« Enfin », c’est le cas de le dire ! Hakuoki est LE titre le plus populaire du développeur Otomate, au Japon comme ici. La franchise a fêté ses 10 ans l’année dernière, l’adaptation en anime datant de 2010 n’a fait qu’accroître son succès, et en 2012, le premier opus a été traduit en anglais, faisant de lui l’un des premiers otome game auquel on ait eu accès en Occident. D’abord sorti sur PSP, il s’est depuis incrusté sur toutes les consoles : PS Vita, 3DS, PS3, mais aussi PC et portable, jusqu’en 2017 où le jeu a fait un ultime come back sur la Vita pour une sorte de remaster, ajoutant de nouvelles routes et scindant le jeu en deux parties, Kyoto Winds et Edo Blossoms.
Vous l’aurez compris, Hakuoki est dans le coin depuis un moment, pour beaucoup il représente leurs premiers pas dans l’univers des otome games,… tout le monde connait, tout le monde aime, sauf peut-être… trois/quatre personnes, et l’une d’elles, c’est moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de jouer à l’une ou l’autre version du jeu, je n’ai jamais été spécialement attirée par l’univers et n’ai donc jamais pris le temps de m’attarder sur l’anime, et résultat, je suis passée à côté de la franchise pendant des années.
Mais je savais qu’il fallait que j’y remédie tôt ou tard. Après tout, je me proclame amatrice d’otome games, et j’ai toujours dit vouloir tester toutes les sorties anglophones, je serais une imposture si je passais à côté d’un tel classique ! Le remake se présentait donc comme l’occasion parfaite pour enfin sauter le pas. Je n’ai pas sauté dessus dès sa sortie, il n’a jamais été en haut de ma wish list, mais l’été dernier, je suis finalement tombé sur une promo intéressante et… et même après achat, j’ai traîné avant de m’y mettre, mais aujourd’hui, enfin, je peux dire que j’ai terminé la première partie de l’histoire.
Et l’histoire, quelle est-elle d’ailleurs ?! Il serait temps que j’en parle. Si vous non plus, Hakuoki nous évoque pas grand chose, laissez-moi vous éclairer.
On est en 1864, et on incarne Chizuru Yukimura, la fille d’un docteur d’Edo. L’histoire commence alors que celui-ci part pour Kyôto et la laisse sans nouvelle pendant plus d’un mois. Elle se déguise donc en garçon (question de sécurité) et part à sa recherche. Mais… elle a à peine le temps d’arriver qu’elle tombe sur un des secrets les plus sombres et les mieux gardés du shinsengumi : les « Furies », à ne pas confondre avec les « furries », car nous n’avons pas à faire à des gens en costumes d’animaux mais bien à des monstres à l’apparence humaine, assoiffés de sang, cheveux blancs, yeux rouges, le look complet. Heureusement, elle se fait sauver par le shinsengumi lui-même, mais sa chance réside surtout dans le fait qu’eux aussi recherchent son père, qui aurait un lien avec l’existence même des Furies. Elle est capturée, manque de se faire tuer, mais grâce à cet intérêt commun, ils trouvent un arrangement, et c’est ainsi qu’elle se retrouve à passer quatre ans aux côtés du shinsengumi. Ou du moins, ce sont ces quatre premières années parmi eux qui sont couvertes dans Kyoto Winds.
Le jeu nous propose donc un tour d’horizon de l’histoire du Shinsengumi, de l’affaire Ikedaya en 1864, jusqu’à la bataille de Toba-Fushimi en 1868, à travers les yeux de Chizuru. Selon les choix que vous ferez, vous verrez les événements sous différents angles, mais toujours, bien sûr, très romancés, et avec une pointe de surnaturel, ce qui ne fait donc pas d’Hakuoki un manuel d’histoire, mais une bonne introduction à la période Bakumatsu qui vous donnera peut-être envie d’en apprendre plus sur cette partie-là de l’histoire du Japon.
L’inconvénient, c’est que comme le jeu se calque sur l’histoire du Japon, et qu’on ne peut vraiment changer l’Histoire, et qu’en plus Kyoto Winds ne propose que les cinq premiers chapitres d’Hakuoki, qui constituent essentiellement la « common route », hé bien on se tape 12 fois le même scénario, à quelques détails près.
Car oui, la principale addition de cette nouvelle édition d’Hakuoki est l’ajout de 6 nouvelles routes, ce qui nous fait un total de 12 routes et apparemment bien trop d’heures de lecture, d’où l’idée de faire deux jeux distincts, l’un avec la première partie de l’histoire se déroulant à Kyôto, et l’autre avec la seconde partie à Edo. Le concept ne me dérange pas, je ne suis pas dupe quant à ce qui motive cette décision (¥¥¥), mais soit. Le problème, c’est que les routes ont beau être nombreuses, aucune n’est complète, chacune ne fait que planter le décor pour une romance qui n’aura finalement le temps de se développer qu’à Edo, et sur cinq chapitres, les quatre premiers appartiennent à la route commune, et au bout de quelques parties, vous aurez eu l’occasion de tester la quasi totalité des choix et vous n’allez faire que skipper tout le texte. Dans quelques rares cas, il y a du texte à skipper même dans le cinquième chapitre ! Et l’issue de celui-ci est toujours la même, spoiler alert, *le garçon dont Chizuru tombe amoureuse se transforme en Fury pour la protéger*. Ca devient vite redondant.
Et comme mentionné il y a quelques instants, la récompense est moindre, puisque la romance a à peine le temps de naître. Si vous êtes là pour ça, ce qui est… sans doute le cas quand vous jouez à un otome game, ne vous attendez pas à de grandes déclarations ou à des manifestations d’affection car la simple mention de sentiments amoureux est… rare.
Voyons quand même ce qu’il en est.
Je me suis un peu lancée dans Hakuoki les yeux fermés, sans même savoir que la route de Shinpachi Nagakura était en fait l’une des nouvelles routes ! Et elle était très demandée apparemment. Je peux comprendre, puisque, après tout, les capitaines des 2ème, 8ème et 10ème divisions du Shinsengumi forment un trio de meilleurs amis qu’on voit souvent se charrier ou aller boire des verres au quartier des plaisirs, mais jusqu’à présent, Nagakura était le seul à ne pas avoir de route !
Je ne sais pas si on peut dire qu’à présent justice est faite car, certes, il a une route, mais c’est loin d’être la plus développée, on pourrait qualifier la fin de « cruelle » tant et si bien qu’on aurait presque préféré qu’il n’ait pas de route pour continuer à vivre tranquillement et selon ses principes, et enfin,… c’est un parfait exemple de ce que je disais plus haut par rapport à la romance : quasi inexistante. Si vous aimez ce genre de personnages (mec baraqué qui n’a l’air de penser qu’avec ses muscles mais qui est en fait très doux et a ce côté « grand-frère »), vous apprécierez quand même les moments de sa route, mais en ce qui concerne sa relation avec Chizuru, pour cette première partie du jeu, elle est très platonique.
Un peu déçue, j’ai d’ailleurs commencé sa route l’été dernier mais je n’arrivais pas vraiment à accrocher au jeu donc je n’y ai plus touché jusqu’à ce mois de janvier où je me suis enfin décidé à terminer le jeu entre mes cours.
Quand j’ai repris, j’ai donné sa chance à Heisuke Toudou.
Comme c’est le plus jeune, il est le seul à avoir un physique qu’on pourrait qualifier « d’adorable » ; j’aimais bien ce qu’il dégageait et de ce que j’en avais vu dans l’autre route, c’était aussi l’un des personnages qui m’intriguait le plus dans le Shinsengumi dans la mesure où, à un moment donné, il… le quitte. C’était intéressant de découvrir son point de vue, le dilemme qui le rongeait entre rester avec ses amis et ce groupe auquel il est très attaché et est très fidèle, et rejoindre le groupe d’Itou davantage en adéquation avec ses convictions et ce qu’il pense être le mieux pour le Japon.
Et, incroyable mais vrai, comparé à Nagakura, sa relation avec Chizuru a quand même eu plus d’occasions de se développer alors même qu’il est contraint de couper complètement les ponts avec le groupe… Leur relation m’a semblé très naturelle, probablement parce qu’ils sont dans la même tranche d’âge et que le courant passe tout de suite entre eux. Bien aimé cette route.
Il nous restait ensuite Sanosuke Harada. C’est de loin l’une des routes les plus légères et les plus romantiques, et paradoxalement, je n’ai pas grand chose à dire dessus, il est juste très gentil et attentionné.
Après, pour rester dans le Shinsengumi sans tout de suite m’attaquer aux personnages qui me paraissaient être les plus « importants », j’ai jeté mon dévolu sur Hajime Saito.
C’est aussi un capitaine du Shinsengumi, et il est du genre « froid », le genre de personnage pas méchant mais qui semble n’avoir aucune émotion. Pas spécialement mon type d’histoire, et sa route était exactement ce que j’en attendais : pas tant de romance, et quelques moments où il se retrouve dans des situations « mignonnes » qui contrastent avec son attitude taciturne, mais qui n’ont pas beaucoup d’effet sur moi. Mais objectivement, je pense que sa route a de quoi plaire.
J’ai enfin fait l’une des dernières route d’origine, celle de Souji Okita (l’autre étant celle d’Hijikata mais je me la gardais pour la fin). J’en attendais beaucoup parce que j’ai quand même l’impression qu’Okita est populaire, pas seulement dans le fandom d’Hakuoki mais dans la culture populaire en général en tant que redoutable guerrier, et je pensais que si une route allait être romantique, ça serait celle-ci. Mais finalement, je ne peux pas dire que j’aie été très emballée.
C’est juste qu’il n’est… pas très sympathique. Il est même carrément mauvais, il ne cache pas son dédain pour l’héroïne, et toutes les occasions sont bonnes pour menacer de la tuer. Et pourquoi pas, tout le monde n’est pas obligé d’être gentil au sein d’un groupe guerrier… Mais à quel moment une romance peut se développer ? De temps en temps, il protège l’héroïne, et lui-même ne sait pas trop pourquoi, mais au final, on a l’impression qu’il n’éprouve que du désintérêt voire à certains moments du mépris pour elle.
Cependant, sa route a le mérite de ne pas être inintéressante : c’est la première que j’ai lu où on en apprend enfin un peu plus sur la famille de l’héroïne.
Il ne nous reste maintenant plus que des nouvelles routes, et avant de m’aventurer hors du Shinsengumi, il fallait encore que je joue les routes de Susumu Yamazaki et Keisuke Sanan. Ce dernier a une position un peu particulière dans le Shinsengumi, et toujours dans un désir de « garder le meilleur pour la fin », j’ai d’abord fait la route de Yamazaki, plus transparent, dont je ne savais finalement pas grand chose. Comme c’est un espion du Shinsengumi, quand on le voit dans les autres routes, c’est surtout parce qu’il surveille l’héroïne dès qu’elle pose un pied à l’extérieur ou qu’il fait passer des messages divers et variés.
Lui aussi me semble un peu jeune, et son attitude sérieuse cache en fait une certaine timidité et une innocence quant aux relations amoureuse. C’est aussi l’un des seuls personnages qui explicite plus ou moins ses sentiments pour Chizuru à la fin. Résultat : il a des moments très mignons !!! Le seul inconvénient, c’est que pour arriver sur sa route, il faut faire beaucoup de choix en rapport tantôt avec Hijikata, tantôt avec Iba, et pendant trop longtemps on n’a l’impression de ne même pas être sur sa route… on a des scènes avec CGs avec d’autres personnages, ça casse un peu le rythme.
C’était ensuite au tour de Keisuke Sanan, très haut-placé dans le Shinsengumi et qui, très tôt dans l’histoire, est victime d’une blessure endommageant à jamais son bras, l’empêchant donc de se battre et le rendant par conséquent « inutile » en tant que guerrier au sein du groupe. Déjà là, il devient un peu sinistre, et on peut le comprendre… la situation est tellement insupportable pour lui (comme elle l’aurait été pour n’importe quel autre guerrier puisque leur raison d’être était quand même de se battre) que dans un élan de désespoir, il boit une fiole de Water of Life et se transforme en fury. A partir de là, il devient carrément inquiétant, effets secondaires et soif de sang obligent, il finira même par agresser l’héroïne.
On ne part donc pas sur de très bonnes bases, mais je me suis dit qu’à défaut d’être romantique (ce qui n’est de toute façon pas le cas de la plupart des routes), elle allait au moins avoir le mérite d’être mouvementée (et je ne dis jamais non quand c’est bien fait ! ça ne me dérange pas d’avoir une route « dérangeante » dans un otome game du moment que ce n’est pas romantisé).
Hé bah même pas.
Ce n’est ni romantique, ni flippant. Il a quelques scènes où il est gentil avec l’héroïne mais pas au point qu’on puisse y voir quoi que ce soit de romantique, et il n’a pas plus de scènes flippantes que dans la common route. Faites demi-tour, y’a rien à voir.
Au moins, c’est la première route où j’ai pu voir le père de Chizuru, et comme Sanan est le premier membre vraiment important du Shinsengumi à se transformer, qu’il va être capitaine de « l’armée » des furries tout en conduisant des recherches sur la Water of Life à côté, c’est l’occasion d’en apprendre plus à ce sujet. Sa route aura au moins eu cet intérêt là.
J’étais maintenant prête à quitter le Shinsengumi et à découvrir les nouveaux personnages exclusifs au remake. Mais j’allais vite me rendre compte qu’on ne s’éloignait pas du Shinsengumi si facilement…
J’ai commencé avec Hachiro Iba, qui est un okuzume (il assure la protection du shôgun) et n’est donc pas un membre du Shinsengumi mais qui en est très proche, et ce, depuis des années puisque, en tant que fils d’un maître de dôjô très respecté, il avait des relations avec d’autres dôjô, notamment le « Shihei Hall » où s’entraînaient ceux qui allaient plus tard former le Shinsengumi. Ce n’est pas qu’avec eux qu’il partage une longue histoire puisqu’on se rend compte assez tôt, sans pour autant connaître les circonstances, qu’il connait Chizuru depuis sa plus tendre enfance. Otomate devait se dire qu’il ne leur manquait plus que le cliché de « l’ami d’enfance » pour compléter leur bingo quand ils ont rajouté cette route.
Ce n’est pas une route déplaisante, Iba est ma foi très charmant, c’est la première route où le mot Amour avec un grand A est employé, et on en apprend encore un peu plus sur le père de l’héroïne.
Aussi, ette route et la suivante étaient l’occasion pour Otomate d’introduire de nouveaux personnages, mais aussi visiblement de développer des antagonistes un peu en retrait jusque là, deux partisans d’Itou, à savoir Takeda Kanryusai pour la route d’Iba et Miki Saburo pour la route de Souma.
Kazue Souma justement. Il a un parcours un peu particulier ; il est né dans une très bonne famille de guerriers, servait dans l’armée shogunale, mais a tout quitter pour rejoindre le Shinsengumi, un groupe de rônin (c’est à dire des guerriers sans seigneur, ce qui était mal vu, le Shinsengumi n’avait d’ailleurs pas très bonne réputation), qu’il jugeait plus proche de ses valeurs.
Là aussi, route mignonne ; on a une dynamique complètement différente de ce qu’on a vu jusqu’à présent puisque Souma prend Chizuru comme son « senpai », c’est assez attendrissant ! Pendant une grande partie de l’histoire, il ignore que c’est une fille, mais même une fois son « secret » révélé, il la traite toujours de la même manière, ce que j’ai plutôt bien apprécié.
Il faut aussi souligner la performance de Kaji Yuki qui m’a particulièrement marquée dans la dernière scène où il prend une voix plus suave mais aussi à moitié-endormie ; avec une jolie musique et le bruit des vagues en fond, c’est une très belle fin pour sa route. Je me rends compte que j’aime beaucoup son travail en fait, il m’avait déjà bluffée dans Code: Realize où il faisait la voix de Finis, et là on n’a pas non plus affaire à son meilleur rôle mais vers la toute fin j’ai quand même été agréablement surprise.
Au niveau de l’histoire, on en apprend plus de choses sur la genèse du Shinsengumi que dans n’importe quelle autre route, c’était très intéressant !
Bon, vous l’aurez compris, avec Iba comme avec Souma, on ne s’éloigne finalement pas tant du Shinsengumi. Je n’ai rien contre le Shinsengumi mais au bout de sept routes, on peut avoir envie de changer d’air. Iba n’en fait pas partie mais en est assez proche pour que Chizuru n’ait pas besoin de changer d’environnement pour le fréquenter, et si Souma n’en est pas membre non plus au début, cela deviendra rapidement le cas.
Cependant, avec Ryouma Sakamoto, ça devient déjà un peu plus intéressant. Pour le coup, là, on est carrément face à un ennemi du Shinsengumi puisqu’il fait partie d’un mouvement anti-shogunat. Bonne idée que d’avoir intégrée une route de ce genre au remake ; encore une fois, après une dizaine de routes qui se ressemblent, ça m’a personnellement fait du bien d’élargir mes horizons et de découvrir enfin une opinion radicalement divergente. C’est aussi la première route que je fais où Chizuru ne part pour Edo.
Sakamoto en lui-même… très séducteur. Les trois nouvelles routes sont beaucoup plus portées sur la romance, probablement pour compenser le fait que les autres n’ont pas le temps de l’être. Dans celle-ci, on parle carrément de s’embrasser !!! du jamais vu jusqu’à présent !!! ils ne le font pas, car il faut visiblement tout garder la deuxième partie, mais au moins, les intentions de Sakamoto sont claires. Je suis juste curieuse quant à ce qui motive ses actions vis à vis de l’héroïne (peut-être que le « coup de foudre » est vraiment la seule explication, mais j’espère qu’Edo Blossoms m’apportera des réponses un peu plus concrètes).
On approche de la fin… Je ne sais pas si c’est vraiment le cas mais j’avais l’impression que Toshizo Hijikata était un peu le personnage principal…? Même si officiellement, il n’y a pas de « true route », ou autrement dit une route qui constitue le « scénario officiel » de la franchise et qui généralement se débloque une fois qu’on a fait toutes les autres, s’il fallait en désigner une, je suppose que ça serait celle-ci. (Apparemment, c’est aussi celle avec le plus de texte, mais comme à ce stade j’avais presque fait toutes les autres routes, j’avais déjà lu des bouts de la sienne, et finalement, je n’ai pas mis plus de temps que pour les autres à la lire.)
J’ai bien aimé le personnage d’Hijikata, je l’aimais déjà bien dans les routes des autres, avec son attitude stricte mais juste, et j’ai aimé découvrir de nouvelles facettes de sa personnalité : gentil, attentionné, rassurant quand il rappelle à Chizuru qu’elle a sa place parmi eux, nostalgique quand il repense aux débuts du Shinsengumi, grognon et les cheveux détachés croulant sous le travail, etc etc. C’est un personnage que j’apprécie, mais après, est-ce qu’il va bien avec l’héroïne… Il fait tellement plus mature et adulte en comparaison, il la protège comme on protégerait une enfant, et pour le moment, j’ai encore du mal à voir la dimension romantique de leur relation.
Et maintenant, pour le grand final, l’antagoniste : Chikage Kazama. On parle beaucoup des Furies mais les démons ont aussi une place très importante dans Hakuoki, et l’un d’eux essaie d’enlever Chizuru tout au long du jeu. Je ne sais pas si je peux révéler exactement pourquoi parce que j’ai l’impression que ça serait un trop gros spoiler, mais… en tout cas, il a la ferme intention de se marier avec. Et il est prêt à utiliser la force.
Donc il est agressif, redoutable lors des combats, misogyne bien sûr, et plein d’autres qualités qui font qu’une romance est encore plus difficilement concevable qu’avec Sanan. Mais là, encore une fois, je me suis dit qu’au moins, ça allait être intense !!! Oui, je me suis vraiment dit ça parce que visiblement je n’avais pas retenu ma leçon, mais là, une fois encore, c’était beaucoup plus plat que ce que j’avais espéré. Cependant, sur ce coup, je ne m’en plains même pas. Presque tous les moments de la route de Kazama le montrent… tranquille, posé, il cherche pas la bagarre, il veut juste visiter un temple, ou aller boire un coup… C’est pas ce que j’attendais mais au moins le contraste était amusant et on peut voir son personnage sous un nouvel angle.
Pas de romance, et il ne se rachète pas non plus, mais on découvre qu’il est quand même un tantinet plus raisonnable que les Vrais antagonistes du jeu et que ses actions sont motivées par ses valeurs qui lui tiennent très à cœur; ce qui ne justifie en rien son comportement mais qui au moins le rend plus humain (ironiquement) (puisque c’est un démon) (lol). Il dit quelques trucs censés, on peut comprendre son point de vue, et je trouve toujours intéressant quand un antagoniste se trouve dans une zone grise moralement parlant.
C’est la route dont j’ai le plus hâte de voir la suite.
Voilà, 12 routes ! Pour maintenant dire deux/trois mots sur l’héroïne, Chizuru Yukimura, j’ai cru comprendre qu’elle était généralement assez appréciée des fans d’otome games, en tout cas anglophones et même francophones. La barre est placée assez bas ; tout ce qu’on demande, c’est une héroïne avec une personnalité, avec une tête !, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui est un minimum débrouillarde,… pas juste une coquille vide dans laquelle on se serait censées pouvoir nous projeter en tant que joueuses.
Personnellement, même si j’estime que c’est un bon personnage, pour moi, ce n’est pas une bouffée d’air frais non plus. Certes, elle n’est pas frustrante à incarner ; elle a plus de deux neurones, elle sait se montrer utile, elle n’est pas toute molle… je l’aime bien. Mais elle ne sait pas se défendre, elle remplit le rôle de la demoiselle en détresse au moins une fois par chapitre, elle est inutile lors des combats et l’histoire nous dit bien que ce n’est pas grave ! elle est utile dans d’autres domaines et c’est une force aussi ! Ce qui est un bon message j’imagine… mais, sans trop spoiler, de par sa nature, il y aurait eu matière à en faire une héroïne forte, physiquement!, qui peut et sait se battre. Je trouvais ça un peu bête que tout le monde mette sa vie en péril pour la protéger alors que… pas besoin… *spoilers* vraiment, PAS BESOIN, elle est quasiment immortelle !!!*fin des spoilers*
Et comme par hasard, elle ne sait rien à propos de son père, de ses recherches et de ses plans… elle n’a aucune connaissance qui pourrait contribuer aux recherches sur la Water of Life… En règle générale, elle est assez peu au courant de… tout. Même de choses qui la concernent, comme ses origines ! Il y avait du potentiel pour en faire une héroïne puissante, et un tout petit peu moins passive (elle joue quand même un rôle dans le Shinsengumi mais quand ils ne sont pas en temps de guerre, finalement, ce qu’elle fait beaucoup c’est le ménage et la cuisine…). Au moins, elle n’est pas amnésique.
J’ai l’impression d’être un peu dure avec elle, alors que vraiment, elle ne me dérange pas ! Mais des héroïnes comme elle, il y en a d’autres, et parfois, j’aimerais voir… autre chose…
La société patriarcale de l’époque Bakumatsu n’aide probablement pas non plus… (ça n’a pas tant changé…!!!).
Dans l’ensemble, c’est quand même supportable, les personnages traitent tous Chizuru avec respect, y’a pas de problème lié au consentement comme il y en souvent dans ce genre de jeu,… c’est toujours un soulagement.
Le tout dans le tout, j’ai bien aimé Hakuoki, je ne peux pas dire le contraire. Je regrette même de ne pas avoir acheté la suite quand j’en avais l’occasion… j’ai vraiment hâte de pouvoir continuer. L’histoire est intéressante, les graphismes et les musiques collent parfaitement à l’ambiance du jeu,… et j’aime beaucoup les personnages même si je n’ai pas toujours forcément accroché à leur route. Mention spéciale à mon personnage secondaire préféré, Genzaburo Inoue.
(Il y a quelques personnages secondaires que j’aime beaucoup et que j’aurais aimé voir davantage, ou bien que j’espère apprendre à connaître un peu plus dans le deuxième jeu ! J’ai aussi bien aimé les antagonistes, dont la ressemblance avec ceux de Code: Realize, sorti des années plus tard, est frappante ! Je ne peux pas être la seule à m’être fait la remarque…)
J’ai quand même fini par accrocher, et maintenant j’en redemande !, mais ce remake est malheureusement… un peu mal foutu, on passe trop de temps à s’ennuyer, à voir et revoir les mêmes choses sans forcément de récompense au bout. J’espère que l’histoire (et accessoirement les romances) commencera vraiment dans Edo Blossoms. Pas un coup de cœur, mais un bon jeu, et on ne peut pas en dire autant de beaucoup de sorties en Occident…
J’espère qu’on se retrouvera dans… pas trop longtemps… pour faire le point sur la suite !
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