Publié dans Chronique

Derrière les voix de nos personnages préférés: le métier de seiyuu.

On commence à avoir fait le tour du sujet de l’industrie de l’anime, mais il y a encore une petite chose que je tiens à traiter depuis la création de ce blog: le métier de seiyuu. Notamment parce que je l’avais déjà fait sur mon ancien blog, et c’était un article que j’avais pour projet de recycler, mais j’ai finalement laissé ça de côté, et aujourd’hui, j’ai décidé d’entièrement le refaire. Il rejoindra la série des autres articles sur l’industrie de l’anime, je vous mets les liens ci-dessous si vous ne les avez pas encore lus !

Avant de commencer, je ne pense pas avoir besoin de vous expliquer ce que veut dire le terme « seiyuu, mais juste au cas où…

C’est tout simplement l’équivalent japonais du mot « doubleur » / « comédien de doublage ». Quand on pense « seiyuu », on pense tout de suite aux talentueuses personnes qui prêtent leurs voix aux personnages d’anime, mais le métier de seiyuu ne se réduit pas à l’industrie de l’anime, il peut également consister à doubler des personnages de jeux-vidéos, drama CD,  séries et films étrangers, ou encore faire la voix-off de programmes non-japonais,…

Avant d’être appelés « seiyuu », les comédiens de doublage japonais étaient qualifiés de « koe no haiyuu » (mais comme c’était trop long, on a seulement gardé le dernier kanji!). Cette expression peut être traduit en anglais par « voice actor », terme qu’on retrouve encore sur certains sites ou dans certains magazines. Il n’est pas rare de croiser l’abréviation « VA » (Voice Actor) ou « CV » (Character Voice).

De la même façon que je l’avais fait pour l’article qui traitait des étapes de la production d’un anime, et de toutes les difficultés qui allaient avec, cet article consistera en une petite sélection d’articles qui traitent du métier de seiyuu.

Ce qui me gêne un peu, c’est qu’à chaque fois, c’est des liens vers des sites anglophones que je propose, et j’ai bien conscience que tous mes lecteurs ne sont pas parfaitement bilingues; le problème, c’est que j’arrive jamais à trouver mon bonheur sur des sites français (cela dit, si vous avez des bonnes adresses, n’hésitez pas à les partager) ! Mais du coup, je m’engage à traduire les points les plus importants. C’est parti !

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Singing and dancing lessons, too!? An inside-look at a Tokyo voice acting academy, par Krista Rogers sur RocketNews24. [ http://en.rocketnews24.com/2015/12/02/singing-and-dancing-lessons-too-an-inside-look-at-a-tokyo-voice-acting-academy/ ]

Ha… j’ai l’impression de préparer un oral d’anglais pour le bac: je rassemble des documents sur un même thème, et j’en fais la synthèse… J’espère que ça fait pas trop scolaire, mais c’est un article que je tenais vraiment à partager.

Comme vous le savez, le Japon prend le métier de comédien de doublage un peu plus au sérieux que la plupart des autres pays, tant et si bien qu’il y a même des écoles qui forment à ce métier. Une des journalistes du site RocketNews24 s’est rendue dans l’une de ces écoles: la « Amusement Media Academy » dans le quartier d’Ebisu à Shibuya.

On y découvre qu’en plus de prendre des cours de doublage, les élèves aspirants à devenir doubleurs doivent également prendre des cours de danse et de chant. En fait, on a déjà vu dans un article précédent qu’être seiyuu, ça rapportait pas des masses. A moins… d’être vraiment très populaire, de bosser sur plusieurs anime en même temps, et d’accéder au statut d’ « idol ». C’est le cas de, par exemple, Miyano Mamoru ou Yukari Tamura: leur métier de seiyuu a été un tremplin pour une carrière musicale. Des seiyuu comme ça, il y en a de plus en plus ces dernières années, et si on veut vraiment vivre de ce métier, c’est ce qu’il faut viser. Du coup, pour se démarquer et réussir, il faut rassembler différentes compétences: être bon en doublage, ce qui implique savoir jouer la comédie, mais aussi savoir chanter et danser.

La journaliste était surprise de voir que leur cours ne consistait pas simplement à réciter un texte derrière un micro: les élèves jouent leur script, comme s’ils faisaient une pièce de théâtre. Mais ça, à la rigueur, ça ne me surprend pas plus que ça; même en France, si on veut faire carrière dans le doublage, il faut passer par la case théâtre, les deux sont intimement liés, c’est pas pour rien qu’on parle de comédien de doublage. Mais c’est vrai que c’est assez impressionnant de voir à quel point cette profession devient exigeante: il faut savoir parfaitement jouer la comédie, savoir danser, et chanter avant de pouvoir envisager une carrière professionnelle.

L’article est accompagné de deux vidéos, l’une se concentre sur le déroulement des cours, et l’autre est une interview de la seiyuu Hiro Yuki.

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