Alors que je m’apprête à me pencher sur les nouveaux anime de l’automne, je me suis dit que ça ne nous ferait pas de mal de revenir sur ceux de l’été. Et pourtant !, j’en ai suivi encore moins que d’habitude, tant et si bien que je me suis sérieusement demandé si ça méritait un article. Mais bon. Je ne peux pas faillir à la tradition. Qui plus est, ce blog prend la poussière depuis plus d’un mois; n’importe quel prétexte est bon pour le faire revivre.
C’est malheureux, mais après avoir terminé pas plus que 3 anime, on devrait avoir assez vite fait le tour.
J’ai pourtant essayé de regardé Dive!! et Konbini Kareshi. Mais c’était d’un ennui trop mortel, et ça, en plus de la trahison que j’ai ressenti après que des anime que j’avais attendu se soient révélés nuls à chier, c’était plus que ce je ne pouvais endurer.
Je ne me rappelle plus trop de quoi Konbini Kareshi est censé faire la promotion, mais bref, que cette production-là ne vole pas très haut… passe encore. Il ne fallait sûrement pas trop en attendre à la base. Dive!! en revanche, j’avais foi en lui !; le projet semblait prometteur mais le résultat, plus qu’insipide. J’ai poussé jusqu’au troisième épisode mais je n’ai pas réussi à le finir.
Je pensais que suivre Vatican Kiseki Chousakan allait être un peu moins pénible parce qu’au moins, c’était rigolo. Super mauvais, mais dans la catégorie « tellement mauvais que ça en devient drôle ». Et on ne pouvait pas dire qu’on s’ennuyait devant parce que c’était un vrai bordel, il se passait tellement de choses en un épisode ! Mais bon. J’avais déjà pas trop le temps de suivre ce que j’aimais, alors une daube comme ça, vous imaginez bien que c’était pas ma priorité.
Qu’est-ce qu’il nous reste, alors ?!
Déjà, Ballroom e Youkoso. Qui, pour moi, avait le meilleur pilote de tous les anime de la saison. J’ai commencé pas très convaincue pour finalement être super emballée par le premier épisode et… décroché complètement au bout du huitième. Comme quoi ! la première intuition était la bonne !
Beaucoup ont critiqué l’animation. Personnellement, j’essaie d’être moins exigeante compte tenu des conditions de travail des animateurs; d’autant plus que l’un d’eux est mort pendant la production de la série, donc j’ai pas envie de pinailler sur la qualité de l’animation parce que je suis sûre qu’ils pouvaient mieux faire, ils le feraient, mais les conditions ne le permettent pas. Ce qui m’aura vraiment dérangé, en revanche, c’est la progression de Tatara qui était inconsistante et… pas très crédible. Il était à la fois médiocre débutant et prodige capable de bien se placer dans une compétition. ???
Je veux bien jouer le jeu 5 minutes, mais y’a un moment où faut arrêter de nous faire croire que la bonne volonté et un sourire Colgate suffit pour arriver à la cheville de professionnels qui font ça depuis des années, si ce n’est depuis leur enfance. Je prends peut-être ça trop au sérieux. Passons.
On sentait aussi beaucoup trop le « male gaze », ce qui est étonnant pour une oeuvre écrite par une femme, mais on peut pas se voiler la face: Shizuku est une gamine de 15 ans qu’on a beaucoup trop vu à moitié à poil. Peut-être que la façon dont elle est traitée s’arrange par la suite, je ne le saurais jamais, mais en tout cas, au début, ça met vraiment mal à l’aise d’entendre parler d’elle comme d’une fille dont ce blaireau de Tatara doit « prendre soin » pendant que Hyoudou n’est pas là, et qui « appartient » à son partenaire de danse. Gros malaise.
De manière générale, c’est très hétéronormatif; c’est sûrement la discipline qui veut ça et je ne m’attendais pas à autre chose. Ca peut quand même devenir étouffant.
Et de toute façon, plus le temps passait, moins ça m’intéressait, alors: ciao !
Un peu la même histoire pour Katsugeki/Touken Ranbu. Je l’ai terminé !, mais pas sans peine.
Pourtant, j’adore Touranbu, et tout laissait penser qu’une adaptation par Ufotable allait être le feu. C’était d’ailleurs bien parti pour, mais… la vie n’est pas toujours aussi simple.
C’était bien au début, et c’était très plaisant à regarder. Visuellement, ça l’est resté; ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un anime aussi magnifique, un vrai régal pour les yeux et des scènes de combat vraiment épiques.
On ne peut pas en dire autant de… tout le reste. Mon plus grand regret restera sûrement le fait que la plupart des personnages sont restés des « figurants » tout au long des 13 épisodes où on aurait pourtant eu le temps de les développer chacun leur tour. A la place, l’anime était surtout sur Mutsunokami… et sur un Kanezawa presque méconnaissable, super rigide, et très froid avec Horikawa (à croire que leur studio n’a rien compris à leur dynamique ?).
Tout l’anime s’est révélé être aussi mal écrit que mal rythmé. Un vrai gâchis.
Je ne sais même pas si j’ai encore envie de voir le long-métrage. Au moins, il se concentrera sur la première troupe, et ça fera peut-être du bien au scénario de se concentrer sur autre chose que le Shinsengumi et des histoires à base de « regrets de ne pas avoir été avec son maître dans sa dernière bataille » (parce qu’Hanamaru l’avait fait avant Katsugeki, alors ça donnait vraiment une sale impression de recyclage).
Je ne peux donc pas dire que Katsugeki/Touken Ranbu était mon anime préféré de l’été. Mais est-ce que je peux vraiment dire que c’était Keppeki Danshi! Aoyama-kun ? Certes, j’ai passé un bon moment devant, mais ce n’est pas un must-see non plus. Comme la plupart des comédies, l’anime a eu des hauts et des bas, des épisodes plus faibles que d’autres, en partie parce que certains personnages étaient plus lourds que d’autres,… mais dans l’ensemble, j’ai bien rigolé, et j’ai été surprise par à quel point le TOC d’Aoyama était traité avec justesse (on ne s’attend pas à ce qu’une comédie prenne ce genre de trouble au sérieux et aille au-delà du stéréotype du « clean freak »). J’ai eu de bonnes surprises avec cet anime, mais je ne pense pas pour autant m’en souvenir dans quelques années.
Il nous reste donc Kakegurui, qui avait TOUT pour être mon anime préféré de la saison. C’était en tout cas, de loin, le plus divertissant.
Tous les épisodes étaient dans la lignée du premier, finalement. Toujours dans l’excès, mais c’était délicieusement maîtrisé, et à chaque fois, on découvrait de nouveaux jeux, de nouvelles stratégies, et on ne pouvait pas se lasser des visages déformés par la folie, des expressions tordues et des orgasmes incongrus. Puis vint le dernier épisode. De la grosse merde. Typiquement le genre de truc qui te fait dire « tout ça pour ça ? ». Parce que ces faces-à-faces avaient pour seul but de rapprocher Yumeko du duel avec la redoutable présidente; ça aurait dû au-dessus de tout ce qu’on avait vu jusqu’à présent, avec une tension insoutenable et des enjeux monstres.
Mais on n’a rien eu de tout ça. Ca a été expédié en 20 minutes, alors que des jeux moins importants se sont étalés sur plusieurs épisodes. Et à la clef, il n’y avait rien ! Alors qu’un épisode auparavant, on avait parié des sommes folles, et même des vies humaines. Là c’était juste « la perdante doit quitter l’école, nananananère ». Et l’issue, sans vous spoiler, était la cerise sur le gâteau en matière de déception. J’ai encore du mal à m’expliquer ce final.
Alors voilà pour l’été. En espérant que l’automne soit meilleur. Je ne fais plus de pronostics parce qu’à chaque fois que je pars optimiste, je tombe de haut. On va se retrouver très très vite avec un article sur les nouveautés, et en attendant, je vous écoute sur ce que vous avez regardé cet été !