Je voulais profiter de cet été pour vider mon backlog, enchaîner les jeux, pondre plein de reviews… mais je n’ai pas eu le temps !, je n’ai jamais le temps ! Vous non plus ? Ca tombe bien ! Ce jeu dure cinq minutes.
Vous n’êtes peut-être pas étranger-ères à Nekopara : c’est une série de jeux pour adultes assez populaire qui est même arrivée jusqu’à chez nous en anglais et qui, il y a quelques années, a eu le droit à une adaptation anime sous forme d’OVA. Le concept est simple et, les quelques suites auxquelles il a eu le droit en attestent, efficace : il y a des filles-chats, elles travaillent dans une pâtisserie, on peut coucher avec.
J’avais testé la démo il y a de ça un certain temps (tellement longtemps que j’ai hésité à linké la review parce que ma façon d’écrire me fait un peu grincer des dents mais ça aura le mérite de vous apporter davantage d’infos sur la licence). Pour vous la faire courte : c’était pas trop mon truc. Il y a quelque chose de malsain dans le fait que des jeunes filles qui se comportent comme des animaux domestiques soient soumises à leur « maître ».
Et si c’était un otome game ?
C’est la bonne question que s’est posé le studio, Neko Works, à l’approche du 1er avril. Ils ont donc créé les profils de bishônen aux airs de chats pour un de ces poissons d’avril élaborés dont les japonais ont le secret. Le truc, c’est qu’il y avait évidemment un public qui n’attendait que ça!, et les réactions étaient tellement enthousiastes qu’ils se sont dit qu’ils allaient développer un petit quelque chose. Ce quelque chose, c’est NEKOPARA – Catboys Paradise.
Mais attention!, le mot-clé, ici, c’est vraiment « petit » parce que même si ce qui a commencé comme une blague s’est concrétisé, ce n’est pas non plus un jeu du calibre de Nekopara.
L’histoire est cependant assez similaire : on incarne une jeune fille qui n’a ni visage, ni voix, ni dialogue, mais qui a un café, hérité de son grand-père. Pour l’aider à le faire tourner, quatre serveurs aux noms de… d’herbes aromatiques: Laurier, Fennel, Sage et Dill. Mais travailler, ça va cinq minutes !, leur véritable objectif est d’être adoptée et d’officiellement devenir LE chat de compagnie de l’héroïne.
Faisons plus ample connaissance.
Laurier est très joli. C’est aussi celui qui se comporte le plus comme un chat : il est très tacticle et sa nature de félin est une bonne excuse pour passer son temps à faire à la sieste et à se frotter à l’héroïne. Il a une petite faiblesse qui aurait pu le rendre mignon mais qui, en fait, le fait juste pawler comme ça uwu.
Fennel est le plus sérieux (d’où les lunettes!!) et, sans lui, pas sûr que le café aurait eu une chance de marcher. Il est rigoureux, organisé, mais, lui aussi, il a sa petite particularité, ou plutôt un hobby des plus singuliers, censé le rendre « moe ».
Quant à Sage, c’est un peu le « grand frère » : le mec fort, protecteur, très familier, tu sais que tu peux compter sur lui, il a un grand coeur et… et il ne s’habille qu’en kimono. Ce n’est pas un trait de personnalité mais c’est un style qui peut plaire.
Et en parlant de style, Dill est de ces garçons « genderless », c’est à dire de ceux qui, indépendamment de leur orientation sexuelle, s’intéressent à la mode, aux cosmétiques, et assument totalement une apparence qu’on qualifierait « d’efféminée ». Contrairement à Sage, c’est plus le « petit frère ».
Tous très beaux autant qu’ils sont, mais, malheureusement, les catboys n’ont pas le droit au système e-mote. Alors que leurs équivalents féminins ont le droit à des modèles 3D, les garçons ont les traditionnels sprites statiques en 2D. Le jeu n’en reste pas moins beau, avec des effets sympathiques par-ci par-là : une patte de chat à chaque clic, des bulles pour illustrer certaines émotions,… c’est mignon comme tout, ça dégouline presque.
Pour nous éviter une overdose, le jeu est très court. 4/5 heures à tout casser. Les routes ne sont pas beaucoup plus longue qu’une demi-heure, même si on lit lentement.
En conséquence, il ne faut pas s’attendre à une histoire développée ou même à une quelconque romance. C’est niais, c’est doux, c’est sous-entendu mais ça ne va pas plus loin. Bien sûr, pas de sexe non plus ! C’est dommage, parce qu’à la base, c’est une série d’eroge, et peut-être bien que nous aussi, les filles, on veut du cul dans nos jeux ! Mais bon, pas le temps pour ça.
Pas le temps non plus pour faire parler l’héroïne. C’est pas un « vrai » jeu, il est court, il est gratuit, donc ça ne me choque pas et ça ne me dérange pas qu’il y ait un protagoniste fantôme, mais pour créer l’illusion d’un échange, les personnages s’expriment souvent sous forme de questions, ce qui rend le texte très peu naturel, voire lourd. « Ah bon ? Tu dis que tu n’as pas confiance en tes compétences de cuisinière et tu aimerais que je te montre comment faire ? » et autres répliques dans le style, toutes les deux phrases. Mais bon, c’est si court qu’on n’a pas vraiment le temps d’en devenir fou/folle.
Et les catboys, eux par contre, ils parlent ! Et pas avec n’importe quelles voix ! On retrouve Ishikawa Kaito, Komada Wataru, Umehara Yuuichirou et Enoki Junya ; des noms qui vous disent peut-être quelque chose si vous avez l’habitude de vous pencher sur le cast de vos anime et otome games. C’est quand même sympa de retrouver des voix qu’on aime bien.
Mais Catboys Paradise n’a pas vraiment grand chose de plus à offrir. Et est-ce que c’est ce qu’on lui demande ? Les otome games, ce n’est pas la spécialité de la maison, et il faut plutôt prendre ce jeu comme une façon pour le studio de dire « merci » à celles et ceux qui ont accueilli ces garçons-chats à bras ouverts. C’est gratuit et c’est le contenu qu’on attendrait plutôt d’une demo ; forcément, ça ne vole pas très haut, mais ça a le mérite d’exister.
Si vous êtes curieux-euses, ça ne coûte rien de lui donner une chance (littéralement !). Ca ne vous prendra que quelques heures et c’est non seulement disponible sur Steam mais aussi sur téléphone, sur iOS comme sur Android !