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Mes adieux à Danganronpa – Danganronpa V3: Killing Harmony

Est-ce qu’il est trop tard pour écrire une review du troisième Danganronpa ? Le temps passe vite, et la sortie de Danganronpa V3: Killing Harmony remonte déjà à presque deux ans. Il s’annonçait non pas seulement comme le troisième opus d’une franchise lancée au Japon en 2010, mais aussi et surtout comme le DERNIER ! En grande amatrice de Danganronpa que je suis, j’attendais bien sûr sa sortie avec impatience, mais… tout ne se passe pas toujours comme prévu… Je vous ai déjà un peu raconté tout ça dans ma récent review d’Ultra Despair Girls, donc je ne vais pas radoter : le fait est que, jusqu’à maintenant, je n’avais pas pu y jouer. Et il faut quand même noter que j’ai réalisé l’exploit de ne pas me faire spoiler pendant tout ce temps ! C’est donc sans savoir dans quoi je me lançais que j’ai commencé une partie…

Je vous présente rapidement le concept, pour la forme, parce que j’imagine que si vous lisez une review sur le troisième jeu de la série, vous savez de quoi il s’agit, au moins dans les grandes lignes.

Seize lycéen-ennes sont faits prisonniers dans l’enceinte d’une académie « pour prodiges » et forcé-es à prendre part à un « killing game » qu’iels doivent gagner pour espérer revoir la lumière du jour. Un meurtre est systématiquement suivi d’un « school trial », un procès où le meurtrier est exécuté si toutefois on parvient à le (ou la) démasquer et où les élèves risquent leur vie, un échec résultant en leur mort à tous et à toutes.

Si le deuxième opus prenait place sur une île, et que l’univers du spin-off s’étendait à toute une ville, ici, retour aux bases : l’intrigue se déroule entre les quatre murs de l’académie, à l’instar du premier jeu. Cependant, elle a un vaste jardin, beaucoup de bâtiments et de nombreux étages à thèmes qui rendent la map finalement assez vaste et les décors très variés. Il faut d’ailleurs dire que le jeu est très beau… l’académie est particulièrement jolie au début, quand elle est encore délabrée et que la nature y a repris ses droits.

Bien entendu, Monokuma y fait toujours régner sa loi, mais maintenant, il a de la compagnie. Nouveauté de ce jeu : les « Monokubs ». Les enfants de Monokuma, cinq oursons bien lourds qui ont pour rôle d’assister leur père dans la supervision du « killing game » (notamment en pilotant des gros robots qui servent à maintenir l’ordre) et dont on est tenté de remettre en question l’utilité au début… et même à la fin… même si je dois avouer que, contre toute attente, ils étaient plus intéressants et développés que ce à quoi je m’attendais.

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Monotaro (rouge), Monodam (vert), Monokid (bleu), Monophanie (rose) et Monsuke (jaune)

Parce que oui, j’étais dubitative, comme je l’étais aussi en commençant Danganronpa 2, mais j’y ai finalement retrouvé tout ce qui faisait le charme de la série, et cette fois, beaucoup plus rapidement. Des personnages excentriques, des dialogues et des situations absurdes, des blagues salaces, des intrigues tordues et des révélations choquantes, le tout dans une ambiance de folie et de désespoir. Pas de doute, c’est bien du Danganronpa.

Sauf que cet opus là parvient à être encore plus… surprenant. Et c’est dur de continuer à surprendre et, surtout, de se réinventer quand on est le troisième (quatrième, si on compte le spin-off) jeu d’une série qui est déjà allée tellement loin qu’on en vient à se dire « qu’est-ce qui peut être plus ÉNORME que ça ? » mais… n’ayez crainte, car Killing Harmony répond à la question avec brio.

On est sans cesse secoué-es par de nouvelles informations toutes plus incroyables les unes que les autres, dès qu’on croit avoir compris quelque chose, un nouvel élément vient tout perturber, et malgré les indices dissimulés (quoique parfois même pas tant que ça) ça et là je n’ai, personnellement, (presque) jamais rien vu venir ; par contre, à chaque piège tendu pour nous distraire, je tombais dans le panneau. Tout ceci menant à un Grand Final qui divise mais que j’estime ambitieux, et approprié pour clôturer la saga.

Et, émotionnellement, j’étais particulièrement investie dans les personnages cette fois-ci ; car mon gros problème avec Goodbye Despair était que j’avais eu du mal à ne serait-ce que tolérer les personnages, alors… m’y attacher et en avoir quelque chose à faire de ce qui leur arrivait ? c’était dur, c’était rare ! Mais là, j’ai tout de suite bien aimé tout le monde, mon personnage préféré étant…

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Suivi de près par…

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Et le meilleur personnage restant quand même…

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Voilà pour mon top 3, mais… à l’exception de deux ou trois personnages qui m’ont laissée indifférente, je les ai tous trouvés très bien développés ; différentes facettes de leurs personnalités ont été explorés de telle sorte à ce que la direction de l’écriture de leur personnage allait prendre était parfois imprévisible, de même pour les amitiés qui se forment (mais toujours des bonnes surprises, qui m’ont permis d’aimer des personnages que je ne pensais pas finir par apprécier!).

Quant aux nouveaux mini-jeux durant les procès, ils sont aussi les bienvenus (pour la plupart) ; j’ai particulièrement aimé le Debate Scrum (simple et efficace), la nouvelle version de Hangman’s Gambit (que je me rappelle avoir détesté dans DR2 mais qui là était plus que faisable) et le Mass Panic Debate (qui est juste le Nonstop Debate mais avec plusieurs personnages qui parlent en même temps). Plutôt indifférente face au Mind Mine qui était en général vite fait bien fait mais bon, c’est toujours mieux que…

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source : Gematsu

… le Psyche Taxi ! qui me fait regretter le Logic Dive ; c’est contraignant à manipuler et beaucoup trop long pour trouver des réponses à des questions beaucoup trop simples. Perte de temps. Et, peut-être est-ce moi qui ne suis pas assez habile (sûrement même!), mais les Argument Armaments m’ont donné du fil à retordre, et pourtant je suis une habituée des jeux de rythme !

Après, certes, j’ai trouvé des passages trop tirés par les cheveux, j’ai repéré quelques incohérences, des moments m’ont agacée, et je n’ai pas été convaincue par tous les nouveaux mini-jeux, mais au bout du compte, j’en garde un très bon souvenir et j’ai pris beaucoup de plaisir à y jouer.

Ceci étant dit… il y a quelque chose… que j’ai trouvé très grave… pour ne pas carrément dire… d’impardonnable… que je ne peux pas laisser passer et dont je suis obligée de vous parler dans la suite de l’article qui sera spoiler free ! Donc si d’aventure vous n’avez pas encore joué au jeu, arrêtez votre lecture ici !

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Mes retrouvailles avec Danganronpa – Danganronpa Another Episode: Ultra Despair Girls

Vous avez lu le titre, vous savez pourquoi on est ici : Danganronpa. Je ne saurais même plus dire quand j’y ai joué pour la première fois… j’avais commencé à vous écrire un long pavé sur la question mais on peut résumer en disant que j’ai commencé à m’y intéresser… probablement en 2011, un après sa sortie au Japon, alors qu’une communauté de fans anglophones avaient suffisamment eu le temps de se développer pour sortir une fantrad… puis, j’y ai rejoué en 2014 à l’occasion de sa localisation en Europe et aux US. J’ai boudé sa suite pendant un certain temps mais j’y ai finalement joué fin-2016, et j’en ai même écrit une review ! Puis après… plus rien ! A l’époque, je me serais considérée comme une fan de Danganronpa… et aujourd’hui encore, on peut dire que la franchise a « une place spéciale dans mon cœur!!! »… donc ça me fait bizarre de me dire que je n’ai pas touché à un jeu depuis presque trois ans, et que je mets la main sur les «  »nouveaux jeux » » seulement maintenant ! Le fait de ne pas avoir les consoles au moment de la sortie, combiné au manque de temps et d’argent, et… au temps qui passe… vite… ont fait que c’est seulement en cet été 2019 que je joue enfin à Ultra Despair Girls et Danganronpa V3 !

Parce qu’en effet, la sortie du spin-off Danganronpa Another Episode: Ultra Despair Girls remonte déjà à 2015 !

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Son intrigue se déroule entre les événements du premier et du deuxième jeu. On y incarne la petite-sœur du protagoniste Naegi Makoto, Naegi Komaru, séquestrée pendant toute la durée de la « Tragédie », et libérée après celle-ci, seulement pour se retrouver dans un monde de chaos et de désespoir, coincée sur une île qui lui est inconnue. Cette île est en fait la ville de Towa, et elle a été prise en otage par cinq garnements auto-proclamés « Warriors of Hope » qui ont pour but de créer un « paradis pour les enfants », paradis qui nécessite de massacrer tous les adultes. Fun ! Komaru étant une adolescente, on est en droit de se demander si elle n’a pas une chance d’être épargnée… mais pas de chance ! elle se retrouve bien contre son gré à participer à une de leur « chasse aux démons » (et je vous laisse deviner qui est le démon). Heureusement, elle n’est pas seule face à cette menace : dans sa main, un mégaphone qui lui permet de « hacker » les Monokumas sur son chemin, et à ses côtés, nul autre que Fukawa Toko.

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Ce qui fait de ce jeu un spin-off, outre le fait qu’il soit centré sur des personnages secondaires et que son intrigue soit parallèle à la trame principale, c’est aussi que le format est complètement différent. Danganronpa est une série de visual novels, mais là, on a affaire à un jeu de tir à la troisième personne ! Les habitué-e-s de la franchise ne seront pas déstabilisé-e-s pour autant : la masse de texte est conséquente, et le jeu ne manque pas de scènes cinématiques. Il y a même des passages animés par le studio Lerche, qui est également à l’origine des trois séries animées Danganronpa. Au final, on peut presque dire que c’est entre les deux : j’ai en tout cas eu l’impression d’autant jouer que de lire.

Ceci étant dit, quand on joue, on ne fait pas semblant. Le gameplay consiste principalement à tirer sur différents types de Monokumas à l’aide de différents types de munitions qu’on acquiert au fur et à mesure qu’on avance dans le jeu. J’avoue ne pas avoir pris la peine de prendre des captures d’écrans de tous les Monokumas qui apparaissent dans le jeu, mais il y en a toute une variété, et certains sont bien sûr plus durs à battre que d’autres, nécessitant parfois qu’on utilise un type de munition particulier contre eux.

Et quand parfois, tous ces combats, toute cette violence, deviennent trop dur à gérer, Komaru peut faire appel à son bras droit, Toko, ou plutôt à son alter-ego, Genocide Jack (décidément, je ne me ferais jamais à ce nom ! pour moi, ça sera toujours Genocider Sho). Elle est très puissante, ne prend aucun dégât, a une attaque spéciale assez cool, mais le temps où on peut l’incarner est cependant limité. Il est donc préférable de ne l’utiliser qu’en cas de force majeure, notamment quand on a besoin de débarrasser rapidement d’un large nombre d’ennemis.

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Danganronpa 2: ma réconciliation avec « Goodbye Despair ».

J’adore Danganronpa. Mais si vous avez déjà parlé de Danganronpa avec moi, vous savez que je ne porte pas le second opus dans mon cœur. J’ai découvert la franchise il y a trois/quatre ans de cela, et j’étais à fond. A l’époque, le jeu n’était pas encore disponible en dehors du Japon, donc la plupart des gens n’avaient pas jouer à Danganronpa mais en avait lu un Let’s Play; c’était l’époque où en disait encore « Super High School Level » au lieu d’ « Ultimate », et où « Genocide Jack » s’appelait « Genocider Syo ». Je faisais donc partie de ces gens-là; et comme j’avais vendu mon âme au 1, je me suis dit que j’allais lire le Let’s Play du 2 !

Pour vous la faire courte: j’ai pas du tout aimé. Mais cette année, Danganronpa a débarqué sur Steam, et je me suis dit que… peut-être… j’allais redonner sa chance à Danganronpa 2… en plus, il était en promo… donc allez…

Mais j’en avais gardé un si mauvais souvenir, j’étais sûre que j’allais pas aimer, je me suis d’ailleurs pas précipité dessus à sa sortie hein, et tout le monde me disait « c’est un bon jeu ! si tu y joues tu vas changer d’avis ! il est vraiment super, tu verras à la fin, tu vas adorer ! » et je me bornais à dire que non ! Quand j’avais lu le Let’s Play, j’étais allée jusqu’à la fin du troisième chapitre, soit… la moitié du jeu puisqu’il y en a six en tout, c’est assez pour me faire un avis non ?

Bon, bah heureusement qu’on dit que « y’a que les cons qui changent pas d’avis ».

Ca m’a fait mal de l’admettre mais en fait ce jeu est tout à fait correct, il est même très bien, je ne sais même plus ce que je pouvais bien lui reprocher.

On va donc en parler. Si vous cherchez ma review du premier jeu, elle n’existe pas, j’ai rien écrit dessus si ce n’est une ridicule comparaison de Danganronpa avec le Truman Show. Mais si vous lisez cet article, vous devez savoir de quoi ça traite: seize élèves sont prisonniers au sein d’une école. Un ours en peluche qui répond au nom de Monokuma leur pose un ultimatum: s’ils veulent sortir de là, ils doivent s’entretuer. L’école où ils sont retenus s’appelle Hope’s Peak Academy, elle est réservée à l’élite, aux élèves qui sont les meilleurs de leur domaine: l’Ultime joueur de baseball, l’Ultime idol, ou encore l’Ultime parieuse, voilà le genre de personnes qui a l’honneur d’intégrer la prestigieuse académie.

Danganronga 2 reprend exactement le même principe, mais avec un petit changement de décor: l’histoire se déroule sur une île paradisiaque. Même condition: s’ils veulent quitter l’île, ils doivent s’entretuer. Quand un meurtre à lieu, les élèves se lancent dans une investigation, et après un certain temps, tout le monde se rassemble pour un procès. Si le meurtrier se fait démasquer, il est exécuté, mais si le mauvais coupable est voté, tout le monde se fait exécuté à l’exception du tueur qui retrouvera sa liberté.

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