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Catherine Full Body (et full transphobie aussi !).

J’ai une habitude, parfois bonne, parfois mauvaise, qui consiste à me lancer dans des jeux sans trop savoir de quoi ils parlent. C’est pour que la surprise soit complète, pour commencer sans a priori, pour éviter des déceptions dans l’éventualité où j’aurais imaginé quelque chose de différent en me basant sur des trailers ou même juste des résumés… Je ne regarde et ne lis donc jamais à rien à propos des jeux qui m’intéressent. Ils m’intéressent parce que je fais confiance à celles et ceux qui en ont dit du bien, parce que j’aime les visuels, parce que je sais que le jeu a une bonne réputation et une grosse communauté et que ça me rend curieuse,… De temps en temps, pour certains titres, j’ai quand même une idée, plus ou moins vague, de quoi il en retourne, mais si possible, j’aime bien y aller à l’aveugle.

C’était le cas avec Catherine. C’est un jeu intitialement sorti sur PS3 et Xbox 360 en 2011… il se fait donc un peu vieux, assez pour avoir eu le droit à un soft remake sur PS4 et Switch tout récemment ! Catherine Full Body est sorti l’année dernière à la date stratégique du 14 février sur Playstation et s’est invité chez Nintendo au mois de juillet dernier. Au Japon comme à l’étranger, l’original a été un succès commercial à sa sortie qui a même été récompensé à une ou deux reprises. Je le connaissais donc de nom et de visu ; développé par Atlus, il est le produit d’une équipe avec d’assez bons CV et on retrouve notamment, Shigenori Soejima au chara design, chara design qui m’avait tapé dans l’oeil à l’époque et qui a une fois de plus fait ses preuves avec Full Body. J’aimais beaucoup les illustrations, l’image de Catherine m’intriguait depuis des années maintenant et le concept avait l’air sympa. Mais ce que je savais se limitait au dilemme du protagoniste, Vincent, tiraillé entre deux femmes : Katherine, l’image d’une relation sérieuse et sur le long terme, et Catherine, qui représente une relation moins prise de tête, une aventure, un coup d’un soir.

Je ne savais même pas exactement quel genre de jeu c’était… Hé bien, si comme moi, vous ne vous étiez jamais trop penché-es dessus, il se trouve que c’est un jeu de réflexion avec des puzzles. Chaque soir, Vincent est torturé par des cauchemars où des moutons se bousculent pour arriver au sommet d’une tour qui semble sans fin et qui s’écroule sous leurs pieds s’ils ne sont pas assez rapides. C’est sous cette forme que se présente les puzzles qui constituent le gameplay : il faut déplacer des blocs pour se frayer un chemin jusqu’au sommet d’une tour avant qu’elle ne s’écroule et sans se faire prendre dans les différents pièges et attaques de boss quand il y en a. Il y a des items par-ci par-là pour nous faciliter la tâche et de l’argent qui traîne pour en acheter si jamais on n’a pas la chance de tomber dessus. A la fin, on reçoit un score en fonction du temps qu’on a pris à atteindre notre objectif, des dégâts qu’on a pris et des items qu’on a récupérés. Mais le cauchemar ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée puisque quand Vincent se réveille, Catherine est systématiquement en nuisette dans son lit et tout porte à croire qu’il fait des infidélités à répétition à Katherine bien qu’il n’en ait aucun souvenir.

Entre les puzzles, il y a donc de nombreuses scènes d’animation en 2D et de cinématiques en 3D qui permettent au scénario d’avancer en montrant les galères de Vincent dont la copine commence à parler mariage et bébé et dont la maîtresse menace sans arrêt de rendre leur relation publique. Pendant ces scènes de storytelling, des choix s’offrent parfois aux joueur-euses et ils déterminent si le protagoniste tend plus vers la liberté ou vers l’ordre (ce qu’on peut voir à l’aide d’une jauge). Ces choix vont influencer le monologue interne de Vincent et orienter le scénario vers une des huit (treize, dans le remake) fins du jeu.

Juste avant d’aller se coucher, Vincent passe toujours un moment au Stray Sheep, un bar où les joueur-euses peuvent interagir avec d’autres personnages, répondre à des appels et à des sms (et occasionnellement recevoir des photos un peu coquines), boire (et débloquer des anecdotes sur un alcool de son choix après chaque verre) et même jouer à jeu d’arcade.

La principale nouveauté de Full Body, c’est l’addition d’un nouveau personnage qui répond au nom de Rin. Elle est introduite dès la première scène du jeu alors qu’elle essaie d’échapper à une menace inconnue et qu’elle percute Vincent, qui la sauve alors de ce mystérieux agresseur et va même jusqu’à lui trouver un travail et un logement en attendant qu’elle recouvre la mémoire (même quand je fais l’effort de jouer à autre chose qu’un otome game, je n’échappe pas aux héroïnes amnésiques).

Et c’est là que mon habitude dont je vous parlais de plus tôt peut être qualifié de mauvaise. C’est là que je regrette de ne pas m’être renseignée avant de donner de l’argent au studio, c’est là que je m’en veux de ne pas m’être attardée sur la controverse qui avait eu lieu à la sortie des premiers visuels du remake. La raison, elle est dans le titre de l’article, mais vous en dire plus va m’obliger à spoiler le jeu et va aussi éventuellement nécessiter un trigger warning pour la transphobie qui va être évoquée.

Ce n’est même pas la première fois qu’Atlus fait le coup ! Déjà, il faut dire que la boîte n’est pas connue pour être très LGBT-friendly et elle n’est pas non plus réputée pour son traitement exemplaire de ses personnages féminines… c’est même tout le contraire ! On en a eu des exemples dans certains jeux Persona et j’ai d’ailleurs parlé de ce que j’ai moi-même pu constater dans le 5 à l’occasion d’un article dédié.

Et justement, il se trouve que dans sa toute première version, Catherine comptait déjà le personnage d’Erica dans son cast principal. Serveuse au Stray Sheep, elle connait Vincent et sa bande depuis le lycée et se joint régulièrement à leurs conversations (ce qui est toujours rafraîchissant puisque c’est la seule avec un peu de bon sens). Elle entretient aussi une petite amourette avec la dernière recrue du groupe, Toby.

A force de sous-entendus plus ou moins lourds, on finit par comprendre qu’Erica est une femme transgenre. Si ces insinuations peuvent passer au-dessus de la tête de certain-es, le jeu en fait une punchline dans une des fins où Toby découvre qu’Erica se faisait appeler par un autre prénom au lycée (twist présenté comme hilarant avec un Toby dépité qui demande à ce qu’on lui « rende sa virginité »…).

A noter aussi qu’Atlus se plait à utiliser le morinom (ou deadname, en anglais) d’Erica dès que l’occasion se présente : dans le générique, dans le manuel du jeu, dans l’artbook… Choix curieuse puisque les joueur-euses ne la reconnaissent de toute évidence pas sous ce nom (utilisé à une seule fois de tout le jeu) mais qui en dit long sur les positions d’Atlus quant à la transidentité.

Son traitement est le même dans Full Body mais, pour en rajouter une couche, il y a une happy end où elle n’a même jamais entamé sa transition. Si le jeu ne dit pas explicitement que c’est l’issue idéale pour elle et n’exclut pas la possibilité qu’elle transitionne encore dans le futur, ce scénario s’inscrit dans une fin où les personnages sont censés avoir une « meilleure vie » après un voyage dans le passé destiné à améliorer leur futur à tous-tes, posant une nouvelle fois la question des intentions d’Atlus.

Atlus à qui ça ne suffisait pas de malmener un personnage secondaire !, ils ont décidé de remettre ça à l’occasion de Full Body avec… Rin, justement. Une « tentation » de plus pour Vincent qui avait déjà bien du mal à se décider entre deux femmes et qui a maintenant un nouvel échappatoire à ses responsabilités d’adulte en Rin. Elle l’accepte complètement, lui répète sans cesse à quel point il est génial et ne s’embarrasse pas des conventions. En effet, elle ne se préoccupe pas de ce qu’on peut penser de sa collection de jouets et autres objets enfantins, et ça conforte Vincent dans l’idée que personne ne devrait pouvoir lui dire ce qu’il doit faire de sa vie. Le problème, c’est qu’un beau jour… il la voit nue.

Et là, on tombe dans la vieille trope fatiguée et insultante du « trap » dans toute sa splendeur : Vincent a un choc, il panique un peu, il se sent trompé et ne cache pas son dégoût quand, lorsque Rin l’approche, il la rejette d’un geste brutal qui la fait tomber en arrière. Après quoi, Rin part en courant, les larmes aux yeux, et on ne la revoit plus jamais… Sauf si, bien sûr, on est sur sa route! alors là, on apprend qu’elle est un « ange », et par ange, Atlus veut dire « alien » !

Sa famille ressemble à… ça.

Comme si Erica ne leur suffisait pas, ils ont poussé le vice jusqu’à faire une storyline entière sur le sujet… et le message qui en ressort est franchement révoltant et… tellement, tellement arriéré. Avoir déjà un personnage trans traité comme l’est Erica, c’est grave, mais récidiver !, presque dix ans après, en se donnant la peine de faire un nouveau jeu, juste pour rajouter un nouveau personnage, humilié et traité comme un extraterrestre… c’est quoi, si ce n’est de l’acharnement ?

Alors après, on peut tourner ça comme on veut, justifier le personnage de Rin en disant qu’il ne se veut pas trans, juste « travesti », c’est d’ailleurs pour ça qu’on le genre au masculin une fois la « vérité » révélée ! Mais Atlus ne brille pas par sa représentation des minorités, et le choix des couleurs du drapeau de la fierté transgenre pour le chara design de Rin est d’un hasard peu probable, sans parler de l’image de promo qui suggère que Rin a « quelque chose à cacher » sous sa ceinture et du favicon du site officiel…… que voici.

Même si toute transphobie était involontaire, le studio a fait toute la promo du jeu sur une trope qui porte préjudice aux personnes transgenres et même en mettant toutes ces considérations à part, l’histoire de Rin est de toute façon… bête. Est-ce que cette histoire d’aliens nécessitait vraiment un remake ?

plus de spoilers à partir de là

Alors certes, nombreux sont les jeux qui contiennent des éléments dits « problématiques » et, dans mes reviews, je déplore souvent le fait d’être obligée de devoir passer outre le sexisme (par exemple) de certains titres pour pouvoir en apprécier les autres aspects plus positifs. Là, en revanche, la transphobie est la base même du remake… Même si on le voulait, on pourrait difficilement en faire abstraction puisqu’un des personnages centraux incarne un cliché transphobe.

En ce qui me concerne, j’ai du mal à concevoir qu’on puisse apprécier le jeu malgré ce problème omniprésent et pourtant… peu de reviews en font mention et, au mieux, l’évoque mais comme un « défaut » dont on regrette la présence, « c’est dommage mais bon ! ». Les critiques du jeu sont d’ailleurs toutes assez positives, ce qui me surprend parce que même sans être sensible aux questions de transidentité, je trouve le jeu… vraiment pas terrible.

Déjà… l’histoire ne vole pas bien haut. Le jeu aurait pu proposer des réflexions intéressantes sur les relations homme-femme, sur le mariage, l’engagement, la vision traditionnelle du couple hétérosexuel, bref, des thèmes qui auraient pu être intéressants ! Mais Catherine est très vieux jeu dans sa vision du couple où le mariage revient à perdre sa liberté, où les femmes sont acariâtres quand elles commencent à parler d’engagement et où c’est trop compliqué pour les femmes et les hommes de se comprendre.

En plus, on tourne vite en rond… je me suis ennuyée pendant les trois quarts de l’histoire parce que c’est un peu toujours la même chose : chaque jour, Vincent manque de se faire choper pour ses infidélités mais y échappe de justesse et… on recommence. Quand, enfin, on a l’impression d’avancer, les révélations sont décevantes et prévisibles. Et certaines scènes sont longueeees ! pour rien ! Les personnages parlent pour ne rien dire, ils mettent dix minutes à en arriver au fait, et parfois il ya même quelques pauses qui se font sentir entre les répliques… je soupçonne que c’est pour rallonger le temps de jeu qui n’est finalement pas bien long (il faut environ sept heures pour terminer une partie).

Le pire, c’est que les choix ne changent finalement pas grand chose au scénario ; ça a une incidence sur la fin, bien sûr!, mais je pense que le jeu proposerait des cinématiques différentes en fonction de la mentalité de Vincent. Les choix vont, certes, influer sur ses pensées, mais pas sur ses actions ; alors même si on penche vers la liberté, il va quand même essayer de reconquérir Katherine et la demander en mariage, ce qui pose quelques problèmes de cohérence. Ca ne donne pas vraiment envie de se retaper le jeu plusieurs fois juste pour débloquer dix minutes de fin inédites.

Les fins sont d’ailleurs tirées par les cheveux et plutôt sur le ton de l’humour, ce qui n’est pas forcément un mal en soi mais c’est… pas mon humour à moi, en l’occurrence, et je n’ai pas trouvé les fins satisfaisantes. Même les plus sérieuses sont agaçantes dans la mesure où le personnage de Vincent ne connait aucune véritable évolution mais on est quand même censé le croire sur parole quand il dit qu’il a changé. Commence déjà par changer tes fringues !

Il quitte jamais ce t-shirt de merde où la forme du coeur est censée faire le mot « rave » mais permettez-moi d’en douter………. On va même pas parler de la position de Rin… et c’est la première scène du jeu! Entre ça et le style douteux de Vincent, j’ai su qu’on n’allait pas s’entendre.

En soi, ça aurait pu être rigolo d’incarner un loser qui mérite toutes les galères qui lui arrivent, mais le problème, c’est que dans les « bonnes » fins, bah il s’en sort plutôt bien et sans avoir fait aucun travail sur son comportement ! Un peu frustrant mais cohérent avec les valeurs de Catherine…

Pour ce qui est du gameplay, je ne suis pas très puzzle mais ça, ça me regarde. Après, comme je ne suis justement pas une habituée de ce type de jeu, j’aurais bien du mal à les juger… j’ai envie de dire qu’ils sont corrects, parfois un peu répétitifs, mais ils sont assez divertissants et présentent quelques challenges sans être impossibles à finir. Par contre, pas fan des des moments de quartier libre au Stray Sheep où les différentes interactions apportent rarement quelque chose à l’histoire et où on se sent assez limité-es dans ce qu’on peut faire. Au bout de deux/trois fois, on a fait le tour et on essaie d’écourter nos moments là-bas. J’ai bien aimé pouvoir rédiger des sms et collectionner des photos dénudées, mais bon… Le fait est que, à chaque fois que j’étais au Stray Sheep, je me disais que je pourrais être en train de jouer à Persona 5 ! Le gameplay est le même pour ce qui est du « temps libre » sauf qu’on peut faire plus de choses et que notre univers ne se limite pas aux murs serrés d’un bar mais s’étend à toute la ville de Tokyo…

Même eux ils ont bien conscience qu’on préférerait jouer à P5 donc pour la somme de 3,99€ on peut incarner Joker…

En bref, même si là, j’ai quand même pu citer deux/trois points que j’avais bien aimé, ça ne vaut vraiment pas le coup ! Pas à la hauteur de sa réputation, il n’a rien appris des critiques qu’il a pu recevoir à l’époque et fait encore plus tâche en 2020. Je vois bien que des gens y trouvent leur compte mais je me refuse à le recommander à qui que ce soit et sous aucun prétexte.

Ceci étant dit, ce n’est que mon avis et je reste ouverte à la discussion ; si vous avez aimé Catherine Full Body, votre avis m’intéresse et je serais très curieuse de savoir pourquoi !

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On est en 2019 mais au cas où vous auriez encore besoin que quelqu’un vous confirme que Persona 5 est un bon jeu…

… je me ferais un plaisir de le faire. Après Danganronpa V3, je m’attaque à un autre jeu qui a fait beaucoup de bruit en 2017 mais auquel je n’avais pas eu l’occasion de jouer jusqu’à maintenant. Temporairement en possession d’une PS4, et en présence d’une promo alléchante, je me suis dit que c’était le moment ou jamais pour jouer à Persona 5… et d’enfin en connaître la fin ! Parce qu’à défaut d’avoir accès au jeu, j’avais donné sa chance à l’adaptation animée, et sa fin m’avait… laissée sous le choc ! Elle s’est arrêtée à un moment crucial de l’histoire !!! Certes, plus tard, deux épisodes adaptant le reste du jeu sont sortis, mais tout ça m’avait vraiment donné envie d’y jouer, alors… c’est ce que j’ai attendu de pouvoir faire, et le jour est enfin arrivé !

Mais avant d’aller plus loin, n’oublions pas les bonnes manières, faisons les présentations.

Son nom vous aura sûrement mis la puce à l’oreille : Persona 5 est le cinquième opus d’une série de RPG développés par Atlus, qui a vu le jour en 1996 ! Elle dérive d’une autre série de jeux, Megami Tensei, qui a été lancée en 1987 et qui a connu bien d’autres spin-offs en plus de Persona.

Mais tout ça, c’est fort probable que vous le sachiez déjà. Après tout, la franchise est extrêmement populaire, autant en Japon qu’en Occident, Persona en particulier, et Persona 5 a d’ailleurs connu un succès retentissant, en témoignent les ventes, les notes, et les prix qu’il a reçu.

Malgré ça, c’est aussi possible que… vous ne le saviez pas ! Et ce n’est pas grave ! Moi non plus ! Ma connaissance de la franchise est relativement limitée, et pour cause, Persona 5 est mon premier jeu de la série (sans doute pas le dernier, cela dit !).

Je ne pourrais donc pas le comparer à ses prédécesseurs, j’ignore en quoi il en diffère, et je ne saurais pas identifier de quels éléments il a hérité, mais en tout cas… dans celui-ci…

On incarne… un personnage que vous êtes libres de nommer, mais que les lecteur-ices du manga connaissent sous le nom de Kurusu Akira, et que celles et ceux qui ont regardé l’anime appellent Amamiya Ren. Accusé à tort, il se retrouve à faire un an de probation à Tôkyô, logé dans le grenier du café d’un vieil ami de sa famille. Au cours de son année scolaire, il va faire la connaissance d’autres incompris de la société, victimes d’injustices et d’adultes corrompus, avec qui il formera un groupe de gentlemen(et women!) cambrioleurs, les Phantom Thieves, qui s’infiltrent dans la cognition des gens aux désirs distordus pour leur « voler leur cœur » et les remettre dans le droit chemin.

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Voilà donc en quoi consiste le jeu. Tous les mois, l’histoire va progresser, vous allez faire la rencontre de nouveaux compagnons, chose qui ira quasiment toujours de paire avec l’arrivée d’un nouvel antagoniste, et vous allez avoir du temps libre qui vous permettra de déambuler dans les rues de la mégalopole, tisser des liens avec ses habitant-es,  éventuellement travailler à temps partiel, sans oublier bien sûr d’aller au lycée.

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Source: GameSpot

Car oui, vous incarnez après tout un lycéen, et ce n’est pas parce que vous êtes justicier à vos heures perdues qu’il faut faire l’impasse sur votre éducation ! Vous passez donc une grande partie de votre temps sur les bancs de l’école, où vous serez interrogé par vos professeurs, et où vous passerez même des examens.

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Source: Polygon

Mais ce ne sera pas du temps perdu car bien répondre en classe fera augmenter vos points de « savoir », et bien vous classer durant les examens aura un effet sur votre « charme ». En effet, les activités auxquelles vous prendrez part durant votre temps libre vous aideront à cultiver vos compétences, qui, à un certain niveau, vous permettront de débloquer certaines interactions avec certains personnages.

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Source: gamepressure

Ainsi, aller au cinéma peut vous faire gagner en « courage » si vous allez y voir un film d’horreur, et travailler à temps partiel chez le fleuriste peut vous rendre plus « gentil ». Vous pouvez aussi profiter de votre temps libre pour répondre à vos sms et accepter les invitations de vos ami-es, qu’on appellera plutôt « confident-es ».

Vous allez vous rapprocher de vos collègues voleurs et voleuses, et aussi créer des liens avec la doctoresse du quartier, le politicien qui donne des discours devant la gare de Shibuya, une journaliste, une joueuse de shôgi, une de vos profs, bref!, plein de gens aux profils très différents mais avec qui faire un marché, un échange de bons procédés, vous apportera des avantages lors de vos combats au fur et à mesure que vous gagnez leur confiance. Et être en la présence de certain-es pourra même augmenter certaines compétences !

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Source: IGN

Chaque activité ou moment passé avec un-e confident-e occupe une partie de la journée, journée généralement découpée en deux temps où vous avez le contrôle de votre personnage : « après l’école » (ou tout simplement « la journée » si c’est un jour où il n’y a pas cours), et la « soirée ». Ca peut paraître anodin mais il est important de savoir gérer son temps, car une fois que vous avez trouvé une cible dont vous devez « changer le cœur », votre temps est compté ! Il y a généralement des enjeux qui vous obligent à agir avant une certaine date limite, et compléter une mission peut prendre plusieurs jours, alors prenez ça en compte, sinon, retour à la case départ !

Une autre partie de votre temps sera donc consacrée à ça : l’infiltration des « palaces » de vos ennemi-es. C’est via une application mobile que vous allez accéder à une sorte de réalité alternative, le Metaverse, où les personnes mal intentionnées ont des palaces, des endroits à priori normaux dans la vie réelle mais qu’iels perçoivent comme un lieu de pouvoir où iels règnent en maître et qui apparaissent donc comme tels dans leur cognition, cognition qu’on infiltre pour aller voler leur « trésor », qui est en fait l’origine de leur désir. Faire cela équivaut à « changer leur cœur », ce qui les pousse à confesser leurs crimes dans la vraie vie. Mais avant que leur trésor ne se matérialise, il faut faire prendre conscience à son ou sa propriétaire qu’il est en danger, et pour ce faire, il faut lui envoyer une « calling card » annonçant à l’avance son vol.

Ca a beaucoup plus de sens quand on joue que quand on le lit, promis.

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