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RECOMMANDABLE!

Je n’ai plus la patience d’attendre le prochain Slice of Life pour vous faire part de mes récentes découvertes, je veux les partager avec vous ici, maintenant, tout de suite, sans perdre une seconde de plus.

zion-t_-_ooLe dernier EP de Zion.T, intitulé OO, sorti le 1ᵉʳ février. Coup de cœur immédiat !! Trois ans après son album « Red Light », Zion.T revient avec 7 nouvelles chansons, dont le single THE SONG.

Il propose un r&b « chill » avec une pointe de jazz; un style qui m’a tout de suite plu: les morceaux s’enchaînent tous très bien et l’ensemble est un petit plaisir à se repasser en boucle. C’est propre, c’est de qualité, et c’est le genre d’album qui, je trouve, a le potentiel de plaire même à ceux qui ne ~raffolent~ pas de k-pop.

Cette année, j’essaie de me remettre un peu plus sérieusement aux manga, que j’ai quand même bien délaissé ces dernières années… J’ai bien sûr continué Le mari de mon frère, de Gengoroh Tagame, avec son tome 3. Je maintiens: c’est un must-have. Ce tome est dans la lignée des précédents, on traite toujours des mêmes thèmes avec justesse (l’homosexualité, l’homophobie, être dans le placard, la famille, la perte d’un être cher,…). Agréable à lire, émouvant, et pour ceux qui craindraient que l’histoire finisse par tourner en rond… elle touchera à sa fin dans le prochain tome.

J’ai aussi commencé Dead Dead Demon’s Dededededestruction, d’Inio Asano, et… j’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé le style assez unique, autant au niveau du dessin que de l’écriture, mais quant à l’histoire… j’ai ouïe dire qu’elle démarrait réellement seulement à partir du troisième tome, donc je lirai ça et je vous en reparlerai, mais en tout cas!, de ce que j’ai vu dans ce premier tome, j’accroche totalement. Le manga traite de la jeunesse (plus largement, la société) après la catastrophe de Fukushima; on y suit des lycéennes: Kadode, Ouran et leurs amies. Elles vivent à Tokyo, mais pas dans un Tokyo tel qu’on le connait; en effet ça fait trois ans qu’un vaisseau spatial menace la ville depuis le ciel. Il est apparu un 31 août 2011, causant plus de 95 000 victimes. Depuis, plus une seule attaque, mais il demeure, dans le ciel, imposant, inquiétant, mais tout le monde a appris à vivre avec. Très prometteur !

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Celui-ci, je ne suis pas sûre de vouloir le recommander en fait, mais il fait partie de mes dernières lectures alors… The Private Report on my Lesbian Experience with Loneliness, de Nagata Kabi. J’ai vu ce manga classé comme un « yuri », heu… si c’est ce que vous recherchez, vous allez être bien déçus, pas d’histoire d’amour ici, c’est à une autobiographie qu’on a affaire.

L’auteure se met à nue et nous parle, de manière très franche sans rien embellir, de sa vie. Sa dépression. Son trouble du comportement alimentaire. Sa sexualité. Le ton se veut tragicomique, ce qui n’a pas manqué de me rappeler WataMote qui, si vous connaissez, est un peu dans le même genre, sauf que là, le protagoniste est adulte. Personnellement, je n’ai pas réussi à voir l’humour dans ces deux œuvres, elles sont dures à lire, elles mettent mal à l’aise, surtout quand on a vécu des expériences similaires et qu’on se reconnait dans les personnages. Je ne pense donc pas qu’il soit à mettre entre toutes les mains, la lecture peut se révéler éprouvante.

Et je ne l’ai même pas lu en entier, c’est un one shot mais tous ses chapitres ne sont pas encore traduits. Cependant, Seven Seas a obtenu sa licence, et il sortira en juin aux US; je me le procurerai à ce moment-là. C’est difficile à lire, et, même au-delà de ça, certains points m’ont dérangée, mais l’auteure a eu le courage de se dévoiler, alors j’ai envie d’entendre son histoire, d’en connaître le fin mot aussi, bien sûr, et… malgré tout, certains passages m’ont beaucoup parlé et m’ont fait du bien.

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Ensuite, il y a deux artbooks que je dois absolument vous conseiller. Le premier, BOY MEETS…GRAPH – BEST of BISHOUNEN. Je le convoitais depuis l’année dernière, puis… je l’avais un peu oublié jusqu’à ce qu’un bon Amazon me donne l’occasion d’enfin mettre la main dessus. Cet artbook a été réalisé par un collectif: 79 artistes différents, spécialisées en bishounen et en ikemen !, qui font soit dans le boys  love, les otome games ou encore les drama CDs,… Normalement, si vous lisez ce blog, c’est que c’est votre truc; cet ouvrage vous est donc indispensable !! 192 pages, c’est un peu comme un portfolio, et ! les profils des artistes sont en japonais et en anglais.

Depuis que je l’ai eu, je ne peux plus m’arrêter de le feuilleter et de le contempler: l’artbook de Kumota Haruko. Si vous aimez cette mangaka, vous ne pouvez pas passer à côté: 132 pages d’illustrations toutes plus splendides les unes que les autres, avec une partie consacrée à Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu, et une autre dédiée à Fune no Amu. Ma-gni-fique !

81ao8atmetlUne autre lecture m’ayant marquée récemment serait Je voulais juste vivre par l’activiste Yeonmi Park. C’est le récit autobiographique d’une réfugiée nord-coréenne.

Encore une lecture éprouvante, mais pour des raisons bien différentes, que je vous laisse imaginer. Yeonmi n’avait que 13 ans quand sa mère et elle ont fui leur pays, au péril de leurs vies. Le livre est divisé en trois parties. D’abord, sa vie en Corée du Nord, sous un régime sans pitié, qui lave le cerveau de son peuple, le prive de ses libertés fondamentales et de son esprit critique, l’assaille de propagande, l’affame et le terrorise. Ensuite, sa fuite en Chine, ses années passées au cœur d’un trafic humain. Enfin, son arrivée en Corée du Sud, où elle a dû apprendre à penser par elle-même, à vivre dans une société moderne, et à faire face à la méfiance des gens.

Vous vous en doutez, c’est un récit horrifiant, c’est… horrible de lire les dates, et de devoir faire face à la réalité: tout ça, c’est en train de se passer, là, en ce moment même. Horrifiant, mais nécessaire; c’est crucial de lire les témoignages des réfugiés, des survivants, pour de prendre pleinement conscience de la situation. Bouleversante et, certes, pas des plus agréables, cette histoire est importante et doit être lue. Son auteure a dû vaincre bien des démons pour trouver la force de raconter son histoire sans omettre des évènements qu’elle avait pourtant gardé enfouie en elle pendant des années.

tatarigoroshigameJe termine cet article sur Le Sanglot des Cigales, dit aussi Higurashi no naku koro ni. Un visual novel en deux opus, chacun composés de quatre chapitres. Ce n’est pas la première fois que je vous en parle, je relis l’un ou l’autre chapitre quand l’envie m’en prend, et cette dernière semaine, c’était autour de Tatarigoroshi (Malédiction Meurtrière, comme on l’appelle en français).

L’anime est nul, mais assez connu donc je pense que vous connaissez l’histoire, au moins dans les grandes lignes. C’est un groupe d’amis qui vit dans le village reculé d’Hinamizawa. Ils s’amusent bien tous ensemble, coulent des jours heureux, jusqu’à ce que vienne le festival de la Purification du Coton où s’abat la « malédiction de la déesse Yashiro ». En gros: chaque année, il y a un meurtre et une personne qui disparaît. Tous les incidents peuvent être expliqués séparément mais les habitants croient plutôt à la malédiction de la divinité locale qui punirait les ennemis du village. Qu’en est-il vraiment ? C’est ce qu’on essaie de savoir. Chaque chapitre est un « univers parallèle », on recommence depuis le début mais avec des éléments différents, et petit à petit, le voile se lève sur le mystère: c’est du génie, c’est extrêmement bien ficelé, ça représente des heures et des heures de lecture mais c’est nécessaire pour mettre en place une intrigue qui laisse sur le cul.

Lisez Higurashi. C’est brillant. Ça a ses défauts, et ça traîne souvent en longueur mais ça vaut tellement, tellement le coup.

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Découvertes LGBTQ+: manga et idols au programme.

Cet article était prévu pour la semaine dernière; ce dont je vais parler devait faire partie de mon post Pensées LGBT jusqu’à ce que je m’emporte à nouveau au sujet de Yuri!!! on Ice et que l’article devienne beaucoup trop long.

Mais c’est justement parce que je parle beaucoup de cet anime en ce moment que je tenais à partager les médias que vous allez voir: dans mes articles sur Yuri!!! on Ice, je me pose beaucoup la question de savoir comment l’anime impacte la cause LGBTQ+, et j’essaie de savoir ce qu’il en est vraiment de la situation LGBTQ+ au Japon, et pour ça… quoi de mieux que d’écouter des personnes concernées. D’où l’intérêt de se pencher sur les médias suivants.

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Déjà, le deuxième tome du manga Le Mari de mon frère (j’avais parlé du premier ici). Il est disponible en librairie depuis le mois dernier déjà, mais j’ai seulement mis la main dessus début-décembre.

Si ça ne vous dit rien, c’est l’histoire d’un père célibataire qui héberge le mari de son défunt frère.

Super bon, dans la lignée du premier, on continue d’y remettre en question le schéma familial traditionnel, on y développe les difficultés liées au coming-out, et on y met surtout l’accent sur l’anxiété qui accompagne la découverte de soi à un jeune âge,… et d’autres thèmes aussi intéressants qu’importants. Sans vous spoiler, c’est un tome qui m’a mis la larme à l’œil. Je vous invite à découvrir tout ça vous-mêmes en achetant ce second tome, voire même le premier si ce n’était pas déjà fait !

https://www.youtube.com/watch?v=_oRS2uv5uHE

Et si vous voulez en savoir davantage par les réalités auxquelles font face la communauté LGBTQ+ au Japon, j’ai trouvé une chaîne Youtube qui saura vous intéresser: Masaki’s QueerESL. Masaki est un youtubeur japonais, queer et féministe, qui fait des vidéos aussi bien en japonais qu’en anglais sur les questions LGBTQ+ et tout ce qui peut toucher à la justice sociale. La vidéo qui a attiré mon attention puisqu’elle tournait dans ma TL est celle ci-dessus: 5 choses qu’on ignore sur la LGBTQ au Japon. Une vidéo très importante pour un peu mieux comprendre les discriminations rencontrées par la communauté LGBTQ+.

Il y a parle de la notion de « crime de haine » inexistante dans la loi japonaise, des marches des fiertés, l’évolution que l’acceptation de l’homosexualité à travers les époques, comment les personnalités lesbiennes sont discriminées, et de la présence des personnes LGBTQ+ dans le milieu politique.

Je tenais ensuite à parler d’un groupe que j’ai découvert par le biais de Gru, qui tient un très chouette blog sur les idols. Composé de Shuto, Yukichi et Taiki, SECRET GUYZ est le premier groupe d’idols composé exclusivement d’hommes transgenres. Ils ont débuté en 2013 et ont sorti leur sixième single le 30 novembre dernier.

Les idols ne sont pas au goût de tout le monde, surtout par chez nous, c’est souvent niais et kitsch, mais si vous êtes amateurs de ce genre de musique, et que, comme moi, vous avez un faible pour le concept de cute boys doing cute things, alors ça a de grande chance de vous plaire. Leurs chansons n’ont pas forcément de rapport avec la lutte LGBTQ+ mais ils se présentent comme des activistes et tiennent vraiment à faire passer un message, et à inspirer les gens qui hésitent à faire leur coming-out.

Le très bon site Takurei’s Room, dont j’avais déjà parlé dans un autre article!, a traduit l’une de leurs interviews, et elle est très intéressante. Les membres y expliquent qu’encore beaucoup de gens n’osent pas venir les voir en concert parce qu’ils sont transgenres, et qu’à leur grand regret, leur fanbase ne compte pas beaucoup de personnes LGBTQ+.

Maintenant, j’aimerais évoquer un autre manga: ECHOES, d’Ayumi. C’est Crunchyroll qui a attiré mon attention dessus; un article a été consacré au manga car, pas plus tard que la semaine dernière, il a gagné le premier prix au Kono Manga ga Sugoi!, une cérémonie d’awards organisée par l’éditeur Takarajimasha qui a pour but de faire découvrir de jeunes talents dans le monde du manga. J’ai trouvé ça plutôt chouette qu’un manga comme celui-ci gagne parce qu’il traite d’identité de genre, la différence, la solitude,…

C’est sur une équipe féminine de basketball, et il se trouve que Sei, le protagoniste, est un garçon transgenre. Apparemment, l’histoire est basée sur la propre expérience d’Ayumi, l’auteur. On suit aussi ses équipières, Asuka, décrite comme misanthrope, et Kaneko, qui souffre de son passé et se sent faible. C’est bien qu’on ait remis un prix à un manga qui traite de ce genre de thème, c’est pour ça que je voulais le mentionner, c’est une bonne nouvelle je pense; malheureusement il est encore assez nouveau, et il n’est pas licencié chez nous ou ailleurs, donc je ne sais pas ce qu’il vaut…


C’est tout pour cette fois ! C’est un petit article mais je me suis dit que ça pourrait vous plaire. En espérant vous avoir fait découvrir de nouvelles choses !

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Ne passez pas à côté: Le mari de mon frère

Devinez ce qui est arrivé dans ma boîte à lettres pas plus tard qu’hier ! La semaine dernière, le premier tome de « Le mari de mon frère » sortait dans nos contrées chez les éditions Akata. C’est un titre que j’attendais avec impatience, j’en avais d’ailleurs parlé sur ce blog quand il a été annoncé, et pourtant je ne le connais que de nom mais j’avais vraiment hâte de le découvrir.

Voilà à quoi nous avons affaire: Yaichi vit seule avec sa fille Kana, jusqu’au jour où il reçoit la visite de Mike, le mari canadien de son défunt frère jumeau.

Cette histoire est spéciale pour plusieurs raisons:

– Déjà, on y parle d’homosexualité. Plus que ça, on traite surtout de l’homophobie. Et pas de la manière dont on peut le voir dans le BL: ici, on a un personnage gay qui existe en dehors de sa relation amoureuse. En effet, Le mari de mon frère n’est pas une histoire d’amour, Mike est veuf, et on touche plutôt à la famille, au deuil et aux préjugés sur l’homosexualité. Yaichi peine à se défaire de certains stéréotypes et ne sait pas comment se comporter avec Mike, mais la petite Kana voit tout ça avec le regard d’un enfant. Son innocence et son ouverture d’esprit aideront son père à déconstruire ses idées reçues.

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– On appréciera aussi le fait que l’auteur n’est autre que Gengoroh Tagame; étant-lui même ouvertement gay, il sait de quoi il parle, et c’est toujours bien quand ce genre d’histoires sont racontées par les personnes concernées, c’est ces voix-là qui ont le plus besoin d’être entendues. C’est le premier manga « tout public » de Tagame, qui est plus connu pour s’illustrer dans la pornographie gay, avec des histoires très violentes et toujours beaucoup de sadomasochisme. Bien loin du mignon slice of life qu’est « Otouto no Otto ». Si vous voulez en savoir plus sur son œuvre et sur le manga gay, je vous redirige vers l’excellent article de Bobo sur Nostroblog.

– Le mari de mon frère se donne aussi pour mission de nous faire revoir notre vision de la famille « conventionnelle » et défie les rôles de genre. Yaichi est un père célibataire, et on le voit s’adonner aux tâches ménagères qu’on a la fâcheuse tendance à penser réserver aux femmes. Etre homme au foyer est souvent moqué, pas pris très au sérieux. J’ai beaucoup aimé le passage où Mike fait réaliser à son beau-frère qu’être parent au foyer est un travail à part entière, qui demande du temps et de l’énergie du matin au soir.

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– Aussi, les personnages masculins ont un physique qui diffère de ce qu’on a l’habitude de voir, ils se veulent virils: biens en chair, poilus,… Tagame ne fait pas de le bishounen, et Le mari de mon frère contient quelques courtes scènes de fanservice qui sauront ravir son lectorat habituel, ainsi que ceux qui sont indifférents aux pantyshots et aux garçons au physique androgynes. C’est pas mon truc, mais c’est celui de beaucoup d’autres, et il en faut pour tout le monde !

Le trait de l’auteur est très agréable pour les yeux d’ailleurs, c’est joliment illustré mais j’imagine que c’est déstabilisant pour ses plus fidèles lecteurs de le voir réaliser des dessins adorables. Et pourtant !

Tous les scans de cet article proviennent de l’extrait en ligne disponible sur le site d’Akata !

Dernière chose que j’ai bien aimé: il y a des renseignements sur la culture gay, et comme il ne faut jamais manquer une occasion de renseigner les gens à ce propos, je trouve ça très chouette.

En résumé, « Le mari de mon frère » est un titre que je conseille à tout le monde. Je l’ai d’ailleurs recommandé à ma mère, et elle a adoré; que diriez-vous de faire de même ? Allez dans votre librairie, lisez-le, aimez-le, partagez-le autour de vous; je pense sincèrement que c’est des titres comme celui-ci qui aident à changer les mentalités. Personnellement, j’ai hâte de lire le tome 2 qui sortira en novembre !