common route est un sans-faute, aucune longueur, on entre tout de suite dans le vif du sujet et on s’éclate.

ET ENSUITE ?

Est-ce que les différentes routes sont à la hauteur de ce début explosif ? Nous allons passer en revue les différents parasites et voir s’ils sont si irrécupérables que ça…

Deux des routes ne sont débloquées qu’après avoir terminé les trois premières et l’ordre conseillé est le suivant : Ryuki -> Shelby -> Gill -> Raul -> Allan. J’ai inversé Shelby et Ryuki et je ne suis pas morte !

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Les otome games sont maintenant sur Switch ! Je teste Café Enchanté…

Bon, ce n’est pas tout à fait nouveau, je suis juste un peu retard… mais oui, vous avez bien entendu, après des années à être localisés pour la PS Vita, les otome games sont passés sur la nouvelle console de Nintendo. Si vous avez lu un de mes récents articles, vous savez que la Switch et moi… ce n’est pas une grande histoire d’amour… mais je trouve la Lite totalement adaptée aux otoges, et comme on est particulièrement gâté-es à ce niveau-là en ce moment, ça me permet d’un peu rentabiliser cette console. C’est dingue de se dire qu’on a un peu plus d’une dizaine de titres qui arrivent en 2023, et si on a l’habitude qu’Aksys nous régale, d’autres éditeurs s’y mettent également. Et en attendant toutes ces nouvelles sorties, on a déjà un bien beau catalogue !

Faute de temps et d’argent, je me suis penchée dessus seulement récemment, mais je compte bien rattraper mon retard. J’avais réussi à faire le tour de tout ce qui était sorti sur la Vita (ou presque… il y en a encore un dans mon backlog, je ne l’oublie pas), mais couvrir toutes les sorties Switch va me prendre un fameux moment. M’enfin… il faut bien commencer quelque part ! Et ça sera avec… Café Enchanté.

Kotone Awaki quitte un emploi qui lui faisait frôler le burn out pour reprendre le café de son défunt grand-père. Mais, très vite, elle se rend compte que les habitués d’Enchanté ne sont pas d’attendrissants petits couples de retraités ou bien des jeunes branchés de la capitale tokyoïte. Chevalier sans tête, bête sauvage, ange déchu, roi des démons… tous les clients les plus fidèles passent par la mystérieuse porte au fond du café, un portail vers d’autres mondes où vivent toutes sortes de créatures non-humaines. Après tout, pourquoi pas ? Du moment qu’ils paient leur café… Mais ces allers-retours entre mondes magiques et celui du commun des mortels ne sont pas sans conséquence… et le gouvernement s’en mêle.

C’était la sortie Switch qui me faisait de l’œil : c’est totalement mon type d’univers et de chara design, j’adore le concept du café (très coffee shop AU) et les développeurs sont allés jusqu’au bout avec une interface aux petits oignons. Le menu du jeu nous met tout de suite dans l’ambiance : il faut choisir « New Customers » pour démarrer une partie, sélectionner « Regulars » pour charger une sauvegarde et les « Daily Specials » sont tous les contenus bonus, présentés sous la forme du menu du restaurant. Chaque personnage est associé à un plat qui donne accès à ses CGs, sa section « question-réponse » et son générique de fin. Ce sont des petits détails comme ça qui rendent le jeu si charmant avant même qu’on se lance dans l’histoire !!!

Visuellement, le jeu est un vrai petit plaisir pour les yeux. On doit tout ça à Yuuya, également artiste sur Cupid Parasite, que j’ai acheté directement après avoir fini Café Echanté pour cette seule et unique raison !

La musique colle aussi parfaitement à l’ambiance, rien que quand on lance le jeu, on est tout de suite transporté-es dans l’univers distingué de ce café enchanté… Moins convaincue par les BGM des scènes d’action, mais c’est peut-être juste moi. Je les ai trouvés assez génériques, répétitives et parfois pas toujours adaptés à la scène associée, mais bon, ça ne m’a pas sorti du jeu pour autant donc passons !

Parlons plutôt des choses sérieuses : l’histoire. La common route est particulièrement longue, elle s’entend sur des heures et des heures et fait très exactement 8 chapitres. Ensuite, chaque route fait 4 chapitres supplémentaires, exceptée pour la dernière qui en fait 6.

La common route en question est cependant très sympathique. On apprend à connaître notre héroïne, Kotone Awaki qui sort du lot puisque, croyez-le ou non, elle n’est PAS amnésique ! C’est aussi une femme indépendante, elle travaille dur, elle prend des risques, elle est ouverte d’esprit, bref, quelqu’un de bien. Elle se rapproche pas mal du genre d’héroïne d’otoge qu’on aimerait voir plus souvent, même si je vous avoue que moi, ça ne me suffit pas. J’en ai marre des filles trop gentilles, trop innocentes, trop dociles, j’ai besoin d’un peu plus… !!! Mais au moins, elle a une vraie personnalité et elle est assez agréable à incarner : elle est actrice de l’histoire et elle n’a pas de comportement ou de décision frustrante, ce qui est déjà un grand pas en avant. En plus, elle est trop jolie.

La common route est peut-être un peu longue mais elle permet de voir les relations entre les personnages évoluer et se renforcer ; au bout des 8 chapitres, on a vraiment une belle bande d’amis et pas juste un harem pour l’héroïne. Plusieurs personnages secondaires avec des intrigues intéressantes sont introduits et on explore bien toutes les particularités de ces mondes fantastiques dont viennent les habitués d’Enchanté.

La seule chose que j’aime moins, ce sont les scènes d’action… et elles sont nombreuses. Autant dans les derniers chapitres de la common route que dans les routes des love interests. Je crois que ce n’est juste pas mon truc et, en plus, c’est assez dur d’écrire de bonnes scènes de combat au format visual novel (à mon humble avis). Là, je vous avoue que j’attendais juste que ça passe. J’étais plus intéressée par les longues scènes de world building et tous les passages mélodramatiques. Je suis d’ailleurs contente que le jeu se termine sur ce genre de scène avec juste un combat très rapide plutôt qu’une longue démonstration de force contre le grand méchant.

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Un été de mystères avec 7’scarlet.

Mon dernier article était consacré au sound novel Higurashi. Aujourd’hui, on revient du côté des otome games mais sans trop de dépaysement non plus puisque 7’scarlet n’est pas sans rappeler la mystérieuse série de meurtres et disparitions d’Hinamizawa ! Vendu aux côtés des jeux Psychedelica lors de la campagne Summer of Mystery d’Aksys Games en 2018, il nous propose lui aussi un contenu davantage axé sur le storytelling que sur la romance, même si… en comparaison aux deux autres jeux entre lesquels il est pris en sandwich, elle y trouve déjà beaucoup plus facilement sa place.

On se rend à Okunezato dans la peau d’Ichiko, sur les traces de son frère disparu il y a un an. Village reclus en forme de croissant de Lune, il abrite de nombreux mystères qui rassemblent les amateur-ices de paranormal. Un été, un site dédié propose une rencontre entre membres sur place et Ichiko se joint à eux sur l’invitation de son ami d’enfance, Hino.

Le club a autant de membres que de prétendants pour Ichiko et, à chaque fois qu’elle se rapprochera de l’un d’eux, elle obtiendra une nouvelle pièce du puzzle qui l’aidera à comprendre ce que cache vraiment Okunezato.

Mais avant même de s’attarder sur l’histoire, ce qu’on remarque tout de suite sont les graphismes ! Ce n’est pas non plus le style que je préfère, et il n’est, a priori, pas particulièrement original, mais c’est soigné et, surtout!, les backgrounds sont particulièrement travaillés. Ils sont beaux et souvent agrémentés de petits détails, voire même carrément des séquences entières!, animé-es.

今の季節にピッタリ! ミステリー&乙女ゲーム『7'scarlet』を ...
Okunezato s’inspire de la ville de Karuizawa !
Animation qui reste assez simple mais c’est rare d’en croiser dans ce genre de jeux.

Je suis assez neutre quant au rendu… j’adore les backgrounds mais je n’adhère pas forcément aux autres éléments du style ; le chara design ne me plaît pas outre mesure, certains visages me semblent un peu déformés sur les CGs (surtout les nez! Hino prend cher), mais si on met mes goûts de côté, j’apprécie la petite pointe d’originalité. Peut-être parce que cet otome game développé par Otomate (comme la quasi totalité des localisations d’Aksys) est une collaboration avec Toybox Inc. (qui a fait appel à Kurahana Chinatsu pour les illustrations ; elle a précédemment travaillé sur Togainu no Chi et Lamento pour Nitro+CHiRAL mais aussi sur Uta no☆Prince-sama♪) mais en tout cas… on sent une petite différence avec leurs autres titres, autant au niveau du visuel que de l’écriture.

Et l’écriture, parlons-en ! Dans l’ensemble… le jeu est divertissant et bien rythmé, avec une héroïne pas des plus désagréables. On ne s’ennuie jamais bien longtemps : il y a une révélation à chaque chapitre, un plot twist en cache toujours un autre, l’intrigue est relativement bien construite avec plusieurs sous-intrigues qui relient les personnages entre eux. Le jeu est assez court, les routes très rapides à lire, mais aucune question ne reste sans réponse et la plupart des dénouements sont satisfaisants. Mais ! Il faut dire que la qualité de l’écriture est quand même discutable. Le style n’est pas terrible, il y a beaucoup de facilités dans le scénarios, les « TIPS » répètent parfois mot pour mot ce que le texte vient de nous indiquer (mais d’autres fois ils sont très drôles, il faut leur laisser!), en général ce n’est jamais très subtil (il y a trop de « révélations » qu’on voit venir à des kilomètres à cause du manque de subtilité des « indices » qu’on met sur notre chemin…), le méchant n’a pas vraiment de motivation si ce n’est qu’il est… méchant… Bref !, plein de défauts qui s’accumulent et qui font que l’impression qui ressort de l’écriture est qu’elle est simple, facile, pour ne pas dire médiocre à certains moments.

Après, l’expérience n’est pas déplaisante pour autant ; ça reste un univers sympathique avec des personnages attachants et une ambiance prenante et qui reste légère malgré le contexte assez sombre de meurtres en série. En ce qui me concerne, le bilan est donc positif et j’ai pris du plaisir à y jouer. Le rythme y est pour beaucoup ; si le jeu traînait en longueur et gardait trop longtemps pour lui des révélations prévisibles dès les premiers chapitres, la lecture serait sans doute plus pénible.

Mais venons-en au vif du sujet quand il s’agit d’otome games… la romance ! Le jeu n’étant déjà pas bien long, les routes le sont encore moins ! Et la romance est parfois expédiée un peu rapidement mais… on a quand même quelque chose à se mettre sous la dent avec des scènes clichés comme on aime, douces comme du miel, qui mettent en scène d’assez bons personnages. Vrai reproche que j’ai à faire à la romance, c’est que, à l’instar de Psychedelica of the Black Butterfly, *spoilers*tous les personnages connaissent l’héroïne depuis l’enfance et en sont tombés amoureux après une interaction ou deux… Trop facile, pas réaliste. Il y a des scénarios où ça fait moins forcé que dans d’autres et les personnages ont quand même l’occasion de se rapprocher dans le présent, de traverser des épreuves et de tisser de vrais liens, ce qui justifie qu’ils puissent retomber amoureux et rend les romances déjà un peu plus naturelles que dans Black Butterfly.*fin des spoilers* Je vous propose de voir tout ça plus en détails !

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Réconciliation : Psychedelica of the Ashen Hawk

Après un mauvais moment passé avec Psychedelica of the Black Butterfly, j’ai quand même tenté sa suite… Psychedelica of the Ashen Hawk. Sorti un an plus tard (mais avec seulement quelques mois d’écart chez nous), ce jeu là n’est pas la suite directe de son prédécesseur… ils appartiennent à la même série et, dans une certaine mesure, au même univers, mais sont indépendants l’un de l’autre. Une très bonne chose en ce qui me concerne puisque je n’ai pas aimé grand chose dans le premier opus !!!… Alors que là, d’emblée, j’ai été charmée par l’univers… une ambiance moyenâgeuse avec des couleurs froides et une bande-son folklorique… déjà un peu plus ma came, alors qu’aucun de ces aspects-là ne m’avaient attirée dans l’autre jeu… On part donc sur de meilleures bases mais quid de l’histoire ? Là aussi, c’est un peu plus intéressant que la dernière fois !

Dans un village figé dans le temps où la neige n’a de cesse de tomber, deux grandes familles s’opposent et divisent le peuple en deux clans : celui des pacifistes Wolves, et celui des tyranniques Hawks. Au milieu, il y a Jed, l’héroïne, ou plutôt le héros!, qu’on incarne. Hiver sans fin, dissensions entre les deux factions dirigeantes, meurtres en série,… tous les maux de ce village sont attribués à la « malédiction de la sorcière ». Née avec un œil qui vire au rouge quand ses émotions la dépassent, Jed sait qu’elle est la sorcière que tout le monde craint mais sait aussi qu’elle n’a rien à se reprocher. Cependant, par sécurité, elle cache son identité depuis son plus jeune âge en se faisant passer pour un homme…

Pour encore un peu de contexte : elle a passé son enfance dans la famille Wolf qui l’a recueillie quand elle était encore un bébé mais passé un certain âge, elle a décidé de s’isoler et d’aller vivre dans une tour au fin fond de la forêt, toujours dans une tentative de se faire discrète pour ne pas éveiller les soupçons à son sujet. Depuis, elle vit une vie très modeste et, pour pouvoir se nourrir, elle travaille comme homme à tout faire et rend des services à tous les habitant-es du village. Un jour, le prêtre (beau gosse, parce que c’est un otome game) va lui demander de retrouver le « Kaleido-Via », un…truc… que personne a jamais vu, que personne n’est capable de décrire, mais il faut qu’il soit restitué à l’église avant la « mascarade », occasion lors de laquelle les deux camps ennemis font une trêve et s’amusent ensemble. Comme elle ne sait pas exactement ce qu’elle cherche, la moindre information compte, qu’elle vienne du clan des Wolves ou des Hawks. Elle se rend alors compte que c’est dans son intérêt non seulement d’être anonyme (Jed étant associé aux Wolves même après avoir quitté leur résidence puisqu’il en est toujours proche) mais aussi de se présenter comme une innocente jeune fille…

C’est un concept auquel j’accroche trop ! Si vous me connaissez, vous savez (ou peut-être pas) que je porte un intérêt tout particulier au travestissement et ses implications chez les femmes et même si, ici, on n’est pas plus face à un commentaire social sur la condition des femmes, c’est intéressant de voir quel rapport l’héroïne a avec son genre, les contraintes dont elle fait l’expérience quand elle se présente en tant que femme (elle se plaint surtout de ses vêtements qui ne sont pratiques à une époque médiévale où les femmes ne portent évidemment pas de pantalons) et le regard que portent les gens sur elle en fonction de son apparence (elle fait notamment l’expérience du… sexisme!!!).

Et la meilleure partie, c’est que l’héroïne est géniale ! Comme dans Psychedelica of the Black Butterfly, elle est doublée, ce qui est tellement rare que ça fait toujours plaisir, mais en plus… là pour le coup, j’aime vraiment beaucoup la voix de Tamura Matsumi. Elle a une voix androgyne qui colle parfaitement à ce rôle ; d’ailleurs, elle fait souvent des voix de personnages masculins jeunes (par exemple… Hiyori dans Free!… mention obligatoire!!!). En plus de ça, elle a toutes les qualités qu’on peut rêver de voir chez une héroïne d’otome game mais qu’on ne voit presque jamais : une personnalité et toute une palette d’émotions, elle est gentille mais pas docile et sait s’énerver et se défendre quand besoin est, elle est capable, indépendante et sait se servir d’une épée (elle est cool), elle est courageuse et n’a pas peur de se mettre dans des situations dangereuses… C’est un vrai personnage qu’on a vraiment pris la peine d’écrire, on ne voit pas ça systématiquement !

Je retrouve en elle beaucoup de qualités que j’avais déjà aimé chez Cyrus de Steam Prison ; la seule chose que je trouvais un peu dommage chez cette dernière, c’est qu’elle soit complètement à côté de la plaque en ce qui concerne le sexe, au point de même pas trop savoir comment on fait des bébés… non seulement c’est pas très crédible mais en plus ça l’a mise dans une position vulnérable plus d’une fois alors qu’elle n’est pas naïve en temps normal. Jed, en revanche… disons qu’elle est au courant des choses… ; c’est pas grand chose mais comparé à l’innocence poussée à l’extrême à laquelle on est habitué-es de la part des héroïnes, ça fait quand même une différence de voir une fille qui éprouve du désir.

L’héroïne est donc… validée ! Quant au gameplay… Qui se souvient de la fameuse flowchart ? Je vous rassure, ça va beaucoup mieux. Pour avancer dans l’histoire, toujours des side stories mais plus de mini-jeu. A la place, on a la carte ci-dessous.

En bleu, on a des short episodes qui servent à débloquer de nouveaux chapitres, et en rose, les town memories, qui sont des sortes de mini-interviews avec les habitant-es du village (c’est très rapide, trois phrases maximum à chaque fois) et qui servent à gagner des points pour acheter des bonus à la taverne du village (des variations de CG ou des short episodes supplémentaires).

Ca me dérange toujours autant de devoir faire une pause dans l’histoire et d’être forcée à lire un certain nombre d’épisodes pour avancer seulement de quelques chapitres avant de… devoir recommencer… mais au moins, là, c’est moins récurrent, et les short stories s’intègrent beaucoup mieux à l’histoire, ne serait-ce que parce qu’elles s’inscrivent dans sa continuité contrairement à celles de Black Butterfly où parfois on revenait en arrière de plusieurs chapitres pour un épisode tranche de vie où tout le monde était encore gentil et copains ! Les town memories par contre… c’est vite répétitif ; heureusement, c’est court! mais il y en a beaucoup et c’est ça qui donne l’impression de corvée dans cet opus. Mais c’est bien peu de choses !

Quant à la flowchart, elle est beaucoup plus linéaire cette fois-ci et même si un walkthrough est toujours de rigueur, on s’en sort sans trop de problèmes (certaines routes nécessitent encore et toujours de recommencer le jeu depuis le début et de skip tous les chapitres juste pour un choix à la fin de l’histoire mais bon, c’est un mauvais moment à passer, un seul et pas quinze!, donc y’a du progrès).

Pour ce qui est de l’histoire, il y a aussi un net progrès ! Bien mieux écrite, bien plus travaillée. Cette fois, on a vraiment l’impression d’assembler les différentes pièces d’un puzzle parce qu’on suit plusieurs intrigues différentes, qui bien sûr finissent par être liées entre elles, mais qui permettent d’explorer chacun des personnages, personnages qui, contrairement à ceux de Black Butterfly, ont une vie en dehors de l’héroïne, et ne se limitent pas aux love interests ! Tout ne s’articule pas autour d’elle, les personnages ont d’autres préoccupations et certains sont au centre de l’histoire sans pour autant être de potentiels prétendants pour l’héroïne.

Tee en est un parfait exemple même si j’avoue que ça m’aurait pas dérangé qu’elle soit un love interest…

Ils ont leur propres motivations, tourments et dilemmes, ce qui les rend déjà un peu plus intéressants et profonds que leurs prédécesseurs. Sans être trop élaborée non plus, l’histoire est bien ficelée et pas trop tiré par les cheveux comme ça peut malheureusement arriver. Elle est très plaisante à suivre et on est toujours pressé-es d’en connaître la suite !

Par contre… pour ce qui est de la romance, encore une fois, c’est assez secondaire et rarement synonyme de « happy ending ». Ce n’est pas forcément un mal, surtout que cette fois, l’histoire est très prenante ! Mais ce n’est pas forcément ce que tout le monde recherche en jouant à un otome game donc je préfère prévenir.

Ceci étant dit, quand il y a de la romance… elle est bien écrite, elle est bonne… Plusieurs moments m’ont rendue toute niaise alors que ça m’arrive de plus en plus rarement mais là j’ai trouvé que certaines scènes étaient vraiment… intenses, mignonnes, ou les deux à la fois. Certains personnages ont vraiment su me faire ressentir des choses !!!… mais malheureusement, la fin de la route n’était pas toujours à la hauteur… On va voir ça plus en détails !

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Je me mets enfin à Hakuoki ! – Hakuoki Kyoto Winds

« Enfin », c’est le cas de le dire ! Hakuoki est LE titre le plus populaire du développeur Otomate, au Japon comme ici. La franchise a fêté ses 10 ans l’année dernière, l’adaptation en anime datant de 2010 n’a fait qu’accroître son succès, et en 2012, le premier opus a été traduit en anglais, faisant de lui l’un des premiers otome game auquel on ait eu accès en Occident. D’abord sorti sur PSP, il s’est depuis incrusté sur toutes les consoles : PS Vita, 3DS, PS3, mais aussi PC et portable, jusqu’en 2017 où le jeu a fait un ultime come back sur la Vita pour une sorte de remaster, ajoutant de nouvelles routes et scindant le jeu en deux parties, Kyoto Winds et Edo Blossoms.

Vous l’aurez compris, Hakuoki est dans le coin depuis un moment, pour beaucoup il représente leurs premiers pas dans l’univers des otome games,… tout le monde connait, tout le monde aime, sauf peut-être… trois/quatre personnes, et l’une d’elles, c’est moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de jouer à l’une ou l’autre version du jeu, je n’ai jamais été spécialement attirée par l’univers et n’ai donc jamais pris le temps de m’attarder sur l’anime, et résultat, je suis passée à côté de la franchise pendant des années.

Mais je savais qu’il fallait que j’y remédie tôt ou tard. Après tout, je me proclame amatrice d’otome games, et j’ai toujours dit vouloir tester toutes les sorties anglophones, je serais une imposture si je passais à côté d’un tel classique ! Le remake se présentait donc comme l’occasion parfaite pour enfin sauter le pas. Je n’ai pas sauté dessus dès sa sortie, il n’a jamais été en haut de ma wish list, mais l’été dernier, je suis finalement tombé sur une promo intéressante et… et même après achat, j’ai traîné avant de m’y mettre, mais aujourd’hui, enfin, je peux dire que j’ai terminé la première partie de l’histoire.

Et l’histoire, quelle est-elle d’ailleurs ?! Il serait temps que j’en parle. Si vous non plus, Hakuoki nous évoque pas grand chose, laissez-moi vous éclairer.

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On est en 1864, et on incarne Chizuru Yukimura, la fille d’un docteur d’Edo. L’histoire commence alors que celui-ci part pour Kyôto et la laisse sans nouvelle pendant plus d’un mois. Elle se déguise donc en garçon (question de sécurité) et part à sa recherche. Mais… elle a à peine le temps d’arriver qu’elle tombe sur un des secrets les plus sombres et les mieux gardés du shinsengumi : les « Furies », à ne pas confondre avec les « furries », car nous n’avons pas à faire à des gens en costumes d’animaux mais bien à des monstres  à l’apparence humaine, assoiffés de sang, cheveux blancs, yeux rouges, le look complet. Heureusement, elle se fait sauver par le shinsengumi lui-même, mais sa chance réside surtout dans le fait qu’eux aussi recherchent son père, qui aurait un lien avec l’existence même des Furies. Elle est capturée, manque de se faire tuer, mais grâce à cet intérêt commun, ils trouvent un arrangement, et c’est ainsi qu’elle se retrouve à passer quatre ans aux côtés du shinsengumi. Ou du moins, ce sont ces quatre premières années parmi eux qui sont couvertes dans Kyoto Winds.

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Le jeu nous propose donc un tour d’horizon de l’histoire du Shinsengumi, de l’affaire Ikedaya en 1864, jusqu’à la bataille de Toba-Fushimi en 1868, à travers les yeux de Chizuru. Selon les choix que vous ferez, vous verrez les événements sous différents angles, mais toujours, bien sûr, très romancés, et avec une pointe de surnaturel, ce qui ne fait donc pas d’Hakuoki un manuel d’histoire, mais une bonne introduction à la période Bakumatsu qui vous donnera peut-être envie d’en apprendre plus sur cette partie-là de l’histoire du Japon.

L’inconvénient, c’est que comme le jeu se calque sur l’histoire du Japon, et qu’on ne peut vraiment changer l’Histoire, et qu’en plus Kyoto Winds ne propose que les cinq premiers chapitres d’Hakuoki, qui constituent essentiellement la « common route », hé bien on se tape 12 fois le même scénario, à quelques détails près.

Car oui, la principale addition de cette nouvelle édition d’Hakuoki est l’ajout de 6 nouvelles routes, ce qui nous fait un total de 12 routes et apparemment bien trop d’heures de lecture, d’où l’idée de faire deux jeux distincts, l’un avec la première partie de l’histoire se déroulant à Kyôto, et l’autre avec la seconde partie à Edo. Le concept ne me dérange pas, je ne suis pas dupe quant à ce qui motive cette décision (¥¥¥), mais soit. Le problème, c’est que les routes ont beau être nombreuses, aucune n’est complète, chacune ne fait que planter le décor pour une romance qui n’aura finalement le temps de se développer qu’à Edo, et sur cinq chapitres, les quatre premiers appartiennent à la route commune, et au bout de quelques parties, vous aurez eu l’occasion de tester la quasi totalité des choix et vous n’allez faire que skipper tout le texte. Dans quelques rares cas, il y a du texte à skipper même dans le cinquième chapitre ! Et l’issue de celui-ci est toujours la même, spoiler alert, *le garçon dont Chizuru tombe amoureuse se transforme en Fury pour la protéger*. Ca devient vite redondant.

Et comme mentionné il y a quelques instants, la récompense est moindre, puisque la romance a à peine le temps de naître. Si vous êtes là pour ça, ce qui est… sans doute le cas quand vous jouez à un otome game, ne vous attendez pas à de grandes déclarations ou à des manifestations d’affection car la simple mention de sentiments amoureux est… rare.

Voyons quand même ce qu’il en est.

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Bad Apple Wars: des vertes et des pas mûres.

J’ai bien cru que je n’écrirais jamais cet article ! Jamais je n’avais mis autant de temps à finir un jeu ! Mais ça y est, je suis enfin venu à bout de « Bad Apple Wars », sorti chez Otomate en 2015, et localisé par Aksys Games en 2017.

Ces quelques lignes d’introduction vous annoncent déjà la couleur: si j’ai mis plusieurs mois à le terminer, ce n’est pas parce qu’il est particulièrement long (il est même plutôt court), ce n’est pas non par manque de temps, c’est surtout et avant tout parce que c’est un jeu extrêmement chiant. Mais faisons les choses dans l’ordre, laissez-moi d’abord faire les présentations.

Dans Bad Apple Wars, on incarne Rinka… qui se fait renverser par un camion alors qu’elle se rendait au lycée pour faire sa rentrée. Sa rentrée, elle va la faire, mais pas à l’endroit prévu. En effet, suite à son accident, elle atterrit à l’académie « NEVAEH », où le ciel est constamment teinté de rouge, et où des professeurs loufoques dispensent des cours pour le moins absurdes. Elle réalise qu’elle est morte, et que cette école dont elle ne peut s’échapper se situe un peu « entre les deux mondes » comme on dit. Deux choix s’offrent à elle: rentrer dans le rang et devenir une coquille vide jusqu’à ce qu’elle soit « diplômée » (sous-entendu, passer dans l’autre monde), ou rejoindre les « Bad Apples » et briser les règles pour tenter de se faire « expulser » (sous-entendu, revenir à la vie).

Ce choix-là est le seul que vous aurez à faire, ce qui est peu commun dans ce genre de jeux où tout l’intérêt est de faire avancer l’histoire grâce à nos choix. Bad Apple Wars n’est pas un « kinect novel » pour autant: il y a différentes routes, et on peut bien sûr influer sur le scénario, mais pas par le biais de choix. On y reviendra plus tard.

Très tôt dans le jeu, notre petite Rinka va donc soit rejoindre les « Bad Apples », soit rejoindre les « Perfects », qui sont un comité d’élèves chargés d’assurer l’ordre au sein de l’école en « punissant » celles et ceux qui ne respecteraient pas les règles. Et des règles, il y en a plein.

Ce choix n’en est pas vraiment un puisque dans tous les cas, Rinka va sympathiser avec les Bad Apples, et les aider à briser ces nombreuses règles, dont celles qui sont dites « inviolables », à savoir 1) interdiction de gagner au « jeu de la faucheuse » (un jeu de gendarmes et voleurs), 2) interdiction d’avoir un score de 100% à l’examen, 3) interdiction d’émouvoir des gens au festival du lycée, 4) interdiction d’avouer ses sentiments amoureux à quelqu’un, 5) interdiction d’avoir des « relations inappropriées », 6) interdiction de pleurer à la cérémonie de remise des diplômes, et 7) interdiction de manger le « fruit défendu » (forbidden apple). Chaque chapitre va être consacré à l’élaboration d’un plan pour briser l’une des règles.

BAD APPLE WARS (18)

Sur le papier, la route d’un personnage ne commence qu’au chapitre 6, mais c’est seulement le moment où on se détache réellement de l’interminable et répétitive « common route », mais la romance se développe dès le deuxième chapitre.

Pour se rapprocher des personnages, il faut dans un premier temps faire en sorte de les croiser dans le lycée pour passer du temps avec eux, et plus si affinité. Si Bad Apple Wars ne nous laisse pas faire de « choix » au sens où on l’entend d’habitude dans les otome games, on peut en revanche sur déplacer sur une carte. Il faut se baser sur les couleurs pour savoir quel personnage et à quel endroit.

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Mais la vraie spécificité de Bad Apple Wars, c’est les scènes de « Soul Touch ». A NEVAEH, lorsqu’on touche une personne, il arrive qu’on puisse voir ses souvenirs. C’est ce qui arrive systématiquement à Rinka dès qu’elle a le moindre contact physique avec un mec, et c’est là qu’on intervient : on peut « toucher » les personnages, préférablement aux bons endroits, pour « entendre leur âme », et voir leur passé. (Vient un stade du jeu où, quand le personnage a confiance en Rinka, il se met littéralement « à nu », et là, il faut faire attention à ne pas le toucher à des endroits sensibles sous peine d’obtenir la « bad end ».)

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Ma foi, je n’ai rien contre le concept. Le problème, c’est que les deux dernières scènes de « Soul Touch », les plus importantes, ne sont… pas traduites. Et dans la version originale, il n’y a effectivement pas de texte, mais même si on entend très distinctement le personnage parler, Aksys n’a pas pris la peine de rajouter des sous-titres. On peut penser ce qu’on veut des traductions d’Aksys: qu’elles sont médiocres, qu’elles sont tout à fait correctes, que c’est mieux que rien, qu’on peut toujours y trouver des choses à améliorer,… Mais dans ce cas précis, je pense qu’on peut tous se mettre d’accord: c’est un travail bâclé.

Je ne sais pas dans quelles conditions travaillent leurs traducteurs, mais j’imagine qu’elles sont mauvaises. Je ne suis pas sûre de ce que j’avance mais je pense qu’ils ont travaillé sur le texte sans avoir joué au jeu au préalable et sans entendre le doublage. Ca explique qu’on n’ait pas pris la peine de sous-titrer ces fameuses scènes, ou que le nom d’un personnage ait mal été retranscrit. Ca laisse perplexe d’entendre un nom mais d’un lire un différent… la seule explication, c’est que le traducteur n’avait pas accès à l’audio du jeu, et qu’il a mal lu le kanji du prénom du personnage. Aksys ne devrait pas se satisfaire du minimum strict, et envisager de mieux payer et traiter ses traducteurs.

Sur ce, intéressons-nous aux 5 routes de Bad Apple Wars.

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J’ai commencé avec Higa, et je vais être honnête avec vous… c’est tout juste si je me souviens de sa route. Non seulement elle n’avait vraiment rien de mémorable, mais en plus, je l’ai terminé en janvier… ça commence à remonter…

Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que si le résumé vous a fait penser à Angel Beats!, la route de Higa en est un copié-collé… Et encore, ce n’est même pas là que Bad Apple Wars s’est le plus « inspiré », mais ça sentait quand même déjà pas mal le réchauffé.

Bref, Higa est un peu le délinquant du groupe, il appelle Alma « aniki » sans doute parce qu’il le voit comme un substitut de son grand-frère adoptif, il peut paraître hostile et agressif, mais… vous connaissez la chanson… quand on apprend à le connaître, on se rend compte qu’il a le cœur sur la main, blabla, c’est bien gentil, mais il ne se passe rien dans cette route. On s’ennuie ! C’est dommage, parce que je ne déteste même pas les personnages comme Higa, il aurait pu me plaire, mais on s’ennuie trop.

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Satoru arrive à NEVAEH en même temps que Rinka. Pas très sociable, voire même carrément inapprochable, il a toujours le nez dans son bouquin et ne passe pas une seule seconde sans réviser.

Lui, j’avoue, il est mignon, il est touchant. C’est un personnage brisé, et étudier va à la fois être son refuge, et… ce qui le mène à sa perte. Je me demandais comment la romance allait bien pouvoir se développer, et… je ne peux pas prétendre avoir été agréablement surprise ou aucune exagération du genre, mais disons que la tournure qu’a pris sa route ne m’a pas déplu. Même si leur relation n’est pas la plus crédible, on finit par s’attacher au personnage de Satoru, ce qui n’était pas gagné.

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J’étais impatiente de faire la route de Shikishima, parce qu’il est doublé par Ishida Akira que j’adooooore. Et voilà, c’est la seule satisfaction que j’ai tiré de cette route.

Encore une fois: dommage. Parce que le personnage de Shikishima avait du potentiel: il est mystérieux, il n’appartient à aucun camps, il ne respecte pas les règles mais ne participe pas aux activités des Bad Apples pour autant… C’est un personnage assez indifférent, qui fait ce qui lui chante, et qui n’est préoccupé que par la peinture.

Dans cette école, en plus d’un imposant règlement, il y aussi des « limites » qui empêchent les élèves de… faire des trucs. Le concept de « limites » est assez flou et n’est jamais réellement expliqué, mais… elles agissent comme une sorte de « censure », et dans le cas de Shikishima par exemple, tout ce qu’il peint est déformé aux yeux des autres, à un point où ils sont incapables de distinguer ce qu’il voulait représenter. Les « limites » visent un peu à empêcher d’exprimer des sentiments : on ne peut pas non plus exprimer son amour sous peine que les mots soient « bipés », et quand un des personnages voudra chanter une chanson très personnelle, plus aucun son ne pourra sortir de sa bouche, etc.

Bref, même si Shikishima est plein de bons conseils, j’ai trouvé son personnage beaucoup plus vide que ce qu’il voulait bien nous faire croire avec tous ses ~mystères~. La fin était particulièrement… nulle, en plus d’être incohérente avec ce qu’on voit dans les autres routes ?… Et Rinka était encore plus cruche que dans d’habitude ! si Satoru, voire Higa, arrive à lui faire prendre conscience qu’elle vaut quelque chose et que sa vie n’est pas sans intérêt, ici, sa seule motivation pour revenir à la vie c’est… voir les peintures de Shikishima… Ok… (le pire, c’est qu’à la fin, on voit enfin une de ses œuvres… et c’est moche. Tout ça pour ça.)

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On arrive à Alma, qui est quand même le mec au centre de l’affiche, et le leader des Bad Apples ! ; je me suis dit que là… les choses sérieuses allaient commencer… !

QUE NENNI !

Il y a un « plot twist » dans sa route… mais on le voit venir dès le chapitre 3, et quand enfin arrive le moment de la « révélation », c’est expédié en une ! seule ! ligne ! qu’il marmonne et que l’héroïne n’entend même pas, enfin bref. Peut-être qu’ils n’ont pas trop insisté dessus justement parce que c’était si évident depuis le départ, mais merde. Quand même.

Je ne vais pas m’étaler parce que c’est un peu dur de vous parler de tout ce qui concerne sa route sans vous spoiler, mais cette histoire de retournement de situation qui tombe à l’eau mise à part, la romance n’est pas convaincante et Alma a une personnalité assez frustrante. Déçue. Mais bon, à ce stade du jeu, j’avais déjà l’habitude.

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Je misais donc tout sur White Mask, qui lui est le leader des « Perfects », ce fameux comité qui assure l’ordre au sein de NEVAEH. Comme on peut s’y attendre, il est très rigide, et buté, parfois carrément agressif quand il se rend compte que Rinka remet en question les règles et l’organisation de l’école. J’étais curieuse de savoir ce qu’il cachait, et j’espérais que sa route soit un peu plus mouvementée que les autres étant donné que c’est quand même l’antagoniste de toutes les autres routes.

Ah. Naïve ! J’approchais de la fin du jeu, j’aurais dû savoir qu’il n’y avait rien à en attendre.

Pour ne pas être totalement injuste, je vais quand même dire que son personnage n’était pas inintéressant (même si edgelord sur les bords, pour reprendre les mots d’un des personnages), sauf que, comme tout le reste du jeu, sa route est très mal écrite, tellement qu’au final, on ne sait même pas comment il est mort ?

Vous l’aurez compris, Bad Apple Wars est assez creux. Et là, je vous ai présenté les routes dans l’ordre qui m’avait été recommandé, mais en réalité, l’ordre n’est pas si important que ça puisque les routes ne se complètent pas, même les deux dernières, que je pensais « importantes » puisque les personnages l’étaient pour l’histoire, n’apporte rien de nouveau. On n’avance pas dans l’intrigue, parce que y’a pas d’intrigue. On passe le jeu à attendre des réponses, jusqu’à ce qu’on arrive à la dernière route, et qu’on se rende compte qu’il n’y a rien de plus à savoir que tout ce qui nous a été dit dès la première route.

NEVAEH renferme plein de secrets, que les Bad Apples essaient de percer à jour. Dans quel but ces « règles inviolables » ont-elles été mises en place ? Qu’est-ce qui explique qu’ils viennent de siècles différents mais peuvent tous se réincarner à la même époque ? Dans un jeu normal, quand ce genre de questions sont posées dès le départ, tu t’attends à avoir des réponses à un moment ou à un autre. Mais ici, même les scénaristes n’ont aucune idée de ce qu’il se passe !!!! Auto-sabotage ?

Il y a un passage qui revient dans chacune des routes, et qui nous montre les professeurs discuter entre eux *spoilers??*de comment « tout ceci n’est qu’un test pour voir quelles âmes sont dignes d’être ressuscitées »*fin des spoilers*, et on aimerait en savoir plus… on se doute bien qu’on va finir par en savoir plus… mais non ! cette unique ligne est la SEULE « explication » qu’on nous donne à propos de NEVAEH.

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Et le pire, c’est bien l’héroïne… elle-même rabâche constamment qu’elle est « vide », elle n’a aucun souvenir, c’est la seule à ne pas avoir de « soul totem » (un objet précieux que les personnages ont ramené avec eux), et pourtant, elle a des aptitudes incroyables comme de pas être « limitée », ou de pouvoir voir très aisément dans les souvenirs des gens. Forcément, on se dit qu’elle doit bien cacher des choses. Une sorte de pouvoir qui va nous être expliqué par A+B ? Et elle avait bien une vie avant, elle ne sort pas de nulle part, alors pourquoi n’a-t-elle aucun souvenir ? Pourquoi se sent-elle aussi vide ?

On va pas se mentir, comme c’est une héroïne d’otome game, moi je partais du principe qu’elle était amnésique. A un moment, j’ai aussi pensé qu’elle n’était peut-être pas humaine et que c’était pour ça qu’elle n’avait pas de souvenirs, de « soul totem », et que les limites de cet univers ne semblait pas s’appliquer à elle ?

Bah que dalle. C’était vraiment une coquille vide, et si elle sait faire des trucs que personne d’autre n’avait jamais réussi à faire avant, c’est… grâce à la chance du débutant ?

Conclusion : tout ce qui aurait pu être intéressant dans Bad Apple Wars est laissé dans le vent. Même les personnages, c’est que du vent, ils ne sont traités qu’en surface. Tout ce que ce jeu a pour lui, c’est qu’il n’est pas moche, et encore !, même si le style est intéressant, le graphisme n’est pas renversant non plus comparé à d’autres, et c’est dur de l’apprécier quand tout le reste est… mauvais.

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Pas sûre de vous avoir donné envie d’y jouer mais si malgré tout vous voulez lui donner une chance, il est disponible sur le PSN pour 44,99€ ou sur Play Asia pour le même prix (attendez quand même des soldes…).

Beaucoup de nouvelles sorties chez Aksys prévues dans les prochains mois, donc on ne devrait pas tarder à se retrouver pour une nouvelle critique d’otome game (si mon porte-monnaie est d’accord, bien sûr).