Peut-être que je me suis pas foulée pour le titre, mais il vous dit tout ce que vous avez besoin de savoir… Vous voulez acheter un otome game vous ne savez pas lequel ? Vous hésitez à acheter Steam Prison ? Je vous épargne la lecture de pavés de textes et je vous le dis tout de suite : Steam Prison est une valeur sûre. Restez avec moi encore quelques lignes si vous voulez savoir en quoi. Garanti sans spoilers !
Développé par HuneX, à qui on doit plusieurs jeux qui ne nous sont jamais parvenus mais qu’on a pu voir adaptés en anime, comme Arcana Famiglia, Magic Kyun! Renaissance ou en ce moment Meiji Tokyo Renka, Steam Prison est sorti en 2016 au Japon, et a été localisé pas plus tard que ce mois de février par MangaGamer. Au scénario, on a Yumas, qui a aussi le scénario d’Ozmafia!! sur son CV, otome game de la boîte Poni-Pachet dont Yumas est d’ailleurs co-fondateur-ice, et qui est aussi sorti en anglais chez MangaGamer en 2016.
Un peu sceptique (parce que même si j’ai aimé Ozmafia!!, on va se le dire franchement, c’était un gros bordel avec des éléments plus que douteux), mais pas trop (parce que j’avais eu de très bons retours de Steam Prison). J’attendais sa sortie avec impatience, et d’habitude, je suis raisonnable et je ne me jette jamais sur les nouvelles sorties (j’attends les grosses promos), mais là, ça a été plus fort que moi…
L’histoire commence avec une scène CHOC : l’héroïne se réveille couverte de sang, couteau à la main, les corps morts de ses parents sous ses yeux. Mais ne sautons pas aux conclusions. Après l’opening, le jeu nous ramène deux jours en arrière, et on fait plus ample connaissance avec Cyrus Tistella, jeune fille issu de la noblesse, travaillant dans les forces de police, aux côtés de son binôme Fin.
Pour l’instant, le duo a le rang le plus bas au sein de la police, mais dans le cadre d’une promotion, ils sont envoyé dans les « Depths » pour une mission d’observation. Ce qu’il faut savoir sur l’univers de Steam Prison, c’est qu’après une inondation destructrice, le monde a été séparé en deux : dans les « Heights », les « hauteurs », vit la partie la plus privilégiée de la population, les descendant-e-s de celles et ceux qui ont prit la fuite avant ladite inondation, et dans les « Depths », les « profondeurs », celles et ceux qui ont été abandonnés à leur triste sort. On y trouve notamment le « sanctuary district » qui sert de prison, d’exil, et où les « HOUNDS » font régner leur loi tyrannique.
Juste avant d’être promue, Cyrus est arrêtée pour le meurtre de ses parents, et est renvoyée dans les Depths, mais cette fois-ci… en tant que prisonnière. De toute évidence victime d’un complot, elle compte bien prouver son innocence et trouver qui est derrière l’assassinat de ses parents mais… maintenant exilée dans le « sanctuary district », où les conditions de vie sont déplorables, et où ceux censés maintenir l’ordre torturent et tuent pour le plaisir, ses moyens d’enquêter son limités, et la survie est sa priorité.
Dès les premières minutes du jeu : coup de foudre. J’ai tout de suite été conquise par la musique, les graphismes, le worldbuilding, alors que c’en était qu’un bref aperçu !!!, et… surtout… par l’héroïne. Cyrus Tistella. ♥ !!! Elle est… tout ce que j’ai toujours voulu chez une héroïne d’otome game et je crois bien que pour la première fois (!) depuis que je joue à ce genre de jeu, j’ai un personnage qui me fait couiner devant mon écran.
Déjà, elle a une personnalité, et elle n’est pas amnésique.
Au-delà de ça, elle… travaille, elle est compétente, et elle est même plus courageuse, débrouillarde, et douée avec une épée que son collègue de quatre ans son aînée. Elle connait ses faiblesses mais elle fait bon usage de ses forces, elle est indépendante, taquine, mature, parfois imprudente et impulsive, mais avant tout, juste.
Dévouée à rendre la justice et à aider les plus faibles, Cyrus se prépare malheureusement à laisser sa carrière derrière elle au profit d’un mariage arrangé. En effet, dans les Heights, pour des questions de régulation de population, il est obligatoire de se marier et de faire des enfants avec un partenaire assigné par le Temple (l’Etat, en gros), et tomber amoureux de quelqu’un d’autre est un crime sévèrement puni.
Bien sûr, elle n’est pas fan de l’idée… elle aime son travail, et n’a aucun intérêt pour le mariage ou les relations amoureuses en général. Elle connait à peine son fiancé et n’a pas de temps à perdre à aller essayer des robes de mariée. Mais en tout cas… ça fait plaisir de voir une héroïne qui rejette les codes et qui ressent une pression par rapport à la féminité (on lui dit de laisser pousser ses cheveux, de porter des jupes, de faire attention à son poids, de parler de manière plus féminine, d’avoir des centres d’intérêts plus féminins) (alors qu’elle, elle est passionnée d’épées, elle n’est à l’aise qu’en pantalon, et elle veut juste faire son travail!!!). De plus, pour certaines, qu’on attende d’elles qu’elles se marient, fondent une famille et n’aillent pas loin dans leur carrière pour se consacrer au foyer est encore une réalité (surtout au Japon). C’est tellement plus agréable d’avoir une héroïne avec des problèmes qui nous parlent, et une façon de penser et d’agir proche de ce qu’on aurait pu nous-mêmes faire dans la même situation, qu’une coquille vide qu’on a sans cesse envie de secouer mais dans laquelle on est censées pouvoir se « projeter ».
Elle est vraiment trop… cool !!!, et en plus, elle a une frange droite, donc tous mes critères étaient remplis. Cependant, je vais rester honnête et objective, et vous avouer que… à partir du moment où elle commence à se rapprocher d’un individu de sexe masculin… elle devient naïve, à la limite du ridicule.
J’essaie de ne pas trop lui en tenir rigueur parce qu’en dehors de ça… je ne trouve vraiment rien à lui reprocher, et à l’excuse d’avoir grandi dans les Heights où les relations amoureuses sont interdites, de même pour les romans érotiques, et les manuels scolaires n’ont pas l’air d’aborder le sujet de la reproduction,… Mais y’a une limite à ce que je suis prête à croire, et essayer de me faire avaler qu’elle ne sait même pas comment on fait des enfants ? à 18 ans ? Elle est trop innocente pour que ça soit sain (dans certaines routes, des personnages profitent de son manque d’expérience et de connaissance sur le sujet). Le concept même de « relation sexuelle » lui est complètement inconnu, elle ne sait pas que ça existe et n’a aucune idée d’en quoi ça peut bien consister. Ca ne va pas !!!
A mon grand regret, je trouve que sa personnalité s’efface un peu après le prologue (mais elle reste cool, très cool).
Dans ce que j’appellerais la « common route », il se passe donc tout ce que je viens de vous raconter, la voilà donc dans le sanctuary district, petit passage en cellule d’isolement où elle est gravement battue, elle n’a plus de force, elle est en sous-nutrition, et elle culpabilise de squatter chez une mère célibataire déjà très pauvre. Il faut trouver une solution ! Selon les choix qu’on a fait jusque là, on s’oriente soit vers la « bodyguard route » où on peut se rapprocher d’Ulrik ou Eltcreed, soit vers la « prisoner route », où on a là le choix entre Adage ou Ines.
L’ordre que j’ai suivi et que je recommande, c’est exactement celui-ci : Ulrik -> Eltcreed -> Adage -> Ines -> Yune.
Cette « bodyguard route » avec laquelle j’ai commencé se passe au-delà des murs du sanctuary district, dans une région du nom de Liberalitas, dirigée par un banquier nommé Eltcreed Valentine. Si Cyrus se retrouve-là, c’est parce qu’elle a été recrutée pour être son garde du corps. En fait, avec cette route, on se rend bien vite compte que malgré l’image qu’on peut s’en faire dans les Heights, et malgré le fait que le sanctuary district soit fort démuni, les Depths sont en vérité très développés, leur technologie est plus avancée, les conditions de vie ne sont pas idéales mais les villes sont belles, et ils ont notamment des armes à feu pendant que les Heights sont encore bloquées sur les épées. Heureusement pour Cyrus, Eltcreed aime ça, il aime les épées, les chevaliers, et les Heights, et depuis qu’il a vu Cyrus affronter en duel l’un des membres des HOUNDS, il s’est mis en tête d’en faire son garde du corps.
Et qui s’est chargé de ce recrutement ? Exactement : Ulrik Ferrie ! On en arrive enfin à lui. Il connait Eltcreed depuis qu’ils sont petits, et travaille maintenant sous ses ordres. Il fait principalement un travail d’informateur, d’espion.
J’étais un peu décontenancée par cette route au début, parce que l’univers est totalement différent ce qu’on avait vu jusque là, et l’histoire change complètement de ton, Cyrus n’a plus aucune pensée pour ses parents ou Fin, retourner dans les Heights et prouver son innocence passe au second plan,… on aurait dit un autre jeu, l’héroïne refait complètement sa vie ! Et en plus, les routes se recoupent, et le résultat, c’est que j’ai quand même passé une certaine partie de la route d’Ulrik dans les bras d’un autre mec…
Mais une fois bien engagée dans la route d’Ulrik, alors là, les choses sérieuses commencent. C’est un peu un personnage tsundere : c’est un gamin, pas très sociable, il a mauvais caractère, ce qui ne le rend que plus adorable quand il commence à s’ouvrir, et à montrer son affection pour Cyrus. Leur relation est super mignonne, ils font des petites sorties en amoureux, ils bouquinent ensemble,… et ils sont sur un pied d’égalité car ils ont le même âge et aucun d’eux n’a d’expérience (tous les autres personnages sont… beaucoup plus âgés que Cyrus, c’est pas des écarts de seulement deux ou trois ans), Cyrus prend parfois l’initiative, ils se découvrent et tombent amoureux très naturellement.
Né dans les Depths, Ulrik est très clair sur sa haine pour les habitant-e-s des Heights, et il fait donc comprendre à Cyrus qu’il ne l’aime pas et qu’il ne lui fera jamais confiance dès leurs premières interactions. Bien sûr… avec le temps… il va un peu changer d’avis… Mais du coup, cette route se concentre beaucoup sur les préjugés qu’ont les natif-ve-s des Depths vis-à-vis des Heights et vice-versa, la discrimination et les injustices qui en découlent, etc.
Peut-être pas ma route préférée, mais… elle arrive en seconde place, et des « love interests » de Cyrus, c’est mon préféré.
Après ça, je me suis attaquée au fameux Eltcreed Valentine. Vous avez déjà le contexte donc pas besoin de faire les présentations.
On va pas passer par quatre chemins : je n’ai pas aimé cette route !!! L’expérience n’était pas totalement désagréable non plus parce que… Steam Prison est un bon jeu, donc y’avait quand même plein d’éléments et de passages intéressants, et en plus, Eltcreed n’est pas détestable en tant que personnage, mais le « consentement » est une notion qui lui échappe, et sa happy ending est interminable et chiante. Voilà ! c’est dit !
Je développe un peu. Eltcreed est un excentrique, il a du pouvoir et s’en sert, il est imbus de lui-même, mais… il n’est pas méchant, au contraire, il est généreux, il n’a que des bonnes intentions, et ne prend pas les autres de haut, il faut lui laisser ça. Mais… quand il s’agit de l’héroïne… il n’a aucun self-control, espace personnel ? il ne connait pas, consentement ? jamais entendu parler,… il n’est pas agressif mais il est… très insistant, et fait un peu ce qu’il veut. Et ma Cyrus, je ne la reconnaissais pas, elle se laissait faire !, elle comprenait à peine ce qui lui arrivait. A la fin, bien sûr, elle commence même à aimer ça et à vouloir être plus tactile avec Eltcreed mais… c’est quand même une relation bizarre, il a… je crois, 7 ans de plus, c’est un coureur de jupons, il abuse du fait qu’elle ne sache même pas ce que c’est un baiser, et il lui impose ses sentiments alors qu’elle n’est clairement pas prête à les accepter.
En plus de tout ce harcèlement sexuel, sa happy end part dans des négociations politiques qui ne m’intéressaient pas le moins du monde et qui m’ont semblé… longues. J’ai failli en avoir marre alors que jusque là, le jeu me passionnait.
On passe à la prisoner route, où là, on reste dans le sanctuary district et on essaie d’y survivre comme on peut. Encore une fois, deux routes possibles : Adage ou Ines, mais là c’est un peu plus équilibré, on ne s’installe pas chez l’un pour entamer un début de relation pour finalement se rendre compte qu’on aime l’autre.
J’ai commencé avec Adage, qui nous prend sous son aile alors qu’on est en galère. C’est un médecin, le seul dans le coin, et même si elle n’a aucune qualification, il propose à Cyrus de devenir son assistante. Ca ne sort pas de nulle part, il a ses raisons : en effet, comme mentionné plus haut, Cyrus vivait chez une mère célibataire, mais son fils et elle finissent par mourir, sous les yeux de nulle autre qu’Adage qui, bien qu’il soit médecin, n’a pas pu leur venir en aide. Il n’y pouvait rien, c’était déjà trop tard quand il les a trouvé, mais il se sentait quand même coupable et, pour avoir la conscience tranquille, recueille Cyrus.
C’est gentil de sa part mais ne vous méprenez pas, il est froid, impassible, réaliste, il ne s’ouvre pas facilement. Cela dit… avec le temps… il s’attache quand même un peu à Cyrus, il la taquine, elle tombe amoureuse, ils partagent des moments vraiment mignons (la façon dont elle lui avoue ses sentiments est particulièrement chou), et on en apprend un peu plus sur lui… au début, c’est intéressant, mais… ça tourne mal.
Je ne veux pas entrer dans les détails pour éviter tout potentiel spoil mais, dans cette route, on fait enfin quelques pas de plus vers la vérité concernant le meurtre des parents de Cyrus. Ca en fait donc une route fort intéressante, pleine de rebondissements, mais… au niveau de la relation entre Adage et l’héroïne… pour moi… ça ne passe pas.
*spoilers*Je raconte un peu l’histoire pour celles et ceux qui ne comptent pas jouer au jeu mais qui lisent quand même mes articles par… pur gentillesse ou parce que ça les intéresse. Et pour celles et ceux que ça ne dérange pas d’être spoilés.
Dans les quartiers des HOUNDS, il y a un docteur : Glissade. Cyrus se retrouve dans son cabinet très tôt dans le jeu, pendant sa mission d’observation. Là, au détour de la conversation, on apprend qu’elle a… une condition un peu particulière, y’a un truc avec son sang qui fait que, de toute sa vie, elle ne pourra avoir qu’une seule transfusion, mais une seconde la tuerait. C’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Il se trouve que Glissade essaie de reconstituer le corps de sa fille morte (qui, de base, était pas humaine mais c’est une longue histoire et là c’est déjà assez tordu), et pour ce faire, il ordonne qu’on démembre des prisonniers pour avoir les différentes parties nécessaires pour redonner un corps à sa fille dont il a conservé certaines organes vitaux. Et pour ramener Priscilla, parce que tel est son nom, à la vie, il s’est dit que le sang de Cyrus serait idéal, mais pour l’obtenir, il fallait trouver un moyen de la faire revenir dans les Depths… et c’est comme ça qu’il a eu la bonne idée d’orchestré le meurtre de ses parents et de faire en sorte qu’elle soit accusée.*fin des spoilers* Sale affaire, mais jusque là, ça ne concerne pas la relation amoureuse que Cyrus est en train de former avec Adage. Sauf que…
*spoilers*Glissade, c’est aussi le père d’Adage ! Et là, on est sur une pente… glissante… (lol) « On fait du mal à ceux qu’on aime » comme dit l’adage (lol). Adage a commis un meurtre (sur un patient mourant qui a demandé à ce qu’on le tue donc éthiquement parlant, ça passe) dans le seul but de retrouver son père, qui l’a abandonné pour les Depths quand il était très jeune. Ce père, c’est Glissade, et même s’il est fou et qu’il a l’intention de faire du mal à Cyrus, quand Adage voit la possibilité d’enfin être reconnu, voir aimé, par son père, il saisit l’opportunité et enferme volontiers Cyrus dans une cellule de prison. Certes, il était perturbé, ses sentiments vis-à-vis de son père sont compliqués, il était pas tout à fait dans son état normal, mais… là, quand même, il a dépassé les bornes.*fin des spoilers* Franchement, impardonnable non ? ou alors… on peut pardonner mais pas avoir une relation intime avec… C’est d’ailleurs ce qu’il se passe : Cyrus n’est pas prête à avoir une relation avec Adage, et il l’accepte, il peut tout à fait le concevoir. Puis au bout d’un an, elle se dit… allez… l’eau a coulé sous les ponts… peut-être que je l’aime bien finalement. Et voilà, sans transition, elle oublie tout, elle est prête à l’accepter dans sa vie, et lui!, lui qui jusqu’à présent n’avait jamais insinué qu’il voulait faire quoi que ce soit de sexuel avec Cyrus, lui dit « quoi ? t’es sérieuse ?! parce que je vais vraiment te baiser maintenant » (j’exagère même pas, la réplique exacte, c’est « I really will fuck you this time ») : trop bizarre, et ça ne colle pas du tout avec le personnage d’Adage ?! Bref. Ca commençait bien, mais arrivé à la fin de la route, plus rien ne va…
En comparaison, la route d’Ines Heinrich Heine est beaucoup plus… normale (pour ne pas dire… mieux écrite). Ines est le vice-commandant des HOUNDS, qui, on le rappelle, sont la police du sanctuary district et traitent les prisonniers comme de la vermine et qu’ils n’hésitent pas à tuer pour un oui ou pour un non. Mais Ines, lui, il a l’air différent… il a une aura bienveillante, il a sauvé l’héroïne par pur bonté de cœur plus d’une fois. Il reste un membre des HOUNDS… mais Cyrus a tendance à un peu plus baisser sa garde avec lui car il a encore l’air d’avoir un peu d’humanité en lui.
Dans sa route, c’est un peu un sugar daddy : Cyrus galère, et en échange d’un service, Ines demande à ce qu’elle devienne son tuteur car, ancien fils de fermier, il n’a pas beaucoup de culture et souhaite corriger ça. Elle accepte, ils ont dû avoir… un vrai cours, peut-être deux, max, le reste du temps, ils discutent, il lui apprend à faire la cuisine, mais en tout cas, à chaque fois, il lui laisse une généreuse somme en échange du temps qu’elle lui consacre. On peut pas non plus dire qu’elle mène une vie de luxe non plus, mais au moins, elle peut se payer à manger. Au début, on ne comprend pas trop pourquoi Ines l’aide autant, elle et pas une autre, mais on découvre que Cyrus lui fait… « penser à quelqu’un »…
Et il se passe bien d’autres choses mais je ne peux pas trop entrer dans les détails sans spoiler, je dirais juste que c’est une route intéressante, y’a des retournements de situations de nature diverses et variées (certains, concernant leur relation, sont mignons comme tout, et d’autres, concernant le coupable du meurtre des Tistella, ou encore le gouvernement des Heights, sont choquants !!!).
Ines est gentil, c’est le personnage le plus âgé (il a 29 ans et je rappelle que l’héroïne en a 18) mais ça ne ressent pas trop-trop dans la relation, et il n’y a aucune mention de sexe, alors qu’avec Eltcreed par exemple… la différence d’âge, pourtant moins importante, et surtout d’expérience, était plus gênante. Bien sûr, si on avait pu éviter un écart de 11 ans, j’aurais été ravie, mais au moins, l’histoire n’en fait pas quelque chose de malsain, ils sont sur un pied d’égalité, il ne profite pas d’elle, et elle ne dépend pas de lui (je plaisantais quand je parlais de sugar daddy parce que même dans cette situation, y’a rien d’ambiguë, il ne l’achète pas, et elle ne dépend pas de cet argent et même si c’est une aide considérable, elle pourrait survivre sans, elle le refuse même à certains moments).
Après l’une des fins de la route d’Ulrick, au moment d’entrer dans l’ascenseur pour être exilée dans les Depths, on débloque un nouveau choix : résister. Et à ce moment-là, on entre dans la « servant route », qui en fait la route de Yune Sekiei.
On parlait de différence d’âge à l’instant, hé bien… haha… sous ses airs de gamin de 16 ans à tout casser, Yune est vieux de plusieurs centaines d’années !!! Je vous explique.
Ce que je n’ai pas mentionné jusque là, c’est que dans les Heights, mais aussi dans les Depths dans une certaine mesure, les gens vénèrent un saint : Yune Sekiei. C’est une vraie religion, les gens le prient, et Yune conduit des messes. Il y a des statues de lui en ville, tout le monde a son portrait à la maison,…
Et donc, vous l’aurez compris, il est immortel. Cyrus est sauvée des Depths par Yune qui en fait sa servante/son assistante, mais pas parce qu’il a particulièrement besoin qu’on lui ramène ses repas ou qu’on l’accompagne à l’une ou l’autre cérémonie : il cherche quelqu’un pour mettre fin à son existence immortelle. Pour le tuer ! Et il s’est dit que si quelqu’un en était capable, c’était une fille capable de tuer ses deux parents de sang froid. Les problèmes, parce qu’il y en a deux, c’est que d’une, Cyrus est innocente!!!, et de deux, ne tue pas Yune qui veut, l’Univers le protège et quiconque essaie de porter atteinte à sa vie est tué instantanément par une intervention divine (donc même si Cyrus acceptait, il est quasiment sûr que ça soit elle qui meurt). Bon, elle n’a pas trop le choix, elle accepte ce marché : elle a un mois pour le tuer, sinon, c’est lui qui la tue.
C’est… peut-être bien… ma route préférée ! Le personnage de Yune est très mystérieux au début, mais au fur et à mesure qu’on apprend à le connaître, on se rend compte que c’est un humain comme les autres, qui a beaucoup souffert et qui veut juste mettre fin à sa solitude.
Par contre, y’a un truc tiré par les cheveux, et je le redoutais un peu parce que Ozmafia!! nous avait fait le même coup. Là, c’est pas grand chose en comparaison, mais c’est quand même… absurde. Accrochez-vous bien, les curieux-ses qui veulent se spoiler *spoilers*jadis, quand il était un mortel comme vous et moi, Yune était chercheur. Il étudiait les minéraux. Mais à force de passer du temps dans les mines, il est tombé malade. Et s’il est immortel, c’est parce qu’une pierre est tombée amoureuse de lui (?!?!?!) et s’est donc offerte en remplacement à son cœur, le maintenant en vie… pour l’éternité. Le prix à payer, c’est qu’il n’a pas le droit de tomber amoureux, c’est la seule chose qui est susceptible de le tuer. Et voilà ! maintenant il a une serrure dans la poitrine (la pierre a été intégrée à un mécanisme qui lui sert de cœur et qui peut être désactivé avec une clé, mais personne ne sait où est ladite clé donc pour Yune, ce n’était même plus une option.*fin des spoilers* Bon, soit. Cette histoire pour le moins incongrue mise à part, c’est très prenant.
La relation entre Yune et Cyrus est pas mal non plus, plus le temps passe, plus elle apprend à le voir comme un humain qu’elle traite comme son égal et pas comme un saint, et lui a plein de sentiments contradictoires mais tombe amoureux petit à petit.
Vous pensiez peut-être qu’on avait fini… que nenni. Après avoir terminé les 5 routes, vous pouvez commencer une nouvelle partie, et cette fois-ci, la nuit du meurtre de ses parents, quand Cyrus entend un bruit et décide d’aller voir d’où il provient, on débloque la possibilité d’y aller avec une épée. C’est la grand ending route, la route de Cyrus, la route de la JUSTICE !
Dans cette route, elle arrête le meurtrier à temps, ses parents sont en vie, pas d’exil, on a évité le pire.
Il est d’ailleurs temps que je vous dise qui est le meurtrier parce qu’on le sait déjà depuis la route d’Ines et comme je vous ai déjà spoilé tout le reste donc peut-être que vous voulez cette information aussi. *spoilers*Je vous ai déjà dit que c’est Glissade qui avait tout orchestré, mais il ne pouvait pas commettre le meurtre lui-même, donc il a demandé à l’homme politique le plus influent de s’en charger, Warner Evans. Ca aussi, on le découvre dans la route d’Ines, mais le gouvernement des Heights est très corrompu !!! Mais il n’allait pas se salir les mains lui-même non plus, donc il a demandé à son fils de le faire… son fils, Fitzgerald Evans, qui n’est autre que le fiancé de l’héroïne au début du jeu !!!*fin des spoilers*
Cette fin est si… satisfaisante. Je prenais des notes en même temps que je lisais, et à chaque fois que je me disais « ah, j’aurais bien aimé qu’il se passe ça », dix minutes après, ça se passait !
Tous les personnages sont rassemblés et travaillent vers de meilleures relations entre les Heights et les Depths, vers une société plus juste, avec de meilleures conditions de vie pour les plus démunies. Tout s’est passé exactement que je l’avais espéré, sauf peut-être à une exception près : *spoilers*pour une fin vraiment heureuse pour tout le monde, j’aurais voulu qu’ils trouvent un moyen de rendre Yune mortel… c’était quand même la source de sa souffrance, mais peut-être que comme là, il a de grands projets, il souhaite rester en vie le plus longtemps possible ?*fin des spoilers*
Justice pour Cyrus, mais aussi un peu pour Fin. Vous vous souvenez de Fin ? C’est le collègue de l’héroïne. Je ne pouvais pas vraiment vous en reparler sans ~divulgâcher~ des éléments importants de l’histoire, mais il est temps que je vous dise ce qui est arrivé à ce brave garçon.
*spoilers*En fait, les policiers travaillent forcément en binôme, et quand l’un d’eux est destitué de son poste, l’autre est transféré aux HOUNDS. C’est injuste, mais c’est la loi. Et pour dissuader les binômes de se couvrir quand l’un commet un crime et que l’autre ne veut pas être envoyé dans les forces de police des Depths, on se garde bien de leur dire que c’est la punition qui les attend. Donc aucun des deux ne s’y attendait, mais quand Cyrus a été exilé, Fin est devenu membre des HOUNDS. On le retrouve dans chaque route mais il a viré yandere. Il est amoureux de Cyrus, depuis toujours, mais a complètement perdu la raison, est extrêmement jaloux, et est prêt à tuer tout ceux qui se mettent en travers de chemin de sa romance avec elle. J’étais déçue que ça soit « ce genre de mecs » au début, mais dans la prisoner route, on découvre que son comportement est le résultat de séances de tortures insoutenables infligées par son supérieur des HOUNDS. On le voit se briser, se faire traumatiser, et on comprend mieux comment on est arrivé là. Il meurt dans la plupart des fins/routes, ou alors il agresse sexuellement Cyrus dans des bad ends.*fin des spoilers*
Dans cette fin, pas de romance pour Cyrus, et… franchement… c’est pas plus mal, au fond de moi, je pense que c’est ce qui lui va le mieux. Mais on sous-entend que Fin a peut-être ses chances, et dans tous les cas, ce qui compte, c’est que sa vie n’a pas été trop perturbée et qu’il est heureux. The end.
Conclusion : un jeu passionnant, je n’arrivais pas à m’arrêter de lire !!! L’écriture n’est, certes, pas sans défaut, mais le positif aide à passer outre le négatif. Même ce que je considérerais comme négatif ne me dérange finalement pas tant que ça, je dirais même que j’aime bien quand « ça devient n’importe quoi », c’est juste que si je dois porter un regard objective sur la qualité de l’écriture, il faut reconnaître qu’à certains moments, y’a des problèmes.
Détails que j’ai beaucoup aimé :
- Chaque personnage a cinq ou six fins différentes, certaines sont heureuses, certaines sont positives mais ne finissent pas idéalement ou dans la romance, certaines sont tragiques, d’autres se finissent dans le sang et les larmes,… Il y en a pour tous les goûts, mais ce que j’ai apprécié, c’est que ce n’était pas juste de simples « game over » et que chaque fin, bonne ou mauvaise, apporte quelque chose à l’intrigue (alors que dans certains jeux, j’avoue, je ne prends pas la peine de les faire à moins qu’il y ait une CG à la clé, mais là… ça valait le coup).
- Comme dans Ozmafia!!, on voit parfois la perspective des autres personnages.
- L’héroïne a une nouvelle tenue dans chaque route, j’aime bien ce petit détail. Presque toujours un pantalon, aussi.
- Déjà mentionné plus haut mais le worldbuilding est vraiment top. L’univers est très bien construit ! Je regrette peut-être de ne pas en avoir vu tout l’étendu (on sait qu’il y a cinq provinces mais on ne voit jamais que Liberalitas), mais ça n’aurait de toute façon pas été nécessaire pour l’histoire, donc tant pis.
- Certaines CG sont à couper le souffle ! De tous les otome games auxquels j’ai joué, je crois que c’est celui avec mes CG préférées.
- La musique aussi, superbe ; je n’y fais pas toujours attention mais là certaines pistes m’ont vraiment marquée (notamment « Saint Yune », j’adore), elles participent à une ambiance qui m’a beaucoup plu, et l’ending est de toute beauté (et j’ai trouvé que c’était une super bonne idée d’intégrer le monologue de Yune au générique de fin de la grand ending route !).
Finalement, ce que j’ai de négatif à dire sur ce jeu… pas grand chose… Eltcreed… et je m’acharne sur lui, mais il faut reconnaître qu’en général, y’a des problèmes avec le consentement dans ce jeu. Pas mal de baisers volés, le harcèlement sexuel d’Eltcreed envahissant dans la bodyguard route,… et, attention si vous êtes sensibles à ça, quelques scènes d’agressions sexuelles (qui n’ont jamais le temps d’aller trop loin mais qui peuvent quand même mettre mal à l’aise). Ca serait mon seul avertissement.
Le tout dans le tout, Steam Prison est une perle, et de loin l’un des meilleurs titres que vous pouvez vous procurer en anglais actuellement.
La bise à Cyrus.
Tellement hâte de finir ce jeu! Et super article ! Tu m’a provoqué quelques fou rires !!
Du coup que je mette les bouchées doubles et que je le finisse maintenant !
Héhé merci beaucoup !! profite bien !
Coucou toi!!! J’ai enfin fini le jeu il y a quelques jours!!!!!!!
Avec le temps, j’avais oublié cet article après m’être spoilée toute seule dessus par pure curiosité, donc presque tout était quand même une surprise et je voulais passer faire coucou ^o^
Alors alors, je vois que la route d’Eltcreed t’a soûlée autant que moi. Il est lourd hein? J’étais… vraiment pas à l’aise la plupart du temps. Dommage que ça soit le poster boy.
Ulrik était trop chou, c’est vraiment deux ados qui se découvrent et j’ai complètement fondu.
J’ai fait la route d’Adage en premier car c’est là où m’a mené le hasard du premier playthrough, du coup je me suis faite salement spoiler pour le reste du jeu mais bon. Je l’ai trouvé sympa, avec sa tête bien sur les épaules et sa façon crue de voir les choses, mais c’est pas mon préféré.
Yune j’ai beaucoup aimé son personnage, je l’ai trouvé bien écrit. J’ai beaucoup aimé que son grand âge (ha) et sa maturité lui permette d’avoir un regard différent sur le concept de vie et de mort, et que Cyrus n’est pas choisie au départ pour elle-même mais juste parce qu’à ses yeux c’est une meuf qui a tué ses parents. Les endings étaient satisfaisantes!
(Et pour finir parce que je veux faire un lien avec mon perso préféré après : ) J’ai trouvé la route d’Ines très saine, très sympa malgré la différence d’âge. C’est un gars droit dans ses bottes, vraiment agréable de discuter avec lui. On sent le respect entre les deux personnages, au lieu d’Eltcreed qui veut bouffer la Cyrus toute crue. Puis j’ai beaucoup aimé le fait qu’il puisse apporter une nouvelle dimension au personnage de Sachsen que l’héroïne ne voit que comme un homme sanguinaire (ce qui n’est pas faux non plus mais un peu trop manichéen à mon goût). Il le voit comme un collègue de travail et est souvent étonné de voir le décalage entre sa propre perception de Sachsen et celle des autres, j’ai trouvé ça vraiment bien. Puis même il lui donne un petit surnom et « Sachs » dit rien, huhu.
Sachsen justement, je sais pas ce que t’en penses mais j’ai énormément regretté qu’il n’ait pas de route. Le voir mourir presque à chaque fois vers la fin, que ça soit par suicide soit dans des souffrances atroces (y a une ending d’Adage je crois où il est brûlé vif……), ça m’a vraiment déchiré le coeur et j’ai trouvé triste qu’il soit dépeint de manière si… manichéenne, encore une fois, avec la mort « Der Gross méchant loup » nécessaire pour la happy end. Il aurait vraiment gagné à être plus exploité, surtout avec son flashback où tu vois qu’il est devenu aussi froid et cruel pour se protéger lui-même, quitte à perdre tout repère de justice. Après y a aussi le fait qu’il est juste ultra beau et que j’ai un faible pour les uniformes militaires (ehe), mais j’ai trouvé ça du gros gâchis. J’aurai aimé que Cyrus puisse aller au-delà de l’image originelle de « Ah! Cet homme m’importune et je ne l’aimerai point pour le restant du jeu. » Mais… Mais non! Oh hé, Cyrus! J’l’aime bien, moi!
Les autres crushs ne sont pas innocents non plus, alors de le voir traité de cette manière… bah ça m’a pas trop plu. Il mérite tellement de câlins (même s’ils les accepteraient pas! Hehe!) Je voulais tellement qu’il ait sa propre rédemption…..
Heureusement que les choses s’arrangent pour lui dans la Grand Ending, c’est déjà ça, ça m’a vraiment fait chaud au coeur de le voir s’ouvrir un peu aux autres et de le voir changer de position pour siéger au conseil. Les séances promettent d’être animées avec lui !!! Je l’imagine d’ici aha
Petite note amusante : apparemment Sachsen (son prénom) et Brandenburg (son nom de famille) sont deux régions d’Allemagne. Du coup c’est comme s’il s’appelait Texas Floride, AHAHA
Dans l’ensemble j’ai trouvé Steam Prison très solide, plus que, oui, Ozmafia qui était beau comme tout mais ultra décousu (et le coup de Soh qui est un mix de Toto et de la tour là je m’en suis toujours pas remise). Pour la musique, le thème de Yune c’est la chanson que je préfère !!!
Voilà voilà des bisous sur toi! Je sais pas si tu prévois de jouer à 7’Scarlet qui vient de sortir sur Steam, y a une route qui m’est sortie par les yeux tellement c’était creepy mais dans l’ensemble ça allait. C’est la même illustratrice qu’Utapri et puis y a Shimazaki Nobunaga <3
Salut!!!! ça me fait trop plaisir que tu viennes partager une review héhé!
C’était quoi que tu t’étais spoilée finalement ?!
J’avais jamais fait gaffe et je m’étais jamais posé la question mais : c’est lui le poster boy ?! quel gâchis !!!
Adage est sympa mais la fin de sa route c’est vraiment n’importe quoi, à mes yeux ça a tout gâché !!
Le personnage de Sachsen ne m’a pas plus marquée qu’un autre donc je ne m’étais pas fait toutes ces réflexions mais maintenant que tu le dis… vu comme ça… je comprends totalement ton point de vue et je partage tes regrets. Heureusement oui la Grand Ending rend un peu justice à tout le monde.
Je convoitais déjà 7’Scarlet quand il est sorti sur PS Vita mais je n’ai pas le temps d’y jouer !! j’ai plein de jeux dans mon backlog mais ça ne serait pas raisonnable de m’y mettre avant les vacances d’été… je voulais me mettre à Psychedelica dès la fin de mes exams (j’ai acheté les deux à NOEL!!! et je n’y ai pas encore touché!!), mais là j’hésite… pour moi une route creepy c’est un argument vendeur lol je suis curieuse…