Publié dans Voyage

Tout feu tout flamme à Paris pour PROMARE.

C’était un soir comme un autre, autrement dit, un soir où je me lamentais de ne pas avoir vu Promare, pendant que mon fil Twitter était plus hypé que jamais, me noyant sous les fan-arts et m’assommant de « WATCH PROMARE », alors que j’essayais tant bien que mal de me faire une raison. Car oui, aussi populaire puisse-t-il être dans son pays d’origine ou sur les réseaux sociaux, un long-métrage d’animation japonais tel que celui-ci représente quand même un pari risqué en France, et, par conséquent, il n’est sorti que dans quelques cinémas, où il n’est pas resté à l’affiche bien longtemps. Et ce qu’il s’est passé, vous l’aurez compris, c’est que, n’étant pas dans les parages au moment de sa diffusion dans le cinéma le plus proche de chez moi, j’ai raté ma chance ! Je commençais à me faire à l’idée de devoir attendre sa sortie en DVD prévue pour… février 2020… quand @MakoHaru_matuer a débarqué dans mes messages privés tel le Messie.

Elle m’a notamment fait remarquer que Promare passait encore à Paris, même si là aussi, avec une seule séance tous les dimanches dans un petit cinéma de quartier, ça sentait la fin. Mais n’était-ce pas justement parce que ça sentait la fin qu’il fallait que je me bouge ? que je prenne mon destin en main si je ne voulais pas avoir à attendre jusqu’à l’année prochaine ?! Au bout d’une conversation qui a dû durer une heure à tout casser, nous avons donc décidé que j’allais passer le week-end chez elle. Trois jours plus tard, j’étais dans le train.

Est-ce que c’était raisonnable ? Pas forcément. Est-ce que j’avais cours lundi ? Peut-être bien. Mais la vraie erreur aurait été de me refuser ce petit week-end qui, en plus de m’avoir changé les idées, m’a permis de…

  • passer du temps avec Tama, qui est encore plus cool en vrai que sur internet !!! (et elle est déjà très cool sur internet, c’est pour vous dire !) Je ne la remercierai jamais assez pour m’avoir accueillie à bras ouverts alors qu’on ne se connaissait même pas tant que ça et que ça s’est fait un peu fait à la dernière minute ! Et je n’aurais bien sûr pas pu espérer voir Promare en meilleure compagnie…
  • faire également la rencontre de l’adorable @_Strangie et de bien commencer la journée en discutant autour d’un café
  • de me balader dans Paris, d’un peu faire la touriste, et de prendre les photos ci-dessus
  • de profiter d’un bubble tea dans un petit café très cosy rue Saint Denis entre… un sex shop et un salon de « massage »… mais très cosy malgré tout !
  • et bien sûr, d’aller voir… le fameux… le seul et l’unique… Promare…

A la hauteur de mes attentes et de sa réputation… il valait totalement le déplacement !

Mais j’en parle, j’en parle depuis avant et peut-être que vous ne savez même pas d’où il sort, ce film ! Ca parle de quoi ?! J’aurais peut-être dû commencer par là… Pour vous le résumer le plus simplement possible, disons qu’il y a eu un gros incendie qui a non seulement ravagé la Terre mais aussi donné naissance à une nouvelle population capable de maîtriser le feu, les « Burnish », considérée comme dangereuse et donc fortement réprimée. C’est dans ce climat que s’est créé un groupe terroriste, les Mad Burnish, qui mettent le feu un peu partout, et que s’est formé la Burning Rescue, une équipe de pompiers, à qui aucun incendie ne résiste. Nous, on suit Galo Thymos, qui a récemment intégré ladite équipe, et Lio Fotia, le leader du fameux groupe terroriste. A priori, tout les oppose, mais ils ne vont évidemment pas rester ennemis bien longtemps…

Et tout ça, c’est signé Trigger et c’est réalisé par Imaishi Hiroyuki, avec un scénario de Nakashima Kazuki, des dessins de Koyama Shigeto et des musiques de Sawano Hiroyuki. Tous les ingrédients pour faire un film qui en jette. Il porte bien la marque du studio ; c’est haut en couleurs, il se passe toujours plein de trucs à l’écran, mais l’animation n’en est pas moins fluide, et bien sûr, on a le droit à masse de méchas et d’action. Aussi : du fanservice. Mais pas celui auquel on s’attend ! Tout ce qu’on pourra éventuellement regretter, c’est que les personnages, aussi attachants soient-ils, ne soient pas plus développés (la faute au format qui ne laisse pas vraiment de temps pour ça !). C’est un petit détail qu’on oublie et qu’on pardonne facilement parce que le film est beau, le film est fun, le film est gay. Oui, les rumeurs sont vraies, Promare est certifié gay !

Si jamais vous voulez voir à quoi ça ressemble…

Super film, valeur sûre, je n’ai encore jamais rien entendu de négatif à son sujet, et c’est sûrement parce qu’il n’y a rien de négatif à en dire. Par contre… si je devais absolument trouver quelque chose à redire sur ma séance… ça ne serait pas au sujet du film en lui-même mais de son public.

Ce qu’il se passe, c’est qu’il y a une culture qui s’est développée autour de Promare qui… consiste à aller le voir le plus de fois possible au cinéma. Par exemple, Tama, qui m’accompagnait, allait le voir pour la quinzième fois ! Et quand on faisait la queue pour entrer dans la salle, la plupart des gens dans la file en était à leur troisième, cinquième, dixième, vingtième fois !!! C’est bien, c’est ce qui a permis au film de rester en salles aussi longtemps, et il mérite bien un tel soutien, un tel engouement. Le problème, c’est qu’à force, certaines personnes se croient maintenant chez elles, et se permettent de gâcher la séance des autres en faisant un maximum de bruit pendant le film, que ça soit en criant des trucs ou en tapant du pied durant certaines scènes. On m’avait averti à ce sujet, et je redoutais le pire !!! Mais je m’estime chanceuse, car ma séance était assez calme, et les quelques moments où il y a effectivement eu de bruit, c’était juste pour applaudir à l’apparition de certains personnages ou pour répéter certaines répliques, bref, rien que le son du film ne couvrait pas.

Par contre, dans Promare, il y a une scène, c’est La Scène, et celles et ceux qui ont vu le film n’ont pas besoin que j’en dise davantage pour savoir de quelle scène il s’agit. C’est une scène cruciale, c’est une scène intense, mais c’est surtout une scène relativement silencieuse… et un mec a jugé bon de lancer une petite remarque dégradante en plein milieu… Insortable !!!

Le public américain ayant visiblement encore moins d’éducation que le public français, la fameuse scène a été filmée directement depuis une salle de cinéma et postée sur Twitter !?!? (Insortable !!!) Et comme elle a pas mal tournée, je suis, bien malgré moi, tombée dessus. J’étais un peu dégoûtée de m’être fait spoiler un moment pareil, surtout que j’avais fait de mon mieux pour éviter quasiment tout ce qui avait un rapport avec Promare, même ce qui ne constituait pas un spoiler!, pour avoir une surprise totale au moment de regarder le film (raté !!!). Mais après avoir vécu ça, je me dis que ce n’est finalement pas plus mal d’avoir découvert La Scène dans le confort et le calme de mon lit.

Enfin ! Aussi regrettable que ça puisse être, ça ne m’a pas empêchée de profiter du film, ni d’en garder un excellent souvenir. Frustrant sur le moment, mais en sortant de la séance, c’était déjà oublié ; on est allées manger une bonne pizza, étape obligatoire après visionnage de Promare. (Et si la pizza vous fait de l’œil, elle vient d’un Fratellini Caffè, qui est, je crois, une chaîne?, mais qui utilise de très bons produits et dont les pizzas sont presque aussi bonnes qu’à Naples !!!)

Le lendemain, j’ai dû quitter Tama relativement tôt, le devoir l’appelait, elle devait aller travailler, mais… je sais que nous nous reverrons bien assez tôt.

Mon train n’était qu’à 16h, alors j’en ai profité pour voir @My_poorLady !!! Copines depuis l’ère d’Ask.fm, on est devenues très bonnes amies sur Twitter, et on s’est vues quelques fois depuis, et c’est toujours un plaisir !

Comme j’étais un peu en avance, je suis descendue du métro quelques arrêts plus tôt et j’ai fait le reste du trajet à pied : j’ai fait un tour dans le coin du Centre Pompidou, je suis passée devant l’Hôtel de Ville, et j’ai traversé le Marais. Cette promenade m’a finalement conduit à notre lieu de rendez-vous : Shodai Matcha.

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Bubble tea cheese et tiramisu matcha !

10/10, je pense à ce bubble tea tous les jours, et le tiramisu saurait mettre tout le monde d’accord, amateur-ices de matcha ou non. Mais tout cela m’aurait paru un peu fade sans la présence de Marina. Très heureuse d’avoir pu profiter de ce moment avec elle avant de retourner pour Strasbourg.

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Impressions sur High☆Speed! Free! Starting Days.

Enfin ! Je ne sais pas moi-même pourquoi j’ai mis autant de temps à écrire cet article, moi qui d’habitude écrit toujours mes reviews la minute où j’ai fini un truc… J’étais pas motivée, et à vrai dire, si je ne partais pas en voyage dans trois jours, j’aurai probablement encore un peu repoussé le moment d’écrire sur ce film. Comme il dure deux heures, il y aurait matière à faire une longue review, mais je ne me sens pas de faire une critique structurée donc je vais me contenter de donner mes impressions sous forme de tirets.

  • Allons tout de suite à l’essentiel: est-ce que c’est un bon film ? Oui. Est-ce que je l’aime ? Non. En tout cas, je ne pense pas que ça soit un mauvais film parce que ça se laisse regarder, c’est divertissant, y’a de beaux moments, de superbes scènes,… C’était bien et le tout dans le tout j’en avais eu une bonne impression après l’avoir vu. Mais plus j’y pense, moins je l’aime, ce film. Vous devez bien vous douter de l’une des raisons parce que j’en parle tout le temps: High Speed n’est pas ce que j’aime dans Free!, et tous mes personnages favoris sont absents ou presque du tableau. En plus, au début, j’avais vraiment la hype pour ce film, j’aimais beaucoup et j’aime toujours High Speed, mais le studio en a fait des tonnes autour de ce film, la barre était placée haut, et le résultat final n’était pas à la hauteur de mes attentes.
  • Au début, je pensais que si High Speed n’était pas rattaché à Free!, j’en aurais probablement eu rien à faire, je l’aurais peut-être pas regardé, mais avec le recul… Disons que si les deux premières saisons de Free! n’avaient jamais existé, et que tout avait commencé avec High Speed!, je pense que j’aurais pu adorer, mais le fait est que ces deux saisons existent et que par conséquent je sais que la franchise peut mieux faire, High Speed! c’est bien mais on a connu mieux, du coup c’est un peu décevant.
  • Un certain nombre de libertés ont été prises par rapport au light novel. C’est souvent comme ça avec les adaptations en anime, c’est pas surprenant et souvent ça ne me dérange pas outre mesure du moment que l’histoire a encore du sens. Pas de Aki à l’horizon par exemple (dommage, ça aurait été l’occasion d’introduire un nouveau personnage féminin), pas une seule trace du chien d’Haruka (dommage aussi, dans le livre c’était ce chien qui lui avait fait prendre conscience de sa solitude),… Beaucoup moins d’interactions avec Sousuke aussi; je n’ai pas relu le light novel depuis plus d’un an, mais… si je me souviens bien, Haruka nage avec Sousuke à un moment, je crois pas l’inventer ça, et c’était un moment assez important pour son personnage… j’ai été surprise et déçue de ne pas revoir cette scène dans le film. Il y a aussi un moment dans le light novel, et celui-ci je m’en souviens clairement, où Sousuke va chez Haruka: encore une fois, pas de ça dans le film. En y réfléchissant, je me suis dit que si ces moments avec Sousuke ont été exclus du film, c’était peut-être pour préserver la continuité de l’anime ? Parce que lorsque Sousuke a débarqué dans Eternal Summer, je crois qu’Haruka et Makoto ne le connaissaient pas, et j’imagine qu’après ça, ça aurait été étrange de sortir un film servant de préquelle à Eternal Summer où Sousuke a en fait déjà vécu… des trucs avec Haruka, c’est clairement pas des étrangers. Donc en partant de ce principe-là, je peux comprendre qu’ils aient largement limité le temps d’apparition de Sousuke.

scans par artbooksNAT

  • Par contre, ce qui m’a posé problème, c’est que le film était un peu moins « sombre » et « complexe » que le light novel, dans le sens où les conflits intérieurs des personnages étaient, finalement, réglés assez simplement. High Speed était quand même mélodramatique, les personnages avaient leurs démons et on voyait que ça les rongeaient, mais dans le livre, ça m’a semblé encore plus intense si je puis dire ? mais c’est peut-être juste moi.
  • Aussi, dans le livre, Nagisa m’avait déchiré le coeur, mais ici son personnage très secondaire, et c’est sûrement ça le plus dommage.
  • Les personnages, parlons-en d’ailleurs ! Ikuya, Asahi, Natsuya, Nao: ils sont sympas, je les connaissais déjà donc je savais déjà que j’allais les aimer, je connaissais mes petites préférences,… J’y suis pas autant attachée qu’à ceux de Free! Iwatobi Swim Club/Eternal Summer, ça c’est sûr, ça n’a rien de comparable, mais je les aime quand même bien. Juste, comme je l’ai dit dans mon paragraphe d’avant, ils ne m’ont pas paru aussi complexes et développés que dans le livre; et ça, ça vaut aussi pour Haru et Makoto.
  • Pourtant, y’avait de quoi faire: le film dure deux heures, et pourtant le rythme est terrible et je pense qu’on peut se mettre d’accord pour dire que ces deux heures n’ont pas été bien exploitées du tout. La plupart du temps, c’était quand même… vachement plat, et le pire !!!, à mes yeux, c’était le relais à la fin du film. Si mou ! si plat ! Et c’est de ça dont je parlais dans un de mes premiers paragraphes en disant qu’on a connu mieux: Free! nous a habitué à des relais intenses, presque ridicules tellement ils étaient « over the top », à la fin de la saison c’est toujours le moment où les personnages ont l’air de comprendre la Signification de l’Amitié !!, où ils se sentent plus que jamais connectés les uns aux autres!!, et en comparaison, celui d’High Speed n’avait rien de bien spécial.
  • La fameuse scène MakoHaru… elle est belle, très jolie, clairement dégoulinante de fanservice certes mais c’était bien fait, c’était « mémorable » pour le coup, et c’était une chouette façon de mettre une fin et conclure le « conflit » de Makoto (même si comme pour tout le reste, je trouve que c’est réglé trop facilement surtout mais bon…). Je crois bien que c’était une de mes scènes préférées.
  • Autres scènes que j’ai beaucoup aimé: quand Haruka, Asahi et Kisumi (plus tard, Ikuya) passaient leur pause midi ensemble. C’était très fun, et adorable, j’ai beaucoup aimé Kisumi dans ce film. Ses moments avec Asahi m’ont donné le sourire; j’en avais même posté un sur Twitter: Cn0wuWXWcAEAGbVAsahi n’a pas chaise pour s’assoir alors Kisumi lui offre ses genoux. C’était rigolo ! Ce sont deux personnages assez drôles et ils fonctionnent bien ensemble.
  • La pyjama party était mignonne mais… pas spécialement nécessaire. Enfin, certes, on les voit se rapproche, c’est important, mais le rythme ! ces deux heures mal exploitées ! cette scène n’a pas aidé, je trouve.
  • Le caméo de Rei était bien, ils l’ont vraiment bien intégré au film, c’était sympa de le voir même si ça n’a pas duré bien longtemps.
  • Je crois que c’est tout ce que j’ai à dire ! L’animation était bonne, c’est KyoAni donc forcément. La musique, bonne. Le doublage, bon, même s’il m’a fallu un certain temps d’adaptation parce que leurs voix sont quand même graves pour des collégiens mais on s’y fait. Voilà.

Maintenant que ça c’est fait vous savez que je n’attends plus qu’une chose: « Free! Future Days’ ou un truc du genre. Je veux voir ce que les personnages de Free! sont devenus, et maintenant je serais aussi intéressée par les retrouvailles d’Haruka, Makoto, Asahi, Ikuya, Natsuya et Nao. Je croise les doigts depuis plus de deux ans maintenant, j’y crois encore.

A votre tour: avez-vous vu le film, et si oui, quelles ont été vos impressions ? On en parle dans les commentaires !

Publié dans Chronique

Blaubart was here.

Voilà quelque chose dont je veux parler depuis un moment, mais mon dernier Slice of Life étant consacré à mon bac, j’avais pas vraiment eu l’occasion de le caser quelque part. Puis je me suis dit, autant faire tout un article dessus. Même si c’est HS, que ça n’a rien à voir de près ou de loin avec les anime, c’est un film qui mérite bien quelques paragraphes.

Contexte: j’avais une qui dormait chez moi pendant la période du bac, et un soir, alors qu’on avait nos oraux de langues le lendemain (elle, en anglais, et moi, en allemand), on a décidé de chercher un film en allemand sous-titré en anglais, histoire qu’on puisse chacune « s’entraîner ». C’est comme ça qu’on est tombées sur Felidae, un film d’animation allemand, réalisé Michael Schaak, sorti en 1994 et adapté du premier tome d’une série de romans par Akif Pirinçci.

On ne savait absolument pas dans quoi on se lançait, mais le protagoniste étant un sympathique chat nommé Francis, on s’attendait à un divertissement pour toute la famille ! L’histoire débute donc sur Francis et son maître, un auteur raté, qui emménagent dans une nouvelle maison. Un taudis. Mais « Gustav », auteur raté, est persuadé que changer d’environnement soignera son syndrome de la page blanche. Le film s’ouvre sur une chanson super cool de Boy George, Francis parle un allemand très soutenu et glisse quelques remarques cyniques ici et là, le graphisme ne laisse pas penser à un film « mature »/ »adulte »,…

Donc quand, dès les cinq premières minutes du film, Francis trouve le cadavre d’un chat, heu… autant dire qu’on l’avait pas vu venir. Et c’est pas juste un corps inerte sur le sol: son cou est tranché, y’a du sang,… En même temps que notre héros fait cette macabre découverte, il fait la connaissance d’un chat nommé Blaubart, qui lui explique que c’est déjà le quatrième meurtre!, et aussi qu’il adore pisser dans la maison dans laquelle Francis et son maître viennent de poser leurs valises. Ses phrases sont ponctuées de « Scheiße ja ! », « Scheiße nein! », et, d’entrée, il donne à Francis le surnom de « klugscheißer » (traduit « smartass » en anglais, pas vraiment d’équivalent français si ce n’est « petit con prétentieux » mais vous avez compris l’esprit ».

Un meurtre un peu gore + un langage pour le moins vulgaire = on a fini par comprendre qu’on regardait pas un film pour les enfants.

Quoiqu’il en soi, à partir de là, le film nous a laissé sur le cul. On enchaîne sur Francis, qui fait un des rêves des plus étranges et dérangeant, avec un scientifiques sans visage qui l’enchaîne et le maltraite,… il va en faire plusieurs, des rêves comme ça, et je ne sais pas ce qu’en penserait Freud, mais en tout cas, ses cauchemars lui donneront des indices. parce que oui, le klugscheißer se lance dans une véritable enquête policière, bien décidé à démaquer celui qui se cache derrière les meurtres en série.

Comme si tout ceci ne suffisait pas, Francis va aussi découvrir qu’à l’étage de sa maison se trouve le QG d’une secte. Secte qui vénère un certain « Claudandus », et leur petit rituel consiste à se faire électrocuter. « On est bien loin des Aristochats » comme le souligne très justement notre protagoniste.

Il se passe donc beaucoup de choses dans cette histoire, et je vous passe les détails parce que vous allez peut-être vouloir découvrir le film, donc je préfère vous éviter les spoilers, mais le fait est que Felidae s’est révélé être un thriller néo-noir pour adultes, avec pour thème principal l’eugénisme, et donc beaucoup de références au nazisme et à la Seconde Guerre mondiale.

Clairement pas ce pour quoi on avait signé, et bien que Felidae ne soit pas le seul film dans son genre, il est indéniablement unique (pour le meilleur et surtout pour le pire) et surtout, le premier que j’ai vu. Ce fut donc une expérience assez particulière. Mais une bonne expérience malgré tout, je vous le conseille si vous avez envie de voir quelque chose de… différent. Vous pouvez êtres sûrs que vous avez jamais vu un truc pareil. Après, Felidae est très susceptible d’heurter la sensibilité de certains, surtout si vous avez du mal avec la violence envers les animaux: il y a une scène particulièrement « dur » à regarder, où un chat sert de cobaye dans un laboratoire.

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Je pense que même si on sait pertinemment que l’animation s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes, on a tendance à penser qu’un film dont les personnages sont des chats serait plus destiné à un jeune public, et c’est d’ailleurs extrêmement dérangeant de voir des animaux dans de telles situations. C’est pas que la violence, les meurtres, et les injures, dites-vous que y’a carrément une scène de sexe. Et à ce moment du film, j’avais intégré que c’était un film fucked up, mais voir deux chats coucher ensemble, c’était d’un autre niveau. On a dû détourné le regard de l’écran un instant parce qu’on avait l’impression de regarder un truc de furry/zoophile, c’est super intense.

L’histoire est tordue, l’animation pas toujours au top, les chats sont moches, le concept est… moralement discutable, mais c’est si surprenant et spécial, bizarre. Mais quelque part, j’adore ? c’est un wild ride, et c’est franchement intéressant (et drôle, souvent); je l’ai revu deux autres fois depuis parce qu’il fallait que je le montre à d’autres amis. Mais c’est pas pour tout le monde: si vous avez du mal avec la violence envers les animaux et tout ce qui est gore, bah… Felidae fait pas dans la dentelle, et je me suis d’ailleurs abstenue de trop illustrer cet article parce que je veux pas vous montrer des choses que vous avez pas forcément envie de voir, donc… soyez prévenus quand même.

En tout cas, c’était une expérience marquante pour ma part et au final c’est un film que j’aime bien, et j’ai presque envie de me pencher sur les livres de la série Felidae, qui sont au nombre de huit mais si mes sources sont bonnes, seuls les deux premiers tomes sont édités en France. Notons que ce sont des bestsellers. Qui l’eut cru.

En espérant vous avoir fait découvrir votre nouveau film préféré !