Publié dans Chronique

La vie de mangaka, c’est quoi ?

On ne change pas les bonnes habitudes: voilà encore un sujet que j’ai traité il y a fort longtemps sur mon ancien blog, et que je réutilise parce que ça serait dommage qu’un bon sujet tombe dans l’oubli, non ? (puis ça m’évite de me creuser la tête pour trouver un sujet) (pas de temps à perdre avec ces futilités, n’est-ce pas) Il y a encore une petite poignée d’articles que j’aimerais reposter, mais je pense que le mois prochain, on en aura définitivement terminé avec ça, il faudra… tirer un trait sur le passé.

On attendant, on va (re)parler du métier de mangaka ! J’ai beaucoup traité de l’industrie de l’anime ces derniers temps; parlons un peu manga, pour changer.

J’ai l’impression que c’est de moins en moins le cas, mais je me souviens d’une époque où s’expatrier au Japon et devenir mangaka, c’était le rêve de tous les weebs les plus ambitieux. Il faut dire que c’est une profession qu’on a tendance à admirer, et parfois à idéaliser!; on ne réalise pas toujours la quantité de travail qu’on exige d’un mangaka.

Mais n’allons pas trop vite!, avant de s’épuiser à la tâche, il faut déjà réussir à se faire publier. Et ça, ça se passe dans un mangashi. Normalement, je ne vous apprends rien: avant de sortir en tomes reliés, les chapitres d’un manga sont individuellement publiés dans un mangashi, un magazine de pré-publication. Selon le public visé, le mangashi se concentrera sur un type de manga bien précis: shounen, shoujo, seinen,… La publication peut être hebdomadaire, mensuelle,… ça dépend !

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Le Weekly Shonen Jump, sûrement le plus connu.

Si un mangaka débute et a la chance de voir un de ses chapitres être publié dans un magazine, il faut que son œuvre soit appréciée des lecteurs. A la fin de chaque volume d’un mangashi, il y a un sondage, pour savoir quelle série le lecteur préfère. Alors évidemment, si l’une ou l’autre série rencontre un franc succès auprès des lecteurs, on continue la publication des chapitres jusqu’à ce qu’il y en ait assez pour sortir un tome relié. Sinon, on arrête tout et on laisse sa place à un autre mangaka en herbe qui aura peut-être plus de chance.

Et il ne suffit pas de publier un tome pour échapper à la possibilité qu’une série soit annulée ! C’est en fonction du chiffre de ventes des tomes que l’éditeur décide de l’avenir du manga: si ça se vend bien, on continue autant que possible. Si les ventes sont décevantes, l’éditeur peut décider qu’il est préférable d’arrêter le manga.

Mais si, au contraire, un manga est populaire, et qu’il rapporte beaucoup d’argent, l’auteur peut s’offrir des pages en couleurs au début de ses tomes, sur du papier glacé (chose qui coûte assez cher à imprimer, c’est pour ça que les manga sont en noir et blanc), et si ça continue de marcher aussi bien, on peut même envisager une adaptation en anime ! (ou sur un autre support, mais le meilleur reste quand même l’adaptation en anime; c’est l’outil de promotion le plus efficace !)

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