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Pensées LGBT: Yuri!!! on Ice, Shuumatsu no Izetta, Hibike! Euphonium,…

On pourrait penser que j’ai assez parlé de Yuri!!! on Ice, mais que nenni ! J’ai, en effet, déjà posté deux chroniques sur le sujet:

Je me permets de vous en conseiller la lecture avant de continuer cet article là, parce qu’il leur un peu de « suite ». Par contre, je ne vais pas m’étaler autant que les fois précédentes; je ne comptais d’ailleurs pas revenir sur le sujet, mais j’ai reçu énormément de retours suite à ces articles, qui m’ont poussé à réfléchir plus loin sur certains points.

Et, spoiler alert: je reste sur mes positions. Clairement, l’anime s’adresse aux fujoshi, et reste un produit pour un public de niche. Il ne rend pas service à la cause LGBTQ+ au Japon, il n’a pas l’impact qu’on peut parfois avoir l’impression qu’il a en voyant des fans le qualifier de « révolutionnaire ».

Mais ces derniers temps, j’ai essayé d’être un tantinet plus positive sur le sujet.

Certes, ce n’est pas le type de représentation idéale, on est au clair là-dessus après deux articles. Malgré tout, ça reste un anime, qui n’est pas un BL!, mettant en scène deux adultes du même genre dans une relation saine, équilibrée, sincère,… L’épisode 10 a été une sacrée claque pour moi. Plus encore que l’épisode 7, où pourtant y’a eu un bisou et ça c’était du jamais vu. Mais avec le dernier épisode, je me suis rendue compte à quel point la romance était travaillée et bien pensée, et même si c’est ce genre d’anime avec du fanservice pour un certain public, bah il n’en reste pas moins très bon, et la romance est… tellement du niveau au-dessus de ce qu’on a l’habitude de voir.

Quand je parle de Yuri!!! on Ice, j’essaie de prendre le plus de recul possible; j’espère que ça se voit quand j’écris mes articles, parce que sur Twitter, c’est une autre histoire: chaque mercredi, je suis submergée, tout ce que j’ai envie de faire, c’est l’éloge de cet anime. Malgré tout, je vois bien l’impact positif qu’à l’anime sur la communauté de fans. Certes, y’a ce problème de fétichisation que j’arrête pas de rabâcher, plein de fans qui le qualifient maintenant de « yaoi », mais je vois aussi des personnes LGBTQ+ à qui cet anime parle, et en plus il fait un bon job pour normaliser les relations de ce genre aux yeux des autres, donc j’ai envie de croire que c’est une bonne chose même si c’est à une petite échelle.

Aussi, Kubo Mitsurou, la dessinatrice de Yuri!!! on Ice, a posté ce tweet hier. En me basant sur des traductions qui ont tourné:

« Peu importe ce que les gens pensent de YOI dans le monde réel, dans le monde de YOI, discriminer quelqu’un pour ce qu’il aime n’existe pas. Je protégerais ce monde. »

L’été dernier, alors que YOI n’avait pas encore commencé, elle a posté ce tweet-là:

D’après cette traduction, ça donne: « Je m’en fiche des histoires qui parlent de trouver l’amour ou de vouloir se marier, et comme on trouve des romances homme/femme à la pelle, qui voudrait me voir en écrire une ?… Je veux simplement écrire une histoire sur une relation saine et profonde… et dans ce cas, je ne me sens pas obligée d’écrire sur un homme et une femme. Même si je suppose que vous pouvez le voir, donc c’est tout ce que je dirais sur le sujet. »

Et ceux qui sont familiers avec les autres productions de la réalisatrice, Yamamoto Sayo, savent qu’elle a déjà traité de thèmes LGBTQ+, et plus généralement féministes, par le passé.

Tout ça me laisse penser que la démarche de l’équipe derrière Yuri!!! on Ice est sincère, et bien intentionnée.

Mais pour moi, il reste important de ne pas perdre de vue que même le studio ne fétichise pas délibérément leur relation, elle est vouée à l’être par les fans parce que c’est juste le genre de public que l’anime touche, c’est un anime pour fujoshi avant d’éventuellement toucher un public LGBTQ+.

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Un de mes blogs préférés, Pensées & Otome, a publié un article-réponse à mon premier post sur Yuri!!! on Ice. Une réponse documentée et plein de bonnes idées que je recommande de lire.

Il y a un paragraphe qui m’a marqué parce que c’est une réflexion qui m’a traversé l’esprit plus d’une fois mais que je n’ai jamais mise à l’écrit sur ce blog:

Au départ quand j’ai découvert le yaoi, cela m’a fait penser aux pratiques de consommation du porno chez les femmes. L’une de mes professeures il y a quelques temps nous avait expliqué que beaucoup de femmes consommaient du porno gay. « Parce qu’on peut y voir des jolis garçons, et qu’on a pas à s’y regarder en tant qu’objet sexuel ».

Et c’est très vrai: les relations entre hommes ont souvent été un moyen pour les femmes d’exprimer leur sexualité. Et je suis bien placée pour comprendre comment, en quoi,… Et je ne voudrais pas leur enlever ça, je ne veux pas qu’on persiste à dicter aux femmes comment exprimer leur sexualité, mais d’un autre côté, ça se fait au dépend des hommes homosexuels qui, pendant que le BL se vend comme des petits pains au Japon, peinent encore à se faire accepter par la société. C’est pas normal, ni juste. Je veux bien croire que dans la consommation de porno gay, au départ, il y a projection, mais au final, on ne cesse d’en avoir des exemples, il y a fétichisme. Et c’est mon souci.

Mais j’essaie d’accepter Yuri!!! on Ice comme de la représentation, même si imparfaite. Ce qui m’a permis de mettre un peu les choses en perspective, c’est ce post sur Shuumatsu no Izetta que vous avez probablement vu passer sur vos tableau de bord si vous avez Tumblr.

Il y a presque 40 000 notes maintenant: certains approuvent, d’autres non, et… je vous laisse deviner dans quel camp je suis.

Shuumatsu no Izetta s’adresse aussi à un public « otaku », mais masculin. Et dans ce genre d’anime, y’a aussi une bonne dose de fanservice, mais dans un esprit un peu plus sexiste. Cet anime, j’en ai regardé quelques épisodes et j’ai vite tiré un trait dessus, parce que même si le premier épisode était prometteur, c’est vite devenu chiant et les héroïnes, Izetta et Finé, étaient sans cesse sexualisées. Leur relation en elle-même n’est peut-être pas fétichisée dans l’anime, mais Shuumatsu no Izetta n’est rien de plus qu’un énième anime qui joue sur l’ambiguïté entre deux adolescentes… C’est dans le seul but de faire fantasmer des hommes.

Et vous avez compris que je ne pense pas que Yuri!!! on Ice soit très différent, mais au moins, il est allé jusqu’au bout. Entre Victor et Yuri, c’est réel, c’est officiel, c’est une véritable romance entre deux adultes, qui plus est bien construite et bien développée. Je ne pense pas que ça soit juste de le mettre au même niveau que Shuumatsu no Izetta, parce que derrière Yuri!!! on Ice, y’a quand même un désir de bien faire. C’est pas encore ça, mais y’a quand même un effort de fait comparé à ce qu’on voit d’habitude.

Ce post m’a aidé à mettre les choses en perspective dans le sens où:

oui, Yuri!!! on Ice est un anime avec un fanservice, oui c’est pour les filles, 

mais en tant que membre de la communauté LGBT+, quand je me penche sur la représentation,

Shuumatsu no Izetta, j’y accorde même pas un regard, alors que Yuri!!! on Ice c’est quand même différent de ce qui se fait d’habitude et ça mérite qu’on en discute. Parce qu’au moins, c’est allé quelque part, au-delà des sous-entendus.

Rien à voir avec de la lesbophobie comme certaines réponses sur tumblr ont pu le laisser suggérer, c’est normal d’accorder moins d’attention à un anime qui sexualise ses héroïnes tout juste majeures qu’à un titre qui essaie de proposer une romance explicite et crédible entre deux adultes. Je suis la première à remettre en question le « yaoi » et à déplorer le peu de relations entre femmes dans les médias, mais là c’est une critique qui, je trouve, n’a pas lieu d’être.

C’est comme ça que j’ai vraiment réalisé que Yuri!!! on Ice, sans pour autant mérité d’être décrit comme une « révolution », apporte quand même un vent de fraîcheur et est peut-être un pas vers une meilleure représentation.

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Un anime qui avait vraiment du potentiel, contrairement à Shuumatsu no Izetta, c’était la saison 2 d’Hibike! Euphonium. Quand la première saison est sortie, j’en parlais toutes les semaines. Kumiko et Reina était au centre de l’histoire, leur relation s’est développée petit à petit en une relation forte, mais il y avait de tels moments de tensions romantiques et sexuelles que j’avais le naïf espoir qu’elles finissent ensemble. Je m’y accrochais mais la saison 2 touchera bientôt à sa fin, et je me suis fait à l’idée que ça n’allait tout simplement pas arriver. C’est bien dommage parce que y’avait pas de sexualisation, pas de fétichisme, et entre elles, ça sonnait vrai.

Mais la saison 2 s’est concentrée sur d’autres choses que la relation Kumiko x Reina, qui avait été suffisamment explorée dans la première saison pour qu’on ait fait le tour de la question et qu’on puisse passer à autre chose. Et ce n’est pas un reproche ! c’est une excellente saison, mais le fait est que le sujet « Reina » est clos et que si elles avaient dû avoir une relation romantique, ça aurait déjà été fait. Maintenant ? Plus vraiment la peine d’attendre.

Je me suis fait une raison et les choses me conviennent telles qu’elles sont, j’espère juste qu’il n’y aura pas de romance du tout, et que Kumiko ne va pas finir avec Shuiichi à la dernière minute…

Je me suis fait une raison, mais c’est dommage.

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Trois ans plus tôt, le même studio sortait Tamako Market, dont l’un des personnages principaux était Tokiwa Midori. Elle était amoureuse de l’héroïne, Tamako, sa meilleure amie. Ce n’était pas l’intrigue principale, et ça n’a rien donné, mais c’est pas forcément ce que je demande; c’est aussi très important de voir des personnages LGBTQ+ exister en dehors de leurs relations, et Midori était exactement ça. Elle n’était peut-être pas au cœur d’une romance lesbienne, mais elle était explicitement attirée par une autre fille, et on l’a vu se découvrir, réaliser ses sentiments, les accepter,… Elle a dû faire face à une situation que beaucoup connaissent: s’éprendre d’une hétéro… C’était bien fait, présent tout au long de la série, et l’épisode 3 avait un très bon message qui était « on peut aimer qui on veut ».

C’était de la bonne représentation, je pense. Après, sans pour autant partager les mêmes problèmes que Yuri!!! on Ice, c’était pas un anime « mainstream ». J’en ai parlé dans mon deuxième article: Yuri!!! on Ice est un anime pour un public de niche bien spécifique: les fujoshi. Mais au final, la plupart des anime sont comme ça, même ceux qui ne font pas dans le fanservice: à part les divertissements familiaux comme Sazae-san ou les oeuvres qui sont devenues mainstream à l’étranger comme Shingeki no Kyojin, les anime ne sont tout simplement pas mainstream, ça passe tard le soir à la télé et seuls les habitués du genre s’y intéressent. En plus, Tamako Market ne s’est pas spécialement bien vendu donc voilà… je ne pense pas que ça ait eu de l’impact du tout, mais c’était très chouette à voir quand même.

Entre temps, KyoAni a sorti Free! et Hibike! Euphonium donc on n’a pas trop évolué niveau visibilité LGBTQ+. Mais Hibike! aurait pu le faire, il aurait même pu très bien le faire. Mais non.

Mais cette même saison, même si c’est imparfait, Yuri!!! on Ice l’a fait. Je reste critique de l’anime et sa « représentation », j’estime que c’est important; mon avis n’a pas vraiment changé mais je voulais quand même en montrer les aspects positifs.

Sur ce, je vous laisse et j’attends vos avis ! Je ne peux pas vous promettre que je ne reviendrai pas à la charge donc j’espère que vous n’êtes pas lassés de lire des articles sur le sujet !

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Il s’en passe des choses chez KyoAni ! Récapitulatif de l’event.

Ce week-end, soit du 31 octobre au 1er novembre, se tient l’event « KYOANI AND DO FAN DAYS 2015 – This Is What We Are Now!! ». Y sont mises à l’honneur toutes les productions les plus récentes: Chuu2Koi, Tamako Market/Love Story, Kyoukai no Kanata, Hibike! Euphonium, Free!/Free! Eternal Summer/High Speed: Free! Starting Days, et Myriad Colors Phantom World. Vous savez ce que ça veut dire: pas mal d’annonces vont être faites au cours de ces deux journées, et moi, je suis là pour vous tenir au courant ! Voilà ce qu’il y a à retenir:


HIBIKE EUPHO

 Il y a encore seulement quelques jours, dans mon article sur la journée international du coming out, j’espère qu’une saison deux, ou un film, serait annoncé à la fin du mois, soit, lors de cet event. Hé bien, on a eu les deux. Kyoto Animation a aujourd’hui confirmé qu’une seconde saison d’Hibike! Euphonium allait sortir, ainsi qu’un film qui récapitulera la première saison et qui sera intitulé « Hibike! Euphonium the Movie: Welcome to the Kitauji High School Concert Band ». Le key visual est déjà sur le site officiel de l’anime !

C’est bien beau tout ça, mais ça a plutôt intérêt à être gay, et de manière un tantinet plus officielle que dans la saison 1…

Débordez-vous de joie suite à cette annonce ? Allez vous répondre présents pour le film et la saison deux ? Une suite, c’est tout ce que j’attendais, et évidemment, je serai à rendez-vous; mais le films « recap » ça a jamais trop été mon truc, alors à moins qu’ils annoncent qu’il y aura des scènes inédites, des éléments nouveaux qui apportent quelque chose à l’histoire, je vais sûrement passer mon tour. Faites-moi part de vos réactions dans les commentaires !

Sources: otakomu.jp, yaraon-blog, site officiel


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Incroyable mais vrai: un roman a remporté le premier prix aux Kyoto Animation Awards ! Comme vous le savez sûrement, Kyoto Animation a ce concours qui donnent la chance à des light novels d’être publiés par la maison d’édition de KyoAni et d’être adaptés en anime, et… depuis que ça existe, soit depuis 2009, il n’y a jamais eu de gagnant. Il y a eu des mentions honorables, comme Hyouka, High Speed!, ou Chuu2Koi, mais jamais de « Grand Prize ». Du moins jusqu’à aujourd’hui !

Le premier tome de Violet Evergarden sortira ce 25 décembre, et ce n’est qu’une question de temps avant qu’une adaptation animée soit annoncée. Je suis assez impatiente de voir ce que ça va donner puisque ça a l’air différent de ce que KyoAni fait d’habitude. Enfin je crois. Je n’ai qu’une seule image pour me faire une idée.

Source: Twitter de Kyoto Animation


Concernant High Speed: Free! Starting Days: un nouveau trailer, avec Aching Horns d’OLDCODEX, et un nouveau key visual (avec tous les personnages!) ont été présentés.

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Je suis aux anges, parce que c’est Free!, évidemment; le trailer est super et c’est génial d’enfin tous les entendre parler mais… j’ai quand même un petit reproche à faire: les seiyuu se sont pas trop foulées. Les voix sont exactement les mêmes que dans Eternal Summer, où ils sont au lycée, ça colle pas trop avec leur physique de collégiens. Et pendant qu’on y est!, un dernier minuscule reproche pour le key visual: s’il y avait eu seulement la partie inférieure, ça aurait été largement suffisant. C’est bien beau de voir tous les personnages sur la même affiche mais ça fait un peu « lourd ».

Et vous, que pensez-vous de ce nouveau trailer et de l’affiche du film ?


Et enfin, Myriad Colors Phantom World aussi a eu le droit a une petit vidéo promotionnelle !

 A chaque fois que je vois quelque chose de cet anime, je me dis que rien vraiment rien ne m’attire dans ce nouveau titre; je doute que ça me plaise, mais bon, on en reparlera le jour de la sortie du premier épisode ! Et vous, que vous inspire ce premier PV ?

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Spring 2015: Final Impressions

SHOKUGEKI NO SOMA: FOOD WARS arrêté à l’épisode 1(/24) — L’anime avec lequel j’avais commencé la saison. On peut pas dire que j’avais pris un bon départ. C’est bien simple, je n’avais rien aimé: l’histoire était ridicule, c’était pas drôle, exagéré, et vulgaire. Je voulais, éventuellement, regarder l’épisode 2, pour voir à quoi ça allait ressembler une fois que l’histoire avait vraiment démarré, puis… je me suis dit, à quoi bon ? Il n’y avait clairement rien à tirer de Food Wars, alors je me suis épargnée le deuxième épisode qui n’aurait de toute façon été qu’une perte de temps.

DUNGEON NI DEAI WO MOTOMERU NO WA MACHIGATTEIRU DAROU KA arrêté à l’épisode 1(/13) — Franchement… même chose que pour Food Wars. Je sais même pas pourquoi j’ai tenté l’épisode 1 en premier lieu. (Mais heureusement, je pense pas avoir raté grand chose; à part pour la fameuse ficelle d’Hestia, j’ai pas beaucoup entendu parler de cet anime…)

OWARI NO SERAPH terminé ! (12/12) — J’étais pleine d’espoir pour Owari no Seraph; j’ai jamais pensé que ça allait être un truc exceptionnellement bien écrit et profond, mais le premier épisode était bien réalisé, plein d’émotions, et on sentait le potentiel.

J’ai finalement été un peu déçue parce qu’Owari no Seraph n’a rien apporté de nouveau au genre. Il n’y avait rien de surprenant, que ça soit au niveau des personnages ou de l’histoire.

Autant dire qu’on n’aura pas manqué de relevé les nombreuses similarités avec Shingeki no Kyojin. Bien qu’Owari no Seraph n’en soit pas une copie plate, on ne peut pas nier qu’on y retrouve les mêmes formules. A croire qu’après le flop qu’a été THE ROLLING GIRLS, Wit Studio s’est dit qu’il ne valait mieux pas changer une équipe qui gagne. Alors qu’Owari no Seraph ressemble un peu à Shingeki no Kyojin, ça ne m’aurait pas dérangé si ces anime venaient de studios différents, mais là c’est du déjà-vu de la part de Wit Studio…

Cet anime fut donc sans surprises, cela dit, il a su être divertissant malgré tout, et me garder intéressée jusqu’au bout. Même si j’ai failli lâché en cours de route; le premier épisode était vraiment bon, et après ça on a tout de suite été plongé dans un cadre scolaire où on a un peu stagné, où il ne se passait rien de bien intéressant. Et je crois que ce qui m’a vraiment poussé à continuer, c’est la réunion tant attendue entre Yuu et Mika. (Mika qui est bel et bien devenu un vampire, comme je l’avais supposé dans ma review de l’épisode 1 ! 😉 )

La relation entre ces deux personnages, c’est d’ailleurs l’une des plus grandes forces de l’œuvre, et je n’ai pas été surprise qu’on implique que Mika et Yuu étaient peut-être un tout petit peu amoureux… Certes, Owari no Seraph aime sous-entendre que tous les personnages ont un petit crush sur Yuu (Shinoa, la pauvre, s’est d’ailleurs bien fait descendre à cause de ça, surtout après l’épisode 12). Mais c’est sa relation avec Mika qui est la plus mise en avant, et même moi je suis tombée dans le panneau: moi aussi je les aime bien ces deux-là !

Et bref, j’ai eu raison de rester, parce que les derniers épisodes étaient bien chouettes. Même si on voit qu’à un moment, le studio a eu un petit problème de budget; l’animation était douteuse. Mais il y a eu de l’action, des retournements de situations, de beaux moments,… Le potentiel d’Owari no Seraph a enfin été exploité. Toujours pas assez à mon goût, mais il y avait quelque chose. Le dernier épisode était même l’un des meilleurs ! Pour une fois, l’anime s’est un peu différencié des autres shônen; au lieu de terminer sur plein d’action et un cliffhanger qui nous force presque à revenir pour la suite, cette première saison s’est achevé sur un épisode calme, lent, serein,… Comme une « pause » dans l’histoire.

Un sacré contraste avec le début de l’anime, où Yuu était constamment sur les nerfs, et se bornait à vouloir mener une vie solitaire. 12 épisodes plus tard, il est enfin plus ou moins en paix avec lui-même (il n’est sûrement plus totalement humain puisqu’on a fait des expériences louches sur lui sans même qu’il soit au courant, mais ça, c’est un détail dont il s’occupera plus tard), il est bien entouré, avec des compagnons qu’il a accepté comme sa « nouvelle famille », et il est soulagé de savoir que Mika est toujours vivant, et que tôt ou tard, ils se retrouveront. Le personnage de Yuu n’a pas eu une évolution remarquable, mais au moins elle n’est pas inexistante.

Voilà, donc à part le fait que ça soit du réchauffé, les autres choses qui m’ont dérangé dans Owari no Seraph, c’est la façon dont sont présentés les personnages féminins; je ne comprends pas pourquoi elles ont besoin d’avoir des uniformes différents, ni pourquoi elles ont toutes, sans exception, un physique de « lolis ». Pas un seul des personnages féminins n’a des traits d’adulte et c’est quelque chose dans le chara-design qui, je ne dirais pas dérangée, mais intriguée ? … Sinon, quelques incohérences ici et là, parce que, comme je l’ai déjà dit, c’est pas spécialement bien écrit et ça vole pas très haut, mais j’ai envie de dire que c’est quand même plein de bons sentiments, et j’ai passé un bon moment devant les épisodes d’Owari no Seraph.

Je serai donc au rendez-vous pour la saison 2, qui sortira en octobre, et j’espère ne pas être déçue !

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Spring 2015: First Impressions

SHOKUGEKI NO SOMA: FOOD WARS

« Souma Yukihara n’a qu’un rêve: succéder à son père, chef d’un petit restaurant. Mais un jour, sans crier garde, ce dernier accepte un poste dans un restaurant à New York, et du jour au lendemain, Souma se retrouve dans une école culinaire où seule l’élite a le privilège d’étudier: Totsuki. Rares sont ceux qui parviennent à en être diplômés; Souma va devoir faire de son mieux pour réaliser son rêve. »

Je ne sais pas pourquoi je me suis imaginée que c’était une bonne idée de regarder ça. C’est pas forcément un mauvais anime, je suis sûre qu’il trouvera son public, mais à mes yeux ça ne vaut pas grand chose et c’est définitivement pas un anime fait pour moi. Déjà, les anime sur la cuisine, ça ne m’attire pas des masses, mais n’importe quel concept peut se révéler intéressant s’il est bien exécuté. Là, en l’occurrence, je me suis dit qu’il y avait des chances que ça soit le cas puisque j’ai beaucoup entendu parler du manga, ce qui m’a laissé supposer que ça devait être bien.

Si je devais résumer cet épisode en un mot, ça serait: intense. Un peu trop intense, d’ailleurs. Je ne sais pas si c’est volontairement exagéré de la sorte pour donner un effet comique, ou si Food Wars se prend vraiment au sérieux mais… c’était trop épique pour un anime qui traite simplement de cuisine. Ils en font des tonnes et ça en devient très vite ridicule; ça aurait pu être drôle mais… ça m’a pas fait rire. Ce genre d’ambiance est typique au shônen, j’aurais dû m’y attendre; on en retrouve d’ailleurs tous les éléments caractéristiques: un héros qui se bat avec acharnement pour réaliser son rêve, des circonstances improbables, et beaucoup de fanservice. Comme si c’était pas déjà assez exagéré et risible comme ça, les gens ont un « foodgasm » dès qu’ils portent la nourriture de Soma et de son père à leurs lèvres. Et ne revenons pas sur le tentacle rape qui surgit dès les premières minutes.

Cet épisode a fait office d’introduction; les choses sérieuses vont réellement commencer à partir de l’épisode 2. C’est là qu’on verra l’école dans laquelle l’histoire va se dérouler, on découvrira les personnages,… par curiosité, je pense regarder au moins l’épisode de la semaine prochaine, mais Shokugeki no Soma: Food Wars n’a rien pour me plaire, et je ne compte pas m’embêter avec cet anime très longtemps.

DUNGEON NI DEAI WO MOTOMERU NO WA MACHIGATTEIRU DAROU KA

« Nous sommes à Orario, ville labyrinthe où se retrouvent tous les aventuriers en quête de gloire et de richesse. Notre héros, Bell Cranel, part à l’aventure, et espère bien trouver l’amour en chemin. Il fera la rencontre d’Hestia, une déesse sans le moindre fidèle, qui tomber aussitôt amoureuse de lui et l’aidera dans ses aventures. »

Je ne retiens pas ma leçon, il faut croire. Il faudrait que je me tienne éloignée des shônen parce que c’est vraisemblablement pas mon truc. Le concept est sympathique par contre, il y a un chouette côté RPG avec des « niveaux », des guildes, des ennemis qui laissent des cristaux derrière eux, des points d’expérience,… Mais bon, à côté de ça, on a des personnages pas spécialement attachants (vu et revus), des clichés ici et là, un aspect harem qui ne me plait pas du tout,… Les personnages au centre de ce premier épisode était Bell et Hestia; l’un est le stéréotype du héros de shônen faible qui veut devenir plus fort coûte que coûte, et l’autre est une tsundere lourdement amoureuse du héros. Quant à l’histoire, en gros, il veut devenir plus fort pour se sortir avec une fille, et.. c’est tout ? Je ne sais pas vous, mais je trouve ça un peu faible comme scénario. Il y aura sûrement plus derrière, mais c’est le seul aperçu qu’on a de l’histoire dans ce premier épisode.

(Evidemment, il y avait du fanservice un peu lourd mais pas omniprésent non plus.)

DanMachi non plus n’est pas mauvais, il a certainement du potentiel et il saura plaire à certains, mais pas à moi. Je me suis un peu ennuyée devant cet épisode, et ça ne m’inspire vraiment rien du tout.

OWARI NO SERAPH

« Là on a un sacré programme: l’action prend place dans un monde où un mystérieux virus a eu raison de la race humaine, à l’exception des enfants. Mais ces enfants, seuls survivants de l’humanité, ont été réduits à l’esclavage par les vampires. Yuichiro Hyakuya fait partie de ces enfants qui ont pour objectif de devenir assez forts pour venir à bout des vampires. »

Après les deux anime ci-dessus, ça m’a fait du bien de voir Owari no Seraph. C’était l’un des rares anime de cette saison que je sentais plutôt bien; le concept vampires VS l’humanité ne me disait rien (et ne me dis toujours rien) mais le trailer faisait de belles promesses. Et, honnêtement, il avait plutôt intérêt, parce que Wit Studio avait placé la barre très haut avec Shingeki no Kyojin, pour ensuite sortir Rolling Girls qui a créé la déception générale, donc Owari no Seraph a tout intérêt a relevé le niveau. Et après ce premier épisode, je suis tentée de dire qu’il en a le potentiel.

La plupart des gens n’ont pas pu s’empêcher de relever les similitudes avec Shingeki no Kyojin, et… il faut reconnaître qu’elles sont bien présentes:

L’humanité doit faire face à une menace d’une autre espèce. On suit un petit trio. Le protagoniste perd sa famille sous ses yeux. Il se jure alors d’exterminer tous les ennemis jusqu’au dernier. Il y a des morts tragiques dès le premier épisode, et on pleure. Résultat: les gens l’appellent déjà « Attack on Vampires ».

(Mais je me doute bien qu’Owari no Seraph va très rapidement se différencier de Shingeki no Kyojin, et qu’il s’avérera que les deux n’ont rien à voir !)

Visuellement, c’était assez joli, et l’OST (de ce qu’on a entendu jusque là) est très bon. Les personnages n’ont rien d’exceptionnel cela dit; mais ça peut encore changer (sauf pour ceux qui sont morts, c’est à dire plus de la moitié). Ferid m’a bien plu!, même si j’ai eu l’impression qu’à un moment on a plus que sous-entendu qu’il était pédophile; ça par contre, ça me plait beaucoup moins. J’aimais bien Mika aussi, et ça tombe bien parce que, je veux pas vous spoiler, mais vu le visuel de l’anime, il va revenir d’une manière ou d’une autre dans la série. (Est-ce qu’il va devenir un vampire ?) (Et s’il revient, qu’en est-il des autres enfants; ils ne sont pas sur le visuel mais si Mika revient à la vie, alors est-ce qu’eux aussi.. ?) (D’ailleurs, Ferid n’apparait pas sur le visuel mais ça ne m’étonnerait pas qu’il réapparaisse aussi; je trouve que pour un vampire il est mort assez facilement. Moi je suis old-school je pensais qu’il fallait leur enfoncer un poignard dans le cœur, vous voyez.)

En tout cas, j’ai trouvé que c’était un bonne introduction; il se passe beaucoup de choses, et ce très rapidement, mais ça s’enchaîne bien et je ne sais pas vous mais j’avais un peu l’impression de regarder un film. C’était un bon épisode, le potentiel est là, mais j’ai peur que ça baisse en qualité dès la semaine prochaine, parce qu’il semblerait qu’on se retrouve dans une école et ça pourrait devenir chiant. Mais je suis curieuse de voir quelle genre « d’organisation » Yuuichiro a rejoint, et j’ai envie de savoir comment ce type qui l’a recruté fait pour… vivre, alors qu’il a visiblement bien plus de 13 ans. Je suis curieuse!, et j’espère ne pas être déçue par la suite, j’espère quelque chose de solide, une bonne histoire, de bons retournements de situation… quelque chose de bon, de travaillé, de surprenant ! On tient peut-être là la « bonne surprise de la saison ». Peut-être.

(En tout cas, le studio a l’air de miser pas mal dessus; la saison 2 est déjà prévue pour octobre.)

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