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Mes retrouvailles avec Danganronpa – Danganronpa Another Episode: Ultra Despair Girls

Vous avez lu le titre, vous savez pourquoi on est ici : Danganronpa. Je ne saurais même plus dire quand j’y ai joué pour la première fois… j’avais commencé à vous écrire un long pavé sur la question mais on peut résumer en disant que j’ai commencé à m’y intéresser… probablement en 2011, un après sa sortie au Japon, alors qu’une communauté de fans anglophones avaient suffisamment eu le temps de se développer pour sortir une fantrad… puis, j’y ai rejoué en 2014 à l’occasion de sa localisation en Europe et aux US. J’ai boudé sa suite pendant un certain temps mais j’y ai finalement joué fin-2016, et j’en ai même écrit une review ! Puis après… plus rien ! A l’époque, je me serais considérée comme une fan de Danganronpa… et aujourd’hui encore, on peut dire que la franchise a « une place spéciale dans mon cœur!!! »… donc ça me fait bizarre de me dire que je n’ai pas touché à un jeu depuis presque trois ans, et que je mets la main sur les «  »nouveaux jeux » » seulement maintenant ! Le fait de ne pas avoir les consoles au moment de la sortie, combiné au manque de temps et d’argent, et… au temps qui passe… vite… ont fait que c’est seulement en cet été 2019 que je joue enfin à Ultra Despair Girls et Danganronpa V3 !

Parce qu’en effet, la sortie du spin-off Danganronpa Another Episode: Ultra Despair Girls remonte déjà à 2015 !

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Son intrigue se déroule entre les événements du premier et du deuxième jeu. On y incarne la petite-sœur du protagoniste Naegi Makoto, Naegi Komaru, séquestrée pendant toute la durée de la « Tragédie », et libérée après celle-ci, seulement pour se retrouver dans un monde de chaos et de désespoir, coincée sur une île qui lui est inconnue. Cette île est en fait la ville de Towa, et elle a été prise en otage par cinq garnements auto-proclamés « Warriors of Hope » qui ont pour but de créer un « paradis pour les enfants », paradis qui nécessite de massacrer tous les adultes. Fun ! Komaru étant une adolescente, on est en droit de se demander si elle n’a pas une chance d’être épargnée… mais pas de chance ! elle se retrouve bien contre son gré à participer à une de leur « chasse aux démons » (et je vous laisse deviner qui est le démon). Heureusement, elle n’est pas seule face à cette menace : dans sa main, un mégaphone qui lui permet de « hacker » les Monokumas sur son chemin, et à ses côtés, nul autre que Fukawa Toko.

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Ce qui fait de ce jeu un spin-off, outre le fait qu’il soit centré sur des personnages secondaires et que son intrigue soit parallèle à la trame principale, c’est aussi que le format est complètement différent. Danganronpa est une série de visual novels, mais là, on a affaire à un jeu de tir à la troisième personne ! Les habitué-e-s de la franchise ne seront pas déstabilisé-e-s pour autant : la masse de texte est conséquente, et le jeu ne manque pas de scènes cinématiques. Il y a même des passages animés par le studio Lerche, qui est également à l’origine des trois séries animées Danganronpa. Au final, on peut presque dire que c’est entre les deux : j’ai en tout cas eu l’impression d’autant jouer que de lire.

Ceci étant dit, quand on joue, on ne fait pas semblant. Le gameplay consiste principalement à tirer sur différents types de Monokumas à l’aide de différents types de munitions qu’on acquiert au fur et à mesure qu’on avance dans le jeu. J’avoue ne pas avoir pris la peine de prendre des captures d’écrans de tous les Monokumas qui apparaissent dans le jeu, mais il y en a toute une variété, et certains sont bien sûr plus durs à battre que d’autres, nécessitant parfois qu’on utilise un type de munition particulier contre eux.

Et quand parfois, tous ces combats, toute cette violence, deviennent trop dur à gérer, Komaru peut faire appel à son bras droit, Toko, ou plutôt à son alter-ego, Genocide Jack (décidément, je ne me ferais jamais à ce nom ! pour moi, ça sera toujours Genocider Sho). Elle est très puissante, ne prend aucun dégât, a une attaque spéciale assez cool, mais le temps où on peut l’incarner est cependant limité. Il est donc préférable de ne l’utiliser qu’en cas de force majeure, notamment quand on a besoin de débarrasser rapidement d’un large nombre d’ennemis.

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Le gameplay inclut aussi pas mal de mini-jeux qui demandent un minimum de réflexion et de stratégie. La plupart des « challenges » demandent d’éliminer une pièce remplie de Monokumas en un seul tir, mais certains consistent aussi en une sorte de cache-cache. De temps en temps, il faudra aussi résoudre des énigmes. Rien d’insurmontable… il n’empêche que ce n’est vraiment pas mon fort !!!

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Heureusement, pour m’aider, j’avais le guide que voici. Au début, je jouais le jeu, je faisais tout moi-même, et tant pis si ça me prenait du temps, si je devais réessayer plusieurs fois, si les résultats n’étaient pas toujours là… mais quand je me suis rendue compte qu’à la fin de chaque chapitre, nos performances étaient notées (!), et que mes notes n’étaient pas bonnes (!!!), je ne voyais d’autre solution que de… tricher… un tout petit peu. (Il y a aussi énormément d’items à collecter tout au long du jeu, et ce genre de guide est bien pratique pour n’en louper aucun !)

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aïe

A part ça, tout l’aspect « combat » ne m’a pas vraiment posé de problème… et pourtant, je ne suis pas spécialement douée à ce genre de jeu. Je n’ai pas l’habitude de jouer à des jeux autre que des visual novels, et quand c’est le cas, disons que… ce n’est jamais des jeux de tirs. Donc, j’avoue, au début, j’étais un peu intimidée, mais tout s’est bien passé. (A noter que j’ai joué en mode « Komaru », mode normal, parce que je ne voulais pas non plus m’ennuyer avec le mode « Genocide » (facile) mais que je savais aussi que je n’étais pas en mesure de tâter le mode « Despair » (difficile).)

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Quelques passages de merde m’ont néanmoins donné du fil à retordre, notamment tous ceux où il fallait protéger quelqu’un.

Il y a beaucoup de « machines » qui permettent de refaire notre stock de munitions, et si malgré cela, on vient à en manquer pendant un combat, elles apparaissent comme par magie à nos pieds… de même pour les vies ou les recharges de Genocide Jack. Le jeu n’est pas radin sur ça, par contre… ce qui m’a embêtée, c’est de ne pas pouvoir sauvegarder quand je le voulais !!! Il faut attendre de tomber sur un pot Monokuma pour sauvegarder, ce qui nous oblige parfois à jouer pendant un long moment avant de pouvoir poser notre console (à part dans le dernier chapitre où on peut sauvegarder toutes les cinq minutes).  Et, autre petit détail qui m’a gênée… les boss sont, eux aussi, relativement faciles à battre (peut-être trop, parfois?), par contre… ils n’ont pas de jauge de vie ! et même si on finit par comprendre nous-même combien de coups sont nécessaires pour en venir à bout, c’est embêtant au début !

Mais le tout dans le tout, c’est bien fun, aucun moment trop frustrant de par sa difficulté, et la diversité des ennemis mais aussi des attaques qu’on peut utiliser contre eux font qu’on s’ennuie rarement !

Mais revenons un instant sur les boss, et, accessoirement, l’histoire.

Il y a cinq chapitres, et à la fin de chacun d’entre eux, on affronte l’un des antagonistes, antagonistes qui sont les fameux Warriors of Hope. On ne se mesure pas directement aux enfants en question (parce que ça serait tout simplement barbare) mais contre les ROBOTS qu’ils contrôlent. Robots en majuscule parce qu’on aime les robots.

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Ces enfants, qui répondent aux noms de Masaru, Jataro, Kotoko, Nagisa et Monaca, ne sont pas bien sûr pas cruels gratuitement. Quelques secondes en leur présence suffisent pour comprendre que leur désir de vengeance contre les adultes est né de profonds traumatismes : violences physiques, négligence, pression, ou encore pédophilie… on est confronté-e-s à des thèmes très lourds… peut-être trop lourds pour Danganronpa.

Après, je n’ai pas non plus le souvenir que Danganronpa ait un humour particulièrement fin, mais quand toute l’intrigue qui tourne autour de sujets graves, et que lesdits sujets sont traités avec peu de tact et de sensibilité, ça peut parfois mettre très mal à l’aise. Et je pense surtout à Kotoko en disant ça. Ce que sa storyline sous-entend et implique est beaucoup trop sombre pour être suivi de panty shots et de mini-jeu où il faut empêcher qu’une lycéenne se fasse peloter… 

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thanks, I hate it !

Il n’empêche que, à ma grande surprise, j’ai beaucoup aimé ces antagonistes ! Je ne suis pas fan de la trope des « enfants tueurs », l’idée que des êtres innocents et inoffensifs puissent être démoniaques ne me fait ni chaud ni froid, mais ici… ça fonctionne plutôt bien. C’est juste qu’avant de se lancer dans le jeu, il faut savoir que ces thèmes vont être abordés de façon parfois crue, et que certaines répliques un peu déplacées sont susceptibles de déranger selon la sensibilité de chacun-e.

J’aime quand même l’idée car j’ai trouvé qu’avoir ces antagonistes là permettait à cet opus d’être beaucoup plus nuancé comparé à ses prédécesseurs, autant dans sa vision du bien et du mal que dans sa vision de l’espoir et du désespoir. On se retrouve face à beaucoup de situations où l’espoir des un-e-s ferait le désespoir des autres, et même si les Warriors of Hope commettent des crimes impardonnables, on comprend ce qui les motive, ce qui les a poussé-e-s à en arriver à de telles extrémités. Je ne vais évidemment pas la révéler mais j’ai été satisfaite de la conclusion.

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Bien sûr, au centre de l’histoire, on a aussi la relation entre Komaru et Toko. Fort contente de ce duo : Fukawa Toko (/Genocide Jack, puisque j’imagine qu’il est plus correct de les considérer comme deux personnages différents) est mon personnage préféré du premier jeu (et probablement de toute la franchise), donc je n’aurais pas pu rêver meilleur protagoniste pour le spin-off, et si j’étais indifférente vis-à-vis de Komaru au début, j’ai été agréablement surprise par son développement et je me suis beaucoup attachée à elle, ainsi qu’à sa dynamique avec Toko. Les deux personnages grandissent beaucoup au fil des cinq chapitres, et il en va de même pour leur amitié qui… a connu des hauts et des bas mais qui devient étonnamment saine et équilibrée. Je trouve qu’elle a été bien écrite en prenant en compte la personnalité de Toko, et il aura vraiment fallu passer par toutes les étapes nécessaires pour que cette dernière s’ouvre, accepte de l’affection, et traite Komaru avec respect et considération.

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Avec plein de clins d’œil au premier opus, quelques références au deuxième, mais aussi plusieurs réponses à des questions qu’on pouvaient encore se poser jusqu’ici, je trouve qu’Ultra Despair Girls s’intègre bien dans la saga. Un risque a été pris en passant d’un visual novel à un TPS mais je pense que c’est un pari réussi, on retrouvait quand même l’ambiance de Danganronpa, et… on s’amuse bien ! Peut-être que les retournements de situation n’étaient pas aussi surprenants que dans les autres jeux, aucune révélation ne m’a vraiment laissée bouche-bée, mais c’était quand même très prenant, et tordu, dans l’esprit de Danganronpa. J’en garderai un bon souvenir !

Si vous voulez vous le procurer, il est disponible sur PS Vita (39,99€ mais actuellement en promo jusqu’à la fin du mois), PS4 (29,99€) et PC (27,99€) !

8 commentaires sur « Mes retrouvailles avec Danganronpa – Danganronpa Another Episode: Ultra Despair Girls »

    1. J’espère !! j’ai un peu de mal avec le début mais bon les personnages sont sympas, y’en a plein que j’aime déjà alors qu’avec SDR2 j’avais mis du temps……….

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