Publié dans Slice of Life

Slice of Life – Re

Comme on se retrouve… Après sept ou huit mois sans article et un an sans Slice of Life, je vous retrouve aujourd’hui pour vous donner des nouvelles, vous raconter ce que j’ai fait pendant cette période de silence radio et pour, je l’espère, relancer un peu Otome Street. Ca n’intéresse pas forcément tout le monde donc je vous propose de commencer par passer en revue toutes les découvertes que j’ai faites depuis ce début d’année et on se quittera en parlant de choses un peu plus barbantes, en l’occurrence ma vie et ce que je compte faire du blog.

FILMS

J’ai commencé l’année avec Le Tombeau des lucioles… ça met tout de suite dans l’ambiance pour 2020. C’était mon deuxième Takahata après Kaguya et une autre bonne surprise de plus. Je m’attendais à quelque chose de très tragique et, de toute façon, dès les premières minutes, on sait à quoi s’attendre pour ce qui est de la fin, et pourtant… je n’étais pas aussi préparée que je le pensais, c’est tout simplement déchirant !!!

J’ai ensuite trouvé le temps d’aller au cinéma pour voir Scandale ; je n’étais pas très renseignée sur le scandale en question et j’y suis surtout allée pour les actrices mais… pas déçue. En gros, ça parle des accusions de harcèlement sexuel contre le patron de la Fox News, une affaire qui remonte à 2016 mais qui est toujours autant d’actualité à l’ère du mouvement #MeToo. Attention cependant à ne pas ériger ces journalistes en icônes féministes : elles restent des employées de la Fox News et prônent les valeurs qui vont avec mais le film a tendance à ne pas trop mettre l’accent dessus. Sinon, il est montre très bien l’injustice et la perversion de ce genre de milieux et c’est très frustrant à regarder mais aussi très important.

Gros coup de cœur pour Dernier train pour Busan, que je voulais voir depuis longtemps sans jamais en avoir eu l’occasion jusqu’à ce que Netflix l’ajoute à son catalogue… La réaction primaire que la plupart des gens auront en lisant le synopsis, c’est d’être dubitatif-ves par rapport au fait que ça soit un film de zombie… pas la tasse de thé de tout le monde… Et j’étais pareil ! Mais les critiques étaient plus qu’élogieuses et Gong Yoo est dans le rôle principal (je m’accroche à tout ce qui me rappelle Goblin…). Après visionnage, je confirme : son succès est mérité. Ce qui est intéressant, c’est que c’est un mélange entre le film de zombies et le huis clos puisque toute l’action se passe à bord d’un train (un train qui va à Busan) (et c’est le dernier), ce qui rajoute encore plus de tension; c’est très bien pensé. On a tout : l’angoisse, l’action, et une bonne grosse dose d’émotion qui fait toute la beauté du film. 

Le jour de sa sortie sur Netflix, telle une vraie fan, j’ai regardé… Miss Americana, le documentaire sur Taylor Swift. J’aurai l’occasion d’en reparler plus tard dans cet article mais je me suis réconciliée avec Taylor Swift au cours de l’année précédente et quand on la suit depuis longtemps, c’est assez intéressant de voir comment elle a vécu ces dernières années (assez mouvementées pour sa carrière), de revoir des images de ses débuts, d’apprendre ce qu’elle traversait à cette époque, et de voir comment elle en est venue à exprimer plus publiquement ses convictions et opinions politiques.

Par la suite, j’ai revu Dernier train pour Busan avec une amie. Comme on avait aussi vu Parasite ensemble, et qu’on avait été toutes retournées par chacun de ces deux films, on s’est dit… pourquoi ne pas se pencher un peu plus sur le cinéma coréen. On a donc regardé un classique de Park Chan-wook, Oldboy. Je considère Mademoiselle comme un de mes films préférés et, comme c’est du même réalisateur, j’y suis allée les yeux fermés, mais finalement… pas convaincue. Y’a de très beaux plans, je lui laisse ça, mais j’ai eu du mal à accrocher et je n’ai été ni surprise ni satisfaite par le dénouement. Pas sûre que ça soit une opinion très populaire mais chacun ses goûts… !

On en arrive à mon ultime coup de cœur : Midsommar. C’est un très bon film d’horreur, qui a relevé le défi d’être angoissant et oppressant sans se reposer sur les jumpscares ou l’obscurité. Il s’inspire du folklore nordique et traite de deuil, de trahison, de mecs nazes et autres joyeusetés. Visuellement, c’est très propre, très bien réalisé, et niveau horreur, il y a quelques passages gores qui peuvent être choquants mais ça repose principalement sur l’ambiance de malaise, l’atmosphère dérangeante et les cris (ça crie beaucoup mais c’est très cathartique). On sait que quelque chose ne va pas, on se doute de quoi, mais on reste surpris-e-s quand les révélations tombent. Et enfin, au-delà de tout ça, c’est un film qui m’a beaucoup parlé, d’autant plus que ce que la situation de Dani faisait pas mal écho à ce que je traversais au même moment et ses réactions à elle m’ont aidé à mieux comprendre les miennes, donc j’attache beaucoup d’importance à ce film (encore une fois : cathartique). 

Après, on a une petite erreur de parcours… j’ai regardé To All The Boys: P.S. I Still Love You et si j’avais plutôt bien aimé le premier qui était… tout à fait correct dans son genre… là c’est plus possible, c’était super mauvais. Rien de cohérent, le mec n’a même plus la même personnalité, le nouveau love interest ne sert à rien et n’a même jamais eu aucune chance (alors quel intérêt ?), on s’ennuie salement et c’est… bête, l’histoire est tout simplement bête. Même en hatewatchant avec une amie, c’était pas fun.

Heureusement, après cette déception… un autre Takahata et un autre coup de cœur : Souvenirs goutte à goutte. J’ai cru comprendre que tout le monde n’en était pas fan et je doute que beaucoup le citent comme leur Ghibli préféré mais il est si simple et en même temps tellement charmant, je ne comprends pas comment on peut ne pas aimer !!! C’est juste l’histoire d’une jeune femme qui approche de la trentaine et qui n’en a que faire de se marier : ce qu’elle veut, depuis toujours, c’est aller à la campagne, travailler dans les champs etc…. Donc elle le fait ! Et tout au long de ce séjour, elle se revoit, petite. Elle se remémore avec nostalgie plein d’épisodes de son enfance, des scènes très simples mais poétiques, parfois mignonnes et parfois un peu dures, dans lesquelles on est susceptibles de se retrouver. Trop, trop beau !?

J’ai d’ailleurs profité de l’arrivée de tous les Ghibli sur Netflix pour me faire un petit marathon des films que je n’avais jamais vu ou dont je ne me souvenais plus. J’ai donc enchaîné avec Je peux entendre l’océan (dans le même genre, bien aimé aussi), Mes voisins les Yamada (moins accroché même si c’est très beau), le Royaume des Chats (vraiment pas aussi passionnant que dans mes souvenirs et pourtant je l’adorais quand j’étais petite…), Si tu tends l’oreille (un des meilleurs), Porco Rosso (super film mais pas parmi mes favoris) et Pompoko (bonne surprise mais pas nécessairement ce que je préfère non plus). Encore quelques uns à regarder et je pourrai dire que je les ai tous vus !

Après tout ça, j’ai vu La Reine des Neiges 2… Et j’étais ouverte d’esprit en le commençant parce que je n’ai vraiment (mais alors vraiment pas du tout!!!) accroché au premier mais j’avoue que, en se fiant aux bandes-annonces, la suite avait l’air pas mal ; de toute façon, il faut goûter avant de dire je n’aime pas. Verdict… Quelques scènes étaient à la hauteur de mes attentes, à savoir… toutes les scènes d’action où Elsa est solo. Elles sont superbes, très impressionnantes. Le reste, désolée, c’est pas de la mauvaise foi, mais c’est vraiment pas bon ! Les personnages sont insupportables, lourdingues, pas drôles, y’a plein de scènes super chiantes, les nouveaux personnages ne sont pas du tout exploités, on les voit à peine!, et même visuellement, y’a des décors pas du tout intéressants alors qu’on voit bien que le film a le budget et sait faire de belles choses… Je comprends qu’on puisse aimer mais je ne comprendrais jamais qu’on puisse tout aimer au point d’en faire son film préféré.

Enfin, j’ai eu l’occasion de voir Battle Royale, le OG des survival games, et j’ai passé un super moment devant mais tout le monde l’a déjà vu et j’ai l’impression de ne rien avoir d’intelligent à dire dessus… Contente d’avoir pu le barrer de ma liste. 

SERIES

Pour ce qui est des séries, j’ai commencé l’année en regardant la deuxième partie de la sixième et dernière saison de Bojack Horseman. C’est plus tout à fait ce que c’était ; j’avais déjà moins aimé la saison précédente et celle-ci est dans sa lignée… C’est pourquoi, même si cette série va me manquer et que je trouve que dans l’ensemble elle est excellente!!!, je suis contente que ça se termine. La fin n’était pas des plus satisfaisantes mais la toute dernière scène était tellement forte et belle que je suis contente que ça se soit terminé, et surtout, que ça soit terminé sur ça. 

Ensuite, après des mois et des mois sans regarder d’anime (ce qui explique, en partie, le désert qu’est devenu ce blog), j’ai eu envie de me mettre à fond dans une série, et j’ai choisi Carole & Tuesday qui, a priori, avait tout pour me plaire. Finalement… si je ne peux pas dire que j’ai été déçue, je ne peux pas non plus dire que j’ai adoré… Y’avait quelques longueurs, il se passait pas toujours des trucs grandioses et des fois je décrochais un peu et peinais à avancer. Mais c’est pas mal du tout, c’est joli, les personnages sont chouettes, la musique est excellente, et le message est beau bien qu’un peu niais (ils ont essayé de faire un truc politique un peu trop superficiel pour que ça soit efficace mais les intentions étaient bonnes…). 

A peu près au même moment, j’ai aussi regardé Followers, quasiment d’une traite tellement c’était bien… C’est par la réalisatrice et photographe Mika Ninagawa ; elle est derrière Helter Skelter, que vous connaissez peut-être, et l’adaptation du manga Sakuran, dont j’ai parlé il y a quelques temps. Elle a un univers très coloré et over the top dont je suis fan et que j’ai adoré retrouvé dans Followers ! D’un coté, on a Natsume, une jeune fille qui voudrait devenir actrice mais qui peine à décrocher des rôles et arrondit ses fins de mois en étant livreuse pour UberEats, et de l’autre, on a Rimi, une photographe dont la réputation n’est plus à faire mais qui, en plus de sa carrière, aimerait aussi avoir un enfant, enfant qu’elle élèverait seule, à défaut d’avoir un compagnon. Deux femmes que rien n’amenait à se rencontrer mais dont les destins vont malgré tout se croiser.

En plus de l’esthétique (qui, j’ai l’impression, ne fait pas l’unanimité…), les personnages sont la grande force de la série et permettent d’explorer plein de thèmes aussi intéressants qu’importants mais aussi souvent considérés comme tabous. Au-delà du caractère éphémère, superficiel et, par extension, dangereux de la popularité sur les réseaux sociaux (le thème de la série), on parle aussi d’homosexualité, de cancer du sein, de fausses couches, et aussi et surtout de femmes ambitieuses, qui tiennent à leur carrière, ne veulent pas se marier, et n’ont que faire des jugements sur leur mode de vie. Je ne peux pas lui rendre justice avec seulement un petit paragraphe mais en ce qui me concerne, c’est un gros coup de cœur avec d’inspirants et émouvants portraits de femmes, et sûrement aussi quelques défauts mais qui sont largement éclipsés par toutes ses qualités.

Followers | Site officiel de Netflix
La dream team ! j’adore ces moments.

Retour aux anime ; j’ai regardé la dernière série de Yuasa que j’aurais aimé suivre pendant sa diffusion mais les temps étaient durs… C’est donc avec un peu de retard que je me suis lancée dans Keep Your Hands Off Eizouken! et, comme prévu, j’ai adoré ! Super intéressant visuellement : les épisodes ont presque toujours un passage « storyboard » où les idées des personnages prennent vie, l’univers est original et bourré de détails et le chara-design est franchement rafraîchissant. L’histoire s’articule autour de trois lycéennes qui se réunissent pour créer un anime : Asakusa est la réalisatrice, Mizusaki l’animatrice, et Nakamori endosse le rôle de productrice. Elles sont rigolotes, un peu bizarres, débordantes d’imagination et d’énergie… c’est un cast très agréable à suivre, et je trouve ça inspire et ça motive de voir des talents se compléter pour mener à bien des projets toujours un peu plus ambitieux. 

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7 titres que j’écoute tout le temps !

J’ai un peu hésité avant d’écrire cet article car, comme j’écris de moins en moins, j’aimerais éviter que, lorsque je fais un come back, ça soit pour une playlist, mais bon… je me suis rendue compte que je n’en avais pas publié depuis décembre, et j’ai quand même écouté deux/trois trucs qui méritent d’être partagés depuis.

On commence avec I’d Be Your Wife ; je redécouvre ce titre de Mary Lambert sorti en 2017. Je l’écoutais déjà pas mal à la sortie de son EP Bold, qui contient d’autres adorables chansons du même genre comme Hang Out With You et Know Your Name, mais ce n’était pas forcément ma préférée, jusqu’à ce que je la réécoute plus récemment et là : coup de cœur. ne sais pas si j’ai déjà eu l’occasion de parler de Mary Lambert sur ce blog mais c’est une artiste que j’aime beaucoup, elle a des chansons toutes mignonnes et d’autres plus percutantes sur des sujets très sérieux, mais quoi qu’elle fasse elle est toujours très ouverte et authentique : je l’adore !

Ca, par contre, c’est une découverte que j’ai fait complètement par hasard sur Spotify. La première fois que j’ai entendu le duo Broods, c’était sur la chanson Ease de Troye Sivan, et ma foi, j’avais bien aimé !, mais je n’étais jamais allée voir plus loin. Puis des années plus tard, je tombe donc sur Hospitalized, de l’album Don’t Feed the Pop Monster sorti le mois dernier, et je n’ai pas grand chose à dire dessus si ce n’est que j’aime beaucoup… Le refrain est très entraînant et est fun à chanter, ce qui est toujours un critère important pour moi.

Coup de cœur pour Happy Without Me, des sœurs Chloe x Halle, duo de R&B contemporain que je découvre avec ce titre issu de leur album The Kids Are Alright, sorti l’année dernière. Là non plus, je ne vais pas faire semblant de savoir de quoi et de qui je parle parce que je découvre tout juste, mais en tout cas… ce titre-là… une pépite… je l’écoute sans cesse depuis que je suis tombée dessus par hasard, encore une fois sur Spotify. J’adore le style, ce qu’elles font avec leur voix, le bridge EXCELLENT!!!, la partie de Joey Bada$$,… ça ne fait aucun doute qu’elles ont beaucoup de talent et pour un premier album, ça a l’air d’être du solide (je n’ai pas encore pris le temps d’écouter toutes les pistes de ce généreux album qui comporte 18 titres!). C’est impressionnant pour leur jeune âge (l’une est de 1998, elle a le même âge que moi!!!, et l’autre a deux ans de moins !).

On revient sur du connu : Hayley Kiyoko. Et oui, encore, encore et toujours. Mais cette fois-ci, on ne va pas parler d’Expectations, parce qu’on en a déjà parlé en long et en large, et que je le connais par cœur, non, aujourd’hui, retour aux sources avec l’EP Citrine. J’en ai déjà parlé, ce n’était pas un coup de cœur et ce n’est pas ce qui m’a fait tomber amoureuse d’Hayley et son travail (c’est avec Sleepover que je suis vraiment devenue fan même si à l’époque de Citrine j’écoutais déjà beaucoup Gravel to Tempo), cependant… y’a quand même des sons sympas dessus, notamment Palace. C’est une chanson sur le deuil, avec un refrain très puissant qui me donne toujours des frissons.

Je ne sais pas grand chose de Kelsey Karter si ce n’est qu’elle a fait parler d’elle en début d’année après s’être fait tatouer le visage d’Harry Styles sur la joue. Si ça vous choque, rassurez-vous, ce n’était qu’une petite farce ! un coup de pub pour promouvoir son single Harry, déclaration d’amour de fangirl, entraînante, rock’n’roll, sans prise de tête. J’aime bien, et c’est drôle parce que je n’avais même pas entendu parler de cette histoire de tatouage, c’est la vidéo où elle en parle qui m’a fait découvrir le titre quand elle s’est glissée dans mes recommandations Youtube… Je m’attendais à une storytime en cliquant dessus et… c’est ce que j’ai eu, en un sens, mais pas n’importe laquelle. Je me demande ce que Harry Styles pense de tout ça.

J’ai entendu parler de King Princess pour la première fois quand son EP Make My Bed est sorti l’année dernière, mais je n’ai jamais véritablement accroché à ce qu’elle faisait. Pourtant, j’aime bien ce que j’ai entendu jusqu’à présent, fut même un moment où j’écoutais pas mal Talia, mais je n’ai pas eu de coup de cœur ou de chanson sur laquelle j’aurais fait une fixette et que j’aurais écouté non-stop. Ceci étant dit, récemment, je suis retombée sur Holy, et là, j’ai eu une illumination, j’adore ?! J’aime particulièrement le refrain. Même si Make My Bed ne m’a pas entièrement convaincue, je suis curieuse de voir ce que donnera un album.

Enfin, il faut savoir que depuis quelques temps, je m’intéresse à Godzilla, et ce nouveau centre d’intérêt m’a fait repenser à une chanson de Kesha du même nom, que je me suis remise à écouter et que j’apprécie maintenant davantage. Même si elle n’a finalement pas grand chose à voir avec Godzilla, c’est une chanson qui parle d’accepter et aimer la différence, la nôtre et celle des autres, et elle est… très mignonne. Elle me fait presque penser à une chanson pour enfant. Je suis presque sûre d’avoir déjà parlé de Rainbow, album sorti au cours de l’été 2017 qui marque le grand retour de Kesha après des années à se battre contre ses troubles, un procès compliqué avec Dr. Luke et un contrat avec ce dernier qui l’empêchait de sortir ses nouvelles musiques, mais… impossible de remettre la main sur l’article où je l’aurais évoqué ? Donc, au risque de me répéter, je vais dire que j’aime beaucoup Rainbow, le simple fait que cet album ait pu sortir me rempli d’émotion, et même si toutes les chansons dessus ne sont pas à mon goût, je suis contente de pouvoir entendre Kesha se relever, s’amuser, être elle-même et dévoiler tout son potentiel. Godzilla est l’un de mes nombreux coups de cœur sur cet album.

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7 titres que… j’écoute assez souvent.

Pour ne pas dire « que j’écoute en boucle », parce que oui, je fais ces articles depuis un moment maintenant, avant régulièrement, et maintenant quand ça me prend, mais le fait est que j’ai un peu de mal à me renouveler niveau titre. Là j’avais vraiment envie de faire un article rapide avant de disparaître pour de bon au profit des révisions, et quoi de mieux qu’une playlist ? Donc je fais revenir le concept le temps de 7 chansons. Au tout début, j’écoutais beaucoup plus de musique japonaise, et plus ça va, plus je tombe dans le mainstream américain donc je ne sais si vous allez faire beaucoup de découvertes aujourd’hui mais je crois les doigts pour que ça soit le cas.

Par exemple, là on va commencer avec Dua Lipa. Tout le monde connait Dua Lipa maintenant, non ? I got new rules I count them, tout ça tout ça. Je connaissais, comme la plupart d’entre vous j’imagine, ces singles les plus connus, mais je n’étais jamais allée voir plus loin, et un jour, je suis tombée sur la chanson Room for 2 que… j’adore ! J’arrive un peu tard, elle est sortie sur son premier album déjà vieux d’un an, mais coup de cœur immédiat, ambiance très particulière qui me plait beaucoup, et celle-ci, on ne l’entend pas trop à la radio donc : trouvaille sympa.

On enchaîne avec Troye Sivan, qu’on ne présente plus non plus. Là aussi, hasard total, comme pour Room for 2, c’est Spotify qui m’a recommandé la chanson, mais je ne serais pas allée la chercher moi-même parce que c’est vrai que maintenant je ne m’intéresse plus trop à Troye Sivan. J’étais très fan à l’époque de Blue Neighbourhood en 2015, avant ça je le suivais déjà sur Youtube, mais au moment où son second album, Bloom, est sorti, j’étais passée à autre chose. J’avais vite fait entendu quelques singles, notamment My My My!, mais je n’étais pas convaincue. En revanche, j’avais bien aimé The Good Side ; je ne savais pas trop quoi en penser d’un point de vue… moral ? mais je trouvais original d’écrire une chanson du point de vue de la personne qui était vite passé à autre chose après une rupture difficile, et qui a eu la belle vie pendant que l’autre souffrait. Seventeen est un peu pareil à mes yeux dans le sens où il traite ici d’un sujet grave mais en se contentant de partager une expérience et sans essayer d’en tirer une quelconque morale. Son intéressant, je trouve.

Là par contre on passe à ma découverte de l’année, un groupe largement moins connu : The Aces. C’est un groupe de pop indie et alternative américain composé de quatre femmes : les sœurs Cristal et Alisa Ramirez, McKenna Petty et Katie Henderson. Jamais deux sans trois, c’est une nouvelle fois par hasard que je tombe sur elles, mais pour le coup j’ai vraiment envie de croire que c’est le destin qui les a mises sur mon chemin parce que tout dans ce qu’elles font me parait… fait pour moi. J’aime déjà beaucoup l’idée d’un groupe féminin qui s’est formé au lycée, qui écrit, compose et joue ses propres chansons,… elles font tout elles-mêmes, et elles ont un style un peu années 80 que j’aime beaucoup. Tout au long du mois de novembre, j’ai écouté leur premier album, When My Heart Felt Volcanic, en boucle, et il y a tant de chansons que j’adore dessus mais celles que j’ai envie de partager avec vous aujourd’hui est Bad Love. Parce que, cerise sur le gâteau!!!, les Ramirez sont lesbiennes ; je ne le savais pas quand j’ai commencé à les écouter mais dans des chansons comme Bad Love, ça se sentait, c’est sous-entendu dans les paroles, et pour moi c’est un vrai bonus de pouvoir écouter des chansons qui font écho à mes propres expériences (c’est si rare). Si vous voulez en entendre plus, je vous conseille Just Like That, Volcanic Love, Stuck, Lovin’ is Bible, bref, tout l’album !

On repasse à des noms qui ne vous ont sûrement pas inconnus, comme par exemple celui de Willow Smith. Vous la connaissez sûrement, non pas seulement parce que c’est la fille de Will Smith mais aussi parce qu’elle a commencé sa carrière musicale très tôt, en 2010, avec le single « Whip My Hair ». A cette époque-là, elle avait quoi ? 10 ans ? Depuis, elle a grandi, son style aussi, et il n’a plus rien à voir avec ce qu’on a pu entendre d’elle dans un premier temps. Malheureusement, j’ai l’impression que ses productions plus récentes passent inaperçues comparé au « hit » qu’était Whip My Hair, mais j’imagine que les publics visés sont différents. Maintenant, elle fait dans de la pop expérimentale, alternative, un peu de soul et de R&B,… En 2015, j’étais tombée sur un de ses freestyles, « Female Energy », que j’adorais, et un peu à la même période, je suis tombée sur une des chansons de son premier album, ARDIPITHECUS, dont elle a écrit et produit elle-même chaque piste !!! La chanson en question était Marceline, je l’écoute encore souvent aujourd’hui, toutes ces années plus tard. Mais entre temps, j’ai aussi un peu redécouvert son album et en ce moment je n’ai de cesse d’écouter Not So Different. C’est donc celle que je conseille aujourd’hui, mais comme pour The Aces, je vous encourage à aller écouter d’autres de ses chansons, elle est si talentueuse et son style est si unique !!! L’année dernière, elle a même sorti un deuxième album, que je connais un peu moins bien mais dont je ne doute pas de la qualité.

Pour rester dans le thème des artistes qui ont sorti des chansons un peu « superficielles » jadis et qui continuent à faire de la bonne musique aujourd’hui mais qu’on a du mal à prendre au sérieux, il y aussi… Yelle ! Si vous êtes de ma « génération », vous connaissiez par cœur « Je veux te voir », « Parle à ma main », « A cause des garçons »… on était d’ailleurs sans doute un peu jeunes pour chanter certaines paroles, mais bref, Yelle était partout. Et elle n’a pas disparue, elle est toujours là !, mais plus discrète, toujours avec le même style mais avec des chansons peut-être un peu moins humoristiques. Je ne la suivais pas de près mais à l’époque de la sortie de Complètement fou, en 2014, j’avais entendu deux/trois chansons et j’avais pu constater que ce qu’elle faisait maintenant était chouette, assez plaisant visuellement. Je me suis repenchée dessus récemment en prévision d’un de ses concerts auxquels je vais assister l’année prochaine, et je suis allée de bonne surprise en bonne surprise même si, à mon grand regret, la majeure partie de mes chansons préférées ne figurent pas sur sa setlist… Par exemple, ma préférée en ce moment, Florence en Italie. Très belle chanson, je l’écoute tout le temps ! Et je recommande tout autant « Un jour viendra », la piste qui la suit sur l’album, aussi l’une de mes favorites. Si vous êtes nostalgiques de Yelle, et curieux-ses de savoir ce qu’elle fait en ce moment, je vous conseille de jeter un œil ou même plutôt une oreille à ses dernières chansons !

J’ai l’impression d’avoir fait des pavés pour les chansons précédentes (alors que le but était d’écrire un article vite fait bien fait mais bon, j’écris si peu en ce moment que quand j’en ai l’occasion, je me lâche…), mais pour celle-ci je vais beaucoup plus expéditive pour la simple bonne raison que je ne connais pas vraiment Annie Clark, dit St. Vincent. J’ai juste entendu sa chanson Los Ageless dans la dernière saison de Bojack Horseman (c’est d’ailleurs quasiment tout ce que j’ai retenu de cette saison…), et depuis, je l’écoute tout le temps ! J’irai éventuellement écouter le reste de son album, qui je pense est susceptible de me plaire !, mais pour l’instant, je n’en ai pas encore eu le temps donc je n’ai que ça à vous dire et à vous conseiller.

On termine sur une chanson que je suis sûre de ne pas vous faire découvrir… la première chanson en solo de Jennie, la vocaliste de BLACKPINK ! J’ai l’impression d’avoir attendu ce moment toute ma vie !!! Vous me savez peut-être déjà grande fan de BLACKPINK,  plus particulièrement de Jennie, et assez fan de tout ce qui sort de la YG en général bien que vu la façon dont ils traitent tous mes artistes préférés, ils ne me méritent pas… Fan aussi de cette première chanson, je regrette juste qu’elle soit un peu courte, mais j’adore le clip, et la chanson représente bien les deux facettes de Jennie, à la fois douce et innocente, mais aussi forte et indépendante. J’aimerais vraiment en voir plus, mais je ne sais pas si YG a d’autres projets (dans l’immédiat en tout cas) pour elle ou même pour BLACKPINK. Vu comme le groupe est négligé par son agence, je ne m’attends à rien, mais bon, il y a tellement de potentiel ici que je rêve de voir un album entier de chansons de Jennie (ou ne serait-ce qu’un VRAI album avec plus de quatre pistes pour BLACKPINK…). On nous a aussi promis des projets solos pour chacune des autres membres, mais je préfère ne pas me hyper trop vite…

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Girls girls girls : Age of Youth, My Solo Exchange Diary, God is a woman

Aujourd’hui, on se retrouve encore une fois pour un article où je vous partage mes coups de cœur les plus récents, à commencer par… Age of Youth. Série coréenne de 12 épisodes, écrite par Park Yeon-seon et réalisée par Lee Tae-gon et Kim Sang-ho en 2016.

On y suit le quotidien de cinq colocataires, la coquette Ye-eun, la séductrice Yi-na, la travailleuse Jin-myung, et l’excentrique Ji-won, quatre fortes personnalités qui écrasent un peu la nouvelle arrivante, la timide Eun-jae. Mais alors que les tensions se dissipent et que les filles se rapprochent, des fantômes du passé resurgissent.

Encore un drama que je tente après avoir entendu Rose (du blog Manga Suki) en parler ; je m’attendais à quelque chose de frais et drôle, ce que j’ai eu !, mais très vite, les thèmes de la mort et des secrets se font omniprésents, et même si l’ambiance reste légère, quelque chose de lourd pèse sur « Belle Epoque ». Tout commence quand Ji-won dit voir un fantôme devant le meuble à chaussures, loin de s’attendre à ce que presque toutes ses colocs se sentent concernées…

Vous l’aurez compris, ces filles ont des vécus peu communs, mais il n’empêche qu’on peut facilement retrouver un peu de nous dans chacune d’elles.

On peut se reconnaître dans Eun-jae et sa timidité maladive, son sentiment de ne jamais être à l’aise nulle part, de ne pas jamais être sa place, et son envie de s’affirmer mais d’avoir peur de se ridiculiser. Dans Ye-eun et sa relation toxique, ses déceptions, son humiliation, sa séparation difficile. Dans Yi-na et sa difficulté à se projeter, et à savoir ce qu’elle veut faire de son avenir alors qu’elle a passé des années sans tenir à la vie. Dans Ji-myung et ses soucis aussi bien familiaux que financiers, son impression de ne pouvoir être vulnérable devant personne, sa vision de la vie qu’elle ne voit que comme une série d’épreuves sans fin. Et dans Ji-won qui, malgré sa solitude et son besoin d’affection, refuse de s’excuser d’être ce qu’elle est et préfère attendre de trouver une personne qui l’acceptera plutôt que de changer sa personnalité pour plaire (et… elle est aussi horny h24, beaucoup s’identifieront…).

Leur amitié à toutes les cinq fait vraiment la force d’Age of Youth. Il y a un peu de romance, deux couples se forment, mais j’ai trouvé ça assez secondaire, et je dirais même que la série insiste sur l’importance de se faire passer, soi-même et son bien-être, avant n’importe quelle relation amoureuse. (Ceci étant dit… y’a une sacrée alchimie entre Yi-na et Ye-eun, je me suis régalée, les autres couples font pâle figure à côté).

Même si j’ai du mal à les voir, Age of Youth n’est pas sans défaut ; l’écriture peut décevoir de tant à autre, la résolution de certains arcs peut être décevante,… il y a toujours des éléments qui auraient pu être améliorés, mais le tout dans le tout, j’ai une série que j’ai pris énormément de plaisir à regarder. J’avais mes appréhensions devant le premier épisode (on fait tant de crasses à Eun-jae que j’avais du mal à m’imaginer voir les bons côtés de ces personnages) et pourtant on s’attache à ce charismatique et haut en couleurs groupe d’amies.

Je me réjouissais de les retrouver pour une seconde saison mais il s’avère qu’elle est très différente de la première, certains personnages laissent leur place à d’autres, et pire encore, l’actrice de Eun-jae a été remplacée… j’ai l’impression que ce n’est plus la même série, j’ai ouïe dire que même le ton avait un peu changé, l’humour plus tout à fait le même, et j’ai trop peur de me gâcher la série pour lui donner une chance.

Il y a quelques temps, je vous parlais de My Lesbian Experience with Loneliness, manga autobiographique qui m’avait beaucoup marquée. Le mois dernier, sa suite, My Solo Exchange Diary, est sortie en anglais chez Seven Seas, avec son deuxième volume prévu pour février 2019.

On y retrouve cette même honnêteté que dans son précédent manga; Nagata Kabi parle de sa dépression et sa sexualité sans tabou, cette fois-ci sous forme de journal, où l’on suit ses progrès, mais aussi ses échecs, alors qu’elle essaie de prendre son indépendance, de déménager, et d’entretenir une relation avec une femme.

C’est toujours aussi dur à lire parce que ce n’est pas qu’une simple histoire, c’est la vraie vie, c’est la vie de quelqu’un, et l’autrice sait retransmettre le poids de ses problèmes, ce sentiment étouffant, suffoquant, que, pour certain-e-s d’entre nous, on ne connait que trop bien. Sa situation est particulière, mais ses sentiments et ses problèmes, universels. Elle évoque le fait de se sentir seul-e même lorsqu’on est entouré-e, parce que finalement, ce qui compte, ce n’est pas d’être accompagné-e mais d’être compris-e. Elle parle du fait de ne pas réussir à mesurer ses accomplissements, de ne jamais en être satisait-e, d’être bloqué-e par la peur de décevoir les autres, d’avoir l’impression que le bonheur est à porté de main mais de ne pas se sentir capable de le saisir.

C’est dur parce que ce n’est pas romancé, sa réalité n’est pas édulcorée, et même si ce tome se termine sur une note d’espoir, on sait que le chemin est encore long.

Malgré tout, ça fait du bien de voir une autrice mettre sur papier ce genre de sentiments avec autant de justesse et d’authenticité. Son premier titre arrive à la fin de l’année en France, mais sous le nom de « Solitude d’un autre genre », un changement qui me chiffonne un peu puisqu’il est un peu trompeur quant au contenu du manga et omet le mot « lesbienne » (décision fort douteuse, pour ne pas utiliser un autre mot), sans parler des altérations faites à la couverture. Ceci étant dit, si vous attendiez une édition française pour pouvoir le lire, elle sortira chez Pika, collection Pika Graphics, en octobre prochain et coûtera 18€.

Touchée par No Tears Left To Cry, et surprise par The Light Is Coming avec Nicki Minaj, je me suis penchée sur la tracklist du prochain album d’Ariana Grande, « Sweetener », et un titre a attiré mon attention : « God Is A Woman ». Le 13 juillet, la chanson et son clip sont sortis, et ne m’ont pas déçue !

C’est un sensuel mélange de pop et de hip hop, pas forcément un coup de cœur dès la première écoute mais après l’avoir entendu quelques fois on se prend à chanter le dernier refrain à gorge déployée. Plus que la musique elle-même, c’est le titre qui a fait parler de lui : considéré par beaucoup comme blasphématoire, il a fait polémique avant même que le clip ne sorte. La ligne de défense que j’ai vu revenir quasi systématiquement, c’était que les paroles n’impliquaient non pas que Dieu était une femme, mais que Ariana était une déesse au lit… et c’est vrai que dans l’absolu, c’est ça, c’est les paroles.

Mais l’imagerie du clip suggère effectivement un Dieu de sexe féminin : elle recréé, entre autres, La Création d’Adam, et brise le plafond de verre après un monologue de Madonna où celle-ci incarne Dieu en reprenant et adaptant un passage de Pulp Fiction. Les intentions sont claires, et elles sont bonnes !, donc j’estime qu’il n’est pas nécessaire ou utile de les effacer pour défendre la chanteuse et son travail face à des gens qui ne veulent de toute façon rien entendre. Le concept n’est pas nouveau, et je suis contente de voir un début de vague « d’hymnes féministes » célébrant le corps des femmes et les replaçant au « centre de l’univers », à l’Origine du monde. Plus tôt cette année, Janelle Monáe dédiait sa chanson PYNK à la vulve, et chantait « I just wanna find a God, and I hope She loves me too » dans Crazy, Classic, Life (deux titres qui prônent d’ailleurs eux aussi une sexualité libérée) sur son album Dirty Computer.

A mes yeux, le clip n’est pas révolutionnaire, mais j’adooore la direction artistique (les vulves, les réinterprétations d’oeuvre d’arts, la scène où elle doigte un cyclone,.. c’est quand même pas mal tout ça), et ce genre de message fait toujours plaisir à voir ; je trouve qu’il obéit encore à certaines normes mais c’est déjà un début, c’est positif, c’est par une artiste influente donc ça permet d’ouvrir des débats, de commencer des conversations,… alors c’est quand même un OUI pour ma part.

The Creation of God, par Harmonia Rosales.

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Coup de ♥ ! Jessie (Gerald’s Game), Goblin, Dirty Computer.

J’ai longuement repoussé la rédaction de cet article… d’abord parce que je manquais de temps, et ensuite, quand j’avais du temps à ne plus savoir quoi en faire, j’étais paralysée par la peur de ne pas réussir à rendre justice à ces œuvres… Tant pis, aujourd’hui, je me lance !

Résultat de recherche d'images pour Première chose dont je voulais vous parler : Gerald’s Game, une production Netflix réalisé par Mike Flanagan, sortie chez nous sous le nom de « Jessie », adaptée du livre de Stephen King du même nom.

J’étais loin de m’y attendre, mais c’est maintenant l’un de mes films préférés. On a tous et toutes un film… qui n’est pas un chef-d’oeuvre acclamé par la critique, un film qu’on ne recommanderait pas à tout le monde, mais qu’on affectionne parce qu’il nous parle, parce qu’il nous touche, et ce film-là, pour moi, c’est Jessie.

L’affiche vous dit presque tout ce que vous avez besoin de savoir, mais je vais quand même un peu vous expliquer de quoi il s’agit. C’est un couple qui part en week-end dans un chalet perdu dans les bois dans l’espoir de se retrouver et de pimenter un peu leur vie sexuelle. Pour ce faire, Gerald, joué par Bruce Greenwood, menotte sa femme, Jessie, jouée par Carla Gugino, au lit, et s’adonne à un jeu de rôle morbide. Elle n’aime pas, le repousse, et demande à être détachée. Il refuse, elle se débat, et… il meurt d’une crise cardiaque.

Bloquée sur ce lit, sans personne aux alentours pour entendre ses cris de détresse, c’est un mort lente qui l’attend, avec vue sur le cadavre de son mari, en train de pourrir. Au bout d’un certain temps, un chien va s’introduire dans la maison, et commencer à le manger… cette vision d’horreur sera ce qui fera perdre la tête à Jessie. Elle craque. Et c’est là que le film commence vraiment : elle a des hallucinations, elle voit son mari, elle se voit elle. Elle est seule avec ces personnages dans sa tête, seule avec ses pensées, et seule avec ses traumatismes qu’elle est forcée de revivre.

Qui dit Stephen King dit thriller, film d’horreur. Avec Jessie, on est plus dans le thriller psychologique, mais il y a bien quelques passages qui font peur, des jump scares par-ci par-là, une dimension surnaturelle, et quelques scènes qu’on pourrait qualifier de « gores ». Mais qui dit Stephen King dit aussi… que souvent, le plus effrayant, c’est l’être humain.  « Gerald’s Game » ne fait pas exception. On y traite de traumatismes, d’attouchements sexuels, d’inceste, de relations abusives, etc. Et ce n’est pas un sordide « torture porn » car Jessie, face à des souvenirs qu’elle avait jusque là enfouis, va trouver la force de se libérer non pas seulement de ses menottes mais aussi de son passé. Son histoire m’a bouleversée et m’a donné beaucoup de force.

L’histoire est écrite par un homme, le film réalisé par un homme, ce dont j’ai tendance à me méfier quand de pareils sujets sont abordés, mais j’ai beaucoup aimé la façon dont le réalisateur en parlait.

Source : Interview pour QG

Pas facile d’adapter un huis clos où toute l’action se passe dans la tête d’un personnage qui n’a aucune liberté de mouvement, mais je vous garantis que le film ne laisse pas de place à l’ennui. Je n’ai jamais lu l’oeuvre originale, mais apparemment, Jessie voit bien plus que deux personnages durant ses hallucinations, et je pense que c’était un choix judicieux que de les limiter aux personnes qu’on connaissait déjà pour le film. La fin, en revanche, est très fidèle au livre, et là par contre, je n’aurais été contre quelques changements parce que c’est une conclusion un peu absurde avec des explications qui tombent comme un cheveu sur la soupe ;  la fin est très critiquée. Ceci étant dit, en  ce qui concerne seulement le personnage de Jessie, la fin est parfaite, je ne toucherais à rien.

Image associée

Même visuellement, ce film m’a marquée de plein de façon différentes : les scènes d’éclipse (un motif important dans Jessie) sont poignantes, les effets spéciaux ont permis des scènes qui retourneraient l’estomac de n’importe qui (il y a UNE scène en particulier que j’ai même pas besoin de décrire : c’est LA scène, et vous la reconnaîtrez immédiatement si vous regardez le film),… La cinématographie, la mise en scène, ont donné lieu à des scènes que je n’oublierais jamais, des scènes qui, rien que d’y repenser, me font un petit quelque chose.

Alors encore une fois, je comprends que ce film ne soit pas pour tout le monde. Je ne le recommanderais pas aux âmes sensibles, ni à celles et ceux que les sujets évoqués plus haut risqueraient de mettre trop mal à l’aise, et de manière plus général, je pourrais comprendre que ce film n’intéresse pas tout le monde, ne soit pas au goût de tout le monde. Mais il a eu un sacré impact sur moi donc je tenais à en parler, et si j’ai pu le faire découvrir ne serait-ce qu’à une seule personne qu’il l’aimera autant que moi, j’en serais ravie.

PS : en regardant ce film, j’ai découvert un site assez pratique pour les poules mouillées comme moi : ça s’appelle « Where’s The Jump ? » et ça vous indique à quel moment du film il y a des jump scares. Pour Jessie, ce n’est finalement pas très utile parce qu’il n’y en a presque pas du tout, et quand il y en a, c’est rien qui vous fait sauter de votre chaise, mais je suis sûre que ça peut être pratique pour d’autres films d’horreur un peu plus intenses. Si vous avez le film sur votre ordinateur, vous pouvez même télécharger un fichier .srt qui vous affichera un « warning » avant chaque jump scares pendant que vous regardez votre film. Je sais bien que l’intérêt est que ça surprenne, mais des gens n’aiment vraiment pas ça (c’est souvent mon cas), donc je me suis dit que ça aussi, c’était bon à partager.

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Depuis le temps que je veux vous parler de Goblin… !  « Goblin : The Lonely and Great God », de son titre complet. Signé Kim Eun-Sook. C’est une série coréenne, un « drama » dira-t-on, et je n’en avais jamais regardé avant, mais j’ai sauté le pas grâce à Rose de Manga Suki qui a fait l’éloge de celui-ci pendant des mois. Merci à elle pour cette découverte inoubliable !!!

Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce titre, « Goblin » ? Un gobelin, ou dokkaebi, est une créature du folklore coréen. Ici, c’est un peu revisité ; Kim Shin (joué par Gong Yoo) n’est pas une bestiole rouge à cornes, et il n’a pas toujours eu ses pouvoir. En effet, c’est un général de l’ère Goryeo s’étant fait assassiné pour avoir désobéit aux ordres du prince. Miracle ou malédiction : il devient immortel. Condamné à voir celles et ceux qu’il aime mourir pour l’éternité, il est à la recherche de la « mariée du gobelin », la seule capable de voir et de retirer l’épée qui le transperce.

Je pense que vous voyez déjà un peu où ça nous mène… 939 années plus tard, il fait la rencontre de Ji Eun-tak (jouée par Kim Go-eun). Elle a tout d’une lycéenne ordinaire et pourtant… elle aurait déjà dû mourir jeune mais a été miraculeusement sauvée, elle voit les fantômes, et les pouvoirs du gobelin n’ont aucun effet sur elle. Et aussi : elle voit l’épée. Pas de toute, c’est la mariée.

Ca aurait pu être vite réglé : elle retire l’épée, Kim Shin est enfin délivré de son immortalité et peut reposer en paix. Mais évidemment, ils tombent amoureux, et pour la première fois en 900 ans, Kim Shin ne veut plus mourir, il ne veut pas être séparé de celle qu’il aime ! Et Eun-tak non plus ne veut pas tuer son premier amour, mais c’est la raison même de son existence et plus elle retarde le moment fatidique, plus elle s’expose à la mort. Une romance vouée à l’échec ! condamnée par le destin ! une tragédie déjà toute écrite !!!

Dans les rôles secondaires, on a le Grim Reaper (joué par Lee Dong-wook), le faucheur qui était censé prendre l’âme de Eun-tak à l’époque et qui aujourd’hui vit sous le même toi qu’elle puisqu’il est le locataire du gobelin, et Sunny (jouée par Yoo In-na), la propriétaire du restaurant dans lequel Eun-tak travaille à temps partiel. Eux aussi vivent un amour impossible qui n’a rien à envier à celui des personnages principaux, mais je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet au risque de révéler des éléments importants de l’intrigue !

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Le grand retour des « titres que j’écoute en boucle ».

Aujourd’hui, je dépoussière un peu le blog pour vous parler de musique ! et tout simplement vous partager mes derniers coups de cœur, comme je le faisais à la lointaine époque où j’écrivais des articles « playlists »…

On perd pas de temps, on commence tout de suite avec mon obsession de ces derniers mois: la rappeuse coréenne Cheetah ! Je vous en parlais déjà en janvier, et depuis, elle a sorti son premier album, la pépite « 28 IDENTITY » ! Un album, ma foi, fort généreux puisqu’il contient quand même 18 chansons ! et elles sont signées « Cheetah », mais aussi « Kim Eun Young », soit son vrai nom. Et en effet, dans cet album, elle se livre à travers des paroles parfois très personnelles; j’y retrouve l’authenticité qui m’avait tant plu chez elle ! Si aujourd’hui, je partage le clip pour l’excellente « Bumpkins » qui est sorti il y a de cela quelques jours, j’ai aussi très envie de vous recommander « Stagger » que j’ai écouté presque non-stop pendant un mois.

Coup de coeur inattendu: Ikkyu-san de Wednesday Campanella ! Inattendu parce que je connaissais déjà le trio depuis un moment, mais je n’avais jamais accroché à leur musique, jusqu’à ce que… un de leurs clips déjà vieux d’un an se glisse dans mes recommandations Youtube. Alors, rien à faire, je n’accroche toujours pas à leurs autres titres, et ce n’est pas faute d’avoir donné leur chance aux autres singles de leur dernier album « SUPERMAN », mais en attendant, Ikkyu-san, qui mélange pop et hip-hop, est l’exception qui confirme la règle.

Gucci gucci gucci ! J’ai toujours bien aimé Jessi. Ca a été le coup de foudre dès lors que j’ai entendu sa voix dans « Who’s your mama? » de J.Y. Park. Je la suivais de loin, et c’est justement parce que j’avais envie d’en voir plus que j’ai commencé Unpretty Rapstar. L’émission a ravivé la flamme de ma passion pour Jessi, et depuis décembre dernier, j’écoute les cinq chansons de son EP « UN2VERSE »en boucle ! Super catchy, avec des punchlines de tueuse: c’est une « bad bitch », et elle ne fait pas semblant !! On retrouve bien son franc-parler et sa confiance en elle dans chacune des pistes.

La sortie du premier album d’Hayley Kiyoko approche à grands pas (J-13 au moment où j’écris cet article !), et je le dis et je le redis, mais au vu des singles sortis jusque là, il s’annonce plus que prometteur. Je vous l’avais déjà dit quand j’avais parlé de mon coup de cœur pour Sleepover dans un précédent article, mais, même si je n’ai jamais rien eu contre la musique d’Hayley Kiyoko, je ne m’en serais jamais dit « fan ». Là, après Sleepover, Feelings, et maintenant Curious et Let It Be, je suis totalement et complètement vendue ! Son style a bien mûri depuis Citrine, sûrement parce qu’elle s’est affirmée entre temps. En attendant l’album, je vous laisse sur Curious (jamais une chorégraphie ne m’avait autant donné envie de me mettre à la danse ! elle rend ça vraiment fun !!).

Un par un, les membres du groupe BIGBANG, s’en vont pour leur service militaire obligatoire. Le 13 mars, les « rois de la k-pop » ont sorti une dernière chanson avant leur hiatus, pour remercier et saluer les fans, avec la promesse de revenir au plus vite. C’est un plaisir de retrouver Bigbang, même si c’est pour aussitôt se quitter. Une très belle chanson, touchante, et un peu joyeuse, mais avec un goût doux-amer. Après, je vous avoue que je m’attendais à être un peu plus émue que ça, mais même sans service militaire, le groupe (ou, plus précisément, le vrai coupable, la YG) nous a déjà habitué aux longues pauses, donc… je ne sais pas si je ressentirais la différence. De plus, le groupe laisse un excellent album derrière lui pour nous faire patienter.

Si vous vous êtes déjà intéressés à Lana Del Rey au-delà de Video Games, vous savez qu’à côté de ses six albums, elle a aussi un nombre hallucinants de chansons qui ne sont jamais sorties du studio, et… peu importe de quand elles datent, elles leak systématiquement. Il y en a un paquet, que je découvre et redécouvre constamment, et ces derniers temps, je ne jure plus que par Fine China. Enregistrée pour Ultraviolence, la chanson n’aura pas su trouver sa place sur l’album, et même si une partie de moi le comprend, le style étant trop différent du reste, l’autre se dit que c’est quand même dommage parce que qu’est-ce qu’elle est belle !

J’avais un peu délaissé frederic, groupe que j’avais découvert avec oddloop (que j’avais d’ailleurs partagé dans une autre playlist, « les anciens savent » comme on dit!). Je me suis re-penchée dessus après avoir appris un peu tard qu’ils avaient fait le générique de l’anime Koi to Uso ?! Anime que je n’ai pas regardé, mais peut-être que ce petit détail aurait pu m’y pousser si je l’avais su plus tôt. Bref, j’étais curieuse de voir ce qu’ils avaient fait depuis le temps, et… voilà où j’en suis aujourd’hui, à écouter ONLYWONDER encore, encore et encore. Le single date de 2016, et accompagnait la sortie de l’EP du même nom, mais l’année dernière, ils en ont encore sorti un autre, « TOGENKYO » ! Verdict: j’aime toujours autant.

Publié dans Slice of Life, Voyage

Slice of Life – Pariiiis, tu nous ouvres ton cœur.

Si tout le monde a bien compris ma référence à Anastasia, on peut passer à la suite.

Je n’ai pas été très présente sur ce blog en juin: j’étais pas mal occupée, et pas très inspirée. Pas d’inquiétude, je compte bien me rattraper au mois de juillet; d’autant plus que ça me désole un peu de ne plus voir que des Otome News sur ma page. J’adore les faire et ce n’est pas une série que j’ai envie d’arrêter, mais elle prend tellement de place…

Bref, en attendant de remédier à cela, on se retrouve pour un Slice of Life, banal mais fort chargé !

Escapade parisienne  

J’ai commencé le mois par une petite virée à Paris, où je me rendais pour le concert symphonique de musiques Ghibli de Joe Hisaishi, au Palais des Congrès.

Grandiose. Joe Hisaishi alternait entre chef d’orchestre et pianiste, et l’orchestre et son chœur ont interprété les musiques de Nausicaä, Mononoke, Kiki, Le Vent se Lève, Ponyo, Le Château dans le Ciel, Porco Rosso, le Château Ambulant, Chihiro et Totoro, avec des extraits des films en fond. !!!

C’était magique!, et généreux, le concert a duré deux bonnes heures, avec Mai Fujisawa présente pour interpréter Nausicaä Requiem, la fanfare qui se glisse dans les rangs du public pour Le Château dans le Ciel, et Hisaishi qui revient pour un rappel où il a interprété d’autres chansons de Porco Rosso et Princesse Mononoke. Vous vous en doutez, j’ai eu la larme à l’œil à plusieurs reprises.

C’était une expérience inoubliable que d’entendre les morceaux qui ont bercé mon enfance et qui continuent aujourd’hui de me faire voyager, joués, sous mes yeux. Mon seul regret aura été la partie du Château Ambulant, que j’attendais avec impatience mais où j’ai bien cru que l’écran avait un bug, ce dernier étant resté noir pendant presque la totalité de la performance. Il y aurait pourtant eu tant de belles images pour accompagner ces titres.

Comme j’étais sur Paris, j’en ai profité pour passer un peu de temps avec mes BFF de Twitter, Sophie (avec qui j’étais au concert), et Marina. On a passé un moment de qualité au bar à chats Chat Mallows. L’endroit est très mignon, et ce jour-là ce n’était pas bondé, donc on a passé un moment très agréable et reposant, peut-être trop (c’était l’heure de l sieste pour les chats et leur fatigue a bien failli être contagieuse). Leur carte est, ma foi, très étoffée, mais il faut… prévoir un budget… Je crois que rien n’est en-dessous de 5€, ce qui fait un peu cher le café.

Après, direction le restaurant Higuma pour un tête à tête avec Sophie. J’ai pris un délicieux curry au poulet pour un prix tout à fait raisonnable pour la portion qu’on a dans l’assiette.

Déjà que je n’étais là qu’une nuit, mes horaires de train ne m’ont pas laissé beaucoup de temps à moi. Après une nuit pas très tranquille dans une chambre aux murs trop fins, j’ai fait un peu de tourisme avant de partir. Mon hôtel était à deux pas du Sacré Cœur, alors j’y ai traîné un peu avant de déjà devoir partir.

C’était super, et ça m’a fait tellement plaisir de voir mes amies, mais c’était bien trop court !!! Si ça ne tenait qu’à moi, j’y serais déjà retournée !

Voleurs à travers le temps

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Le mois dernier, je vous racontais que j’avais passé le mois entier sur la trilogie Sly Cooper. En juin, j’ai profité d’une promo pour acheter le dernier opus, Sly Cooper: Thieves in Time, sorti en 2013. Aussitôt était-il installé sur ma PS Vita que je n’ai fait que ça pendant trois jours. Il était e-xce-llent.

Si par malheur, vous ne seriez pas familiers avec Sly Cooper, il est issu d’une longue lignée de voleurs, et lui et ses amis Bentley (le cerveau) et Murray (les muscles) font équipe pour voler les grands méchants.

Le concept de Thieves in Time est brillant, parce que dans Sly 3, quand j’ai fait le niveau du caveau des Cooper, je regrettais que ses ancêtres ne soient pas plus exploités dans le jeu. Comme si mes prières avaient été entendues, ils sont au centre de ce dernier jeu où les héros voyagent dans le temps (et dans le monde!) pour aller à la rencontre de ceux qui ont précédés Sly.

Nette amélioration par rapport aux précédents jeux; ce qui me faisait toujours m’arracher les cheveux, c’était les mini-jeux, mais là le niveau de difficulté est raisonnable. Le gameplay est aussi beaucoup plus intéressant: chaque Cooper à sa « technique secrète », en plus de transmettre à Sly un nouveau mouvement et un costume !

J’ai passé un si bon moment avec ce jeu ! Tout ce que je lui reproche, c’est, d’une part, la sexualisation vraiment pas nécessaire de Carmelita, qui dans cet opus porte une jupe moulante (pas bien pratique pour toutes les acrobaties qu’elle fait) et où un des mini-jeux consiste à lui faire remuer les fesses… et d’autre part, l’absence d’une ancêtre ! Alors qu’on sait qu’il y avait au moins une femme dans le Clan Cooper, j’aurais bien voulu jouer Henriette!

Et sinon, la fin était vraiment décevante: non seulement, le dernier boss était ridiculement facile, mais en plus, la fin était exactement la même que celle de Sly 3, sauf que cette fois-ci, on aura probablement jamais de suite, et c’est horriblement frustrant.

IDOL HELL

Je ne vais pas vous prendre la tête avec Love Live, mais si déjà je vous ai parlé de ma première UR y’a tout pile un mois, je dois quand vous dire que le 9 juin, c’était l’anniversaire de Nozomi, et qui dit anniversaire, dit Nozomi-only Scouting. Pour l’occasion, j’avais économisé 500 love gems !!!

Il me manque encore certaines cartes que je convoite mais j’ai pu coché pas mal de mes favorites de ma liste. Je peux m’estimer chanceuses d’avoir eu de très bons tirages !!! C’est dommage que la version anglaise n’ait encore qu’une seule SSR de Nozomi, parce que je ne suis pas fan de celui-ci; en revanche, la deuxième, qui est déjà sorti sur la version japonaise, est superbe !! Ca sera pour l’année prochaine…

Niveau UR, je suis comblée rien que parce que j’ai enfin eu mes premières UR Nozomi. Celle avec les lunettes fait partie de mes préférées, je n’aurais pas pu demander mieux.

En plus, ce mois-ci, il y avait un event Nozomi, qui m’a permis d’avoir une de mes SR préférées ! Et enfin, je suis passée niveau 121, ce qui veut dire que j’ai enfin pu débloquer le titre « Nozomi Fan ». C’est l’euphorie !

Heureusement que j’avais dit que je ne vous prendrais pas la tête avec ça.

Tchouk Tchouk Music

Si Jennie était le crush du mois de juin, ce n’est pas un hasard ! C’est parce que BLACKPINK a fait son come back le 22 avec As If It’s Your Last.

Toujours à la hauteur, toujours au top. Je suis super déçue qu’elles n’aient sorti qu’un single au lieu des deux habituels, mais comme je ne suis pas prête de me lasser de cette chanson, je le viens bien. Je ne me remets pas du « Blackpink in your areaaaa » de Jennie, et la partie du refrain chanté par Lisa est géniale. Lisa qui a eu quelques choix de tenues tragiques dans certaines parties du clip mais… bon…

Maintenant, j’espère qu’elles ne vont pas disparaître trop longtemps !!!

Le 16, quatre ans après son premier album, Lorde a sorti son nouveau bébé, Melodrama. Sans surprise, j’adore. J’ai l’impression qu’on a traversé les mêmes choses, en même temps, parce qu’à l’époque, Pure Heroine me parlait beaucoup, mais aujourd’hui, je me retrouve beaucoup plus dans les chansons de Melodrama.

C’est un album très personnel et très honnête, où elle évoque sa rupture de son copain de plusieurs années qui, bien que douloureuse, lui a appris à s’aimer et à vivre pour elle-même. De « I’ll love you til my breathing stops. » « Cause honey I’ll come get my things but I can’t let go. » à « I care for myself the way I used to care about you. » « I’ll go home into the arms of the girl that I love, the only love I haven’t screwed up. […] The only thing that a stranger would see is one girl, swaying alone, stroking her cheek. »

Je ne saurais même pas quel titre conseiller, c’est un album qui s’écoute dans son ensemble. Chaque morceau est différent et unique, Lorde tente plein de nouvelles choses, et le tout ne fait finalement que 40 minutes donc… écoutez tout.

Et le meilleur pour la fin, le nouvel EP de G-Dragon: Kwon Ji Yong. D’ailleurs, ça fait aussi quatre ans depuis son dernier album solo ! J’aurais aimé avoir un peu plus de cinq nouvelles pistes, mais je m’en contente volontiers. J’ai tout ce qu’il me faut: une chanson fun et dansante avec Middle Fingers-Up, une ballade mélancolique avec Untitled (2014),… et un morceau plus sombre, Divina Commedia, où il cite un de mes films préférés, The Truman Show!!, et fait une référence au drama Goblin.

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En plus, l’album se présente non pas sous forme de CD mais de clé USB ! Vous avez dit trend setter ?

Je crois que c’était en avril, mais pour faire la promotion de son EP, G-Dragon a également annoncé une tournée mondiale ! Pour les artistes de k-pop, et surtout pour YG Entertainment, « tournée mondiale », ça veut souvent juste dire « tournée en Asie de l’Est », mais là, pour le coup, il avait annoncé pas mal de dates aux Etats-Unis et même en Australie, en plus de nombreuses dates en Corée, au Japon, même en Indonésie,… C’est rare que ces artistes fassent des tournées de cette envergure.

Il devait encore annoncer des dates pour septembre, entre ses concerts au Japon et son retour en Corée. J’avais perdu espoir pour qu’il fasse encore un petit détour pour l’Europe… et je ne peux toujours pas exprimer ce qu’il s’est passé en moi quand je me suis levée un beau matin et qu’il avait annoncé 5 dates chez nous.

Je suis fan de G-Dragon depuis des années, c’est une occasion inespérée et je ne sais pas quand elle se représentera, donc… j’ai pris des places pour son concert à Amsterdam. Mais. Faut quand même avouer qu’il y a du foutage de gueule dans l’air.

Les places vont de 65 à 200€. Passe encore. Mais les packs VIP sont indécents. Eux vont de 350 à +500€ selon le pays, et proposent comme seuls privilèges d’avoir bonnes places dans la salle, d’assister aux répétitions et de prendre une photo sur scène… sans l’artiste… ? Oh, et une place de parking gratuite… Je ne connais aucun autre artiste qui demande autant pour si peu. Faut vraiment la vouloir cette place de parking.

Lectures manga

Y’a un mois, je vous disais qu’il fallait que j’arrête de commencer de nouvelles séries si c’était pour ne jamais aller plus loin que le tome 1, et… et qu’est-ce que j’ai fait ? Devinez.

Grâce à à la Masse Critique de Babelio, j’ai pu avoir Le Chant des souliers rouges de Sahara Mizu. La couverture me faisait de l’œil.

Mauvais perdant au point d’envoyer un de ses coéquipiers à l’hôpital, notre protagoniste s’isole après cet incident et sombre peu à peu dans une dépression qui lui a fait complètement arrêter sa passion, le basket. Alors qu’il veut jeter ses chaussures du haut d’un toit, il surprend une jeune fille faire de même avec ses talons rouges. Ils font connaissance, et échangent leurs paires.

Aujourd’hui au lycée, Takara a coupé ses cheveux et est devenue l’une des meilleures joueuses de son équipe de basketball. Kimitaka est alors inspiré à mettre aux pieds ses chaussures qu’il avait récupéré, et à réaliser le rêve qu’elle n’avait jamais pu atteindre: faire du flamenco.

J’aime beaucoup la façon dont le destin de ces deux individus se croisent, et j’apprécie les thèmes de l’adolescent en doute, rongé par la culpabilité mais qui apprend à aller de l’avant. J’ai quand même bien envie de le voir danser alors peut-être qu’il faudrait que j’achète la suite…

J’ai également craqué pour Plus Jeune que Moi, un shôjo sans prise de tête signé Hiro Chihiro, qui raconte l’histoire d’amour de Mihoro, sœur aînée d’une bien grande fratrie, et Miyao, une classe en-dessous d’elle. Une lecture choupinette, rien de bien novateur que ça soit au niveau du dessin ou de l’histoire, mais ça fait toujours plaisir à lire, il a bien sa place dans la collection « feel good » d’Akata. Quel bonheur de voir un manga sur la « différence d’âge » où la relation n’est pas illégale !!! Cerise sur le gâteau, il ne fait que trois tomes !

J’ai quand même acheté une suite, c’est celle de DDDD, qui me plait autant que le premier tome, mais qui s’arrête juste au bon moment ! Je suis sûre d’acheter le tome 3, au moins. Je ne vais pas trop m’attarder dessus, mais si le manga vous intéresse, j’en avais déjà parlé dans cet article !

Bishies à volonté !

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Enfin, j’ai écrit pour Club Shôjo à l’occasion du « Bishie Day » ! Parfait, c’est ma spécialité. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à passer voir mon article sur les otome games, où je présente un peu le concept et fais un classement de mes bishonen préférés.

Ca m’a fait très plaisir que Carolus me propose d’écrire sur son site, et c’était un exercice différent de d’habitude puisque là je m’adressais à un nouveau public pas forcément familier avec les otome games. Merci encore à elle pour cette opportunité !


C’est tout pour moi ! On va essayer de se retrouver plus souvent en juillet, donc je vous dis à bientôt, et avant ça, vous invite à me raconter votre mois de juin à vous !

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Artistes engagées: chatte, critères de beauté occidentaux, homosexualité.

Deux mois plus tôt. Je sortais un article intitulé « RECOMMANDABLE! » où je rassemblais de petites trouvailles que j’avais envie de partager avec vous. Aujourd’hui, je reviens avec le même concept; seule différence, je parlerais de beaucoup moins de choses, pour pouvoir vraiment m’attarder sur chacune d’entre elles, elles le méritent bien.

Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec ma dernière lecture: What is Obscenity ? The Story of a Good for Nothing Artist and Her Pussy par Rokudenashiko. Cette auteur, si le pseudonyme ne vous dit rien ou pas grand chose, peut-être la connaissez-vous sous son vrai nom, Megumi Igarashi. Elle a fait parler d’elle jusque chez nous quand elle s’est fait arrêter et condamnée pour obscénité en 2014. Son crime ? Avoir envoyé des scans de son sexe aux contributeurs de son crowfunding, campagne servant à financer la création d’un canoë kayak formé modelé à partir de sa vulve grâce à une imprimante 3D. Elle a été arrêtée une seconde fois, la même année, pour des raisons similaires.

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Et son livre parle exactement de ça: son arrestation, son séjour en prison, mais aussi tout ce qui l’a poussé à créer des objets divers et variés représentant sa « manko », sa chatte comme on le dirait en français.

L’art vaginal, sans être exclusif au féminisme, y est intimement lié, mais quand Rokudenashiko a commencé à faire des dioramas et coques de téléphone à partir de son sexe, il n’y avait pas vraiment de message politique derrière. C’est avec les réactions, particulièrement celles des personnages âgées, qu’elle s’est rendue compte d’à quel point l’organe génital féminin était tabou, et « sale », tandis que les phallus était généralement plus acceptés, voire célébrer. C’est là qu’elle s’est donné pour mission de démystifier la chatte.

Elle a créé une mascotte, « Manko-chan » (Mademoiselle Chatte), dont elle souhaite faire une icone de la pop culture et qu’elle a décliné en figurines, peluches, et autres goodies.

J’adore ce qu’elle fait, et… elle prend tout avec humour, elle a tout simplement rien à foutre. Et pourtant, elle a été tournée en ridicule pendant son procès, sa profession a été remise en question, et les conditions de vie en prison sont des plus déplorables, mais pendant tout ce temps, elle pensait juste à quel manga cool ça allait faire.

Et effectivement, son livre, qui est plus un « roman graphique » j’imagine, est génial; il se focalise sur ses arrestations, mais contient également une interview très chouette avec Sion Sono, une partie qui retrace son parcours dans l’art vaginal, et une petite BD sur Manko-chan.

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C’est à mettre entre toutes les mains, c’est un témoignage très intéressant et conté avec humour, et c’est l’occasion de se rendre compte comment la société, la japonaise ou même la nôtre, perçoit les vagins, et les conséquences que ça a, du coup, sur notre propre perception de notre corps.

Je vous ai donné de quoi lire, alors maintenant, quelque chose pour vos oreilles. Un de mes derniers coup de cœur musicaux en date, Mitski, une chanteuse nippo-américaine, que j’ai connue avec Happy, la chanson ci-dessus. La vidéo était dans mes recommandations sur Youtube depuis un moment, et quand j’ai finalement cliqué, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, et wow.

Dès les premières notes, la musique surprend tout de suite; je crois que c’était dans une interview qu’elle a expliqué qu’elle voulait un son « persistant » et « obsessif », et… c’est réussi. On ne sait même pas encore de quoi il s’agit qu’on est déjà mal à l’aise, et oppressant. Pourtant, la voix est si douce, mais les paroles confirment que quelque chose cloche. Dans Happy, Mitski parle de la poursuite vaine du bonheur, de se plier en quatre pour un homme qui s’en fout, de l’estime de soi, et dénonce les critères de beauté. Et elle ne fait pas dans la dentelle: le clip est très bien réalisé mais aussi assez violent et susceptible de choquer les âmes sensibles.

Personnellement, il fallait tout de suite que j’en entende davantage.

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Happy est sur l’album Puberty 2, c’est déjà le quatrième album de la chanteuse. Elle y aborde des thèmes comme la recherche de soi, l’âge adulte, la dépression et l’anxiété, l’amour, et les critères de beauté occidentaux. Ma chanson préféré de l’album, et qui traite d’ailleurs de ce dernier sujet, n’est autre que Your Best American Girl. Le titre en dit déjà long.

C’est l’histoire d’une relation qui n’a jamais pu aboutir à cause de différences trop importantes, et plus largement, c’est son expérience avec le racisme; en venir à rejeter ses origines et sa culture par honte, pour se conformer à l’image de « l’Américaine parfaite » qu’on nous vend toujours blanche. C’est l’histoire d’un cœur brisé, mais à défaut d’avoir pu en aimer un autre, elle a appris quelque chose de bien plus précieux; s’aimer elle-même.

C’est très fort, le visuel est aussi percutant que les paroles. Dans le refrain, elle chante « Your mother wouldn’t approve of how my mother raised me / But I do, I think I do », et à la fin, quand elle s’accepte enfin, et qu’elle se rend compte que ça passe bien avant la validation d’un homme, elle remplace le « I think I do » par « I finally do » et… je pense que c’est un message que beaucoup ont besoin d’entendre. Et même si on n’est pas concernés, comme c’est mon cas par exemple, c’est quand même une expérience qu’on se doit d’écouter, dont on doit prendre connaissance.

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On enchaîne sur la dernière partie de cet article qui va être beaucoup plus courte parce qu’il s’agit d’un manga dont j’ai à peine lu quelques chapitres, mais j’étais très excitée à l’idée qu’il soit en cours de traduction, et je veux le partager sans plus attendre, puis… pour ceux qui lisent le japonais, c’est jackpot. Bref !

Rappelez-vous: en mars 2013, Tokyo Disneyland célèbre son premier mariage entre personnes du même sexe. Les mariées sont Higashi Koyuki et Masuhara Hiroko. Deux activistes qui ont travaillé pour pas mal d’associations LGBT et qui, figurez-vous, ont écrit des manga sur leurs expériences.

Le premier est intitulé Lesbian-tekki Kekkon Seikatsu, et se base donc sur leur mariage. A ma connaissance, il n’est pas (encore) traduit… mais comme je le disais, si vous comprenez le japonais, alors pas de souci, n’hésitez pas à vous le procurer.

Et le deuxième, sorti l’année dernière, s’appelle Onna Doushi de Kodomo wo Umukoto ni Shimashita. Celui-ci, la traduction a été tout récemment entamé, et j’espère qu’elle ira jusqu’au bout. On y parle cette fois-ci d’adoption; vous le retrouverez d’ailleurs sur internet sous le nom de « Our Journey to Lesbian Motherhood ».

(On confond beaucoup les deux titres, si vous cherchez le premier, vous allez sans cesse tomber sur le deuxième comme si c’était un seul et même manga, alors que pas du tout.)

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Seulement cinq chapitres dont un prologue sont disponibles pour le moment, mais je suis déjà tellement emballée!!, encore plus quand je vois le sommaire. Je le dis à chaque fois que je parle d’œuvres par des personnes LGBT sur des problématiques LGBT, mais c’est les voix qu’on doit absolument mettre en avant, et c’est un bon moyen d’en apprendre plus sur la situation au Japon et de se faire idée de ce qu’il en est au niveau de la loi. Ca mérite beaucoup de succès là-bas, mais ici aussi, ça ne peut pas nous faire de mal de nous intéresser au sujet. J’espère qu’un jour, les deux titres seront licenciés; en attendant, si vous pouvez mettre la main dessus, foncez.

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RECOMMANDABLE!

Je n’ai plus la patience d’attendre le prochain Slice of Life pour vous faire part de mes récentes découvertes, je veux les partager avec vous ici, maintenant, tout de suite, sans perdre une seconde de plus.

zion-t_-_ooLe dernier EP de Zion.T, intitulé OO, sorti le 1ᵉʳ février. Coup de cœur immédiat !! Trois ans après son album « Red Light », Zion.T revient avec 7 nouvelles chansons, dont le single THE SONG.

Il propose un r&b « chill » avec une pointe de jazz; un style qui m’a tout de suite plu: les morceaux s’enchaînent tous très bien et l’ensemble est un petit plaisir à se repasser en boucle. C’est propre, c’est de qualité, et c’est le genre d’album qui, je trouve, a le potentiel de plaire même à ceux qui ne ~raffolent~ pas de k-pop.

Cette année, j’essaie de me remettre un peu plus sérieusement aux manga, que j’ai quand même bien délaissé ces dernières années… J’ai bien sûr continué Le mari de mon frère, de Gengoroh Tagame, avec son tome 3. Je maintiens: c’est un must-have. Ce tome est dans la lignée des précédents, on traite toujours des mêmes thèmes avec justesse (l’homosexualité, l’homophobie, être dans le placard, la famille, la perte d’un être cher,…). Agréable à lire, émouvant, et pour ceux qui craindraient que l’histoire finisse par tourner en rond… elle touchera à sa fin dans le prochain tome.

J’ai aussi commencé Dead Dead Demon’s Dededededestruction, d’Inio Asano, et… j’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé le style assez unique, autant au niveau du dessin que de l’écriture, mais quant à l’histoire… j’ai ouïe dire qu’elle démarrait réellement seulement à partir du troisième tome, donc je lirai ça et je vous en reparlerai, mais en tout cas!, de ce que j’ai vu dans ce premier tome, j’accroche totalement. Le manga traite de la jeunesse (plus largement, la société) après la catastrophe de Fukushima; on y suit des lycéennes: Kadode, Ouran et leurs amies. Elles vivent à Tokyo, mais pas dans un Tokyo tel qu’on le connait; en effet ça fait trois ans qu’un vaisseau spatial menace la ville depuis le ciel. Il est apparu un 31 août 2011, causant plus de 95 000 victimes. Depuis, plus une seule attaque, mais il demeure, dans le ciel, imposant, inquiétant, mais tout le monde a appris à vivre avec. Très prometteur !

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Celui-ci, je ne suis pas sûre de vouloir le recommander en fait, mais il fait partie de mes dernières lectures alors… The Private Report on my Lesbian Experience with Loneliness, de Nagata Kabi. J’ai vu ce manga classé comme un « yuri », heu… si c’est ce que vous recherchez, vous allez être bien déçus, pas d’histoire d’amour ici, c’est à une autobiographie qu’on a affaire.

L’auteure se met à nue et nous parle, de manière très franche sans rien embellir, de sa vie. Sa dépression. Son trouble du comportement alimentaire. Sa sexualité. Le ton se veut tragicomique, ce qui n’a pas manqué de me rappeler WataMote qui, si vous connaissez, est un peu dans le même genre, sauf que là, le protagoniste est adulte. Personnellement, je n’ai pas réussi à voir l’humour dans ces deux œuvres, elles sont dures à lire, elles mettent mal à l’aise, surtout quand on a vécu des expériences similaires et qu’on se reconnait dans les personnages. Je ne pense donc pas qu’il soit à mettre entre toutes les mains, la lecture peut se révéler éprouvante.

Et je ne l’ai même pas lu en entier, c’est un one shot mais tous ses chapitres ne sont pas encore traduits. Cependant, Seven Seas a obtenu sa licence, et il sortira en juin aux US; je me le procurerai à ce moment-là. C’est difficile à lire, et, même au-delà de ça, certains points m’ont dérangée, mais l’auteure a eu le courage de se dévoiler, alors j’ai envie d’entendre son histoire, d’en connaître le fin mot aussi, bien sûr, et… malgré tout, certains passages m’ont beaucoup parlé et m’ont fait du bien.

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Ensuite, il y a deux artbooks que je dois absolument vous conseiller. Le premier, BOY MEETS…GRAPH – BEST of BISHOUNEN. Je le convoitais depuis l’année dernière, puis… je l’avais un peu oublié jusqu’à ce qu’un bon Amazon me donne l’occasion d’enfin mettre la main dessus. Cet artbook a été réalisé par un collectif: 79 artistes différents, spécialisées en bishounen et en ikemen !, qui font soit dans le boys  love, les otome games ou encore les drama CDs,… Normalement, si vous lisez ce blog, c’est que c’est votre truc; cet ouvrage vous est donc indispensable !! 192 pages, c’est un peu comme un portfolio, et ! les profils des artistes sont en japonais et en anglais.

Depuis que je l’ai eu, je ne peux plus m’arrêter de le feuilleter et de le contempler: l’artbook de Kumota Haruko. Si vous aimez cette mangaka, vous ne pouvez pas passer à côté: 132 pages d’illustrations toutes plus splendides les unes que les autres, avec une partie consacrée à Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu, et une autre dédiée à Fune no Amu. Ma-gni-fique !

81ao8atmetlUne autre lecture m’ayant marquée récemment serait Je voulais juste vivre par l’activiste Yeonmi Park. C’est le récit autobiographique d’une réfugiée nord-coréenne.

Encore une lecture éprouvante, mais pour des raisons bien différentes, que je vous laisse imaginer. Yeonmi n’avait que 13 ans quand sa mère et elle ont fui leur pays, au péril de leurs vies. Le livre est divisé en trois parties. D’abord, sa vie en Corée du Nord, sous un régime sans pitié, qui lave le cerveau de son peuple, le prive de ses libertés fondamentales et de son esprit critique, l’assaille de propagande, l’affame et le terrorise. Ensuite, sa fuite en Chine, ses années passées au cœur d’un trafic humain. Enfin, son arrivée en Corée du Sud, où elle a dû apprendre à penser par elle-même, à vivre dans une société moderne, et à faire face à la méfiance des gens.

Vous vous en doutez, c’est un récit horrifiant, c’est… horrible de lire les dates, et de devoir faire face à la réalité: tout ça, c’est en train de se passer, là, en ce moment même. Horrifiant, mais nécessaire; c’est crucial de lire les témoignages des réfugiés, des survivants, pour de prendre pleinement conscience de la situation. Bouleversante et, certes, pas des plus agréables, cette histoire est importante et doit être lue. Son auteure a dû vaincre bien des démons pour trouver la force de raconter son histoire sans omettre des évènements qu’elle avait pourtant gardé enfouie en elle pendant des années.

tatarigoroshigameJe termine cet article sur Le Sanglot des Cigales, dit aussi Higurashi no naku koro ni. Un visual novel en deux opus, chacun composés de quatre chapitres. Ce n’est pas la première fois que je vous en parle, je relis l’un ou l’autre chapitre quand l’envie m’en prend, et cette dernière semaine, c’était autour de Tatarigoroshi (Malédiction Meurtrière, comme on l’appelle en français).

L’anime est nul, mais assez connu donc je pense que vous connaissez l’histoire, au moins dans les grandes lignes. C’est un groupe d’amis qui vit dans le village reculé d’Hinamizawa. Ils s’amusent bien tous ensemble, coulent des jours heureux, jusqu’à ce que vienne le festival de la Purification du Coton où s’abat la « malédiction de la déesse Yashiro ». En gros: chaque année, il y a un meurtre et une personne qui disparaît. Tous les incidents peuvent être expliqués séparément mais les habitants croient plutôt à la malédiction de la divinité locale qui punirait les ennemis du village. Qu’en est-il vraiment ? C’est ce qu’on essaie de savoir. Chaque chapitre est un « univers parallèle », on recommence depuis le début mais avec des éléments différents, et petit à petit, le voile se lève sur le mystère: c’est du génie, c’est extrêmement bien ficelé, ça représente des heures et des heures de lecture mais c’est nécessaire pour mettre en place une intrigue qui laisse sur le cul.

Lisez Higurashi. C’est brillant. Ça a ses défauts, et ça traîne souvent en longueur mais ça vaut tellement, tellement le coup.

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Découvertes LGBTQ+: manga et idols au programme.

Cet article était prévu pour la semaine dernière; ce dont je vais parler devait faire partie de mon post Pensées LGBT jusqu’à ce que je m’emporte à nouveau au sujet de Yuri!!! on Ice et que l’article devienne beaucoup trop long.

Mais c’est justement parce que je parle beaucoup de cet anime en ce moment que je tenais à partager les médias que vous allez voir: dans mes articles sur Yuri!!! on Ice, je me pose beaucoup la question de savoir comment l’anime impacte la cause LGBTQ+, et j’essaie de savoir ce qu’il en est vraiment de la situation LGBTQ+ au Japon, et pour ça… quoi de mieux que d’écouter des personnes concernées. D’où l’intérêt de se pencher sur les médias suivants.

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Déjà, le deuxième tome du manga Le Mari de mon frère (j’avais parlé du premier ici). Il est disponible en librairie depuis le mois dernier déjà, mais j’ai seulement mis la main dessus début-décembre.

Si ça ne vous dit rien, c’est l’histoire d’un père célibataire qui héberge le mari de son défunt frère.

Super bon, dans la lignée du premier, on continue d’y remettre en question le schéma familial traditionnel, on y développe les difficultés liées au coming-out, et on y met surtout l’accent sur l’anxiété qui accompagne la découverte de soi à un jeune âge,… et d’autres thèmes aussi intéressants qu’importants. Sans vous spoiler, c’est un tome qui m’a mis la larme à l’œil. Je vous invite à découvrir tout ça vous-mêmes en achetant ce second tome, voire même le premier si ce n’était pas déjà fait !

https://www.youtube.com/watch?v=_oRS2uv5uHE

Et si vous voulez en savoir davantage par les réalités auxquelles font face la communauté LGBTQ+ au Japon, j’ai trouvé une chaîne Youtube qui saura vous intéresser: Masaki’s QueerESL. Masaki est un youtubeur japonais, queer et féministe, qui fait des vidéos aussi bien en japonais qu’en anglais sur les questions LGBTQ+ et tout ce qui peut toucher à la justice sociale. La vidéo qui a attiré mon attention puisqu’elle tournait dans ma TL est celle ci-dessus: 5 choses qu’on ignore sur la LGBTQ au Japon. Une vidéo très importante pour un peu mieux comprendre les discriminations rencontrées par la communauté LGBTQ+.

Il y a parle de la notion de « crime de haine » inexistante dans la loi japonaise, des marches des fiertés, l’évolution que l’acceptation de l’homosexualité à travers les époques, comment les personnalités lesbiennes sont discriminées, et de la présence des personnes LGBTQ+ dans le milieu politique.

Je tenais ensuite à parler d’un groupe que j’ai découvert par le biais de Gru, qui tient un très chouette blog sur les idols. Composé de Shuto, Yukichi et Taiki, SECRET GUYZ est le premier groupe d’idols composé exclusivement d’hommes transgenres. Ils ont débuté en 2013 et ont sorti leur sixième single le 30 novembre dernier.

Les idols ne sont pas au goût de tout le monde, surtout par chez nous, c’est souvent niais et kitsch, mais si vous êtes amateurs de ce genre de musique, et que, comme moi, vous avez un faible pour le concept de cute boys doing cute things, alors ça a de grande chance de vous plaire. Leurs chansons n’ont pas forcément de rapport avec la lutte LGBTQ+ mais ils se présentent comme des activistes et tiennent vraiment à faire passer un message, et à inspirer les gens qui hésitent à faire leur coming-out.

Le très bon site Takurei’s Room, dont j’avais déjà parlé dans un autre article!, a traduit l’une de leurs interviews, et elle est très intéressante. Les membres y expliquent qu’encore beaucoup de gens n’osent pas venir les voir en concert parce qu’ils sont transgenres, et qu’à leur grand regret, leur fanbase ne compte pas beaucoup de personnes LGBTQ+.

Maintenant, j’aimerais évoquer un autre manga: ECHOES, d’Ayumi. C’est Crunchyroll qui a attiré mon attention dessus; un article a été consacré au manga car, pas plus tard que la semaine dernière, il a gagné le premier prix au Kono Manga ga Sugoi!, une cérémonie d’awards organisée par l’éditeur Takarajimasha qui a pour but de faire découvrir de jeunes talents dans le monde du manga. J’ai trouvé ça plutôt chouette qu’un manga comme celui-ci gagne parce qu’il traite d’identité de genre, la différence, la solitude,…

C’est sur une équipe féminine de basketball, et il se trouve que Sei, le protagoniste, est un garçon transgenre. Apparemment, l’histoire est basée sur la propre expérience d’Ayumi, l’auteur. On suit aussi ses équipières, Asuka, décrite comme misanthrope, et Kaneko, qui souffre de son passé et se sent faible. C’est bien qu’on ait remis un prix à un manga qui traite de ce genre de thème, c’est pour ça que je voulais le mentionner, c’est une bonne nouvelle je pense; malheureusement il est encore assez nouveau, et il n’est pas licencié chez nous ou ailleurs, donc je ne sais pas ce qu’il vaut…


C’est tout pour cette fois ! C’est un petit article mais je me suis dit que ça pourrait vous plaire. En espérant vous avoir fait découvrir de nouvelles choses !