Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler de Genshin Impact mais d’un autre jeu signé miHoYo qui s’inscrit déjà un peu plus dans ma ligne éditoriale…
A ce jour, mes articles les plus visités sont toujours, entre autres, ceux sur Mystic Messenger et sur les otome games sur téléphone. Pourtant, en âge internet, ce sont des vieilleries ! Mais vous êtes toujours aussi nombreux-ses à vouloir draguer directement depuis votre portable… et ça tombe bien, parce que, même si la vague Mystic Messenger est passée, la relève est assurée.
Effectivement, après le succès de Genshin Impact, la boîte chinoise a décidé de taper dans un nouveau marché : celui des jeunes filles amatrices de jeux de romance. Le résultat : Tears of Themis, un jeu d’enquêtes mais aussi d’amoooour, arrivé chez nous en juillet 2021 !
On incarne une avocate dans la ville futuriste de Stellis, où le nombre de crimes augmente de manière étrange. Des gens aux vies bien rangées et a priori inoffensifs deviennent soudainement violents et les détails de ces incidents sont étouffés, même si le projet X-NOTE a pour vocation de faire éclater la vérité.
Mais ça, au début, ça ne concerne pas trop notre héroïne qui, pendant que cette intrigue un peu plus complexe se met tranquillement en place behind the scenes, se contente de défendre des innocent-es en suivant un schéma très simple :
Quelqu’un est accusé à tort, on prend connaissance de l’affaire, on relève des indices sur la scène du crime, on interroge les personnes impliquées, on fait des connexions entre les informations collectées et on essaie d’assembler toutes les pièces du puzzle avant le procès.
Une fois au tribunal, il faut défendre notre client-e avec toutes les preuves en notre possession. Pendant les procès mais aussi entre les différentes parties au sein d’un chapitre, il y a des « débats » : c’est un peu le coeur du gameplay puisque c’est là qu’il faut être stratégique et utiliser nos cartes. Parce que oui ! On a des cartes ! Il y a un gacha !!!
Lors de ces débats, il faut contrer les arguments de notre opposant-e en respectant quelques principes très simples : l’empathie est plus forte que l’intuition, l’intuition est plus forte que la logique et la logique est plus forte que l’empathie. Chaque carte possède un de ces attributs et il en va de même pour les arguments de la partie adverse. Deux autres statistiques entrent également en jeu : l’influence (qui détermine la valeur d’attaque de la carte) et la défense (relative aux dégâts) ; ces statistiques peuvent être augmentées, au même titre que le niveau et les compétences de la carte. En outre, chaque carte a au minimum une évolution (qui débloque une nouvelle illustration) et les plus rares ont aussi des side stories déblocables.
Pour améliorer ces cartes et amasser un max d’items, plein de possibilités et de modes de jeux différents s’offrent à nous : les Legal Studies (pour s’entraîner aux débats), les Anomaly Levels (les débats de la main story mais version hardcore), les Trials of Themis (des débats mais en 8 bits et dans un univers plus directement inspiré de la mythologie grecque) et le Temple of Trials (qui est sa version plus développée), mais aussi des events ponctuels.
Si vous n’avez pas encore joué, tout cela ne vous évoque sûrement pas grand chose, alors parlons plutôt de ce qui compte vraiment… Qui est-ce qu’on retrouve donc sur ces fameuses cartes ?! Ce sont bien sûr les quatre séduisants célibataires qui entourent l’héroïne et qui, comme par hasard, sont tous liés entre eux…
Luke, l’ami d’enfance, un classique ! Vous avez été séparé-es des années mais a-t-il une seule seconde cessé de penser à toi ?… Arthem. Collègue de travail cool et sexy. Il ne perd presque aucun procès ; toujours calme, il écoute sa tête avant d’écouter son coeur. Gosse de riche rebelle et un peu playboy, il en faut toujours un, et ici, c’est Marius. Vyn, mon personnage préféré, en grande partie parce qu’il a des lunettes. Et s’il a des lunettes, c’est parce qu’il est psychiatre (= intelligence, science, docteur = lunettes !).
Là où ça devient croustillant, c’est que, en dehors de la main story, on peut leur rendre visite et passer des moments privilégiés avec eux…
Chaque jour, on peut distribuer notre affection en… en les caressant… Mais on peut aussi discuter avec eux, jouer à des mini-jeux, et débloquer les chapitres de leur histoire perso.
Pour avoir de nouvelles cartes, c’est simple, c’est un gacha classique : il faut accumuler les « visions » (la monnaie qui sert à tirer des cartes) et les dépenser à une des trois bannières (une permanente, une limitée, et une exclusive à l’event en cours). En termes de rareté, les cartes vont de R à SSR. Un tirage de dix cartes garanti une SR, dix tirages de dix cartes garantissent une SSR. Et bien sûr, vous pouvez acheter (avec de l’argent, du vrai de vrai) des visions mais comme je suis radine et que c’est de toute façon une pente glissante que je ne recommande jamais d’emprunter, je ne vais pas m’étaler sur le sujet. Sachez juste que c’est possible mais qu’on peut aussi tout à fait avancer dans le jeu sans jamais dépenser un centime.
Entre vous et moi, je n’ai plus le temps de m’investir dans un mobage comme à l’époque où je jonglais entre Love Live! et IDOLiSH7, donc je joue déjà beaucoup moins qu’au moment où j’ai téléchargé le jeu début août mais… j’étais trop curieuse pour passer à côté et je me suis retrouvée à dévorer les chapitres disponibles.
J’étais curieuse parce qu’il y a quand même un grand nom derrière ; quand on voit le succès de Genshin Impact, on (je) a envie de voir de quoi miHoYo est capable aux commandes d’un otome game et… la qualité est bel et bien au rendez-vous.
Non seulement, c’est magnifique, avec une direction artistique très propre et soignée, des illustrations et sprites animées, des character designs et des cartes travaillés,… et aussi un doublage de qualité, très sensuel, très suave (du moins pour la version originale ; je ne sais pas pour les autres versions mais il faut savoir que le jeu a également été doublé en japonais et en coréen). C’est un plaisir de naviguer entre les différents écrans et modes de jeu simplement parce que tout est beau et fluide.
Mais ce qui fait vraiment le charme du jeu, c’est qu’il est innovant : il emprunte les meilleurs éléments des jeux d’aventure et des jeux de romance pour faire quelque chose de nouveau et le résultat est quand même pas mal poussé. Les intrigues sont intéressantes, les personnages incarnent des stéréotypes mais restent humains et attachants, l’héroïne est une femme accomplie et compétente, le gameplay est sympa comme tout, il y a plein de choses à faire, et la romance fait partie intégrante du jeu même si elle n’est pas au centre de l’histoire.
miHoYo a l’air d’avoir bien compris son public avec Tears of Themis et, à une époque où les bons otome sur portable ne se bousculent pas non plus, c’est un vent d’air frais qui est le bienvenu.
Disponible sur iOS et Android !
Je me ferais un plaisir de discuter du jeu avec vous et, comme d’habitude, si vous n’avez pas encore joué, je suis curieuse de savoir pour quel personnage vous avez, au premier abord, une préférence !!