Publié dans Otome Game

Les otome games sont maintenant sur Switch ! Je teste Café Enchanté…

Bon, ce n’est pas tout à fait nouveau, je suis juste un peu retard… mais oui, vous avez bien entendu, après des années à être localisés pour la PS Vita, les otome games sont passés sur la nouvelle console de Nintendo. Si vous avez lu un de mes récents articles, vous savez que la Switch et moi… ce n’est pas une grande histoire d’amour… mais je trouve la Lite totalement adaptée aux otoges, et comme on est particulièrement gâté-es à ce niveau-là en ce moment, ça me permet d’un peu rentabiliser cette console. C’est dingue de se dire qu’on a un peu plus d’une dizaine de titres qui arrivent en 2023, et si on a l’habitude qu’Aksys nous régale, d’autres éditeurs s’y mettent également. Et en attendant toutes ces nouvelles sorties, on a déjà un bien beau catalogue !

Faute de temps et d’argent, je me suis penchée dessus seulement récemment, mais je compte bien rattraper mon retard. J’avais réussi à faire le tour de tout ce qui était sorti sur la Vita (ou presque… il y en a encore un dans mon backlog, je ne l’oublie pas), mais couvrir toutes les sorties Switch va me prendre un fameux moment. M’enfin… il faut bien commencer quelque part ! Et ça sera avec… Café Enchanté.

Kotone Awaki quitte un emploi qui lui faisait frôler le burn out pour reprendre le café de son défunt grand-père. Mais, très vite, elle se rend compte que les habitués d’Enchanté ne sont pas d’attendrissants petits couples de retraités ou bien des jeunes branchés de la capitale tokyoïte. Chevalier sans tête, bête sauvage, ange déchu, roi des démons… tous les clients les plus fidèles passent par la mystérieuse porte au fond du café, un portail vers d’autres mondes où vivent toutes sortes de créatures non-humaines. Après tout, pourquoi pas ? Du moment qu’ils paient leur café… Mais ces allers-retours entre mondes magiques et celui du commun des mortels ne sont pas sans conséquence… et le gouvernement s’en mêle.

C’était la sortie Switch qui me faisait de l’œil : c’est totalement mon type d’univers et de chara design, j’adore le concept du café (très coffee shop AU) et les développeurs sont allés jusqu’au bout avec une interface aux petits oignons. Le menu du jeu nous met tout de suite dans l’ambiance : il faut choisir « New Customers » pour démarrer une partie, sélectionner « Regulars » pour charger une sauvegarde et les « Daily Specials » sont tous les contenus bonus, présentés sous la forme du menu du restaurant. Chaque personnage est associé à un plat qui donne accès à ses CGs, sa section « question-réponse » et son générique de fin. Ce sont des petits détails comme ça qui rendent le jeu si charmant avant même qu’on se lance dans l’histoire !!!

Visuellement, le jeu est un vrai petit plaisir pour les yeux. On doit tout ça à Yuuya, également artiste sur Cupid Parasite, que j’ai acheté directement après avoir fini Café Echanté pour cette seule et unique raison !

La musique colle aussi parfaitement à l’ambiance, rien que quand on lance le jeu, on est tout de suite transporté-es dans l’univers distingué de ce café enchanté… Moins convaincue par les BGM des scènes d’action, mais c’est peut-être juste moi. Je les ai trouvés assez génériques, répétitives et parfois pas toujours adaptés à la scène associée, mais bon, ça ne m’a pas sorti du jeu pour autant donc passons !

Parlons plutôt des choses sérieuses : l’histoire. La common route est particulièrement longue, elle s’entend sur des heures et des heures et fait très exactement 8 chapitres. Ensuite, chaque route fait 4 chapitres supplémentaires, exceptée pour la dernière qui en fait 6.

La common route en question est cependant très sympathique. On apprend à connaître notre héroïne, Kotone Awaki qui sort du lot puisque, croyez-le ou non, elle n’est PAS amnésique ! C’est aussi une femme indépendante, elle travaille dur, elle prend des risques, elle est ouverte d’esprit, bref, quelqu’un de bien. Elle se rapproche pas mal du genre d’héroïne d’otoge qu’on aimerait voir plus souvent, même si je vous avoue que moi, ça ne me suffit pas. J’en ai marre des filles trop gentilles, trop innocentes, trop dociles, j’ai besoin d’un peu plus… !!! Mais au moins, elle a une vraie personnalité et elle est assez agréable à incarner : elle est actrice de l’histoire et elle n’a pas de comportement ou de décision frustrante, ce qui est déjà un grand pas en avant. En plus, elle est trop jolie.

La common route est peut-être un peu longue mais elle permet de voir les relations entre les personnages évoluer et se renforcer ; au bout des 8 chapitres, on a vraiment une belle bande d’amis et pas juste un harem pour l’héroïne. Plusieurs personnages secondaires avec des intrigues intéressantes sont introduits et on explore bien toutes les particularités de ces mondes fantastiques dont viennent les habitués d’Enchanté.

La seule chose que j’aime moins, ce sont les scènes d’action… et elles sont nombreuses. Autant dans les derniers chapitres de la common route que dans les routes des love interests. Je crois que ce n’est juste pas mon truc et, en plus, c’est assez dur d’écrire de bonnes scènes de combat au format visual novel (à mon humble avis). Là, je vous avoue que j’attendais juste que ça passe. J’étais plus intéressée par les longues scènes de world building et tous les passages mélodramatiques. Je suis d’ailleurs contente que le jeu se termine sur ce genre de scène avec juste un combat très rapide plutôt qu’une longue démonstration de force contre le grand méchant.

Le meilleur personnage secondaire selon moi, une petite crème.
Très fort aussi celui-là.
Inattendu mais vraiment la mascotte la plus choupi du jeu, on ne le voit pas beaucoup mais il est trop attachant et, oserais-je dire… moe ?!
Mascotte insupportable qui doit se taire.

Parlons maintenant des choses encore plus sérieuses. Les mecs. Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, je vous vous présenter nos différentes options, dans l’ordre de jeu recommandé. Et avant ça, je tiens à dire que, indépendamment de la qualité de la route en elle-même, j’adore vraiment toutes ces personnages : les chara designs sortent de l’ordinaire sans rien enlever au côté ikemen des persos et leurs personnalités sont bien écrites. Le cast est so-lide !!!

On commence avec Canus Espada, le chevalier sans tête ! C’était la route que j’avais le plus hâte de faire, juste parce que j’adore l’idée même de ce personnage et je pense qu’on a besoin de plus de love interests absurdes pour comme celui-ci. Et franchement… ne vous méprenez pas, il exprime beaucoup d’émotions ! Ses petites flammes changent de couleur en fonction de ses humeurs, ce qui l’empêche de cacher sa gêne dans les moments un peu intimes qu’il partage avec Kotone… irrésistible non ?

Canus vient de Medio, le monde des fées, ce qui est plutôt logique puisque son personnage est un dullahan (comme Celty de Durarara!! !), qui sont bel et bien un type de fée dans le folklore irlandais. Les décors de son monde sont ravissants et enchanteurs, c’est un monde merveilleux peuplé de mignonnes petites fées, d’une reine douce qui cache de lourdes responsabilités, et de son frère au genre quelque peu ambigu et à la personnalité de tsundere. C’est un univers très plaisant à découvrir avec des personnages très chouette mais, malheureusement il s’y passe aussi beaucoup de draaaamaaaas qui laissent très peu de place à la romance.

Kotone et Canus ont quand même des scènes absolument adorables mais ce n’est clairement pas ce qui domine la route. Leurs sentiments sont si purs mais on ne les voit pas assez se développer à mon goût ! Un peu dommage mais j’ai beaucoup d’affection pour Canus et pour ce petit couple. Je suis contente qu’Otomate soit allé jusqu’au bout du truc et ne lui ai jamais donné ne serait-ce que les contours d’un visage ; il est parfait comme ça, sans tête.

J’ai eu beaucoup plus de mal avec la route d’Ignis Carbunculus… Pourtant, le type est gentil. Personnalité un peu cliché : il a le sang chaud, tsundere sur les bords, vrai glouton et habitué à régler les conflits par la violence. Il vient du monde de Bestia où règne la loi du plus fort. Et là-bas aussi, il y a du dramaaaa !!! Et malheureusement, j’étais complètement indifférente à cette intrigue… Je ne pense pas même pas qu’elle soit particulièrement mal écrite ou mal rythmée, je n’avais juste aucun intérêt pour les enjeux, le retournement de situation prévisible, la condition d’Ignis à la fin de l’histoire… Typiquement, là aussi, j’attendais que ça passe.

La fin de la route est assez sombre et tragique mais c’était déjà trop tard pour que je me sente investie dans toutes ces histoires… Kotone et lui ont quand même une belle alchimie mais qui n’a malheureusement plus trop le temps d’être développée à la fin.

Un aspect que j’ai aimé cependant… et que je vais mettre en blanc pour vous éviter les spoilers, libre à vous de surligner ou non !

*spoilers*

Quand Ignis commence à se transformer, il veut, littéralement, bouffer Kotone, et d’ailleurs il va réussir à taper un bon croc à un moment et… je sais pas, c’est peut-être juste moi et mon esprit mal tourné mais j’ai trouvé ça terriblement kinky???!!! Et… ça m’a agréablement surprise, je pense que c’est audacieux d’avoir inclus ça, que le côté sexuel soit voulu ou non. Moi, ça me parle en tout cas. Voilà, faites ce que vous voulez de cette information.

J’ai aussi aimé le côté réaliste de Kotone qui, malgré tout l’amour qu’elle a pour Ignis, a quand même mis un moment avant de se remettre de ce petit traumatisme. Même en ayant conscience qu’il n’était pas dans son état normal, elle n’a pas pu s’empêcher d’avoir peur de lui, ce que j’estime normal et humain. Elle croit en lui de toutes ses forces donc elle fini par passer outre mais le jeu montre bien que c’était pas gagné.

*fin des spoilers*

En résumé : couple mignon, mais intrigue autour trop barbante pour moi.

On a ensuite Kaoru Rindo… le personnage qui ne m’intéressait pas du tout, je redoutais sa route parce que je n’avais aucun doute sur le fait que j’allais me faire chier. Pour vous remettre dans le contexte, il travaille au GMP, la cellule du gouvernement chargé de s’occuper des créatures non-humaines, c’est-à-dire veiller à ce que les humains ne soient pas au courant de leur existence, gérer les crises quand des êtres fantastiques viennent semer la pagaille dans notre monde, collecter des informations sur toutes ces différentes espèces etc. C’est aussi, plus concrètement, un VIEUX ! C’est pas un vrai vieux, mais Kotone a 19 ans à tout péter et Rindo est un bel homme mûr de 42 ans.

Maintenant, vous savez que je suis assez ouverte aux différences d’âge dans la fiction. Mais… j’étais quand même dubitative quant à la supposé alchimie qui allait se développer entre ces deux-là. Que peuvent-ils bien avoir en commun ? Et en plus, j’étais persuadée qu’une intrigue autour de ce perso n’allait pas être intéressante… son boulot est trop sérieux, ça promettait encore des scènes d’action lourdingues…

Je ne fais pas durer le suspens plus longtemps : je m’étais en fait lourdement trompée !!! Cette route est, contre toute attente, ma préférée ! Et de loin ! C’est LA route que je cherche dans chaque otome game : celle où je n’arrive plus à poser ma console tellement je suis prise dans l’histoire. L’équilibre entre l’intrigue et la romance est parfait ! Parfaitement maîtrisée ! Kotone et Rindo ont une relation adorable avec plein de moments « tranches de vie » qui ont fait battre mon petit cœur Kotone développe ses sentiments très vite et leur petite romance évolue à son rythme de manière tout à fait naturelle. Qui l’eut cru !!!? Pas moi, je vous jure.

J’ai adoré les suivre et, étonnamment, pas trop d’action dans cette route. J’ai adoré la tournure vraiment glauque et macabre qu’a pris la route, je ne m’attendais pas à ça et il y a vraiment plein de moments où j’étais, je vous le dis franchement, sur le cul suite à certaines révélations. C’est quelque chose qu’on ne retrouve pas du tout dans les autres routes donc j’étais très agréablement surprise. Pour moi, c’est la route la plus passionnante et même si je partais sceptique, j’adhère totalement à cette romance.

J’attendais cette route avec impatience ! Celle de Il Fado de Rie… C’est un personnage très joli. Physiquement, il est parfait, il est, allez disons-le…, angélique. Et en plus… c’est un fan d’otome games !! Le voilà, le vrai self-insert. Il a une chambre rempli de goodies, il passe la nuit à jouer, il est toujours en quête d’éditions collectors, il va à des events dédiés, se rend au café Otomate… c’est un vrai. Et je pense que toutes les joueuses ressentent une réelle satisfaction à pouvoir s’identifier à son personnage.

Il y a plein de références aux autres titres Otomate dans le background, autre chose que les fans sauront apprécier.

Haha.

Et là aussi, il y a eu des chapitres où j’étais complètement absorbée par l’histoire. Quand on commence à en connaître un peu plus sur Il, qui il est vraiment, d’où il vient, comment il est arrivé à Enchanté… la route prend une tournure carrément dérangeante. C’était si intriguant et un peu angoissant… il y a des moments assez gores et même choquants tant ça contraste avec le reste du jeu mais aussi avec l’indifférence totale de Il face à certaines situations. Le jeu arrive très bien à créer une sensation de malaise, ça devient presque effrayant et moi, ohlala, ce que j’adore ça… !

Malheureusement, après ça, le ton change encore une fois et là, ça part un peu trop loin pour moi. J’ai un peu décroché même si, là, le lore était vraiment intéressant. On découvre l’Heavenly World of Caelm, où vivent les anges mais aussi… Dieu, logiquement. On est encore sur des explications un peu tirées par les cheveux mais j’apprécie l’effort pour essayer d’expliquer l’existence de Dieu et comment fonctionne un peu cet univers et les anges qui l’habitent. C’était juste un peu trop long à mon goût et, encore une fois, trop de scènes d’action à rallonge.

Mais je suis très fan de certains choix.

*spoilers*

Le fait que Dieu soit une intelligence artificelle haha… osé ! Mais j’aime beaucoup comment tout est présenté, le monde de Caelm est quand même très intéressant même si le backstory est parfois un peu indigeste.

J’ai aussi adoré que les otome games fassent partie intégrante de l’histoire et du personnage de Il, c’était très bien amené et c’était chouette d’en faire quelque chose au-delà du simple fait que c’était sa passion.

*fin des spoilers*

La romance est aussi très mignonne, Kotone et Il ont des moments trop précieux et traversent beaucoup de choses pour pouvoir être réunis, mais… ce n’est pas vraiment mon couple préféré pour autant. J’ai eu le sentiment que Kotone était moins investie dans la relation ? Mais c’est peut-être parce que cette route arrive juste après celle de Rindo, où Kotone est dans tous ses états dès qu’elle pense à lui.

Enorme bémol de cette route, c’est qu’elle est traduite et éditée n’importe comment, au point que ça en devienne insupportable. Traduction approximative, parfois super littérale, et des points et des espaces n’importe où ! Ca casse complètement les moments sérieux car le texte ne ressemble à rien. On ne retrouve pas du tout ce problème dans les précédentes routes mais, malheureusement, il revient bel et bien dans la dernière qui, pourtant, est la plus importante pour l’histoire.

Et là… les choses sérieuses commencent. Après avoir fini toutes les autres routes, on débloque celle de Misyr Rex, le roi des démons. Un personnage fort mystérieux dont la route compte 6 chapitres et conclut l’histoire de Café Enchanté.

Quand je joue à un otome game, dont je compte faire la review, je prends toujours des notes. Et les premières notes que j’ai prises, dès le tout début du jeu, c’était « Misyr MENT. Misyr est un MENTEUR. Ce n’est pas LE ROI DES DEMONS. » Et je m’étais persuadée que c’était une espèce de chuunibyou. On sait tellement peu de choses sur le monde auquel il est censé appartenir, c’est le seul qui ne change pas son apparence pour une tenue plus casual (alors qu’avec la magie, tous les autres personnages le font aisément), on ne le voit pas utiliser ses pouvoirs, on ne sait rien de ses fonctions et il n’a juste pas l’air d’un grand méchant roi des démons.

Bon, plus on avançait moins ma théorie tenait la route parce que on finit par le voir utiliser la magie mais… il y avait quand même quelque chose de louche !!! En entrant dans sa route, j’allais enfin en avoir le cœur net. Par contre, je vais devoir tout mettre sous spoilers, vous vous en doutez bien…

*spoilers*

Dès les premiers chapitres de sa route, mes soupçons se confirment : ce gars est un mythomane. J’ai fini par accepter que c’était peut-être bien un démon… Mais quand, soudainement, un autre personnage qui prétend également être le roi des démons entre en scène, je savais qu’il mentait. Tous les autres personnages ont une confiance aveugle en lui donc ils partent tous du principe que c’est l’autre démon qui ment, mais nous, lectrices et lecteurs, nous ne sommes pas dupes ! On se doute bien qu’il y a anguille sous roche ! Donc je me suis dit que Misyr était peut-être un démon, mais pas bien puissant.

Bah je me suis bien fait avoir !!! S’il n’est effectivement pas le roi des démons, il est quelque chose de bien plus puissant. Une créature monstrueuse habitant un monde de ruines où tout ce qu’il touche devient cendres. Grâce à la magie, il peut temporairement changé son apparence et devenir le Misyr que l’on connait bien, mais ce sort à ses limites et il doit donc retourner dans son vrai monde toutes les nuits pour cacher cette apparence et, surtout, ses pouvoirs destructeurs.

J’avoue que là… le jeu m’a bien eue… j’ai pensé pendant des heures et des heures de lecture que c’était un loser et, en fait, son pouvoir dépasse l’entendement.

*fin de spoilers*

Quelque chose qui m’amuse beaucoup et qu’on retrouve dans beaucoup d’otome games, c’est une fin absolument claquée au sol et, avec Café Enchanté, on est en plein dedans. Ca part loin et ça n’a aucun sens mais c’est comme ça que je les adore. Je vous la fais courte.

*spoilers*

Le monde duquel Misyr est prisonnié a été créé suite à la tragédie de Noah. Dans cette route, on découvre un antagoniste, jaloux de la relation de Misyr et Kotone, qui décide donc de la kidnapper et de retirer tous ses pouvoirs à Misyr, le rendant ainsi humain. Cet antagoniste, c’est Noah. Il a le pouvoir de prendre la forme d’un ikemen sous nos yeux mais ce Noah, c’est en fait… la manifestation de cette tragédie, Noah est un monde, the World of End Times (je pense qu’on aurait pu trouver meilleure traduction). Voilà. Bref. Et lorsqu’il kidnappe Kotone, c’est pour ne faire plus qu’un avec elle. Grâce au pouvoir de l’amour, elle arrive quand même à, elle aussi, prendre une forme humaine mais qui a beaucoup de mal à se manifester donc Misyr ne fait finalement que la deviner. Elle est presque transparente. Et après une longue et profonde discussion au sujet de l’amitié et plein d’autres bons sentiments, Noah s’avoue vaincu. Il avait juste besoin d’un ami qui partage une tasse de café avec lui. Pas si méchant le gars finalement, non ?

Sauf qu’il laisse quand même Kotone bien dans la merde. Il est trop tard pour la sauver. Bref, il y a plein d’autres éléments de lore sur lesquels je vais faire l’impasse mais, ce qu’il faut retenir, c’est que même si Kotone survit, elle est devenue une créature non-humaine à son tour et elle est même devenue la remplaçante de Noah. Kotone est un monde. C’est vraiment absurde à dire mais c’est ce qu’il se passe. Kotone est un monde, bien plus accueillant et clément que celui de Noah avant elle, mais elle reste… bah, un monde quoi ? Donc elle revient à Enchanté, dont Misyr est maintenant le co-gérant, sous cette forme humaine qu’elle peine à incarner, et donc Misyr la perd tout le temps de vue et doit sans cesse « deviner » où elle est parce que la meuf est quasiment transparente. Heu…..?????

*fin des spoilers*

Je suis saoulée par cette fin qui ne fait pas du tout justice au personnage de Kotone et qui n’a rien d’une fin heureuse. La route est longue, très intéressante et répond à toutes les questions sans réponse des autres routes, mais cette fin est… presque inacceptable. Je n’en reviens pas ! J’espère de tout cœur qu’un fandisk viendra étoffer tout ça et donner une conclusion plus satisfaisante à l’histoire de ces personnages. A cause de tout ça, je ne suis même pas conquise par la romance entre Misyr et Kotone, que je trouve un peu trop « facile » et bien sûr très triste (mais en ce qui me concerne, c’est souvent le cas avec les « poster boys », ce ne sont jamais mes préférées !).

En plus, une des grandes forces de Café Enchanté, c’est l’aspect « found family » : les personnes s’aiment, sont unis, ils interagissent tous entre eux sans que Kotone soit la seule chose qui les relient, ils affrontent la tragédie finale tous ensemble et, pourtant, pas une seule scène de fin où on les voit tous réunis. Encore une fois : inacceptable ! Il me faut un fandisk !!! Ce qui n’est peut-être pas impossible, le jeu est sorti en 2019 au Japon, en 2020 chez nous, ce n’est pas très vieux et ça pourrait encore se faire… croisons les doigts car là, je termine le jeu frustrée.

Je n’ai pas non plus mentionné les bad ends car il n’y en a pas vraiment. Ce sont juste quelques lignes de dialogues en plus qui vont stopper abruptement l’histoire (et elles ne sont pas nécessaires pour compléter l’album de CGs). Pour compenser, certaines fins pourraient passer pour des bad ends tellement elles sont douces-amères, notamment… la dernière !!!

Le tout dans le tout… quand même un très bon jeu. J’en garderai un super souvenir malgré la fin. Les romances sont mignonnes comme tout, aucun problème de non-consentement à signaler, l’héroïne est très chouette, le world building est incroyable, l’histoire est prenante malgré des longueurs qui m’ont quelques fois fait décrocher du jeu, c’est plein de bonnes idées et les graphismes sont à tomber.

Vous pouvez vous le procurer sur Switch pour 43,90€ en physique ou pour 49,99€ sur l’eshop (en ce moment en promo à 34,99€).

Je ne sais pas si je vais enchaîner directement sur Cupid Parasite mais, en tout cas, j’ai bien d’autres jeux dans mon backlog que je compte finir et chroniquer ici en 2023 ! A très bientôt j’espère !

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