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Premières impressions sur les anime de l’automne 2017 !

Après un bilan un peu déprimant des anime de l’été, on se remonte le moral sans plus tarder avec les nouveaux anime de l’automne !

Et la saison démarre fort avec la suite tant attendue d’Osomatsu-san. J’ai toujours su que ce jour allait arriver, mais l’air de rien… il a su se faire désirer. Déjà deux ans nous séparent de la première saison !?

Le titre a quand même su maintenir sa popularité, et revient en force avec des épisodes dans la même veine que les précédents, c’est-à-dire toujours aussi absurdes, vulgaires et hilarants. Osomatsu-san n’a pas oublié les raisons de son succès et va toujours plus loin dans la parodie, l’auto-dérision, la satire et l’humour gras. Comme le temps passe vite, l’épisode 2 est déjà sorti à l’heure où j’écris ces lignes, et l’anime ne montre aucun signe de baisse de qualité par rapport à la saison précédente; c’est toujours au top du game.

Bien contente de retrouver les sextuplés, et ça nous fait déjà une valeur sûre cette saison.

Autre anime que j’attendais avec impatience et qui a ouvert la saison avec son épisode « prologue » de 45 minutes: THE iDOLM@STER SideM. Vous connaissez probablement les filles d’iDOLM@STER…, SideM, c’est la même chose, mais avec des mecs, parce que la franchise a bien compris qu’il fallait contenter tout le monde, public féminin y compris.

Et comme son nom l’indique, ça parle une fois de plus d’idols. Elles sont partout. Les productions de ce genre se suivent et se ressemblent. Rien que cet automne, on a SideM, Dynamic Chord et TsukiPro. Nombreux sont ceux qui vont juste se contenter de les ignorer, car c’est vrai que ces anime n’ont pas bonne réputation. Et pourtant !!!

SideM sort du lot avec un premier épisode exposant la réalité de la profession (les côtés sombres des maisons de production et la difficulté d’être indépendant) et proposant des performances live dynamiques sans l’ombre de CGI.

L’anime a aussi l’originalité de mettre en scène des adultes, pour la plupart en reconversion professionnelle. Les membres de DRAMATIC STARS, par exemple, étaient précédemment avocat, pilote et docteur. Si certains vous taperont peut-être sur les nerfs au début, ils sont assez attachants et ont plus à offrir que leur physique (tous les anime d’idols ne peuvent pas en dire autant!!).

Les deux premiers épisodes sont encourageants pour la suite, et on sent la volonté de faire quelque chose de bien derrière.

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En parlant d’anime qui n’ont pas bonne réputation… enchaînons avec une adaptation d’otome game, voulez-vous ?

Eux aussi ont tendance à être bien trop souvent maltraités par les studios. Code: Realize ~Sousei no Himegimi~ est-il l’exception à la règle ? Pas entièrement sûre.

Si vous n’avez pas lu ma review du jeu, et que, par conséquent, l’univers de Code: Realize vous est entièrement inconnu, c’est une histoire qui prend place dans un Londres steampunk où la dénommée Cardia se fait pourchasser de tous les côtés pour son « Holorgium », des pierres précieuses incrustées dans sa poitrine qui, apparemment, détiennent un grand pouvoir, mais qui font surtout couler un poison dans tout son corps, faisant fondre tout ce avec quoi son corps entre en contact. Alors qu’elle se fait enlever par l’armée royale, elle est secouru par Lupin (comme Arsène Lupin, le voleur gentleman) et Impey (comme Impey Barbicane, comme le type qui va sur la Lune dans le roman de Jules Verne).

Pour avoir joué au jeu, je peux vous dire que l’histoire est excellente, et la romance, finalement, assez secondaire. Pas que j’ai quoi que ce soit contre la romance, mais c’est vraiment une histoire qui peut toucher un large public, au-delà du public de niche d’amatrices d’otome games. Mais est-ce que l’anime sera à la hauteur pour la raconter, et atteindre un public « mainstream » ? Avec tous les à priori qu’il y a sur le genre, c’est pas gagné, donc j’en doute.

Pourtant, l’adaptation n’est pas mauvaise. Bien sûr, l’anime n’a pas autant de temps que le jeu et se permet donc quelque raccourcis dans le scénario, sans pour autant omettre les détails les plus importants. Personnellement, je ne suis pas fan de l’animation, et trouve le chara design pas terrible, mais peut-être que je compare trop, et que j’y serais plus ouverte si je n’avais pas connu les illustrations du jeu avant. Mais sinon, dans l’ensemble, ça se laisse regarder. Cardia est un peu molle, mais avec le temps, elle se décoince et c’est vraiment une des meilleures héroïnes qu’il m’ait été donné de voir, donc j’espère que ceux qui découvrent ne s’arrêteront pas à ça et lui laisseront une chance !!!

Après, je dois avouer que je ne suis pas plus emballée que ça (notamment parce que l’anime suivra la route de Lupin, celle que j’aime le moins; je ne peux qu’espérer que les autres personnages auront aussi leur quart d’heure de gloire), mais je souhaite que continue sur cette voie et que ceux qui ne peuvent pas jouer au jeu découvriront et apprécieront Code: Realize par cet intermédiaire.

Ouverte d’esprit, et pas trop sûre de quoi regarder d’autre cette saison, je me suis lancée les yeux fermés dans tout ce qu’on m’avait recommandé à droite et à gauche sur Twitter, à commencer par Juuni Taisen.

Survival game classique où s’affronte des personnages représentant chacun un signe du zodiaque chinois. Je ne sais pas si elle sera la protagoniste pour le reste de la série, mais en tout cas, dans le premier épisode, on suit celle qui incarne « le sanglier ». Autant dire que la séquence sur son passé était… fucked up et je pense que ça donne assez bien le ton pour la suite. En ce qui me concerne, je ne suis pas fan de ce genre d’anime où tout hurle « edgy », des personnages excentriques qui se prennent trop au sérieux jusqu’au contexte que rien ne justifie vraiment etc etc. Mais ils ont au moins le mérite de faire passer le temps, et si en plus, ils ont une animation aussi soignée que celle de Juuni Taisen, pourquoi pas, après tout…

Je dois avouer que la fin de l’épisode m’a quand même donné envie de voir la suite. Ils sont malins, ils savent ce qu’ils font.

Mais des anime comme ça, on en a déjà vu plein, et je ne sais pas trop si celui-ci volera plus haut que les autres. Peut-être que je juge trop vite ?

Ensuite, je me suis penchée sur la Trinité de cette saison. En effet, nous avons été béni de trois adaptations d’excellents manga que… je n’ai jamais lu… mais dont m’a chaudement recommandé aussi bien le support d’origine que la série animée.

Et je n’ai pas été déçue du tout ! Mahoutsukai no Yome, que vous connaissez peut-être mieux sous le nom d’Ancient Magus Bride, raconte l’histoire de Chise, jeune fille aux pouvoirs lui permettant de voir… des choses, choses qui ne sont pas visibles par le reste du commun des mortels. Plutôt cool, dit comme ça, mais pour Chise, ça n’a jamais été qu’une malédiction puisque ça lui a valu d’être rejetée de tous, même sa propre famille. Elle en vient à renoncer à son libre arbitre et se laisse vendre à une vente aux enchères. Et là, sa vie prend très rapidement un tournant inattendu quand son acheteur se trouve être un magicien à l’apparence… atypique, qui l’emmène vivre en Angleterre et fait d’elle son apprentie (et, accessoirement, future épouse).

J’avoue, je ne sais pas trop de quoi il en retournant, donc j’étais un peu perplexe au début, mais j’ai très vite été charmée par l’univers (qui puise dans la mythologie celtique), et par la touchante Chise qui, pour la première fois de sa vie, fait l’expérience de la gentillesse et de la bienveillance. Et c’est si joli à regarder…

Tout aussi charmant, nous avons Kujira no Kora wa Sajou ni Utau, qu’on appelle plutôt Les Enfants de la Baleine par chez nous. Dans ce monde, les enfants vivant à bord du vaisseau qu’est la « baleine » sont dotés d’un pouvoir nommé « saimia » qui réduit considérablement leur espérances de vie. La minorité n’ayant pas le dit pouvoir peut espérer vivre jusqu’à la trentaine, voire la quarantaine, mais pas plus. Voguant sur des mers de sable, ils sont coupés du monde, et ont beau croiser et visiter des îles, elles sont toujours inhabitées. Jusqu’au jour où… tintintin…

C’est un régal pour les yeux, et l’épisode est très agréable à regarder, mais… ça ne va pas être un long fleuve (de sable) tranquille, on sent que quelque chose de sombre se prépare. Les règles à bord du vaisseau sont très strictes concernant l’expression de ses émotions: il faut les contenir. On ne peut même pas pleurer les morts. L’innocence juvénile de Chakuro et Sami nous ferait presque oublié que rébellion a lieu, et que d’autres enfants ne pensent qu’à quitter le navire et explorer le monde pendant que leur courte vie leur permet.

Je me pose beaucoup de questions, et j’ai un peu peur des réponses ! Mais c’est clairement l’un des anime dont j’ai le plus hâte de voir la suite.

Enfin, nous avons Houseki no Kuni, l’Ere des Cristaux, qui porte bien son nom puisque cet anime est une vraie gemme 😉  Et celui-ci, par contre, j’en avais quand même lu le premier tome, mais en regardant l’anime, je me suis rendue compte que je ne me rappelais de quasiment plus rien. J’ai complètement redécouvert cet univers où les gemmes, à l’apparence humanoïde, se battent contre des envahisseurs venus de la Lune… Au nombre de 28, tous se mobilisent pour repousser à l’ennemi, à l’exception de Phos, trop fragile pour le combat. Mais ce n’est pas grave ! on lui a trouvé un rôle tout aussi important ! rédiger une encyclopédie… pas exactement ce qu’il avait en tête, mais on peut faire avec.

C’était des montagnes russes parce que d’abord, c’était l’euphorie générale quand l’anime a été annoncé, puis finalement on a presque tous perdu espoir quand l’animation, tout en 3D, a été révélée, et enfin, le premier épisode a su faire ses preuves et remettre tout le monde d’accord.

C’était super. Génial. Et surtout, unique !!! Le choix de la 3D était risqué, et ne semblait pas adapté à l’Ere des Cristeaux, et pourtant, le résultat rend plus que bien. L’animation est très fluide, c’est joli et ça scintille. Accompagné d’une très bonne bande-son, l’anime sait aussi créé la tension, la mélancolie,… ce qui nous donne de très beaux passages, qui vont en réconcilier plus d’un avec l’animation 3D.

Comme pour les Enfants de la Baleine… même si Phos contribue à rendre l’atmosphère assez légère… je me prépare psychologiquement à voir les personnages souffrir…

Pour finir en beauté, j’ai eu le plaisir de découvrir que le studio Seven, après nous avoir laissé une saison de répit, est de retour avec une adaptation de manga érotique pour femmes. Comme son prédécesseur, Soryo to Majiwaru Shikiyoku no Yoru ni…, Omiai Aite wa Oshiego, Tsuyoki na, Mondaiji. est un anime avec un titre bien long pour des épisodes de seulement 5 minutes, et qui nous fait entrer dans l’intimité d’une jeune femme qui a tout à découvrir du sexe, et son amant qui… sort du commun. Dans Soryo to Majiwaru, c’était un prêtre. Ici, c’est encore pire, c’est son élève…

Je n’adhère pas au fantasme de « se taper son élève », pour des raisons que vous retrouverez inscrites dans le code pénal, mais j’étais trop curieuse de voir au moins le premier épisode, parce que ça ne se fait jamais, des adaptations de « porno josei », alors je veux voir ce que ça donne ! Mais comme j’aurais pu m’y attendre… ça ne donne rien… C’est vraiment pas bien différent d’un hentai, « l’histoire » pose juste le fantasme et n’est qu’un prétexte pour enchaîner les scènes de cul, qui ici sont très explicites !!! J’aurais vu de sacrées choses si la loi japonaise ne pixelisait pas les parties génitales, c’est tout ce que je peux vous dire sur ce premier épisode.


J’ai fait le tour ! Ce que j’ai regardé m’a bien plu, mais, je me connais, vous me connaissez aussi: je vais sûrement pas en finir la moitié. Voilà un survival game à ma sauce: qui sera encore là pendant mon bilan de la saison, dans trois mois ? Les paris sont lancés. En attendant, dites-moi ce que vous, vous suivez cette saison !

Publié dans Otome Game

Mon premier otome game sur PS Vita! Code: Realize ~Guardian of Rebirth~

Il était temps ! Avec de plus en plus d’otome games qui arrivent sur Vita, ce n’était plus qu’une question de temps avant que je ne craque. Une fois que ce fut chose faite, j’ai tout de suite jeté mon dévolu sur un titre qui me faisait de l’œil depuis plus trop longtemps: Code: Realize ~Guardian of Rebirth~. Sorti en 2014, et arrivé chez nous en 2015 grâce à Aksys Games.

Ce qui m’attirait, c’était avant tout le graphisme. C’est signé Otomate, donc c’est joli, c’est propre, et là l’univers me plaisait tout particulièrement; l’histoire se déroule dans un Londres version steampunk assez cool, les personnages sont inspirés de héros de romans célèbres ou de figures historiques,… Pas mal, tout ça !

Par contre, je vous avoue que je ne connaissais pas grand chose de l’histoire; j’essaie toujours d’en savoir le moins possible avant de commencer pour n’avoir que des surprises.

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Il s’avère qu’on y suit Cardia, une héroïne qui, comme vous vous en doutez sûrement, est amnésique ! Les seuls souvenirs qui lui restent sont ceux de ces deux dernières années. Années qu’elle a passée seule et abandonnée dans un manoir délabré, dont son père, dont elle ne sait rien non plus, lui a interdit toute sortie. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle se doit de vivre isolée, car elle est un « monstre ». En effet, un poison parcourt son corps et tout ce qu’elle touche… fond. Donc ça, c’est un peu embêtant, vous vous imaginez bien. Comme si ça ne suffisait pas, elle a cette espèce de diamant incrusté sur sa poitrine, l’Holorgium. Elle s’en passerait bien.

Un jour, l’armée débarque chez elle avec pour projet « d’emprisonner le monstre », mais elle se fait sauver par le gentleman cambrioleur Arsène Lupin. Par son biais, elle apprend que son père n’est autre qu’Isaac Beckford, un génie de renom qui a fait de Londres ce qu’elle est aujourd’hui, tant et si bien qu’on l’appelle le « Prométhée des temps modernes ». Par contre, ça tombe mal pour notre Cardia, il a disparu.

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Une histoire qui s’étend sur 13 chapitres, les 8 premiers appartenant à la « common route ». On y fait connaissance avec les différents personnages, on voit leur petit groupe se former, et des amitiés se créer. Chacun d’entre eux ont des objectifs différents, mais tous ont quelque chose qui les lie à Isaac.

Alors… il se passe beaucoup de choses mais l’ensemble reste cohérent, et j’ai beaucoup aimé que Code:Realize s’attarde autant sur l’histoire avant de s’attaquer à la romance. Evidemment, si je joue à un otome game, je ne suis pas opposée à de la romance, je suis même là pour ça, mais c’est toujours agréable quand il y a un scénario solide autour, et que ça n’empêche pas pour autant que ça soit une histoire d’amitié où les personnages se rapprochent et forment une équipe soudée.

On passe aussi beaucoup de temps sur l’héroïne, la vérité sur son identité, et son passé,… pour le coup, ce n’est pas qu’une coquille vide ! C’était pas gagné mais, pour sa défense, elle a vécue une vie d’isolation sans aucun contact humain; une fois bien entourée, elle « prend vie », elle s’ouvre et exprime toutes sortes d’émotions, elle apprend aux côtés de ses compagnons et en ressort indépendante,…

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La barre est placée si bas pour les héroïnes d’otome game qu’il suffit de peu qu’on trouve qu’une héroïne est forte, et qu’elle a du caractère,… Cardia est sans aucun doute au-dessus de la moyenne, bien meilleure que ce qu’on a l’habitude de voir. Elle est débrouillarde, elle prend des initiatives et elle se bat. Elle a même un pantalon !? C’est un personnage « entier », elle est attachante et ce n’est pas juste un avatar où le joueur peut se projeter.

On peut encore mieux faire, on peut toujours mieux faire; Cardia reste très douce, et innocente (surtout quand il s’agit de sexe; tous les sous-entendus lui passent au-dessus de la tête),… je trouve qu’elle incarne quand même bien l’idéal de la fille docile, naïve et « pure ». Et les romances ont beau être bien écrites, on n’échappe pas à des petites pointes d’hétéronormativité et de sexisme à base « c’est le devoir d’un gentleman de protéger une jeune demoiselle » pour citer l’exemple le plus récurrent.

Mais je pourrais presque fermer les yeux dessus parce que Cardia apparaît vraiment comme l’égale des hommes qui l’entourent: elle prend part à toutes les missions qu’ils rencontrent, elle n’est jamais spectatrice et est considérée de tous comme capable. Y’a toujours des héroïnes qu’on a envie de secouer, mais elle, jamais, elle prend toujours les choses en main !

Et ce n’est pas le seul personnage a être rafraîchissant comparé à ce qu’on nous sert d’habitude. Code:Realize propose en tout cinq routes, cinq ~prétendants~ différents, et aucun d’entre eux n’est un connard ! C’est presque trop beau pour être vrai quand on est habitués à ce qu’il y ait toujours au moins un personnage qui traite l’héroïne comme de la merde et/ou qui soit à la limite de l’agression sexuelle.

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