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Contre toute attente… je teste des anime de l’hiver 2021.

New year, old me. Pour mon premier article de cette nouvelle année, je reprends des habitudes que j’avais abandonnées en 2018… et vous propose un petit tour d’horizon des nouveautés de cette saison. Saison déjà bien entamée, certes !… mais mieux vaut tard que jamais… j’ai rouillé et je me remerts doucement dans le bain. Je doute avoir le temps (et l’envie) d’en refaire une habitude mais comme pas mal de nouveaux titres m’attiraient cette saison, je me suis dit que ça serait sympa de tester tout ça avec vous, comme au bon vieux temps !

On va commencer avec les grosses daubes pour être débarrassé-es ! Ici, on est sur Otome Street donc, forcément!, je me suis intéressée aux anime destinés à un public féminin, autrement dit… ceux avec plein de mecs censés être beaux gosses et un sous-texte homoérotique à peine subtil. Quand c’est bien fait, on se régale ! Quand c’est mal fait, on a WAVE!! Surfing Yappe!! et Skate-Leading☆Stars.

Le premier parle de surf et, si j’ai bien compris, il s’agit de l’adaptation en série d’une trilogie de films sortis l’année dernière. Aucune idée de ce qu’ils valent mais pour ce qui est de l’anime… on s’ennuie ! C’est divertissant cinq minutes parce que le héros n’essaie même pas de cacher qu’il est attiré par le ~transfer student~; s’il se met au surf, c’est juste pour ses beaux yeux ! alors qu’il ne sait même pas nager (mais ce n’est évidemment pas ce qui va l’empêcher de miraculeusement réussir à super bien prendre une vague du premier coup) !! Ca fait sourire, certes… mais il ne se passe rien, c’est mal rythmé, trop lent!, et c’est pire quand le mec au ukulélé se met à chanter… il casse l’ambiance alors que y’en avait même pas. On (je) a du mal à s’imaginer se taper ça chaque semaine.

Et ce n’est même pas particulièrement joli ! J’aimais beaucoup les visuels qui avait circulé quand l’anime venait d’être annoncé, mais en pratique… l’animation n’est pas très fluide, la 3D fait assez peine à voir, le chara-design n’est pas terrible,… Bande-son sympathique, cependant ! Mais il en faut plus pour me faire rester.

Pour ce qui est de notre deuxième anime… ça vole pas beaucoup plus haut. C’est cliché, c’est plat, et y’a pas de quoi se rincer l’oeil non plus (Yana Toboso, LA Yana Toboso!, serait à l’origine du chara-design mais on ne la retrouve pas du tout dans le style des personnages je trouve… faut vraiment le savoir).

Déjà, ça parle de patinage artistique et, quand on entend ça, je suis sûre qu’on pense tous-tes à la même chose… Cela dit, j’étais prête à accepter que deux anime sur la même discipline puissent coexister ! Seulement… le fait est que… en regardant, je ne pouvais m’empêcher de penser à quel point Yuri!!! on ICE me manquait (et surtout à quel point c’est mieux). Pour se démarquer, cet anime-là nous sert une rivalité des plus banales et introduit une forme de patinage artistique créée de toutes pièces pour la série où des équipes de cinq patineurs s’affrontent. Le premier épisode ne nous montre pas d’exemple concret et, pour ma part, je pense que je n’en verrai jamais parce que je préfère arrêter les frais tout de suite.

On remonte un peu le niveau avec Wonder Egg Priority, une des deux production de CloverWorks de la saison qui a tout l’air d’être le fruit de Naoko Yamada et pourtant ! C’est à Shin Wakabayashi qu’on la doit.

Clairement, cet anime se différencie des autres. Oeuvre originale et ambitieuse, elle regorge de symboliques et de métaphores, de références philosophiques et de trucs compliqués qui laissent perplexe au premier visionnage mais qui laissent penser qu’on est face à une histoire élaborée et ~profonde~ qui se rapproche d’oeuvres comme Madoka (qui opposait aussi un chara-design mignon comme tout à un décor sombre, dérangeant et sanglant) et Utena (qui parlait aussi d’oeuf ! entre autres similitudes).

C’est assez intéressant, et très plaisant!, de voir le style de Yamada dans une ambiance totalement différente. Après, j’en ai vu d’autres !, donc je n’ai pas été complètement retournée ni même surprise par le premier épisode… mais il est admirablement bien réalisé et on ne peut qu’être curieux-euse de savoir où cette histoire va nous mener… C’est surtout ces histoires d’amitié fusionnelle à la limite du malsain, de suicide et de culpabilité qui m’ont fait accrocher alors que je n’étais pas forcément très investie pendant la première partie mais ! maintenant… j’ai envie d’en voir plus.

Cette saison, CloverWorks nous propose également l’adaptation très anticipée du manga Horimiya ! Alors personnellement… je n’avais jamais lu le manga et je me suis lancée dans l’anime sans trop savoir à quoi m’attendre mais… j’ai bien kiffé ! De ce que j’ai regardé, c’est peut-être même ce que j’ai préféré ! Une romance trop mignonne, sans prise de tête, avec une dynamique vraiment intéressante… c’est un peu Switch Girl mais avec un couple…

Hori est belle, populaire, propre sur elle , mais quand elle quitte le lycée, elle a une vraie vie de femme au foyer. Et la personne qui découvre cette facette de sa personnalité, c’est Miya(mura) ! En cours, il se fait discret : cheveux longs et lunettes qui cachent son visage, on le prend pour un otaku renfermé sur lui-même. Alors qu’en fait ! il a des piercings, des tatouages,… il est stylé ! c’est un beau gosse ! un rebelle ! Et ça aussi, il n’y a que Hori qui le sait. Et moi, je suis une fille simple… une trope style « je suis seulement moi-même quand je suis avec toi » et j’achète.

Vraiment dommage qu’il y ait un prof chelou dont le seul trait de personnalité ça soit de draguer ses élèves !!! J’ai l’impression qu’on ne peut jamais rien avoir sans qu’il y ait une petite zone d’ombre mais bon, au moins, il paraît qu’on le voit pas des masses… je ne peux qu’espérer que ça soit vrai parce que cet anime-là, je compte bien le continuer !

Le meilleur pour la fin… SK∞ the Infinity. Alors… je ne sais pas si c’est LE meilleur anime de la saison, mais une chose est sûre, il a le potentiel d’être mon préféré. C’est tout ce dont j’ai parlé plus haut… mais en bien ! Des personnages attachants, une relation qui promet d’être ambigue, du sport! (c’est soit ça, soit des idols), et un univers coloré, dynamique et frais. C’est super beau, c’est cool et c’est prenant ; typiquement le genre d’anime où y’a quelques grosses facilités scénaristiques mais on passe outre parce qu’on est à fond dedans.

La cerise sur le gâteau, c’est l’antagoniste super dramatique qui observe le héros sur un grand écran en ricant sur fond de musique classique. Comment ne pas être conquis-e ?

De plus… l’anime est réalisé par Hiroko Utsumi, en qui j’ai une confiance aveugle après Free! et Banana Fish. J’ai hâte de voir ce qu’elle nous réserve maintenant qu’elle est bien plus libre créativement parlant. Inutile de préciser que, bien sûr, je continuerai.

Je termine avec trois anime qui ne sont pas tout à fait des anime de cette saison mais qui sont toujours en cours actuellement donc on va dire que ça compte…

Je ne me suis jamais vraiment intéressée aux adaptations de Higurashi parce que je trouve que le jeu se suffit à lui-même et qu’après avoir visionné quelques épisodes de la série originale… j’estimais en avoir assez vu… Mais là, un remake ! pourquoi pas ! Peut-être que ça allait rendre justivec au visual novel et…

Effectivement, c’est déjà bien plus propre et soigné que la version de DEEN de 2006… Par contre ! plot twist ! ce n’est pas le remake que le marketing a ingénieusement voulu nous faire croire que c’était… mais une énième version alternative. Moi, je ne dis pas non!, d’autant plus que, de ce que j’ai lu, l’anime prend une direction assez intéressante en exploitant le lien entre les univers de Higurashi et Umineko et ça… on aime. Umineko aussi a bien besoin qu’on lui rende justice avec une adaptation digne de ce nom…

Je trouve juste ça dommage d’avoir fait croire à un remake parce que j’imagine que ça a quand même dû salement spoiler les personnes qui ne connaissaient pas du tout Higurashi et qui ont voulu découvrir à l’occasion de ce nouvel anime…

Quoi qu’il en soit, je continuerai, mais plus tard. Quand la diffusion a commencé, je venais de re-finir le visual novel et j’étais moyennement emballée à l’idée de me retaper la même histoire à quelques détails près sur plusieurs épisodes donc je me suis octroyée une petite pause.

Et ensuite, j’ai testé Jujutsu Kaisen, parce que tout le moooonde en parle ! Et je comprends pourquoi ! C’est la recette d’un bon shônen ! Mais est-ce que je sais apprécier les bons shônen ? Rarement ! Donc même si je comprends tout à fait que ça plaise, je doute que ça soit pour moi. Pas le genre d’histoire qui m’intéresse et les scènes d’action, bien que très réussies, ne suffisent pas à me faire rester. Un héros très sympathique néanmoins et l’idée de « combattre le mal par le mal » (si j’ai bien compris ce qu’il se passe, étant donné que je n’ai regardé qu’un épisode) est intéressante.

Bien sûr, j’ai jeté un oeil à la troisième saison d’Osomatsu-san. Les vrai-es savent ! à l’époque… j’étais fan. Mais ça m’a un peu passé, sans doute parce que la saison 2 n’a pas su être à la hauteur des attentes… et j’aurais d’ailleurs probablement ignoré cette suite si je n’avais pas fait cet article qui m’a donné un prétexte pour faire ma curieuse.

Je suis partie optimiste parce qu’ils mettent toujours le paquet dans le premier épisode : c’est bourré de refs, il se passe plein de trucs complètement barrés, on brise le quatrième mur tout le temps, bref, la grosse éclate et ça donne le ton pour la suite de la saison. Là, on est dans cet esprit, mais… c’est pas aussi drôle… L’humour est lourd, le rythme presque lent par moment et on a juste l’impression que la série a du mal à se réinventer. Décevant !


Voilà mes visionnages pour cette saison. Il ne manque plus que la nouvelle saison de Beastars débarque sur Netflix et j’aurais vu tout ce qui m’intéressait cet hiver !

En attendant, n’hésitez surtout pas à me donner votre avis sur ces anime si vous les avez vus, ou sur d’autres titres qui sont sortis récemment mais à côté desquels je serais passée !

Publié dans Otome Game

Article vite fait bien fait : le DLC Steam Prison (Fin Route !!!).

Si je dis « vite fait bien fait », ce n’est évidemment pas parce que je ne prends pas au sérieux ma carrière de blogueuse ! Loin de moi l’idée de prendre la peine de dépoussièrer le blog juste pour bâcler un article. Mais il se trouve qu’aujourd’hui, on ne va pas parler d’un jeu mais d’un DLC donc, forcément, il y aura moins de choses à dire que d’habitude !

Le DLC en question concerne Steam Prison, un otome game d’HuneX localisé par MangaGamer dont vous pouvez lire ma review ici :

Coup de ♥ pour Steam Prison !

Et comme le titre l’indique, ça a été un gros coup de coeur pour moi et c’est, à ce jour, mon otome game préféré !

Si on en reparle aujourd’hui, c’est parce que depuis octobre dernier, une route qui était jusqu’alors seulement disponible sur la version PS Vita est sortie sur PC. Cette route, c’est bien sûr celle de Fin, considéré comme le grand oublié de Steam Prison : coéquipier de l’héroïne au début du jeu, il l’aime en secret depuis qu’il a posé ses yeux sur elle mais, malheureusement pour lui, ça n’ira jamais plus loin. Non seulement il ne finit avec Cyrus dans aucun scénario mais en plus, il est pas mal maltraité par le jeu : Fin tourne mal ! Et quand il ne tourne pas mal et qu’il a une fin heureuse, bah, il est quand même célibataire (ça arrive aux meilleurs d’entre nous). Certain-e-s diront donc que cette route n’était que justice !

Elle était très attendue et même si, personnellement, je n’aime pas Fin plus que ça (bon gars mais j’aurais pu continuer à vivre sans sa route), je n’allais pas cracher sur du nouveau contenu Steam Prison !

La fameuse trope « y’a une seule chambre de dispo et y’a qu’un lit double » va en régaler certain-e-es.

Dans cette route, au moment où Cyrus est accusée du meurtre de ses parents, Fin se sacrifie en se dénonçant. Bien sûr, comme on le sait vous et moi, et Cyrus aussi d’ailleurs !, ce n’est pas le meurtrier. Mais le temps presse et c’est la solution la plus rapide pour éviter à Cyrus de se faire envoyer dans les Depths. De toute façon, Fin avoue : même s’il n’a rien à se reprocher concernant le meurtre, il est coupable d’un autre crime… celui d’aimer Cyrus. Car oui ! rappelons-le ! être amoureux est formellement interdit dans les Heights. Donc pour Fin, le résultat est le même.

Léger après avoir avoué ses sentiments et confiant d’avoir épargné l’exile à Cyrus, il ne sait pas que dans la police, si ton ou ta partenaire est puni pour un crime, tu es tenu-e comme partiellement responsable donc tu es, toi aussi!, envoyé-e dans les Depths pour rejoindre les rangs des HOUNDS. Et voilà comment les chemins de Fin et de Cyrus vont se recroiser.

La route est mignonne et je pense qu’elle saura satisfaire ceux et celles qui n’attendaient que de voir Fin heureux et épanoui mais… en ce qui me concerne, je ne suis pas convaincue par la progression de l’histoire ni spécialement contente de comment elle se termine. C’est court et, sur la fin, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de facilités et qu’au final, rien n’était réglé, mais bon ! au moins Fin et Cyrus vécurent heureux ! et il est sous-entendu qu’ils vont faire ce qu’il faut pour avoir beaucoup d’enfants ! Cool pour eux, cool pour Fin.

Même si l’idée est d’enfin avoir une fin digne de ce nom pour Fin, qui dit « route » dit « plusieurs fins », et donc une ou deux « bad ends » ! Pas d’exception ici, on a le droit à deux fins tragiques, l’une moins bonne que l’autre.

En plus de cette nouvelle route, le DLC propose également des after stories pour chacune des good ends du premier jeu (même la grand ending story) et des short stories pour TOUS les personnages.

Les after stories sont mignnones et exactement ce que j’attends d’un DLC : un peu de fluff supplémentaire, juste pour le plaisir !! Ma préférence va bien sûr à celle d’Ulrik… leur relation est toujours aussi attendrissante et l’histoire était simple et efficace.

Les short stories sont un peu différentes ! Déjà, elles ne sont pas doublées et en style NVL (c’est-à-dire que le texte occupe tout l’écran). Mais surtout ! Elles sont assez mélancoliques, on a changement total d’ambiance. Les personnages les plus importants ont le droit à plusieurs short stories et la plupart prennent place après les « normal endings » qui sont des fins tristes sans être tragiques (ça vous donne donc une idée du ton des short stories qui leur font suite). J’ai bien aimé le style et c’était intéressant d’avoir le point de vue de tous les personnages, mêmes les plus insignifiants.

Seul petit détail qui m’a gênée avec ces histoires bonus, c’est un petit défaut de programmation qui faisait qu’à chaque transition, une text box vide apparaissait en haut de l’écran et même si c’est pas grave et que ça n’empêche pas de jouer normalement, ça me rendait dingue !!! Mais si c’est le seul truc à critiquer, c’est vraiment que ça roule (mieux vaut que ça soit ça plutôt que, au hasard, la traduction!!!).

Vous pouvez l’acheter sur Steam ou MangaGamer pour 8€19 !

Le tout dans le tout, rien de transcendant, mais un peu plus de Steam Prison, ça fait toujours plaisir !

Publié dans Voyage

Des frissons à Disneyland Paris !

Après une énième petite absence, j’avais envie de partager avec vous ma escapade improvisée à Disneyland Paris. Il aura fallu d’un trajet d’une heure en voiture pour qu’une amie et moi, alors que ne s’étaient pas vues depuis des mois, décidions de s’organiser une petite escapade à Disneyland pour le week-end suivant. Je n’y étais encore jamais allée pour la saison d’Halloween, et elle n’y était jamais allée tout court, alors qu’est-ce qu’on attendait ?

C’est toutes les stories d’Hello Maureen sur Instagram qui m’ont fait céder à la tentation… Le parc est joli comme tout, le orange lui va si bien ! On trouve des citrouilles, des lanternes et des fantômes à tous les coins de rues, et si le château n’est pas décoré pour l’occasion, on constate quand même qu’il a été pris d’assaut par Maléfique, qui a fait poussé ses ronces dragonesques dans la cour. Du côté de Frontierland, c’est Coco qui est mis à l’honneur, avec entre autres des squelettes habillés pour la dia de los muertos.

Petite nouveauté liée aux restrictions sanitaires : il n’est plus possible de rencontrer les personnages comme avant mais, à la place, des « selfie spots » ont été mis en place pour pouvoir prendre des photos avec eux à distance ! On a préféré passer notre temps dans les files d’attente des attractions plutôt que dans celles desdits selfie spots mais c’était quand même l’occasion d’apercevoir beaucoup plus de personnages que d’habitude. Pour le coup, je trouve que c’est un meilleur système qu’avant… rien qu’avoir Mickey et ses ami-es nous saluer depuis la gare de Main Street à l’ouverture et la fermeture, ça fait trop plaisir !

On a pu voir Mickey, Minnie, Dingo Pluto, Tic, Tac, Donald, Daisy, Max (!!!), Stitch, Jack Skellington et Maléfique (très furtivement). Tous et toutes habillé-es spécialement pour l’occasion en plus !

Toujours à cause du contexte sanitaire, Disneyland ne peut plus se permettre de tenir des spectacles ou des parades, ou en tout cas, pas dans les conditions habituelles. Cependant ! il y a eu un effort pour conserver un peu de ~magie~ et organiser quelques évènements sympas au cours de la journée. Ainsi, on retrouvera quand même quatre chars différents qui longent Main Street (un seul à la fois) et un spectacle de quelques minutes mettant en scène Ursula sur la scène du théâtre du château (dont vous pouvez voir un extrait ci-dessus) !

Le truc, c’est que pour éviter les rassemblements, les chars comme l’animation avec Ursula ou même certaines apparitions de personnages (Maléfique sur les balcons du château par exemple) ont lieu à des horaires aléatoires. Il faut donc être au bon endroit au bon moment !

Pour ce qui est des attractions, et surtout de l’attente !, j’avais ouïe dire que comme le parc accueillait moins de monde (toujours pour les mêmes raisons), c’était un peu vide et on faisait pas trop trop de queue. Là, comme on y était un samedi et que c’était le début des vacances, on a quand même fait 45 minutes quasiment partout, mais je suppose que pour Disneyland, alors qu’ils doivent en plus laisser une rangée de libre sur deux dans les wagons, c’est pas grand chose.

On a pu faire Phantom Manor, It’s a small world, Hyper Spacemountain, Star Tours, Big Thunder Mountain, Indiana Jones et le Temple du Péril, et, pour finir, petite « attraction » où y’avait pas d’attente, le Labyrinthe d’Alice.

Mon amie qui faisait tout ça pour la première fois a plutôt bien kiffé donc j’étais contente ! Pour ma part, je n’avais jamais fait Indiana Jones et maintenant je sais pourquoi ! C’est rien de ouf, c’est super court, mais assez long pour te provoquer un traumatisme crânien (on est trop mal dans les sièges et au premier virage, tu t’éclates la tête). C’est vraiment juste histoire de faire l’une des seules attractions à sensations fortes.

Par manque de temps, j’ai sacrifié Peter Pan’s Flight (où y’a toujours autant de monde et plus de Fast Pass donc c’était mort ! j’ai pensé que mon amie préférerait faire un truc qui bouge un peu plus donc il est passé à la trappe) et Pirates of the Caribbean parce qu’on a quasiment le même à Europa Park donc je me suis dit qu’elle ratait rien et que c’était mieux de privilégier autre chose. Sinon… on a fait tout ce qu’on voulait faire, on a tout coché sur notre liste, donc on était satisfaites et on est parties vers 17h30 ; comme on faisait l’aller-retour dans la journée et que c’était ma brave amie qui conduisait tout du long (six heures en tout!!!), on ne voulait pas s’éterniser pour qu’elle ait encore des forces !

Elle me fait de la peine cette photo.

Niveau nourriture, le bilan fait un peu pitié. Déjà, quand tu vas à Disneyland, tu sais que c’est pas pour bien manger, mais alors depuis que je suis végétarienne… les choix sont encore plus limités. J’adore les loaded fries du Fuente del Oro mais il est fermé en ce moment, donc mon choix s’est porté sur le chili vegan du Last Chance Café à l’entrée de Frontierland. C’était ça ou une galette douteuse dans un petit burger ridicule (ou un plat dans un resto cher).

Honnêtement… c’est pas dégueu (et c’était servi dans un petit pot illustré avec les méchants Disney!) mais ça coûte tellement cher ! On avait l’air fines à la caisse quand on a découvert que les tickets resto n’étaient pas acceptés… Environ 15€ pour un chili, une petite portion de frites et un coca qui lui par contre est énorme (50CL). Pas de dessert pour nous mais il faut savoir que les Magnum vegans sont proposés !

Et puisqu’on est sur le sujet des trucs chers… le parking ! 30€ la place de parking, j’ai jamais vu ça… En comparaison, à Europa Park, c’est 7€, et déjà ça, c’est cher!, ça a vachement augmenté ces dernières années… mais confrontée aux tarifs de Disney, je ne peux que relativiser. Bref, de loin la dépense qui m’a fait le plus mal au cul.

Bon c’est pas flagrant là mais mon serre-tête c’est une citrouille.

Comme on était plus à ça prêt, on s’est autorisées une petite folie, à savoir… des serre-têtes oreilles d’Halloween pour 22,99€ chacun… Achat utile, je pense, parce qu’on a quand même l’air vachement mignonnes et ça, ça vaut tout l’or du monde.


Super journée, que des bons souvenirs, une expérience sur le parc tout à fait agréable malgré les contraintes dûes à la crise, Disneyland ayant tout mis en place pour qu’on puisse profiter à fond de la saison d’Halloween en toute sécurité !

Publié dans Otome Game

Drague, danse et paillettes ! Princess Debut : Le Bal royal

On se retrouve en pleine période de rentrée et, après des vacances d’été longues de six mois où je ne vous ai sorti presque que des articles sur des jeux vidéos parce que, pour une fois, je n’avais que ça à faire, je vous propose un ultime article sur un dating sim avant que les cours et les devoirs ne remplacent mes après-midi PS4 et PS Vita ou, dans ce cas précis, Nintendo DS !

En effet, aujourd’hui, on va parler de Princess Debut : Le Bal royal, un jeu sorti sur notre bonne vieille Nintendo DS en 2008 au Japon et en 2009 en France ! Développé par la boîte Natsume (surtout connue pour Harvest Moon), je crois bien qu’encore aujourd’hui il est le seul jeu de son genre à être officiellement traduit en français, alors que maintenant, on a quand même quelques otome games disponibles en anglais ! Sans doute l’un des premiers à s’être frayé un chemin hors du Japon, il a l’originalité d’être à mi-chemin entre le dating sim et le jeu de rythme. Du fun en perspective, donc !

Sabrina (de son nom par défaut) est une jeune fille qui voit sa vie chamboulée quand son alter ego d’une monde féerique débarque dans sa chambre par un portail magique et lui demande d’échanger leurs vies le temps d’un mois. Notre héroïne se retrouve donc dans une dimension parallèle où les animaux parlent et où tous les princes du royaume ressemblent étrangement aux garçons de sa classe… En se faisant passer pour la princesse, elle doit trouver un partenaire de danse (c’est la partie dating sim !) et s’entraîner à danser en prévision du bal royal (c’est la partie jeu de rythme !).

Le jeu suit donc un schéma assez simple où, chaque jour, Sabrina peut se balader à travers les différents lieux du royaume (marché, parc, lac,…) où elle est susceptible de croiser l’un des princes mais aussi se rendre à la salle de danse où elle peut s’entraîner avec son partenaire : valse, salsa, quickstep, vous avez l’embarras du choix ! Une fois que vous estimez qu’elle a eu une journée bien remplie, elle peut rejoindre sa chambre, se coucher, laisser place à un nouveau jour et… on recommence.

Une partie dure un peu moins de quatre heures mais le jeu compte quatorze fins, chacune accompagnée d’une illustration. C’est un schéma un peu répétitif mais en augmentant son niveau (grâce au jeu de rythme) ou en faisant les bons choix lors d’échanges avec les princes, on peut débloquer de nouvelles danses et des accessoires magiques pour changer la tenue de Sabrina.

Si l’histoire n’est pas très élaborée et que les personnages ne brillent pas par leur profondeur, le jeu vaut le coup d’être rejoué pour compléter sa collection ! Et si on aime le gameplay, c’est tout bénef.

Pour faire danser Sabrina, rien de plus simple : il suffit de suivre le curseur avec son style, au rythme de la musique. Les tracés à réaliser sont assez simples mais il faut s’efforcer à être précis-e pour obtenir un bon score et certaines danses sont plus rapides et enchaînent des tracés qui peuvent représenter un petit challenge !

Vous pouvez suivre votre progression sur l’écran supérieur de la DS qui indique le nombre de jours qui vous séparent du bal, votre niveau d’endurance (qui détermine combien de danses vous pouvez encore faire pour la journée), votre niveau et vos points d’expérience, sans oublier, bien sûr, votre niveau de compatibilité avec votre partenaire.

Vous l’aurez sans doute compris mais Princess Debut s’adresse aux plus jeunes ; Sabrina n’a d’ailleurs que 14 ans et je pense que le jeu vise à peu près cette tranche d’âge. Le jeu est très simple mais aussi très sage dans sa représentation des relations amoureuses (les personnages ne sont pas très tactiles et on préfère échanger des mots doux plutôt que des baisers !) et le texte n’est pas très travaillé, ce qui rend le jeu accessible même aux enfants.

Ca donne quand même des choix de dialogue rigolos.

D’ailleurs, pour ce qui est du texte et des dialogues… c’est vraiment de l’ordre du « Ils sont allés sur le manège. Maintenant, le manège va démarrer. Ils se sont amusés sur le manège ! » ; et on a malheureusement affaire à une traduction peut-être un peu bâclé avec des erreurs de cohérence et d’orthographe mais aussi des formulations maladroites.

Quant aux personnages, là aussi, on est dans la simplicité : ils incarnent tous plus ou moins un archétype et ne connaissent pas de grande évolution au cours de l’histoire.

De droite à gauche, on a Vince (dont l’immaturité fait le charme) Cesar (le vantard… il se prend pour un playboy mais Sabrina a plein d’occasions de le remballer), Klaus (toutes les filles du royaume lui courent après), Liam (grand sensible qui aime les fleurs) et Lucino (un peu dark, un peu tsundere, il a un mauvais sens de l’orientation qu’il n’assume pas). Ah, et bien sûr, Tony. Prof de danse. C’est un lapin mais si tu n’as toujours pas de partenaire au bout de trente jours, il se transforme en beau gosse. Après notre première partie, on débloque aussi le prince Kiefer, pour remplir le quota de mec à lunettes.

Grâce à notre journal, on peut apprendre à mieux les connaître en consultant leur plat préféré, leur date d’anniversaire et, par extension, leur signe astro (et bonne nouvelle si jamais vous êtes soucieux-se de votre compatibilité astrale : on peut aussi choisir le signe astro de l’héroïne).

Je crois pas que Liam soit censé être d’origine germanique donc cette réplique en allemand me laisse perplexe mais soit.

En plus du mode histoire, il y a mode cinéma qui permet de revoir les cinématiques de danse pour celles et ceux qui, comme moi, n’arrivent pas à regarder les deux écrans en même temps pendant le jeu de rythme…, un mode entraînement pour continuer à jouer et un mode salle de bal pour se mettre au défi !

Et avec ça… on a fait le tour de Princess Debut ! Il faut le prendre pour ce que c’est pour l’apprécier : un jeu kitsch et enfantin mais plein de charme et sans prise de tête. Il reste divertissant de par son originalité, la simplicité des dialogues et des conflits ne pourra que nous faire sourire, et il n’y a pas d’âge pour apprécier le graphisme shôjo-esque avec ses motifs old school à base d’étoiles, de froufrous et de paillettes qu’on doit à la mangaka Momoyuki Kotori. N’en déplaise à Aksys, des jeux comme celui-ci, ça fait toujours plaisir !

Pour mettre la main dessus, je crois que, aujourd’hui, le seul moyen est de passer par des particuliers ! Je l’avais moi-même eu en occasion (autour de 5€) et il se trouve toujours assez facilement sur internet à des prix raisonnables.

En ce qui me concerne, j’ai pris beaucoup de plaisir à y jouer ; j’étais curieuse de voir à quoi ressemblait le pionnier des dating sim dispos en France et il a été à la hauteur de mes attentes : girly, with butterfly and sparkles!

Publié dans Slice of Life

Slice of Life – écoutez folklore

Alors qu’on peut maintenant compter sur les dix doigts des mains les jours restants jusqu’à la fin des vacances d’été, je reviens avec un slice of life où je vais, comme le nom l’indique, un peu parler de ce qu’il se passe dans ma vie ! Chose que je n’ai pas vraiment faite la dernière fois… d’une part parce que je revenais d’une longue absence et que j’avais plein de films, séries et chansons à partager avec vous et, d’une autre part, parce que je n’avais pas spécialement envie de parler de moi à un moment où je n’étais pas au top de ma forme et où j’étais encore pleine d’incertitudes quant à mon avenir. Cette fois, Je vais m’étaler un peu plus sur ce qu’il s’est passé dans ma vie ces derniers mois (et sur ce qui m’attend par la suite) mais, avant… mes derniers coups de cœur !

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Publié dans Jeux

Catherine Full Body (et full transphobie aussi !).

J’ai une habitude, parfois bonne, parfois mauvaise, qui consiste à me lancer dans des jeux sans trop savoir de quoi ils parlent. C’est pour que la surprise soit complète, pour commencer sans a priori, pour éviter des déceptions dans l’éventualité où j’aurais imaginé quelque chose de différent en me basant sur des trailers ou même juste des résumés… Je ne regarde et ne lis donc jamais à rien à propos des jeux qui m’intéressent. Ils m’intéressent parce que je fais confiance à celles et ceux qui en ont dit du bien, parce que j’aime les visuels, parce que je sais que le jeu a une bonne réputation et une grosse communauté et que ça me rend curieuse,… De temps en temps, pour certains titres, j’ai quand même une idée, plus ou moins vague, de quoi il en retourne, mais si possible, j’aime bien y aller à l’aveugle.

C’était le cas avec Catherine. C’est un jeu intitialement sorti sur PS3 et Xbox 360 en 2011… il se fait donc un peu vieux, assez pour avoir eu le droit à un soft remake sur PS4 et Switch tout récemment ! Catherine Full Body est sorti l’année dernière à la date stratégique du 14 février sur Playstation et s’est invité chez Nintendo au mois de juillet dernier. Au Japon comme à l’étranger, l’original a été un succès commercial à sa sortie qui a même été récompensé à une ou deux reprises. Je le connaissais donc de nom et de visu ; développé par Atlus, il est le produit d’une équipe avec d’assez bons CV et on retrouve notamment, Shigenori Soejima au chara design, chara design qui m’avait tapé dans l’oeil à l’époque et qui a une fois de plus fait ses preuves avec Full Body. J’aimais beaucoup les illustrations, l’image de Catherine m’intriguait depuis des années maintenant et le concept avait l’air sympa. Mais ce que je savais se limitait au dilemme du protagoniste, Vincent, tiraillé entre deux femmes : Katherine, l’image d’une relation sérieuse et sur le long terme, et Catherine, qui représente une relation moins prise de tête, une aventure, un coup d’un soir.

Je ne savais même pas exactement quel genre de jeu c’était… Hé bien, si comme moi, vous ne vous étiez jamais trop penché-es dessus, il se trouve que c’est un jeu de réflexion avec des puzzles. Chaque soir, Vincent est torturé par des cauchemars où des moutons se bousculent pour arriver au sommet d’une tour qui semble sans fin et qui s’écroule sous leurs pieds s’ils ne sont pas assez rapides. C’est sous cette forme que se présente les puzzles qui constituent le gameplay : il faut déplacer des blocs pour se frayer un chemin jusqu’au sommet d’une tour avant qu’elle ne s’écroule et sans se faire prendre dans les différents pièges et attaques de boss quand il y en a. Il y a des items par-ci par-là pour nous faciliter la tâche et de l’argent qui traîne pour en acheter si jamais on n’a pas la chance de tomber dessus. A la fin, on reçoit un score en fonction du temps qu’on a pris à atteindre notre objectif, des dégâts qu’on a pris et des items qu’on a récupérés. Mais le cauchemar ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée puisque quand Vincent se réveille, Catherine est systématiquement en nuisette dans son lit et tout porte à croire qu’il fait des infidélités à répétition à Katherine bien qu’il n’en ait aucun souvenir.

Entre les puzzles, il y a donc de nombreuses scènes d’animation en 2D et de cinématiques en 3D qui permettent au scénario d’avancer en montrant les galères de Vincent dont la copine commence à parler mariage et bébé et dont la maîtresse menace sans arrêt de rendre leur relation publique. Pendant ces scènes de storytelling, des choix s’offrent parfois aux joueur-euses et ils déterminent si le protagoniste tend plus vers la liberté ou vers l’ordre (ce qu’on peut voir à l’aide d’une jauge). Ces choix vont influencer le monologue interne de Vincent et orienter le scénario vers une des huit (treize, dans le remake) fins du jeu.

Juste avant d’aller se coucher, Vincent passe toujours un moment au Stray Sheep, un bar où les joueur-euses peuvent interagir avec d’autres personnages, répondre à des appels et à des sms (et occasionnellement recevoir des photos un peu coquines), boire (et débloquer des anecdotes sur un alcool de son choix après chaque verre) et même jouer à jeu d’arcade.

La principale nouveauté de Full Body, c’est l’addition d’un nouveau personnage qui répond au nom de Rin. Elle est introduite dès la première scène du jeu alors qu’elle essaie d’échapper à une menace inconnue et qu’elle percute Vincent, qui la sauve alors de ce mystérieux agresseur et va même jusqu’à lui trouver un travail et un logement en attendant qu’elle recouvre la mémoire (même quand je fais l’effort de jouer à autre chose qu’un otome game, je n’échappe pas aux héroïnes amnésiques).

Et c’est là que mon habitude dont je vous parlais de plus tôt peut être qualifié de mauvaise. C’est là que je regrette de ne pas m’être renseignée avant de donner de l’argent au studio, c’est là que je m’en veux de ne pas m’être attardée sur la controverse qui avait eu lieu à la sortie des premiers visuels du remake. La raison, elle est dans le titre de l’article, mais vous en dire plus va m’obliger à spoiler le jeu et va aussi éventuellement nécessiter un trigger warning pour la transphobie qui va être évoquée.

Ce n’est même pas la première fois qu’Atlus fait le coup ! Déjà, il faut dire que la boîte n’est pas connue pour être très LGBT-friendly et elle n’est pas non plus réputée pour son traitement exemplaire de ses personnages féminines… c’est même tout le contraire ! On en a eu des exemples dans certains jeux Persona et j’ai d’ailleurs parlé de ce que j’ai moi-même pu constater dans le 5 à l’occasion d’un article dédié.

Et justement, il se trouve que dans sa toute première version, Catherine comptait déjà le personnage d’Erica dans son cast principal. Serveuse au Stray Sheep, elle connait Vincent et sa bande depuis le lycée et se joint régulièrement à leurs conversations (ce qui est toujours rafraîchissant puisque c’est la seule avec un peu de bon sens). Elle entretient aussi une petite amourette avec la dernière recrue du groupe, Toby.

A force de sous-entendus plus ou moins lourds, on finit par comprendre qu’Erica est une femme transgenre. Si ces insinuations peuvent passer au-dessus de la tête de certain-es, le jeu en fait une punchline dans une des fins où Toby découvre qu’Erica se faisait appeler par un autre prénom au lycée (twist présenté comme hilarant avec un Toby dépité qui demande à ce qu’on lui « rende sa virginité »…).

A noter aussi qu’Atlus se plait à utiliser le morinom (ou deadname, en anglais) d’Erica dès que l’occasion se présente : dans le générique, dans le manuel du jeu, dans l’artbook… Choix curieuse puisque les joueur-euses ne la reconnaissent de toute évidence pas sous ce nom (utilisé à une seule fois de tout le jeu) mais qui en dit long sur les positions d’Atlus quant à la transidentité.

Son traitement est le même dans Full Body mais, pour en rajouter une couche, il y a une happy end où elle n’a même jamais entamé sa transition. Si le jeu ne dit pas explicitement que c’est l’issue idéale pour elle et n’exclut pas la possibilité qu’elle transitionne encore dans le futur, ce scénario s’inscrit dans une fin où les personnages sont censés avoir une « meilleure vie » après un voyage dans le passé destiné à améliorer leur futur à tous-tes, posant une nouvelle fois la question des intentions d’Atlus.

Atlus à qui ça ne suffisait pas de malmener un personnage secondaire !, ils ont décidé de remettre ça à l’occasion de Full Body avec… Rin, justement. Une « tentation » de plus pour Vincent qui avait déjà bien du mal à se décider entre deux femmes et qui a maintenant un nouvel échappatoire à ses responsabilités d’adulte en Rin. Elle l’accepte complètement, lui répète sans cesse à quel point il est génial et ne s’embarrasse pas des conventions. En effet, elle ne se préoccupe pas de ce qu’on peut penser de sa collection de jouets et autres objets enfantins, et ça conforte Vincent dans l’idée que personne ne devrait pouvoir lui dire ce qu’il doit faire de sa vie. Le problème, c’est qu’un beau jour… il la voit nue.

Et là, on tombe dans la vieille trope fatiguée et insultante du « trap » dans toute sa splendeur : Vincent a un choc, il panique un peu, il se sent trompé et ne cache pas son dégoût quand, lorsque Rin l’approche, il la rejette d’un geste brutal qui la fait tomber en arrière. Après quoi, Rin part en courant, les larmes aux yeux, et on ne la revoit plus jamais… Sauf si, bien sûr, on est sur sa route! alors là, on apprend qu’elle est un « ange », et par ange, Atlus veut dire « alien » !

Sa famille ressemble à… ça.

Comme si Erica ne leur suffisait pas, ils ont poussé le vice jusqu’à faire une storyline entière sur le sujet… et le message qui en ressort est franchement révoltant et… tellement, tellement arriéré. Avoir déjà un personnage trans traité comme l’est Erica, c’est grave, mais récidiver !, presque dix ans après, en se donnant la peine de faire un nouveau jeu, juste pour rajouter un nouveau personnage, humilié et traité comme un extraterrestre… c’est quoi, si ce n’est de l’acharnement ?

Alors après, on peut tourner ça comme on veut, justifier le personnage de Rin en disant qu’il ne se veut pas trans, juste « travesti », c’est d’ailleurs pour ça qu’on le genre au masculin une fois la « vérité » révélée ! Mais Atlus ne brille pas par sa représentation des minorités, et le choix des couleurs du drapeau de la fierté transgenre pour le chara design de Rin est d’un hasard peu probable, sans parler de l’image de promo qui suggère que Rin a « quelque chose à cacher » sous sa ceinture et du favicon du site officiel…… que voici.

Même si toute transphobie était involontaire, le studio a fait toute la promo du jeu sur une trope qui porte préjudice aux personnes transgenres et même en mettant toutes ces considérations à part, l’histoire de Rin est de toute façon… bête. Est-ce que cette histoire d’aliens nécessitait vraiment un remake ?

plus de spoilers à partir de là

Alors certes, nombreux sont les jeux qui contiennent des éléments dits « problématiques » et, dans mes reviews, je déplore souvent le fait d’être obligée de devoir passer outre le sexisme (par exemple) de certains titres pour pouvoir en apprécier les autres aspects plus positifs. Là, en revanche, la transphobie est la base même du remake… Même si on le voulait, on pourrait difficilement en faire abstraction puisqu’un des personnages centraux incarne un cliché transphobe.

En ce qui me concerne, j’ai du mal à concevoir qu’on puisse apprécier le jeu malgré ce problème omniprésent et pourtant… peu de reviews en font mention et, au mieux, l’évoque mais comme un « défaut » dont on regrette la présence, « c’est dommage mais bon ! ». Les critiques du jeu sont d’ailleurs toutes assez positives, ce qui me surprend parce que même sans être sensible aux questions de transidentité, je trouve le jeu… vraiment pas terrible.

Déjà… l’histoire ne vole pas bien haut. Le jeu aurait pu proposer des réflexions intéressantes sur les relations homme-femme, sur le mariage, l’engagement, la vision traditionnelle du couple hétérosexuel, bref, des thèmes qui auraient pu être intéressants ! Mais Catherine est très vieux jeu dans sa vision du couple où le mariage revient à perdre sa liberté, où les femmes sont acariâtres quand elles commencent à parler d’engagement et où c’est trop compliqué pour les femmes et les hommes de se comprendre.

En plus, on tourne vite en rond… je me suis ennuyée pendant les trois quarts de l’histoire parce que c’est un peu toujours la même chose : chaque jour, Vincent manque de se faire choper pour ses infidélités mais y échappe de justesse et… on recommence. Quand, enfin, on a l’impression d’avancer, les révélations sont décevantes et prévisibles. Et certaines scènes sont longueeees ! pour rien ! Les personnages parlent pour ne rien dire, ils mettent dix minutes à en arriver au fait, et parfois il ya même quelques pauses qui se font sentir entre les répliques… je soupçonne que c’est pour rallonger le temps de jeu qui n’est finalement pas bien long (il faut environ sept heures pour terminer une partie).

Le pire, c’est que les choix ne changent finalement pas grand chose au scénario ; ça a une incidence sur la fin, bien sûr!, mais je pense que le jeu proposerait des cinématiques différentes en fonction de la mentalité de Vincent. Les choix vont, certes, influer sur ses pensées, mais pas sur ses actions ; alors même si on penche vers la liberté, il va quand même essayer de reconquérir Katherine et la demander en mariage, ce qui pose quelques problèmes de cohérence. Ca ne donne pas vraiment envie de se retaper le jeu plusieurs fois juste pour débloquer dix minutes de fin inédites.

Les fins sont d’ailleurs tirées par les cheveux et plutôt sur le ton de l’humour, ce qui n’est pas forcément un mal en soi mais c’est… pas mon humour à moi, en l’occurrence, et je n’ai pas trouvé les fins satisfaisantes. Même les plus sérieuses sont agaçantes dans la mesure où le personnage de Vincent ne connait aucune véritable évolution mais on est quand même censé le croire sur parole quand il dit qu’il a changé. Commence déjà par changer tes fringues !

Il quitte jamais ce t-shirt de merde où la forme du coeur est censée faire le mot « rave » mais permettez-moi d’en douter………. On va même pas parler de la position de Rin… et c’est la première scène du jeu! Entre ça et le style douteux de Vincent, j’ai su qu’on n’allait pas s’entendre.

En soi, ça aurait pu être rigolo d’incarner un loser qui mérite toutes les galères qui lui arrivent, mais le problème, c’est que dans les « bonnes » fins, bah il s’en sort plutôt bien et sans avoir fait aucun travail sur son comportement ! Un peu frustrant mais cohérent avec les valeurs de Catherine…

Pour ce qui est du gameplay, je ne suis pas très puzzle mais ça, ça me regarde. Après, comme je ne suis justement pas une habituée de ce type de jeu, j’aurais bien du mal à les juger… j’ai envie de dire qu’ils sont corrects, parfois un peu répétitifs, mais ils sont assez divertissants et présentent quelques challenges sans être impossibles à finir. Par contre, pas fan des des moments de quartier libre au Stray Sheep où les différentes interactions apportent rarement quelque chose à l’histoire et où on se sent assez limité-es dans ce qu’on peut faire. Au bout de deux/trois fois, on a fait le tour et on essaie d’écourter nos moments là-bas. J’ai bien aimé pouvoir rédiger des sms et collectionner des photos dénudées, mais bon… Le fait est que, à chaque fois que j’étais au Stray Sheep, je me disais que je pourrais être en train de jouer à Persona 5 ! Le gameplay est le même pour ce qui est du « temps libre » sauf qu’on peut faire plus de choses et que notre univers ne se limite pas aux murs serrés d’un bar mais s’étend à toute la ville de Tokyo…

Même eux ils ont bien conscience qu’on préférerait jouer à P5 donc pour la somme de 3,99€ on peut incarner Joker…

En bref, même si là, j’ai quand même pu citer deux/trois points que j’avais bien aimé, ça ne vaut vraiment pas le coup ! Pas à la hauteur de sa réputation, il n’a rien appris des critiques qu’il a pu recevoir à l’époque et fait encore plus tâche en 2020. Je vois bien que des gens y trouvent leur compte mais je me refuse à le recommander à qui que ce soit et sous aucun prétexte.

Ceci étant dit, ce n’est que mon avis et je reste ouverte à la discussion ; si vous avez aimé Catherine Full Body, votre avis m’intéresse et je serais très curieuse de savoir pourquoi !

Publié dans News

Free! se remet à l’eau en 2021 avec un nouveau film !(!!!)

Quel bonheur d’écrire ces lignes ! Aujourd’hui avait lieu la représentation à distance (coronavirus oblige) du concert symphonique de Free! et, à cette occasion, Kyoto Animation nous avait réservé une surprise de taille… Le trailer du prochain film Free!, rien que ça…

On reprendra là où le cliffhanger de Road to the World nous avait laissé !

Dès lors que son prédécesseur est sorti en salles, on avait déjà la promesse d’une suite, et pourtant ! l’avenir était incertain depuis la tragédie qui a touché le studio Kyoto Animation l’année dernière. Même si, d’ordinaire déjà, on réserve toujours un accueil enthousiaste aux nouveaux projets de la licence, cette annonce-là est particulièrement spéciale puisqu’on ne savait plus exactement quand l’attendre et qu’elle est synonyme de renouveau pour le studio qui remonte honorablement la pente avec un nouveau film pour Violet Evergarden, une deuxième saison pour Maid Dragon et maintenant… une suite pour Free!.

Pas encore de date précise mais savoir qu’on retrouvera nos personnages préférés dès l’année prochain suffit à ravir les fans de la série ! Si le film a dû être décalé après les évènements de juillet 2019, les Jeux Olympiques de Tokyo aussi (COVID-19 oblige) ; les dates continuent donc à coïncider et à promettre des compétitions à l’échelle mondiale pour Haru, Rin et Ikuya.

Des messages encourageant à aller de l’avant et à suivre ses rêves sont, je pense, exactement ce dont on a besoin en ce moment et avoir la confirmation que, même après toutes ces années, Free! est toujours là, et en forme!!!, c’est pile ce qu’il me fallait… Ca me fait du bien, ça me fait plaisir, de retrouver cette sensation que seul Free! sait me procurer quand du nouveau contenu est annoncé alors… même si je ne poste plus toutes les semaines comme c’était le cas fut une époque… et que la catégorie « news » de ce blog prend la poussière… comptez sur moi pour venir vous parler de Free! dès qu’il y aura des nouveautés ! On se retrouve très vite (ou du moins je l’espère !) avec plus d’infos.

Publié dans Otome Game

Un été de mystères avec 7’scarlet.

Mon dernier article était consacré au sound novel Higurashi. Aujourd’hui, on revient du côté des otome games mais sans trop de dépaysement non plus puisque 7’scarlet n’est pas sans rappeler la mystérieuse série de meurtres et disparitions d’Hinamizawa ! Vendu aux côtés des jeux Psychedelica lors de la campagne Summer of Mystery d’Aksys Games en 2018, il nous propose lui aussi un contenu davantage axé sur le storytelling que sur la romance, même si… en comparaison aux deux autres jeux entre lesquels il est pris en sandwich, elle y trouve déjà beaucoup plus facilement sa place.

On se rend à Okunezato dans la peau d’Ichiko, sur les traces de son frère disparu il y a un an. Village reclus en forme de croissant de Lune, il abrite de nombreux mystères qui rassemblent les amateur-ices de paranormal. Un été, un site dédié propose une rencontre entre membres sur place et Ichiko se joint à eux sur l’invitation de son ami d’enfance, Hino.

Le club a autant de membres que de prétendants pour Ichiko et, à chaque fois qu’elle se rapprochera de l’un d’eux, elle obtiendra une nouvelle pièce du puzzle qui l’aidera à comprendre ce que cache vraiment Okunezato.

Mais avant même de s’attarder sur l’histoire, ce qu’on remarque tout de suite sont les graphismes ! Ce n’est pas non plus le style que je préfère, et il n’est, a priori, pas particulièrement original, mais c’est soigné et, surtout!, les backgrounds sont particulièrement travaillés. Ils sont beaux et souvent agrémentés de petits détails, voire même carrément des séquences entières!, animé-es.

今の季節にピッタリ! ミステリー&乙女ゲーム『7'scarlet』を ...
Okunezato s’inspire de la ville de Karuizawa !
Animation qui reste assez simple mais c’est rare d’en croiser dans ce genre de jeux.

Je suis assez neutre quant au rendu… j’adore les backgrounds mais je n’adhère pas forcément aux autres éléments du style ; le chara design ne me plaît pas outre mesure, certains visages me semblent un peu déformés sur les CGs (surtout les nez! Hino prend cher), mais si on met mes goûts de côté, j’apprécie la petite pointe d’originalité. Peut-être parce que cet otome game développé par Otomate (comme la quasi totalité des localisations d’Aksys) est une collaboration avec Toybox Inc. (qui a fait appel à Kurahana Chinatsu pour les illustrations ; elle a précédemment travaillé sur Togainu no Chi et Lamento pour Nitro+CHiRAL mais aussi sur Uta no☆Prince-sama♪) mais en tout cas… on sent une petite différence avec leurs autres titres, autant au niveau du visuel que de l’écriture.

Et l’écriture, parlons-en ! Dans l’ensemble… le jeu est divertissant et bien rythmé, avec une héroïne pas des plus désagréables. On ne s’ennuie jamais bien longtemps : il y a une révélation à chaque chapitre, un plot twist en cache toujours un autre, l’intrigue est relativement bien construite avec plusieurs sous-intrigues qui relient les personnages entre eux. Le jeu est assez court, les routes très rapides à lire, mais aucune question ne reste sans réponse et la plupart des dénouements sont satisfaisants. Mais ! Il faut dire que la qualité de l’écriture est quand même discutable. Le style n’est pas terrible, il y a beaucoup de facilités dans le scénarios, les « TIPS » répètent parfois mot pour mot ce que le texte vient de nous indiquer (mais d’autres fois ils sont très drôles, il faut leur laisser!), en général ce n’est jamais très subtil (il y a trop de « révélations » qu’on voit venir à des kilomètres à cause du manque de subtilité des « indices » qu’on met sur notre chemin…), le méchant n’a pas vraiment de motivation si ce n’est qu’il est… méchant… Bref !, plein de défauts qui s’accumulent et qui font que l’impression qui ressort de l’écriture est qu’elle est simple, facile, pour ne pas dire médiocre à certains moments.

Après, l’expérience n’est pas déplaisante pour autant ; ça reste un univers sympathique avec des personnages attachants et une ambiance prenante et qui reste légère malgré le contexte assez sombre de meurtres en série. En ce qui me concerne, le bilan est donc positif et j’ai pris du plaisir à y jouer. Le rythme y est pour beaucoup ; si le jeu traînait en longueur et gardait trop longtemps pour lui des révélations prévisibles dès les premiers chapitres, la lecture serait sans doute plus pénible.

Mais venons-en au vif du sujet quand il s’agit d’otome games… la romance ! Le jeu n’étant déjà pas bien long, les routes le sont encore moins ! Et la romance est parfois expédiée un peu rapidement mais… on a quand même quelque chose à se mettre sous la dent avec des scènes clichés comme on aime, douces comme du miel, qui mettent en scène d’assez bons personnages. Vrai reproche que j’ai à faire à la romance, c’est que, à l’instar de Psychedelica of the Black Butterfly, *spoilers*tous les personnages connaissent l’héroïne depuis l’enfance et en sont tombés amoureux après une interaction ou deux… Trop facile, pas réaliste. Il y a des scénarios où ça fait moins forcé que dans d’autres et les personnages ont quand même l’occasion de se rapprocher dans le présent, de traverser des épreuves et de tisser de vrais liens, ce qui justifie qu’ils puissent retomber amoureux et rend les romances déjà un peu plus naturelles que dans Black Butterfly.*fin des spoilers* Je vous propose de voir tout ça plus en détails !

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Publié dans Visual Novel

Higurashi When They Cry Hou : retour à Hinamizawa après 7 ans !

Alors voilà un article que je ne pensais pas faire puisque… je l’ai déjà fait en 2013 ! « Le sanglot des cigales » est un des tous premiers visual novels auxquels j’ai joué, un des seuls disponibles en français à une époque où il fallait se contenter de traductions amatrices de Saya no Uta et Narcissu. C’est une expérience qui m’a beaucoup marquée et dont je ne me suis jamais vraiment remise, ni lassée ! puisque même après être arrivée au bout de cette longue aventure, j’ai continué à relire l’un ou l’autre chapitre à l’occasion. Mais je n’avais jamais pris le temps de relire Higurashi dans son intégralité et avec la localisation de MangaGamer enfin complétée… je me suis dit que c’était l’occasion de rendre visite aux habitant-es du village d’Hinamizawa.

Avant d’être une série animée relativement populaire produite par Studio Deen en 2006 et reprise par Passione pour une sortie prévue en 2020, Higurashi no naku koro ni est un sound novel, autrement dit, un « roman sonore » où la musique et les sons priment sur le visuel. A cette étiquette se rajoute celle de « kinetic novel », ce qui veut dire que contrairement à la plupart des visual novels auxquels on a été habitué-es, il n’y a pas de choix (ou aucune autre sorte de gameplay) mais une histoire linéaire avec une seule et unique fin.

Son histoire se divise en huit chapitres, vendus séparément et sortis entre 2002 et 2006 lors de différentes éditions du Comiket. Chaque chapitre représente environ une dizaine d’heures de lecture et derrière ce travail colossal ne se cache qu’un modeste cercle d’amateurs dont les membres se comptent sur les doigts d’une main.

07th Expansion, fondé par Ryukishi07 et son frère Yatazakura, a commencé par illustrer le jeu de cartes Leaf Fight avant de se lancer dans la production des « When They Cry » avec Higurashi, Umineko, et, actuellement, Ciconia, mais aussi d’autres visual novels moins ambitieux en termes de longueur, à savoir Higanbana no Saku Yoru ni et Rose Guns Days.

Higurashi nous ramène en juin 1983 dans un village reclus que l’on découvre en même temps que Keiichi, le protagoniste qui a récemment emménagé à Hinamizawa. Avec tout juste deux mille habitants, c’est une communauté très soudée où tout le monde se connaît et s’entraide et, si lui a encore du mal à retenir les visages de chacun-unes, chaque habitant-e qu’il croise l’appelle déjà par son prénom. Heureusement, il s’intègre très vite, en partie grâce à son charisme mais aussi et surtout grâce à ses accueillantes camarades de classe, Mion, Rena, Satoko et Rika.

Il rejoint leur club où, peu importe l’activité, que ça soit un jeu de société, un concours culinaire ou encore une bataille de pistolets à eau, les seules règles sont de se donner à fond pour atteindre la première place (tous les coups sont permis!) et, en cas de défaite, d’accepter un gage peu importe sa nature. Keiichi va donc essuyer quelques échecs humiliants avant de prendre le pli et de pouvoir prétendre se mesurer aux autres membres, mais il n’empêche que chaque jour est passé dans la joie et la bonne humeur et qu’il s’amuse comme jamais auparavant. Rien ne semble pouvoir perturber ce nouveau quotidien marqué par les rires, les chamailleries et le chant des cigales.

Mais alors que le festival annuel honorant la divinité protectrice du village approche, les jours paisibles de Keiichi sont menacés par la « malédiction d’Oyashiro-sama ».

Voilà maintenant quatre ans que chaque année, le soir du festival, un-e « ennemi-e du village » est retrouvé-e mort-e et que, quelques jours après, une autre personne disparaît sans laisser de traces, ce qu’on appelle « se faire enlever par les démons » dans le jargon local. Si chaque affaire a été résolue et que, d’après la police, elles n’ont pas de lien entre elles, on ne peut s’empêcher de se demander ce qui se cache derrière cette série de malheureuses « coïncidences », et surtout, si la « malédiction » va frapper une cinquième fois…

Mystère, psychologique, horreur,… c’est les catégories où on serait tenté de le ranger. En effet, Higurashi est connu pour faire peur et pour mettre ses personnages « moe » dans des situations gores. Les images de l’anime qui sortent en premier sur un moteur de recherche montrent les protagonistes avec des visages ensanglantés déformés par la folie, munis d’une hache ou d’une batte de baseball, éventrés et gisant dans une marre de sang en train de se faire picorer les organes par des corbeaux… et autres joyeusetés ! Et il est vrai que les premiers chapitres sont dans ce goût-là.

Si chaque chapitre dure, comme on l’a déjà établi, une dizaine d’heures, les trois premières environ sont toujours placées sous le signe de l’insouciance et nous font prendre part à toutes les activités endiablées du « club ». Des heures qui peuvent parfois paraître un peu longues tant on passe de temps sur lesdites activités (qui ne sont pas toujours passionnantes) mais quand, soudain, l’ambiance change du tout, le choc n’en est que plus grand.

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Publié dans Otome Game

Réconciliation : Psychedelica of the Ashen Hawk

Après un mauvais moment passé avec Psychedelica of the Black Butterfly, j’ai quand même tenté sa suite… Psychedelica of the Ashen Hawk. Sorti un an plus tard (mais avec seulement quelques mois d’écart chez nous), ce jeu là n’est pas la suite directe de son prédécesseur… ils appartiennent à la même série et, dans une certaine mesure, au même univers, mais sont indépendants l’un de l’autre. Une très bonne chose en ce qui me concerne puisque je n’ai pas aimé grand chose dans le premier opus !!!… Alors que là, d’emblée, j’ai été charmée par l’univers… une ambiance moyenâgeuse avec des couleurs froides et une bande-son folklorique… déjà un peu plus ma came, alors qu’aucun de ces aspects-là ne m’avaient attirée dans l’autre jeu… On part donc sur de meilleures bases mais quid de l’histoire ? Là aussi, c’est un peu plus intéressant que la dernière fois !

Dans un village figé dans le temps où la neige n’a de cesse de tomber, deux grandes familles s’opposent et divisent le peuple en deux clans : celui des pacifistes Wolves, et celui des tyranniques Hawks. Au milieu, il y a Jed, l’héroïne, ou plutôt le héros!, qu’on incarne. Hiver sans fin, dissensions entre les deux factions dirigeantes, meurtres en série,… tous les maux de ce village sont attribués à la « malédiction de la sorcière ». Née avec un œil qui vire au rouge quand ses émotions la dépassent, Jed sait qu’elle est la sorcière que tout le monde craint mais sait aussi qu’elle n’a rien à se reprocher. Cependant, par sécurité, elle cache son identité depuis son plus jeune âge en se faisant passer pour un homme…

Pour encore un peu de contexte : elle a passé son enfance dans la famille Wolf qui l’a recueillie quand elle était encore un bébé mais passé un certain âge, elle a décidé de s’isoler et d’aller vivre dans une tour au fin fond de la forêt, toujours dans une tentative de se faire discrète pour ne pas éveiller les soupçons à son sujet. Depuis, elle vit une vie très modeste et, pour pouvoir se nourrir, elle travaille comme homme à tout faire et rend des services à tous les habitant-es du village. Un jour, le prêtre (beau gosse, parce que c’est un otome game) va lui demander de retrouver le « Kaleido-Via », un…truc… que personne a jamais vu, que personne n’est capable de décrire, mais il faut qu’il soit restitué à l’église avant la « mascarade », occasion lors de laquelle les deux camps ennemis font une trêve et s’amusent ensemble. Comme elle ne sait pas exactement ce qu’elle cherche, la moindre information compte, qu’elle vienne du clan des Wolves ou des Hawks. Elle se rend alors compte que c’est dans son intérêt non seulement d’être anonyme (Jed étant associé aux Wolves même après avoir quitté leur résidence puisqu’il en est toujours proche) mais aussi de se présenter comme une innocente jeune fille…

C’est un concept auquel j’accroche trop ! Si vous me connaissez, vous savez (ou peut-être pas) que je porte un intérêt tout particulier au travestissement et ses implications chez les femmes et même si, ici, on n’est pas plus face à un commentaire social sur la condition des femmes, c’est intéressant de voir quel rapport l’héroïne a avec son genre, les contraintes dont elle fait l’expérience quand elle se présente en tant que femme (elle se plaint surtout de ses vêtements qui ne sont pratiques à une époque médiévale où les femmes ne portent évidemment pas de pantalons) et le regard que portent les gens sur elle en fonction de son apparence (elle fait notamment l’expérience du… sexisme!!!).

Et la meilleure partie, c’est que l’héroïne est géniale ! Comme dans Psychedelica of the Black Butterfly, elle est doublée, ce qui est tellement rare que ça fait toujours plaisir, mais en plus… là pour le coup, j’aime vraiment beaucoup la voix de Tamura Matsumi. Elle a une voix androgyne qui colle parfaitement à ce rôle ; d’ailleurs, elle fait souvent des voix de personnages masculins jeunes (par exemple… Hiyori dans Free!… mention obligatoire!!!). En plus de ça, elle a toutes les qualités qu’on peut rêver de voir chez une héroïne d’otome game mais qu’on ne voit presque jamais : une personnalité et toute une palette d’émotions, elle est gentille mais pas docile et sait s’énerver et se défendre quand besoin est, elle est capable, indépendante et sait se servir d’une épée (elle est cool), elle est courageuse et n’a pas peur de se mettre dans des situations dangereuses… C’est un vrai personnage qu’on a vraiment pris la peine d’écrire, on ne voit pas ça systématiquement !

Je retrouve en elle beaucoup de qualités que j’avais déjà aimé chez Cyrus de Steam Prison ; la seule chose que je trouvais un peu dommage chez cette dernière, c’est qu’elle soit complètement à côté de la plaque en ce qui concerne le sexe, au point de même pas trop savoir comment on fait des bébés… non seulement c’est pas très crédible mais en plus ça l’a mise dans une position vulnérable plus d’une fois alors qu’elle n’est pas naïve en temps normal. Jed, en revanche… disons qu’elle est au courant des choses… ; c’est pas grand chose mais comparé à l’innocence poussée à l’extrême à laquelle on est habitué-es de la part des héroïnes, ça fait quand même une différence de voir une fille qui éprouve du désir.

L’héroïne est donc… validée ! Quant au gameplay… Qui se souvient de la fameuse flowchart ? Je vous rassure, ça va beaucoup mieux. Pour avancer dans l’histoire, toujours des side stories mais plus de mini-jeu. A la place, on a la carte ci-dessous.

En bleu, on a des short episodes qui servent à débloquer de nouveaux chapitres, et en rose, les town memories, qui sont des sortes de mini-interviews avec les habitant-es du village (c’est très rapide, trois phrases maximum à chaque fois) et qui servent à gagner des points pour acheter des bonus à la taverne du village (des variations de CG ou des short episodes supplémentaires).

Ca me dérange toujours autant de devoir faire une pause dans l’histoire et d’être forcée à lire un certain nombre d’épisodes pour avancer seulement de quelques chapitres avant de… devoir recommencer… mais au moins, là, c’est moins récurrent, et les short stories s’intègrent beaucoup mieux à l’histoire, ne serait-ce que parce qu’elles s’inscrivent dans sa continuité contrairement à celles de Black Butterfly où parfois on revenait en arrière de plusieurs chapitres pour un épisode tranche de vie où tout le monde était encore gentil et copains ! Les town memories par contre… c’est vite répétitif ; heureusement, c’est court! mais il y en a beaucoup et c’est ça qui donne l’impression de corvée dans cet opus. Mais c’est bien peu de choses !

Quant à la flowchart, elle est beaucoup plus linéaire cette fois-ci et même si un walkthrough est toujours de rigueur, on s’en sort sans trop de problèmes (certaines routes nécessitent encore et toujours de recommencer le jeu depuis le début et de skip tous les chapitres juste pour un choix à la fin de l’histoire mais bon, c’est un mauvais moment à passer, un seul et pas quinze!, donc y’a du progrès).

Pour ce qui est de l’histoire, il y a aussi un net progrès ! Bien mieux écrite, bien plus travaillée. Cette fois, on a vraiment l’impression d’assembler les différentes pièces d’un puzzle parce qu’on suit plusieurs intrigues différentes, qui bien sûr finissent par être liées entre elles, mais qui permettent d’explorer chacun des personnages, personnages qui, contrairement à ceux de Black Butterfly, ont une vie en dehors de l’héroïne, et ne se limitent pas aux love interests ! Tout ne s’articule pas autour d’elle, les personnages ont d’autres préoccupations et certains sont au centre de l’histoire sans pour autant être de potentiels prétendants pour l’héroïne.

Tee en est un parfait exemple même si j’avoue que ça m’aurait pas dérangé qu’elle soit un love interest…

Ils ont leur propres motivations, tourments et dilemmes, ce qui les rend déjà un peu plus intéressants et profonds que leurs prédécesseurs. Sans être trop élaborée non plus, l’histoire est bien ficelée et pas trop tiré par les cheveux comme ça peut malheureusement arriver. Elle est très plaisante à suivre et on est toujours pressé-es d’en connaître la suite !

Par contre… pour ce qui est de la romance, encore une fois, c’est assez secondaire et rarement synonyme de « happy ending ». Ce n’est pas forcément un mal, surtout que cette fois, l’histoire est très prenante ! Mais ce n’est pas forcément ce que tout le monde recherche en jouant à un otome game donc je préfère prévenir.

Ceci étant dit, quand il y a de la romance… elle est bien écrite, elle est bonne… Plusieurs moments m’ont rendue toute niaise alors que ça m’arrive de plus en plus rarement mais là j’ai trouvé que certaines scènes étaient vraiment… intenses, mignonnes, ou les deux à la fois. Certains personnages ont vraiment su me faire ressentir des choses !!!… mais malheureusement, la fin de la route n’était pas toujours à la hauteur… On va voir ça plus en détails !

2020-04-24-231157
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