Publié dans Visual Novel

Dix ans plus tard, je découvre… Steins;Gate

Remontons dans le temps (lol). Nous sommes aux alentours des vacances de février. J’ai un peu plus de temps que d’habitude, et je viens de (me forcer à) finir Psychedelica of the Black Butterfly. Les étoiles me semblent alignées pour que je joue à un jeu qui traîne dans mon backlog depuis bien trop longtemps, un jeu que j’ai acheté en promo à 5€ jadis, parce que je savais que j’allais vouloir y jouer un jour, et… le jour est arrivé. Steins;Gate est un visual novel né d’une collaboration entre 5pb. et Nitroplus en 2009. Depuis, il a été porté sur plein de consoles et traduit en plusieurs langues, dont l’anglais ! Disponible chez nous sur PC depuis 2014, j’ai enfin joué à sa version PS Vita, sortie en 2015 chez PQube. Mieux vaut tard que jamais !

Grosse dédicace à l’anonyme qui m’a recommandé ce jeu maintes et maintes fois sur mes réseaux ; je ne sais pas si cette personne me suit encore mais si elle lit ces lignes… tout cet article là est pour toi. Désolée d’avoir un peu trop pris mon temps et merci de me l’avoir conseillé.

Merci, parce que oui, c’était une expérience marquante et je ne regrette pas d’avoir donné de mon temps à Steins;Gate. Il n’empêche que nous avons une relation compliquée. Je vais tout vous raconter en détails. Mais faisons les choses dans l’ordre.

Steins;Gate est une licence quand même relativement connue, ne serait-ce qu’à cause de son adaptation en anime datant de 2011 qui, à ma connaissance, a plutôt bien marché ! Je sais que beaucoup de gens autour de moi l’ont vue. Ce n’est pas mon cas ! Alors pour celles et ceux comme moi, une petite présentation s’impose.

Nous sommes en plein Akihabara, dans un petit appartement qui fait peine à voir. Okabe, Daru et Mayuri inventent, complètement par hasard, une machine à voyager dans le temps. Pas le genre qui permet de se téléporter d’une époque à l’autre, juste un micro-ondes via lequel il est possible d’envoyer des mails dans le passé et qui, suivant leur contenu, sont susceptibles d’altérer le futur. Avec l’aide de Makise Kurisu, une scientifique de génie âgée d’à peine 18 ans et fraîchement arrivée des Etats-Unis, le groupe va tester et améliorer cette invention, sauf que… CA TOURNE MAL !!!

Et donc… vous l’aurez compris… j’ai commencé Steins;Gate sans rien connaître de l’histoire, même pas le peu que je viens de vous raconter ! Je ne sais pas comment j’ai fait pour éviter tous potentiel spoiler pendant plus de 10 ans mais tout l’étendu de mon savoir se limitait au fait que je savais qu’il était question de science. Voilà. Et quand j’apercevais le protagoniste sur les différentes images promotionnelles de l’anime, je le prenais donc pour un scientifique. Après tout, il a une blouse blanche ! Mais j’étais tombée dans le panneau. Okabe Rintarô, alias « Hououin Kyouma », a à peine 18 ans, il est dans sa première année de fac, et il est atteint d’un sévère chuunibyou. Il se prend pour un savant fou, pourchassé par « l’Organisation », persuadé d’être cool et mystérieux. Il est tout le temps au téléphone avec ses amis imaginaires et part sans cesse dans de longues tirades sur l’univers fictif qu’il a créé autour de son alter-ego, ce qui ne manque pas de fatiguer celles et ceux autour de lui.

2020-03-14-215002

Donc première grosse surprise avec Steins;Gate : le scientifique n’est pas un vrai scientifique. Et ça ne faisait que commencer !!!

Des surprises, il y en a beaucoup parce que c’est un jeu extrêmement long ! Pas aussi long que je le croyais, parce que howlongtobeat indiquait une trentaine d’heures pour le finir entièrement, et j’ai oublié de noter combien de temps j’avais joué mais j’ai le souvenir que c’était environ dix heures de moins… Après, ça dépend du rythme de lecture de chacun-e et de si on veut débloquer tous les bonus et trophées. Pour ma part, j’ai débloqué toutes les fins mais je ne me suis pas embêtée à débloquer toutes les CG, parce que même si on fait souvent l’éloge des graphismes de Steins;Gate (qu’on doit à Huke, qui est aussi derrière le design de Black Rock Shooter), personnellement, je n’y voyais rien d’esthétiquement plaisant.

Le problème de ces visual novels très longs (je pense aussi à Higurashi par exemple), c’est que l’histoire met des plombes à démarrer. Mais de mon expérience, ça vaut toujours le coup ! Et une fois que les choses sérieuses commencent, on n’arrive tout simplement plus à poser le jeu tellement il devient prenant. C’est le cas de Steins;Gate, dont le début se tire en longueur et n’est pas forcément passionnant (j’ai eu du mal à accrocher), mais dont l’intrigue vaut largement la peine de pousser jusqu’aux parties intéressantes.

L’avantage de cette longueur, c’est que le jeu a le luxe de pouvoir prendre le temps de bien préparer le terrain pour toutes les grosses révélations et retournements de situation qu’il a en réserve. Par conséquent, dès les premiers chapitres, même pendant les moments qui peuvent paraître insignifiants, il y a plein de petits détails et indices qui auront leur importance plus tard. C’est le genre d’histoire où, à la fin, tout prend sens!, tout était lié!, et c’est le meilleur genre d’histoire, à mon humble avis. C’est très bien ficelé et c’est une expérience qui ne laisse pas indifférent-e ! J’en suis ressortie toute retournée et impressionnée par la qualité du scénario.

Mais pour pleinement en profiter, il faut surmonter quelques obstacles.

Le premier, c’est le gameplay. Souvent, dans les visual novels, le gameplay se résume à des choix qui surviennent à certains moments de l’histoire et influent sur sa fin. Ici, des fins, il y en a six, et pour les débloquer, il y a bien des choix à faire, mais pas… des choix traditionnels. En effet, tout se passe via le téléphone portable du protagoniste.

Lire la suite de « Dix ans plus tard, je découvre… Steins;Gate »