Hé oui, comme vous avez pu le lire dans mon dernier article, j’étais à Tokyo DisneySea pas plus tard que la semaine dernière, et maintenant que je suis de retour, je vais tout vous raconter.
On va d’abord faire les présentations pour celles et ceux qui ne connaissent pas : il y a deux parcs Disney au Japon, Tokyo Disneyland et Tokyo DisneySea. J’étais au premier il y a 5 ans, et j’ai toujours regretté d’être allé à celui-ci plutôt qu’à DisneySea. Vous voyez, Tokyo Disneyland est à l’image des autres parcs Disney ; si vous êtes allé-e-s à celui de Paris, vous ne serez pas tant dépaysé-e-s à Tôkyô. Même son château n’a rien d’original, puisqu’il est une copie de celui de Magic Kingdom, à Disney World en Floride. DisneySea en revanche… est un parc unique au monde. Il vaut davantage le détour que son voisin avec qui il partage le resort, mais à l’époque, compte tenu du prix des tickets, il fallait faire un choix, et j’ai porté le mien sur le parc que je considérais comme « le parc principal ». Mais bon, ce n’était que partie remise ! Continuons avec les présentations.
Contrairement aux autres parcs Disney, qui sont divisés en « lands »/ «pays », Tokyo DisneySea est constitué de différents « ports », qui sont au nombre de 7.
On entre dans le parc par Mediterranean Harbor. Parfaite reconstitution d’une ville italienne de la Renaissance. Un de mes endroits préférés du parc, on s’y croirait !
American Waterfront, l’Amérique au début du XXème siècle. Une partie évoque New York, et l’autre, Cape Cod. Probablement dans mon top 3 si j’y faisais un.
Port Discovery se veut un peu plus futuriste ; c’est un peu notre Discoveryland parisien si c’était un port. On y trouve aussi la Marine Life Institute du Monde de Dory.
Lost River Delta, si on compare toujours, ressemblerait un peu à notre Adventureland, sauf que c’est une jungle d’Amérique Centrale ; d’où la pyramide aztèque.
Arabian Coast est, je crois bien, l’endroit que j’aime le plus avec Mediterranean Harbor. Inspiré de l’univers d’Aladdin, on y retrouve le palais d’Agrabah et son marché.
Quant à Mermaid Lagoon, c’est l’univers de la Petite Sirène. Cet endroit du parc est sous-terrain, pour donner l’impression d’être « sous l’océaaan », et recréé le royaume de Triton.
Enfin, Mysterious Island est l’espace au cœur du grand volcan qui trône au centre du parc. C’est un peu lui, le « château » du parc (et à certains moments de la journée, il entre en éruption et du feu en sort !). Cette partie s’inspire de l’œuvre de Jules Vernes.
Certains endroits sont majestueux au point qu’aucune photo ne puisse vraiment leur rendre justice, mais j’espère que cette petite présentation vous aura donné un bon aperçu. Beaucoup le considèrent comme le plus beau parc du monde… et je suis assez d’accord.
Mais qu’en est-il des attractions ?
On ne se voilait pas la face, on savait qu’on n’allait pas en faire autant qu’on voulait à moins de passer la journée dans des files d’attente. On aura finalement réussi à en faire quatre, et honnêtement, c’est quatre attractions de plus que ce que j’aurais imaginé…
On a commencé avec Journey to the Center of the Earth à Mysterious Island. Considérée comme une attraction incontournable du parc, on s’est dit que si on devait faire la queue pour quelque chose, c’était bien ça. Alors à peine arrivée au parc, on a fait deux bonnes heures de queue ; dans aucun parc je n’avais encore fait autant d’attente dans une attraction, mais je savais qu’ici c’était la « norme » et que j’allais bien devoir le faire au moins une fois. Il faut reconnaître que la file a de biens beaux décors.
Comme c’était dans la catégorie des montagnes russes, je m’attendais au pire !!! J’avais comparé la vitesse maximale à celle des attractions à sensations fortes que je fais d’habitude dans d’autres parcs, et ce n’était pas de la rigolade !!! Mais la majeure partie de l’attraction est en fait un dark ride ; c’est-à-dire qu’on est dans un wagon qui nous emmène dans les « profondeurs de la Terre », et c’est aussi tranquille quoi qu’un peu bruyant, jusqu’à qu’on tombe nez à nez avec un monstre de lave, duquel on est sauvé-e-s par une éruption volcanique qui nous expulse du volcan à une vitesse de 75km/h. Attraction à la hauteur de sa réputation, c’est très fun !, mais j’ai été surprise par le bruit !!! moi qui suis sensible à ça, l’éruption m’a fait me boucher les oreilles.
Juste à côté, il y a 20,000 Leagues Under the Sea, l’autre attraction de ce « port ». On l’a faite en fin de journée, il y avait environ 40 minutes de queue. On est là dans un sous-marin du capitaine Némo, et cette fois-ci, c’est les profondeurs de l’océan que l’on explore. Mais tout ne se passe pas comme prévu !!!…… Je ne sais pas si c’est classé comme un dark ride ? mais c’est un parcours dans un wagon quoi, on voit des décors à travers les vitres, et on a l’impression d’être sous l’eau (à ma connaissance, il y a une attraction similaire au parc californien, mais qui est vraiment sous l’eau ; ce n’est pas le cas ici, mais c’est bien fait donc c’est quand même assez immersif).
A Mediterranean Harbor, on a fait les Venitian Gondolas, une balade en gondole sur le Palazzo Canal et le Porto Paradisio. Gros coup de cœur, c’était vraiment sympa, exactement comme à Venise, dans un décor immersif, avec des gondolier-ères ! La nôtre a même chanter ! Comme ! à ! Venise ! Et on a attendu seulement 30 minutes pour cette attraction quand même assez populaire.
Moins intéressant, mais à Arabian Coast, on a aussi fait Jasmine’s Flying Carpets, parce qu’il n’y avait vraiment pas beaucoup d’attente (15 minutes si je me souviens bien), et comme on n’avait pas fait grand-chose d’autre, c’était toujours ça de pris, mais c’est exactement la même chose qu’à Paris. L’attraction est quand même plus jolie, on « vole » autour d’une magnifique fontaine, mais ça reste un manège qui tourne, qui monte et qui descend, rien de spécial.
Mes regrets, au niveau des attractions, c’est de ne pas avoir pu faire :
- La Tower of Terror, mon attraction préférée à Disney Studios en France, dont la version japonaise vaut apparemment le coup d’œil. Rien que son apparence est totalement différente, et l’attraction n’est pas basée sur Twilight Zone mais a sa propre histoire en lien avec le port d’American Waterfront.
- Toy Story Mania !, peut-être l’attraction LA plus populaire en ce moment. C’est un ride interactif sur le thème de la fête foraine, tout en 3D et apparemment c’est super. L’attraction se situe aussi à American Waterfront mais dans une zone à part, « Toyville ».
- Sinbad’s Storybook Voyage, pas le type d’attraction que je préfère mais apparemment elle est très réussie ; c’est du même style que It’s a Small World mais sur le thème des Contes des Mille et Une Nuits, avec Sinbad et son compagnon Chandu, un bébé tigre. La bande-son est signé Alan Menken, compositeurs des musiques de pas mal de grands films Disney, comme Aladdin, La Belle et la Bête, La Petite Sirène, Hercule,…
Cette dernière attraction est à Arabian Coast, et maintenant que j’y pense, j’ai quelques autres regrets là-bas. La gourmandise fard du parc, c’est la Chandu Tail, une brioche à la vapeur au poulet et au maïs à la crème en forme de queue de tigre. C’est trop mignon, et, à ce qu’on dit, trop bon, mais je n’ai pas eu l’occasion d’en goûter et maintenant je regrette !
Ils ont aussi du popcorn en curry, et en grande fan de curry, je me dis que j’aurais pu en prendre. Ca sentait à des kilomètres à la ronde d’ailleurs. Fun fact : le popcorn des parcs Disney japonais a la particularité d’avoir des goûts un peu farfelus en fonction des ports. A Arabian Coast, c’est donc le curry, à American Waterfront, on en trouve à la crevette, j’en ai aussi vu à la fraise à Port Discovery,… Même chose avec les churros d’ailleurs : il y en a la patate douce, au matcha,… (et ils sont en forme de Mickey bien sûr !). Sauf que bon, je n’avais pas l’appétit pour un pot de popcorn… j’aurais dû, juste pour goûter, pour une fois que je suis là !!! En tout cas, des japonais-e-s se lancent le défi et testent tous les goûts. Et on ne rigole pas non plus avec les seaux à popcorn. Regardez celui-ci !!! :
Ce que j’ai fait, par contre, c’est manger au New York Deli à American Waterfront ; on y mange des sandwiches et des salades, rien de très « Disney » dans la présentation et donc rien qui mérite vraiment une photo, mais c’était bon, et, pour un parc Disney, pas trop cher.
Après, l’une de nous s’est pris un petit roulée à la framboise à la Sebastian’s Calypso Kitchen.
Et plus tard dans l’après-midi, on a pris un petit goûter à la Mamma’s Biscotti Bakery, à l’entrée du parc à Mediterranean Harbor.
On pouvait garder la tasse !
Et d’ailleurs, en parlant de souvenirs, les prix sont très élevés dans les boutiques. J’ai vu des sets de stylos, certes très beau, mais qui coûtaient aux alentours de 30€ ! Pour vous donner une idée… En plus d’un cadeau pour mon père, je n’ai acheté qu’un t-shirt.
Il fait partie de la nouvelle collection des 35 ans de Tokyo Disneyland: TOUT LE MONDE en avait un ! On aurait pu se croire à une Pride Mickey. J’aurais pas pu imaginé un meilleur t-shirt en souvenir, et en plus il m’a coûté tout juste plus de 15€ (mais c’est une taille enfant) (les tailles adultes coûtait au-dessus de 20€ ?! mais c’était taillé vraiment très grand, et comme je rentrais dans une taille enfant, j’ai fait quelques économies). Une chemise hawaïenne Minnie me faisait de l’œil mais elle était à 40€… c’était dur mais j’ai été raisonnable.
Maintenant qu’on en parle : les japonais-e-s ne déconnent pas avec leurs tenues pour Disneyland. Je me pensais préparée avec mon t-shirt et mon short Stitch, mais je me suis vite rendue compte que ce n’était rien de plus que le minimum strict : les gens étaient habillé-e-s Disney de la TÊTE aux PIEDS. J’ai vu beaucoup de « disneybouding », je n’ai jamais eu l’impression que c’était une pratique très répandue en France mais je sais que ça l’est aux US, et visiblement, au Japon : c’est le fait de composer une tenue « casual » en s’inspirant d’un personnage Disney (du « casual cosplay » peut-on dire; c’est pas un costume, mais une tenue de tous les jours, inspirée d’un personnage). Y’avait une fille en dalmatien ! une fille Stitch ! une fille Duffy !
Duffy, c’est la mascotte de Tokyo DisneySea. A sa droite, sa copine ShellieMay, et à sa gauche, Stella Lou et Gelatoni.
Si je ne me trompe pas, il n’est pas « né » au Japon, mais il n’a connu aucun succès aux US, probablement parce qu’il n’appartient pas à l’univers cinématique Disney, mais en tout cas, il a trouvé sa place au Japon, qui lui a donné une identité : un nom, une histoire (qui justifie sa présence dans le parc) et des ami-e-s. C’est un vrai phénomène là-bas, les produits dérivés partent comme des petits pains, et Duffy est le visage du parc. Il vole totalement la vedette à Mickey ! Et la marque se développe aussi à Hong Kong Disneyland, qui rajoute même de nouveaux personnages au groupe cette année : la chienne Cookie et la tortue Olu.
Je n’ai malheureusement croisé aucune des mascottes dans le parc. Par contre ! j’ai aperçu Mickey de loin, à l’ouverture du parc, et à Arabian Coast, j’ai pu prendre des photos avec un Abu 100% dans son rôle, c’était trop drôle !
On n’a pas non plus eu l’occasion de voir des spectacles ou des parades, pas le temps, trop de monde, etc. Comme on longeait à Nagoya, on ne pouvait pas rester jusqu’à la fermeture sous peine de rater notre dernier train, alors on n’a pas pu voir le spectacle sur l’eau qu’on voulait voir, mais de toute façon, je doute qu’on aurait pu avoir une bonne place sans camper quatre heures avant… (on a VRAIMENT vu une tonne de gens installé-e-s pour un spectacle qui ne commençait pas avant quatre ou trois heures ! alors je n’imagine pas le gros spectacle du soir…).
Ce n’était pas possible de tout faire en une journée, mais on a quand même bien exploité le parc et on a passé un moment MAGIQUE à DisneySea. C’est un peu ma revanche sur Tokyo Disneyland 2013, parce que, peut-être que celles et ceux qui me lisaient déjà à l’époque s’en souviennent, on avait eu une énième dispute qui avait coupé court à la visite et on a vraiment pas assez profité de la journée. Là, tout s’est merveilleusement bien passé, on a eu un coup de cœur pour ce parc, et je n’ai que des bons souvenirs.
Je vous laisse sur quelques conseils, si jamais vous prévoyez d’aller au parc !
- Je répète ce que j’ai dit en début d’article mais si vous devez choisir entre Tokyo Disneyland et Tokyo DisneySea, n’y pensez même pas, allez à DisneySea.
- Si vous pensez qu’une après-midi vous suffit et que vous voulez faire des économies, il existe des tickets appelés « Starlight Passport », valables à partir de 15h. Ca fait une différence de 2,000 yen, ce qui est déjà pas mal !
- Achetez vos billets en ligne, il peut y avoir des sacrées queues pour acheter des tickets à l’entrée alors que vous gagnerez un temps considérable si vous les avez déjà. Vous pouvez les prendre directement sur le site du Tokyo Disney Resort (il existe aussi des intermédiaires mais de ce que j’ai constaté, c’est les mêmes prix).
- Ne comptez pas trop sur les Fast Pass… les gens se ruent dessus dès l’ouverture (sans compter le fait que les visiteur-euses qui logent à l’hôtel MiraCosta peuvent accéder au parc 15 minutes en avance et ça fait déjà une grande différence au niveau des Fast Pass), ils partent à toute vitesse, et aller en chercher ne serait-ce qu’une heure après l’ouverture, c’est la garantie de ne pas en avoir (ou alors pas avant 21h). Ce n’est pas mission impossible non plus, mais vous ne pourrez probablement pas en avoir pour toutes les attractions qui en proposent, contrairement à Paris où là c’est tout à fait faisable.
- En revanche, il y a deux attractions avec des files single riders : Temple of the Crystal Skull et Raging Spirits, les deux attractions de Lost River Delta. Certes, vous devrez faire l’attraction seul-e, séparer le groupe, mais si vous voulez vraiment faire ces attractions sans perdre de temps, c’est un bon moyen car les files single riders sont généralement très peu utilisées, vous n’aurez sûrement pas d’attente.
Fin ! J’espère que cet article vous a plu ! En tout cas, moi ça m’a fait plaisir de revivre cette journée en vous la racontant !