Je pense que la majorité d’entre vous le sait déjà: en août 2013, j’ai réalisé un rêve que j’avais depuis longtemps, celui d’aller au Japon. A la fin de chacune de mes journées passées là-bas, j’écrivais un article sur mon blog. Mon ancien blog. Sur celui-ci, il n’y a plus aucune trace de mon voyage, et je trouvais ça dommage, surtout que je sais qu’en général c’est une expérience qui intéresse, et fait rêver, la plupart des gens qui me lisent. Par conséquent!, j’ai décidé de réécrire sur mes deux semaines au Japon. Mais avant, avant qu’on me les pose (parce que je sais que ça arriver!), laissez-moi répondre aux questions que je reçois le plus souvent à ce sujet…
Comment as-tu réussi à convaincre tes parents de partir ? Je n’en ai pas vraiment eu besoin ! Je suis partie avec ma mère et ma grand-mère, qui adorent voyager, et bien qu’au début elles n’étaient pas spécialement intéressés par ce pays, après s’être un peu renseignées dessus, elles étaient partantes. J’étais moi-même surprise que ça soit aussi facile de les embarquer avec moi dans un voyage aussi long. Le seul problème, c’était l’argent. A l’époque, seule ma grand-mère avait un emploi; ma mère n’avait pas les moyens d’emmener deux personnes au Japon. J’ai dû prouver que c’était un voyage qui me tenait vraiment à cœur, et j’ai fait en sorte de pouvoir payer mon billet d’avion moi-même, pour que ça soit déjà ça de moins à payer pour ma mère. J’ai économisé pendant plus d’un an, pour mon billet, et pour avoir de « l’argent de poche » à dépenser sur place.
Combien de temps es-tu restée sur place ? Deux semaines, du 17 au 31 août ! Nous sommes restées une semaine sur Tokyo, et nous avons passées la seconde à Kyoto.
Combien ça coûte, de partir au Japon ? Ca dépend ! Ca dépend de plein de choses: à quel époque de l’année vous partez, à quel moment vous commandez votre billet, à combien vous êtes, dans quel hôtel vous séjournez, combien de temps vous restez,… Mais pour vous donner une idée, voilà tout ce qu’on a dû dépenser:
- Pour nos billets d’avion, on s’y est pris 7 mois à l’avance; plus on les commande tôt, moins ça revient cher. Mais l’idéal, et ça je ne le savais pas encore à l’époque, c’est d’acheter les tickets 60 jours avant le départ, c’est là qu’ils sont le moins cher. Quoiqu’il en soit, on les a eu pour 600€ chacune chez Qatar Airways.
- Une semaine dans l’hôtel « Empire in Shinjuku » nous a coûté 500€. La semaine à Kyoto, dans le « Kyoto Rich Hotel » nous est revenu à 300€. Deux très bons hôtels à des prix tout à fait respectables.
- Nous avons économisé 1 600€ pour les transports et les repas.
- La deuxième semaine, nous avons utilisé un JR Pass (indispensable quand on voyage au Japon) qui nous a coûté 640€ pour trois personnes.
- J’avais mis 570€ de côté pour m’acheter un peu ce que je souhaitais sur place!, et c’était tout juste assez.
- Et pour finir, on avait décidé de passer une journée à Tokyo Disneyland: les entrées nous ont coûté 200€ pour trois personnes (il n’y avait pas moyen d’avoir un ticket qui permettait d’accéder aux deux parcs, donc on a fait l’impasse sur Tokyo Disney Sea !).
Si vous avez une autre question, n’hésitez surtout pas à me la poser!; mais en attendant, passons sans plus attendre aux choses sérieuses:
Je pourrais aller droit au bout et tout de suite commencer par vous raconter ma première journée au Japon, mais la vie n’est pas aussi simple. Parce qu’avant d’atteindre mon but, j’ai dû faire le parcours du combattant, j’ai dû participer à Pékin Express,… aller au Japon, je vous le dis, ce n’est pas une mince affaire, ça demande de l’énergie et de la patience. L’aventure commence quand vous quittez votre maison. Et mon aventure à moi, elle a débuté dès 6h45: on a pris le tram en direction de la gare de Sarrebruck. Vous le savez peut-être déjà, mais j’habite près de la frontière avec l’Allemagne, et pour ce voyage, c’était plus pratique pour nous de décoller en Allemagne, à Frankfurt en l’occurrence. Mais avant d’arriver à Frankfurt, il a fallu attendre notre train pendant une heure, faire une heure de plus de trajet, changer de train pour une heure supplémentaire de trajet, cette fois-ci debout. C’est avec trois heures d’avance que nous sommes arrivées à l’aéroport, et on pensait alors que le pire était passé, mais ce n’était encore rien à côté de ce qui nous attendait.
On devait décollé à 15h30, et c’est seulement à 16h15 qu’on est entré dans l’avion ! Six heures de films et d’ennui intense plus tard, nous avons fait escale à Doha; c’est passé, à ma grande surprise, incroyablement vite, les 3h30 d’attente ont filées à une vitesse folle (et c’est tant mieux). C’était ensuite reparti pour 11 longues heures de vol (ce qui nous fait 17 heures de vol en tout cas, je vous le dis pour éviter de faire l’addition). C’est déjà très long comme ça comme voyage, mais en plus j’étais impatiente, donc ça m’a paru vraiment interminable. Même les films, le peu de sommeil que j’ai eu, et les repas infectes qu’on m’a servi, n’ont pas suffit à faire passer le temps.
Mais ça valait le coup.
C’était incroyable, fantastique, magique, surréaliste, merveilleux, j’avais enfin posé le pied sur le sol japonais. Mais je n’ai pas eu le temps de m’extasier bien longtemps; il était déjà tard, et on devait rejoindre notre hôtel. C’est assez surprenant mais on a même pas eu tellement de mal à y aller; outre le fait qu’on a bien failli monter dans un taxi très louche, on a eu aucun problème pour trouver un train qui nous emmène à Shin-Okubo, là où se trouvait notre hôtel, ni à accéder à ce dernier qui était superbement bien placé: à quelques mètres de la station (et, accessoirement, d’un combini et d’un McDo ouvert 24h/24).
C’était un long chemin, et je n’arrivais pas à croire que mon rêve était devenu réalité, que j’étais arrivé jusque là, et pourtant, c’était bien réel.
On a un peu exploré le quartier, on a acheté deux/trois trucs à manger, et on est allées se coucher: une longue expédition nous attendait le lendemain.
Mais je vais encore vous faire patienter un peu en vous montrer l’hôtel, qui était vraiment chouette ! En plus d’être idéalement placé, on avait une chambre plus que correcte: c’était presque une suite, il avait une entrée, un couloir avec une salle de bain et des toilettes, et deux grandes chambres.
Je ne vous fait pas attendre plus longtemps, passons au deuxième jour, notre vraie première journée à Tokyo.
SHIBUYA ET HARAJUKU
On a commencé en beauté: notre objectif premier, c’était de visiter un parc à Yoyogi, et on s’est perdues. Le côté positif, c’est que les japonais sont très aimables: il suffit de sortir une carte et d’avoir un regard un peu paumée pour qu’on accourt vous demander si vous avez besoin d’aide. Le côté négatif, c’est que ma mère et ma grand-mère s’énervent très vite, et sont très têtues, donc on a tourné en rond un bon moment, dans le stress, avant de se décider à demander de l’aide.
Tout est bien qui finit bien, mais ça nous a quand même un peu découragées et plutôt qu’aller à Yoyogi, on a décidé d’aller à Shibuya.
Et quel quartier magnifique. C’est vraiment une expérience « spéciale » que de se promener dans un endroit qu’on connait depuis des années à travers des photos et des reportages. Et -ce que je vais dire là vaut pour exactement tout le reste du voyage- c’était encore mieux que tout ce que j’avais pu imaginer.
On a mangé dans un restaurant traditionnel pour moins de 7€ ! On dit que Tokyo est la ville la plus chère du monde, mais on peut manger n’importe où pour une bouchée de pain, et on mange bien ! Par exemple, dans ce restaurant-là, on avait de grosses portions, et on a même pas eu besoin de dépenser plus de 10€ par personnes.
Après ça, c’était direction Harajuku ! Vous le verrez déjà, on y est allées plusieurs fois durant notre séjour, mais on s’est toujours limitées à Takeshita Street, ce que je regrette un peu avec le recul, mais c’était déjà pas mal, il y avait de quoi faire !
Je crois bien que c’est l’un des endroits que j’ai préféré à Tokyo: c’est animé, on croise des personnes aux looks originaux, et il n’y a que des magasins géniaux. Un de mes autres regrets, c’est de ne pas avoir acheté de vêtements (je me suis achetée un sac-à-dos super cool, par contre), mais je n’avais de toute façon pas prévu de budget pour (ça sera pour la prochaine fois).
A Tokyo, en été, il fait particulièrement chaud. Et encore, c’est un euphémisme. Il fait lourd, la chaleur est pesante, le soleil tape fort, c’est épuisant. C’est un four, contre lequel tous les brumisateurs, les éventails et les bouteilles d’eau du monde ne peuvent rien. Si vous allez à Tokyo à cette période-là de l’année, tout ce que je peux vous conseiller, c’est de faire une pause dans votre journée. De retourner à l’hôtel et de vous reposer un peu. Sinon, vos jambes ne tiendront jamais la journée entière. (Et, le plus important: buvez beaucoup d’eau, rafraîchissez-vous régulièrement!) C’est ce qu’on a fait. Une petite sieste, et nous sommes retournées à Shibuya, pour voir un peu le quartier de nuit. Splendide.
En rentrant, on a continué à explorer notre quartier, on s’est arrêtées dans un restaurant et dans plusieurs boutiques.
UENO, ASAKUSA, AKIHABARA
Alors vous savez, le conseil que je vous ai donné il y a cinq minutes ? Hé bien le jour suivant, on ne l’a pas respecté, et on a enchaîné trois quartiers d’affilé. Au début, ça allait. On a visité le zoo d’Ueno j’étais en forme, c’était chouette; j’adore les zoos, et celui-ci était particulièrement agréable à visiter. Pas cher (moins de 6€), bien entretenu, pas d’odeurs désagréables,… C’était bien loin des zoos que j’ai visité en France; celui d’Amnéville (le plus grand de ma région) ne fait clairement pas le poids à côté. Le paysage était exceptionnel.
Après ça, objectif Kaminarimon et temple Sensoji, direction Asakusa !
A ce moment-là, j’étais déjà très fatiguée. Ca ne m’a pas empêché d’adorer l’endroit et d’être fascinée par l’architecture, mais j’étais vraiment fatiguée. Mais alors à Akihabara ! C’était le niveau au-dessus, c’était plus de la fatigue, c’est tout juste si je tenais sur mes jambes.
Mais encore une fois, ça valait le coup. En grosse weeb que je suis, dès le premier magasin dans lequel j’ai posé les pieds, j’ai claqué 200€. Il fallait bien que cette année de sacrifices et d’économie serve à quelque chose.
J’ai pas pu en profiter autant que je l’aurais voulu parce que j’étais exténuée, j’en rampais presque. Et je n’étais pas la seule. Donc on a pris la décision de se poser quelque part, pour se rafraichir, boire quelque chose, mais où ? On se posait la question et c’est à ce moment qu’une maid nous a accosté. Aller dans un maid café c’était quelque chose que je tenais réellement à faire, mais je pensais pas que ça serait possible puisque ni ma mère ni ma grand-mère n’était vraiment emballées… Mais puisque l’occasion se présentait, j’en ai profité et je les ai tiré là-dedans, pour le meilleur comme pour le pire (mais surtout le pire).
C’était quelque chose à voir, c’était une expérience à vivre. C’était spécial. Un peu ce à quoi je m’attendais. Il y avait des hommes louches, clairement des habitués, mais aussi des femmes qui étaient là par curiosité, pour passer un bon moment. Mais l’ambiance est très particulièrement et on était pas à notre place. Ma mère était mal à l’aise, la serveuse qui s’occupait de nous ne parlait pas un mot d’anglais et nous a imposé un petit rituel qui constituait à dire sur une voix niaise « One, Two, Three, Candle! » avant de souffler sur une bougie, et tout coûtait affreusement cher. Du coup, on est pas restées longtemps, mais assez pour voir le « show time » , qui nous a permis de voir une maid se trémousser avec énergie sur une chanson très prise de tête pendant que les habitués agitaient leurs glow sticks. C’était quelque chose. Je suis bien contente d’avoir pu y faire un tour !
Je ne sais pas si ça nous a vraiment « reposées » par contre, mais après ça on a avait retrouvé la force de retourner dans notre quartier, qu’on a continué à explorer, pour s’arrêter dans un restaurant de curry.
NAKANO, IKEBUKURO
La quatrième journée, c’était la journée weeb. Première étape: Nakano Broadway.
On a fait l’erreur d’arriver trop tôt, donc pas mal de boutiques étaient fermées ! On a donc décidé d’y revenir, une autre fois. On a pris un petit-déjeuner dans un agréable petit café, et… en route pour Ikebukuro !
Je vous le dit franchement, j’avais un objectif, c’était l’Animate.
La paradis pour incorrigible weeb que je suis. Huit étages de goodies, CDs, doujinshi,… J’étais dans mon élément, je ne voyais plus le temps qui passait, ni mon porte-monnaie qui se vidait.
Toutes les bonnes choses ont une fin, donc fut un moment où j’ai dû quitté l’Animate.
On a terminé la journée au dernier étage de Tokyo Hands, dans une Cat’s House. On pensait que c’était un de ces célèbres « neko café », mais c’était en fait juste une maison. Même principe, sauf qu’on ne pouvait pas s’assoir et commander quelque chose à boire.
Ce que c’était bien ! Déjà, j’adore les chats, mais en plus c’est un endroit aussi reposant et agréable qu’on le dit; ça détend vraiment d’être entouré de toutes ces adorables boules de poils. Et tout le monde est de cet avis!, ce qui m’a surprise, c’est de voir des gens de tous âges se rassembler ici pour apprécier la compagnie de ces animaux. Des familles avec de petits enfants, des lycéens, des personnes âgées, des touristes,… On a passé un bon moment.
Cet article commence à se faire légèrement long. C’est les photos qui font ça (et je n’ai même pas posté toutes celles que je voulais vous montrer!). Alors je pense qu’il est préférable que je m’arrête là. J’ai encore beaucoup de choses à vous raconter, de moments à partager, mais ça sera pour une prochaine fois. On se retrouve bientôt pour la suite. J’espère que jusque là, vous prenez du plaisir à me lire et que le compte-rendu de mon voyage vous plait !
Je vous laisse sur une photo de mes achats à l’Animate. Est-ce que vous pouvez sentir tout mon argent partir en fumée ? Parce que c’est ce qui lui est arrivé.
Est-ce que, sur ce blog, tu remettras tes articles LGBTQIAP+ ?
Certains, oui, sûrement ! S’il y en a que tu aimes tout particulièrement, dis-moi lesquels, comme ça je saurais quoi reposter en priorité (ou réécrire, éventuellement).
L’article sur l’épisode de South park qui parlait des personnes transgenres était l’un des meilleurs, je trouve !
Moi aussi j’aime beaucoup celui-ci ! J’y penserais !
Woah,ton nouvel article ! Ça me rend toute nostalgique tbh.Je n’arrive pas toujours à me rendre compte que ça fait si longtemps que t’es allée au Japon.J’ai l’impression que c’était encore hier quand je cherchais un café avec un wi-fi décent pour lire ton compte rendu de la journée ! Hâte de lire la deuxième partie,keep going cutie ♥
Haaaaa!!! lire ton commentaire me rend encore plus nostalgie, ça me manque tellement
moi non plus j’arrive pas à croire que ça va faire deux ans cette année, ça passe trop vite (et ça n’a pas duré assez longtemps!).
Merci pour ton commentaire tout mignon, see you soon !
Ouaaah !! Les photos sont jolies ! Tu as de la chance de pouvoir partir au Japon ! Moi je suis trop jeune, et je ne sais pas encore parler couramment le japonais, et puis j’ai pas d’argent ^^
Ça me donne encore plus envie d’y aller !
Merci merci ! Tant mieux si tu es jeune, ça veut dire que tu as encore le temps d’organiser tout ça ! Si tu t’en donnes les moyens, aucun doute que tu y iras un jour !