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5 émissions de télé-réalités japonaises qui ne sont pas Terrace House

Voilà encore une autre de mes nombreuses passions très obscures que nous n’avons pas encore exploré ensemble, vous et moi. La télé-réalité japonaise. J’adore ça. Et quand on évoque le sujet, il y a un nom bien précis qui ressort souvent, la référence en la matière : Terrace House. Hé bien figurez-vous que c’est la seule émission à laquelle je n’ai pas du tout accroché ! Et j’ai essayé… j’ai regardé un peu de Aloha State, j’ai vu quelques épisodes de Opening New Doors et, sur le papier, ça a tout pour me plaire… Et pourtant, ça ne prend pas. Heureusement, sur Netflix, il y a d’autres choses à manger !

Voici pour vous, les gens comme moi qui aime voir des couples se former dans des télé-réalités japonaises aux concepts farfelus, mais aussi pour vous, les gens qui aiment Terrace House et qui cherchent à combler un vide depuis la fin de l’émission.

Ainori Love Wagon

Sans surprise, la première télé-réalité dont j’ai envie de vous parler, c’est Ainori !!! J’en ai déjà parlé sur ce blog par le passé mais, au cas où vous auriez raté cet article, voici le topo :

Ainori, c’est un peu le Pékin Express du love. Les participant·es embarquent à bord d’un bus pour un voyage à travers l’Asie (ou, dans la troisième saison, l’Afrique) où leur but ne sera pas seulement de découvrir les us et coutumes locales mais aussi de trouver l’amour… entre eux !!! Iels sont toujours au nombre de 7 et, lorsque l’un·e d’eux commence à éprouver des sentiments pour quelqu’un, une déclaration d’amour en bonne et due forme a lieu, billets d’avion à la main. Dans le meilleure des cas, la personne en face ressent la même chose et le couple repart ensemble au Japon. Mais… s’il s’avère que ces sentiments ne sont pas réciproques, la personne qui s’est déclarée rentre seule et, peu de temps après, le bus de l’amour récupérera une nouvelle recrue pour la remplacer.

Je suis très, très fan. C’est très kitsch !!! Beaucoup d’humour, l’écran toujours très chargé avec des sous-titres et des onomatopées colorés… Ces émissions ont toujours un panel de commentateur·ices issus du milieu de la télé japonaise qui interviennent généralement au début, au milieu et à la fin de l’épisode mais, là, on peut voir et entendre leurs réactions tout du long et c’est comme regarder la série avec des ami·es !! J’aime évidemment tout particulièrement l’aspect « tourisme », on découvre plein de pays, de superbes paysages, les participant·es vivent des moments très forts et de belles amitiés voient le jour… Le concept oblige à se déclarer assez rapidement pour faire avancer l’émission, ce qui peut paraître un peu inauthentique, mais on se prend au jeu et on voit bien, en fouinant sur Instagram, que certains couples durent ! C’est ma recommandation number one, c’est fun, c’est très croustillant mais parfois aussi extrêmement touchant.


Love is Blind: Japan

Vous connaissez peut-être déjà Love is Blind, j’avais beaucoup d’amis qui regardaient la version US et la version brésilienne… ça a fait un peu de bruit sur Netflix. Ici, le concept est le même : les participant·es sont en mode speed dating pendant la première partie de l’émission, iels discutent dans des capsules où iels apprennent à se connaître sans se voir. L’amour est-il vraiment aveugle ?! C’est ce qu’on va voir ! Des couples vont se former mais on passe tout de suite à la vitesse supérieure : pour se voir en vrai, il faut se fiancer !!! Lorsque les couples se rencontrent pour la première fois, c’est pour la demande en mariage. Mais avant la cérémonie, iels auront quand même plusieurs occasions de mettre leurs sentiments à l’épreuve et vérifier qu’iels sont vraiment fait pour passer le reste de leur vie ensemble. Les couples fiancés vont partir en voyage, vivre l’un chez l’autre, rencontrer les parents… Quels couples tiendront une fois lâchés dans la nature ?!?!

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Mon avis sur plein de trucs

Assez parlé de moi. La dernière fois, je vous ai parlé en long et en large de de ma vie, de ce qu’il s’y passait depuis septembre dernier, mais j’ai totalement omis de mentionner tous les films, séries, livres ou encore chansons qui ont pu rythmer ces mois-là. Aujourd’hui, je ne vais pas en faire une liste exhaustive, mais je vais revenir sur ce qui m’a le plus marquée et dont j’ai envie de prendre le temps de parler.

Ça, j’ai vraiment aimé, vous pouvez y aller les yeux fermés

Ici, on ne garde pas le meilleur pour la fin. Je commence direct avec ce que j’ai aimé, comme ça, si jamais vous décidez d’arrêter de lire en cours de route, vous aurez au moins vu le top du top avant de fermer l’onglet.

On remonte dans le temps, plus précisément au mois d’octobre. The Haunting of Bly Manor vient de sortir. Non, je n’ai pas vu the Haunting of Hill House, la première saison. Oui, je regarde quand même, parce que c’est une anthologie et parce que cette saison-là est gay.

Tout simplement, on suit une fille au pair, Dani, partie à la campagne pour s’occuper de deux jeunes orphelins dans un vaste manoir au milieu de nulle part. Vous vous doutez bien que, très vite, les gamins vont avoir un comportement inquiétant, des gens censés être morts se baladent dans le jardin et Dani a toujours un spectre par-dessus l’épaule.

Alors oui, ça fait un peu peur. « Pas assez », selon certain-e-s, et « pas autant » que son prédecesseur à en croire les critiques. Mais ce que j’apprécie, c’est justement que c’est plus qu’une histoire d’horreur ; la série appartient indéniablement au genre, elle en reprend les codes et l’eshétique, mais c’est aussi l’histoire d’un drame, c’est aussi une histoire d’amour, et plus le manoir et ses secrets se dévoilent, plus la peur laisse place à la tristesse.

Il se trouve que son réalisateur, Mike Flanagan, est aussi derrière un de mes films préférés, Jessie. C’est d’ailleurs, avec cette série, tout ce que j’ai vu de lui, mais, à chaque fois, j’en suis ressortie émotionnellement chamboulée !! Parce que oui !, l’horreur, ce n’est pas toujours que des frissons !, c’est aussi pour ~explorer les émotions humaines à travers nos plus grandes peurs~, et même si je pense que le genre ne devrait évidemment pas se résumer à ça, j’apprécie les histoires qui glacent le sang mais où, derrière les phénomènes surnaturels, les monstres et les esprits, le plus terrifiant reste toujours les traumatismes endurés et infligés par l’homme. Et Flanagan fait exactement ça, avec des personnages féminins remarquablement bien écrits.

Avec Bly Manor, vous n’aurez donc pas besoin de trop vous couvrir les yeux mais soyez sûr-e-s d’avoir des mouchoirs à proximité. Au début, c’est mystérieux, prenant. Satisfaisant une fois que les pièces du puzzle s’assemblent. Déchirant quand certaines révélations tombent. Poignant et touchant lorsque les personnages tombent amoureux.

Gros coup de coeur en ce qui me concerne, et j’ai tout particulièrement aimé Dani, son développement, sa reconstruction, et sa romance avec Jamie qui est l’une des plus belles que j’ai pu voir sur le petit écran !!!

A un moment donné… mais allez savoir quand parce qu’en ces temps de pandémie on perd un peu tous la notion du temps… j’ai aussi lu Underground de Murakami Haruki. Figurez-vous que j’ai réussi à valider ma licence d’études japonaises sans jamais toucher à un Murakami et, pour être honnête avec vous, je n’ai jamais cherché à y remédier. C’est sans aucun doute l’auteur japonais le plus connu en France, voire même dans le monde d’ailleurs, mais comme il est aussi connu pour s’illustrer dans le réalisme magique, le fantastique, et autres genres que je ne lis pas, aucune de ses oeuvres ne m’a jamais attirée. Jusqu’à… Undergroud.

C’est une exception car ce n’est pas vraiment un roman : c’est une série d’entretiens, et pas des moindres. Pour cet ouvrage, Murakami a interviewé des victimes et des témoins de l’attentat au gaz sarin qui a eu lieu dans le métro de Tokyo en 1995, un des plus graves attentats que le Japon ait connu dans l’après-guerre. Si vous me connaissez, vous savez que j’ai une préférence pour la non-fiction, les autobiographies, les récits de vie, les témoignages… je me suis dit que s’il y avait un Murakami pour moi, c’était celui-ci.

Et je ne m’étais pas trompée ! Livre très, très intéressant, avec bien sûr certains témoignages particulièrement durs à lire mais qui, à travers des témoignages individuels, permet d’avoir une meilleure compréhension de ce qui s’est passé le jour du drame mais aussi de son impact sur le long terme, et qui est révélateur de beaucoup de choses, que ça soit sur la place du travail dans la vie des japonais-e-s, l’inefficacité des secours en temps de crise, l’indécence des médias sensationnalistes, etc. Très respectueux et humanisant, chacune de ses interviews commence par un portrait de la personne interrogée, histoire de ne pas la réduire à l’incident, de poser un contexte et permettre aux lecteur-ices de mettre un « visage », d’associer une vie et un parcours, au témoignage.

L’édition française comprend également une autre série de témoignages (à l’origine publiés dans un magazine et plus tard rassemblés dans un recueil à part) mais cette fois-ci d’anciens et actuels membres de la secte Aum (qui a perpétué l’attentat). Intéressant aussi, nécessaire pour comprendre les mécanismes de la secte et le raisonnement de ses adeptes.

Au milieu de tout ça, on a un essai de l’auteur que j’ai trouvé un peu perché par moment et dont la lecture était, pour moi, plus pénible qu’autre chose. C’est la seule ombre au tableau, qui me conforte dans ma décision d’ignorer le reste de l’oeuvre de Murakami, mais qui heureusement n’occupe pas beaucoup de place dans le livre.

Je conseille, c’est un petit pavé de presque 600 pages mais qui, de par sa structure, se lit très vite.

J’étais pas convaincue mais je me suis attachée

Tout est dans le titre.

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